Sociologie du développement
La notion de développement peut être considérée comme très ancienne, mais aussi, sur le plan
institutionnel, très récent. Tout dépend de ce que l’on entend par développement. Le mot est
récent dans le langage commun et scientifique.
Si on considère le développement comme l’évolution, le changement, la transformation de
sociétés, c’est toute l’histoire de la sociologie qui est concernée.
Marx, dans son analyse du capitalisme, offre une interprétation du développement comme
étant indissociable du rapport combinatoire entre force productive et rapports de production.
Cette articulation se combine dans un concept qu’il appelle mode de production. Pour lui,
l’histoire du développement des sociétés humaines correspond donc à celle des successions
des modes productions. C’est l’histoire de l’homme dans se recherche de liberté, vers sa
libération, une sorte d’évolution dramatique et violent dans la conception marxiste. Cette
conception est une vision politique de la société que l’on retrouvera dans des modèles de
développement « révolutionnaires ». Autres inspirateurs : Durkheim qui est dans une certaine
mesure, un penseur du développement, puisque dans de la division du travail social , il
présente une vision du développement teinté d’évolutionnisme mais guidé, non pas par la
dimension politique, mais par la dimension positive, scientifique. Selon Durkheim, le travail
social est bien le résultat de la lutte pour la survie des hommes mais, ce travail pour la survie à
un dénouement adouci grâce à cette division du travail social : solidarité qui permet aux
hommes de survivre. Vision du développement modernisateur, division du travail permet aux
sociétés d’intégrer les nouveaux arrivants. Passage d’une société traditionnelle vers une
société moderne, positive, industrielle en marche vers le progrès ininterrompu. On retrouvera
cette inspiration durkheimienne dans différents modèles de développement qui seront
proposés surtout dans la deuxième moitié du 20ème siècle.
Weber contribue également à la compréhension du développement à partir de la notion qui est
au cœur de son œuvre : le processus de rationalisation. Il introduit des dimensions peut prises
en compte auparavant : le système de valeurs. Dans éthique… : processus de rationalisation
(organisation de la pensée raisonnable), place de la religion dans le développement du
capitalisme. Le développement des sociétés n’est pas seulement matériels, mais aussi
transformations dans les manières de penser la société. Weber introduit la place des religions,
des valeurs dans le développement des sociétés humaines : introduit la place de l’imaginaire,
des idées dans le développement matériels. L’inspiration du travail wébérien se retrouve dans
des modèles dit de la modernité qui disent que le développement est une question de culture :
passage d’une culture traditionnelle à une culture moderne. Une société est d’autant plus
moderne que les valeurs qui orientent les conduites sont universelles.
Ces inspirations dans la sociologie du développement ont principalement été pensé par le
modèle de l’Etat nation et dans le cadre économique de la société industrielle.
Aujourd’hui, ces objectifs ne sont plus aussi clairs, accessibles et, la mondialisation
contemporaine transforme ces perspectives. Les transformations vont beaucoup plus vite
aujourd’hui qu’hier et la réflexion sur ces questions de développement sont de plus en plus
imprécises : les contradictions caractérisent le monde du 21ème siècle, incertitudes de plus en
plus grandes.
La réflexion sur le développement a connu 3 étapes successives : jusqu’au 19ème siècle, on
pensait le développement en terme de progrès ; notion de progrès qui va progressivement se
heurter à la réalité des faits, partir des années 50, on doute de la réalité de la notion de progrès