
Déclarations d’authenticité et/ou d’intégrité  
Isolées au milieu de l’océan Indien, les Terres australes françaises n’ont été découvertes qu’au 18e siècle. 
L’exploitation des ressources naturelles, restée très limitée, a été totalement stoppée au cours des années 1970. 
Depuis 2006, ces territoires sont classés en Réserve naturelle nationale, le plus haut niveau de protection à l’échelle 
française. Les seules activités humaines autorisées sont des opérations scientifiques, qui sont strictement 
règlementées, ainsi que la  pêche à la langouste sur Saint-Paul et Amsterdam, qui fait l’objet d’un suivi rigoureux par 
le Muséum National d’Histoire Naturelle. Une grande partie du territoire fait par ailleurs l’objet d’un classement en 
Réserve intégrale,où aucune activité n’est autorisée (catégorie 1a de l’UICN). La Réserve englobe l’intégralité de la 
partie terrestre des Terres australes françaises (7 000 Km²) et une grande partie de leurs eaux territoriales (15 700 
Km²), conférant ainsi au bien une parfaite représentativité des caractéristiques et processus qui le constituent. 
L’isolement naturel des îles et les strictes mesures de gestion mises en place ont permis lemaintien d’un 
environnement quasi-intact présentant une diversité exceptionnelle d’espèces et d’habitats. 
Néanmoins, l’intégrité de ces écosystèmes repose sur de fragiles équilibres que la moindre perturbation peut mettre 
à mal. Outre les impacts des changements globaux qui ne peuvent être traités à cette échelle, les espèces exotiques 
envahissantes constituent une menace réelle pour ces îles; en ce sens, elles représentent une priorité du Plan de 
gestion de la Réserve naturelle nationale. Des actions d’éradication de plantes et de mammifères (en particulier du 
chat) sont en cours et les agents mettent en place des mesures strictes de biosécurité pour éviter la dissémination 
d’éléments pathogènes et de plantes invasives. La Réserve a aujourd’hui à son actif divers exemples réussis 
d’éradication, notamment sur l’île Australia (rats et souris), l’île Longue (moutons) et l’île Haute (mouflons) dans 
l’archipel des Kerguelen. Des mesures de restauration sont également à l’œuvre, notamment pour le Phylica arborea 
à Amsterdam, le seul arbre des îles subantarctiques qui est endémique d’Amsterdam et de Tristan da Cunha. Grâce 
à ces différentes mesures, de nombreuses îles restent encore préservées de toute espèce exotique. Ce système de 
gestion éprouvé, sur un territoire d’envergure et d’une telle richesse spécifique, renforce l’originalité de ces territoires 
et assure le maintien de leur intégrité pour l’avenir. 
Comparaison avec d’autres biens similaires 
Plusieurs territoires remarquables de la région subantarctique ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de 
l’UNESCO. On peut citer en particulier les Îles Heard et McDonald (Australie), l’Île Macquarie (Australie), les Îles de 
Gough et Inaccessible (Royaume-Uni), ainsi que les Îles subantarctiques de Nouvelle-Zélande qui abritent des 
habitats et une biodiversité d’exception. Ces territoires présentent des caractéristiques environnementales et 
biologiques similaires aux Terres australes françaises, notamment un climat subantarctique, la présence de larges 
populations d’oiseaux marins et de mammifères marins, un fort taux d’endémisme et une forte interaction des milieux 
marin et terrestre. Ils font également face aux mêmes enjeux de gestion tels que la lutte contre les espèces exotiques 
envahissantes ou l’atténuation des impacts liés au changement climatique.  
Cependant, la  Réserve naturelle nationale des Terres australes françaises est le seul territoire de l’océan Indien qui 
s’étend sur un tel gradient latitudinal, incluant des zones subtropicales et subantarctiques, du 40ème au 50ème 
parallèle sud. Les îles volcaniques qui la composent sont les seules « îles vraies » de cette région et n’ont jamais été 
en contact avec un continent. Ce sont également les zones émergées les plus importantes avec près de 7 000 Km² 
de domaine terrestre, les biens précédemment cités s’étendant de 370 à 5 400 Km². Le plateau continental de 
Kerguelen, le plus grand de l’océan Indien avec près de 100 000 Km², est une des zones marines les plus riches de 
la région présentant une grande diversité de poissons démersaux. L’archipel de Kerguelen à lui seul  compte près de 
3, 500 îles, soit 2 800 Km de côte, l’équivalent du périmètre côtier de la France métropolitaine. La calotte Cook sur 
Kerguelen, qui culmine à 1 049 mètres d'altitude et couvre environ 400 Km², est le deuxième plus grand glacier 
d’Europe. 
Les Terres australes françaises accueillent par ailleurs la plus forte concentration d’oiseaux au monde avec plus de 
50 millions de reproducteurs mais aussi la plus grande diversité avec 34 espèces d’oiseaux marins. Pour quinze 
d’entre elles, plus de la moitié de la population mondiale se reproduit sur les îles, dont l’emblématique manchot royal. 
Elle accueille également la deuxième plus grande population d’éléphants de mer après celle de la Géorgie du Sud. 
Le taux d’endémisme dans ces îles est inégalé dans la zone subantarctique avec de nombreuses espèces 
endémiques de plantes, d’invertébrés, d’oiseaux, mais aussi de mammifères marins comme le dauphin de 
Commerson. 
Pour connaitre et protéger ce patrimoine d’exception, la Réserve naturelle nationale des Terres australes françaises 
a mis en place depuis 2006 un système de gestion efficace, alliant recherche scientifique et protection de la