Questionnaire - Consortium for Research on Unsafe Abortion in Africa

COUTS DE L’AVORTEMENT A RISQUE SUR
LE SYSTEME DE SANTE AU RWANDA
MANUEL DE
L’ENQUETEUR
REVISE LE 02 APRIL 2012
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GUTTMACHER INSTITUTE
ET
ECOLE DE SANTE PUBLIQUE, UNIVERSITE NATIONALE DU RWANDA
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Pour les Interviews au niveau de toutes les
formations sanitaires

Manual de l’Enqueteur: Couts sur le System de Santé
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Le but de ce manuel est de guider l’enquêteur dans les plus petits détails pour les
interviews. Le manuel comprend 2 sections : les considérations générales et les
instructions spécifiques aux questions posées.
1. Considérations Générales lors des interviews
1.1. Nature et objectifs de l’Etude
L’objectif général de l’étude est d’estimer les couts du traitement des
complications liés à l’avortement à risque pour le système de santé Rwandais. Ce
manuel décrit comment ces estimations seront calculées.
Il s’agit d’un projet de recherche sur 2 ans dont le but est de générer les évidences
qui permettront d’informer les réformes des politiques et programmes nécessaires
pour faire face aux conséquences économiques et sociales liées à l’avortement à
risque, et ainsi améliorer la santé maternelle au Rwanda. La collecte des données
pourrait prendre trois mois.
1.2 Echantillon et répondants de l’étude
Les professionnels de santé, ayant une expérience dans la prise en charge de
l’avortement ou de la sante de la mère en général, de 40 formations sanitaires vont
être interviewés en utilisant 2 types de questionnaires : Questionnaires A et B. Il y
a 4 versions du Questionnaire A :
 Questionnaire A1 – pour les professionnels de santé du niveau central
 Questionnaire A2 – pour les professionnels de santé des hôpitaux de
référence
 Questionnaire A3 – pour les professionnels de santé des hôpitaux de
district, polycliniques et cliniques privées
 Questionnaire A4 – pour les professionnels de santé des centres de santé
Questionnaire A collecte les couts en personnel, les couts administratifs (couts
indirects), et les couts d’investissement liés aux soins post-avortement dispensés.
Questionnaire B collecte les données sur les médicaments, fournitures et matériels
utilisés pour traiter les complications post-avortement spécifiques.

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Un échantillon de 39 formations sanitaires de part et d’autre du pays a été
sélectionné par l’équipe de recherche locale. Elles incluent 3 hôpitaux régionaux,
16 hôpitaux de district et polycliniques/ cliniques privées et 20 centres de santé.
Les critères de sélection sont basés sur la province, le type et le statut de la
formation sanitaire (public, privée, agrée).
Le Questionnaire A1, pour le niveau central, sera adressé principalement au
Ministère de la santé.
En tant qu’enquêteur, vous aurez à interviewer plusieurs personnes dans une
formation sanitaire pour compléter les 2 types de questionnaires. Plus une
formation sanitaire est grande, plus la possibilité d’interviewer plus d’une personne
est grande.
 Pour le niveau central, le Ministère de la santé en l’occurrence, les
personnes à interviewer incluent : le Directeur de l’unité santé maternelle et
infantile et le Directeur Générale de la planification et le système
d’information sanitaire.
 Pour l’hôpital de référence, le chef de service de gynéco-obstétrique et/ou
l’administrateur. Un anesthésiste, la personne chargée de la salle
d’opération ou encore celle en charge du laboratoire sont d’autres
répondants que vous probablement interviewerez afin de compléter des
sections particulières des questionnaires.
 Pour les hôpitaux de district, le Médecin Directeur et/ou l’administrateur de
l’Hôpital
 Pour les centres de sante, le titulaire et/ou l’infirmier en charge de la salle
d’accouchement ou la sage femme et/ou le comptable
 Pour toutes les formations sanitaires, tu peux également interviewer le
laborantin en chef et le pharmacien ou apparent pour certaines
informations.
Comme l’objectif de l’étude est d’obtenir l’opinion des experts sur le cout de
l’avortement a risque pour le systeme de santé, la personne a interviewer doit être
le responsable de la formation sanitaire ou la personne la plus haut placée
impliquée dans la prise en charge des complications post-avortement. Si cette
dernière te renvoie vers une autre personne qui pourrait mieux répondre aux
questions, alors tu suivras son conseil et interviewera cette personne par après.

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Cependant, il faut que tu saches que parfois, la personne la plus habilitée à
répondre aux questions peut juste vouloir t’envoyer vers un junior. Essaie d’éviter
cela en insistant qu’il s’agit d’obtenir l’opinion des experts, et non pas les données
comme tel (qui pourraient alors être obsolètes, incomplètes et fausses) et par
conséquent tu veux l’interviewer compte tenu de son expertise dans le domaine.
Expérience de l’Uganda : Une étude similaire a été conduite en Uganda. Dans des
grandes formations sanitaires, les enquêteurs ont interrogé jusqu’à 6 personnes.
Par exemple, le laborantin en chef a été interviewé pour les tests de laboratoire,
l’infirmier en charge du bloc opératoire a été interrogé pour les intrants utilisés
pour traiter les lacérations et perforations, etc.
1.3. Consentement à l’interview
Dans le cadre de cette enquête, aucune information collectée n’est en rapport avec
les données individuelles des patients des formations sanitaires sélectionnées ou
des professionnels de santé. De plus, comme énoncé clairement dans la section
suivante, il ne s’agit pas de collecter les données «précises» mais simplement des
données basées sur les opinions. Donc, les considérations éthiques à propos de la
confidentialité et les risques/conséquences sur les répondants si les données étaient
divulguées ne s’appliquent pas dans cette étude.
Avant de commencer l’interview avec n’importe quel staff de la formation
sanitaire, l’enquêteur doit clairement informer le répondant qu’aucune information
personnelle sur lui/elle ou sur n’importe quel patient de cette formation sanitaire ne
seront collectées durant l’interview et donc il n’y a pas de risque lie à consentir à
l’interview. Par contre, dans la mesure où les résultats de cette étude permettront
une utilisation optimale des ressources du secteur de la santé, il/elle ainsi que le
reste du public, bénéficieront d’une utilisation plus efficiente des ressources. Avant
le début de l’interview, le répondant doit avoir accepté d’y participer et signé la
feuille de consentement (Vor Annexe 1).
1.4. Le Type de données à collecter
Nous n’insisterons pas suffisamment assez que le type de donnée à collecter dans
le cadre de cette étude sont basées sur l’opinion d’experts. Les répondants doivent
vous donner leur meilleure estimation, leur opinion la plus informée, leur
meilleure approximation pour (ou presque) toutes les questions des 2 types de
questionnaires. Excepté pour quelques questions- qui sont clairement indiquées
dans les questionnaires-le répondant ne doit pas formuler sa réponse en se basant
sur des documents quelconque, sur des statistiques ou tout autre document, ou en

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téléphonant pour demander à d’autre officiel de consulter certaines données. Il faut
que le/la répondant (e) donne son point de vue en tant qu’expert informé dans le
domaine des soins post-avortement.
Pourquoi dans cette étude, nous voulons éviter les «données précises» ? Il y a
plusieurs raisons :
 Les « données », si disponibles, ne pourront pas dans la plupart des cas
répondre exactement à la question posée.
 Les « données » disponibles seront probablement incomplètes ou basées sur
un ensemble baisé d’intrants du système d’information sanitaire.
 Les « données » disponibles peuvent être tout a fait obsolètes.
 Nous le savons déjà par expérience que la plupart des questions posées,
aucun système d’information sanitaire ne les collecte systématiquement et
avec précision.
 Nous n’avons pas besoin de données qui apparemment sont très précises
puisque nos résultats ne demandent pas une grande précision. De plus,
alors que de telles données peuvent paraitre précises, elles peuvent tout
aussi bien être tres fausses pour les raisons mentionnées ci-haut.
Plutôt, nous voulons que les experts donnent leur opinion d’experts en la matière.
Ce type d’approche est généralement connu sous le nom de la « méthode de
Delphi » et c’est une méthode acceptable pour collecter des données difficiles à
obtenir. L’hypothèse sous-jacente a cette méthode étant que, alors que les
estimations d’experts individuels peuvent être inexactes, la moyenne des
estimations de plusieurs experts est susceptible de donner une estimation qui est
proche de la réalité. Cette méthode est appropriée lorsque les résultats que l’on
cherche ne doivent pas être tres précis. Puisque les résultats de cette étude sont
destines aux décideurs politiques, et non pour les gestionnaires au quotidien, nous
n’avons pas besoin que les estimations de couts soit tres précis. La méthode de
Delphi peut produire des résultats utiles à moindre cout.
Une note sur les réponses sous forme d’intervalle : si un répondant répond en
donnant un intervalle par exemple entre 20-30% au lieu d’un nombre exact,
retranscris-le tel quel. Ce sera converti en nombre exact par après, pendant le
processus d’encodage des données.
a
a
Par exemple, si la réponse était entre “20-30%”, on pourrait pendant le processus
d’encodage entrer “25%” a la place.