b - Couche de cellules à épines ou stratum spinosum :
Ce sont de grandes cellules polygonales avec de nombreuses épines qui les relient aux
cellules adjacentes.
Elles sont le siège d’une synthèse protéique active qui produit des cytokératines de haut
poids moléculaire.
On trouve, dans les cellules de la couche épineuse, des CORPS LAMELLAIRES qui sont
des granules entourées d’une membrane contenant des phospholipides qui sont excrétés dans
l’espace intercellulaire.
Ces corps lamellaires vont former une NAPPE LAMELLAIRE dans la partie la plus haute de
l’épiderme qui est le principal facteur empêchant l’évaporation cutanée.
c - Couche granuleuse ou stratum granulosum :
Les cellules de cette couche sont fusiformes.
Elles sont caractérisées par la présence de grains basophiles denses qui peu à peu
occupent tout le cytoplasme et vont remplacer les tonofibrilles et autres organites.
La nature chimique de ces grains est essentiellement de la KERATOHYALINE (précurseur
de la kératine) associée à l’INVOLUCRINE qui a pour rôle de solidifier la membrane plasmique.
Dans la partie supérieure de cette couche, la mort cellulaire survient par rupture des
membranes lysosomiales et la libération de ces enzymes lysosomiales joue un rôle important
dans le processus terminal de kératinisation.
d - Couche cornée ou stratum corneum :
Ce sont des cellules mortes remplies de kératine mature.
Ce sont donc des lamelles de kératine qui ont gardé, dans la partie la plus profonde, leurs
jonctions desmosomiales.
Dans la partie supérieure, il n’y a plus de desmosomes et les lamelles de kératine
desquament.
3 - Les types cellulaires :
Dans cet épiderme, il y a 3 autres types cellulaires (autre que les kératinocytes) : dans la
couche basale, on trouve des MELANOCYTES et des CELLULES DE MERKEL, et dans la couche
épineuse, et au-delà, on trouve des CELLULES DE LANGERHANS.
a - Les cellules de Langerhans :
Ce sont des cellules de l’immunité cutanées car ce sont des cellules présentatrices
d’antigènes.
Sur le plan morphologique, ce sont des cellules étoilées, très mobiles, sans desmosome
(car doivent bouger), sans kératine et qui présentent des granules spécifiques en forme de
raquette de tennis : les GRANULES DE BIRBECK.
Ces cellules proviennent du système monocyte/macrophage mais n’ont aucune activité
macrophagique.
Quand elles sont activées par un antigène, elles fixent l’antigène sur les récepteurs et
migrent par l’intermédiaire des lymphatiques dermiques vers les ganglions lymphatiques
régionaux où elles présentent les antigènes aux lymphocytes T.
Elles représentent 5% des cellules épidermiques.