A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
93 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Vendredi 27 Février 2009
Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org
SOUMGAIT
Pogrom anti-arménien de Soumgaït : 21 ans déjà
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Pendant trois journées de
février 1988, les 27, 28 et 29 février 1988, la ville de Soumgaït,
dans la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan, a connu un
véritable génocide. La population arménienne chrétienne a été
sauvagement attaquée par les Azéris : des dizaines de tués, roués
de coups, torturés et brûlés vifs, des femmes et des adolescentes
violées, des centaines d'appartements pillés, saccagés et détruits.
Le drame de Soumgaït n'est pas seulement racial, il est également
politique. C'est celui que posent toutes les ethnies des diverses
composantes des républiques de l'URSS. En condamnant les
pogroms de Soumgaït, des savants soviétiques ont écrit : "Depuis
les férocités staliniennes, il ne s'est rien passé dans notre pays qui
nous ait rejetés aussi loin en arrière, de la civilisation à la
sauvagerie."
Le tableau atroce de cette sauvagerie avait été présenté d'après les récits
des survivants dans le livre "LA TRAGEDIE DE SOUMGAIT" paru en 1991
au Seuil, présenté par Bernard Kouchner et préfacé par Elena Bonner.
Rappel des faits :
SOUMGAÏT
Les événements tragiques qui eurent lieu dans la ville azerbaïdjanaise de
Soumgaït furent précédés d'une vague de manifestations anti-
arméniennes et de rassemblements à travers tout l'Azerbaïdjan en février
1988. Les pogroms, et massacres des Arméniens de Soumgaït eurent lieu
en plein jour.
Les crimes commis par les autorités azerbaïdjanaises atteignirent leur
paroxysme entre les 27 et 29 février 1988. La quasi-totalité de la ville se
transforma en arène des massacres impunis de la population arménienne.
Des pogroms firent irruption dans les appartements des Arméniens avec à
la main la liste des habitant arméniens qu'ils avaient établi préalablement.
Ils étaient armés de barres de fer et de pierres. Des haches, des
couteaux, des bouteilles et des bidons de combustible furent également
employés. Selon de nombreux témoins, environ 50 à 80 personnes
participaient à la mise à sac d'un seul appartement. Des foules similaires
répandaient la terreur dans les rues. Des centaines de personnes
innocentes furent blessées à divers degrés et devinrent invalides. Plus de
200 appartements furent saccagés, de nombreuses voitures furent
détruites et brûlées, des dizaines d'ateliers, de magasins et de kiosques
mis à sac. Les pogroms se soldèrent par des milliers de réfugiés.
Il n'y a pas d'autre terme pour qualifier les pogroms anti-arméniens de
Soumgaït que celui de génocide organisé. Les événements tragiques qui
eurent lieu à Soumgaït à la fin du mois de février 1988 n'ont jamais
bénéficié d'une évaluation politique et ses organisateurs et principaux
exécutants n'ont pas seulement échappé au châtiment, mais leurs noms
demeurent inconnus du monde. Toutefois, les documents, témoignages et
autres faits dont on dispose permettent de tirer une conclusion claire : les
pogroms ont été imaginés et mis en œuvre à un haut niveau de direction
et ses principaux organisateurs et exécutants étaient les dirigeants de
l'Azerbaïdjan soviétique de l'époque et étaient liés à divers cercles
nationalistes pro-turcs. Cette idée fut émise dans le magazine moscovite
Znamya (n 6, 1989) par George Soros, personnalité très renseignée, qui
était d'accord sur le fait que les premiers pogroms anti-arméniens en
Azerbaïdjan avaient été inspirés par la mafia locale dirigée par l'ex
président d'Azerbaïdjan, Heydar Aliev.
Un témoin azerbaïdjanais, S. Gouliev, rapporte la réaction des autorités :
« Près des fenêtres d'un commissariat un homme se faisait passer à
tabac. La police a livré la ville à la destruction. La police n'était pas en
ville. Je ne l'ai pas vue. »
« La police savait tout » affirme le témoin D. Zarbaliev, fils du responsable
des forces de l'ordre locales. Selon le témoignage d'Arsen Arakelian, il
aurait téléphoné à la police plusieurs fois (les téléphones des Arméniens
avaient été coupés) pour supplier d'épargner sa mère, Assia
Arakelian…Elle fut brûlée et ne survécut que par miracle ; les vauriens
s'en allèrent en la laissant pour morte.
Extrait du rapport du Centre des Droits de l'Homme de Moscou « Mémorial
» : « Du 27 au 29 février 1988 ont eu lieu à Soumgaït, ville qui se trouve
sur le territoire de l'Azerbaïdjan, près de Bakou, des pogroms anti-
arméniens accompagnés de violence massive, de pillages et de massacres
se traduisant par un flux de réfugiés en provenance de Soumgaït vers
Stépanakert et l'Arménie. Aucune enquête sur les circonstances des
pogroms pour les punir les coupables n'a été menée, ce qui s'est traduit
par une escalade du conflit. »
A. Sakharov, qui avait été choqué par les événements de Soumgaït, écrivit
: « Aucune demi-mesure, aucun discours sur l'amitié entre les peuples ne
peut calmer la population arménienne. Si quelqu'un en doutait encore
avant Soumgaït, après cette tragédie plus personne n'a le droit moral
d'insister sur le maintien du Haut-Karabagh sous juridiction territoriale de
l'Azerbaïdjan. »
Extraits du site : http://www.haut-karabagh.com/pog-1.html
Bon à savoir :
Les Azéris et leurs relations avec les Loups Gris du MHP de Turquie
Extraits de l'analyse de Stéphane Topalian "Le meurtre de Hrant Dink
: un révélateur de la nébuleuse ethnonationaliste autour et au coeur de
l'État turc", parue dans le n° 6 de la Revue Arménienne des Questions
Contemporaines (Août 2007) publié par l'UGAB.
"Les Loup Gris ont également été très actifs lors de l'élection à la
présidence de l'Azerbaïdjan, le 4 juin 1992, d'A.Eltchibey, chef du Front
populaire d'Azerbaïdjan (FPA). Ils ont participé à la guerre contre les
Arméniens du Karabagh. (...)
Désoeuvrés et retranchés dans le réduit du Nakhitchevan, certains
militants des Loups Gris de Turquie et d'Azerbaïdjan semblent s'être
réorientés vers des activités mafieuses entrecoupées « d'opérations
spéciales » pour le compte de la police et de l'armée."
"Cette information est confirmée en 2005 par l'agence de presse
Mesopotamian au travers d'une interview d'un azéri réfugié en Suisse
affirmant que le MHP et Veli Küçük avaient organisé au Nakhitchevan des
cercles nationalistes dont les membres s'entraîneraient dans des camps
militaires à « tuer des Arméniens »."
Derniers développements 2008 : les membres du gang Ergenekon
(récemment arrêtés en Turquie) et en particulier Veli Kuçuk seraient liés
au clan des Azéris du Nakhitchevan ("Naxçývan" en azéri), c'est-à-dire le
clan d'Abulfaz Elchibey.
2009 : Nouvelle campagne de propagande anti-arménienne
Au moment où les Arméniens commémorent le 21e anniversaire des
pogroms de Soumgaït, l'Azerbaïdjan lance une nouvelle campagne de
propagande anti-arménienne, s'appuyant sur des événements postérieurs
survenus les 25-26 février 1992, dans la localité de Khodjalou.
Cette campagne de désinformation s'appuie sur la manipulation d'une
photo diffusée sur le site Internet de la Fondation Haïdar Aliev, montrant
des corps de civils, sur fond d'une zone de peuplement en arrière plan,
photo censée confirmer la version de Bakou sur les meurtres massifs
d'Azéris, à Khodjalou, par les forces arméniennes.
Il s'agirait en réalité d'une photo prise au Kosovo que l'on peut d'ailleurs
trouver sur bien d'autres sites Internet serbes, albanais, allemands ou
encore sur celui du célèbre journal New York Times.
Les événements de Khodjalou avaient comme objectif le désenclavement
de l'unique aéroport de la République du Karabagh (à population
arménienne) situé près de la localité de Khodjalou.. De nombreux
témoignages, y compris les pouvoirs azéris et en particulier le président
de l'époque Ayaz Moutalibov, avaient confirmé que les forces arméniennes
avaient ouvert un corridor humanitaire pour l'évacuation des civils azéris
dont le déplacement aurait été entravé par les soldats azéris eux-mêmes.
Le Président azéri de l'époque, Moutalibov, avait attribué cet acte à
l'opposition de son pays, cherchant, selon lui, à l'éliminer du pouvoir.
Les incidents de Khodjalou sont manipulés à des fins de propagande par le
pouvoir azerbaïdjanais pour nier les progroms de Soumaït de 1988 ainsi
que le génocide arménien commis par la Turquie (alliée actuelle de
l'Azerbaïdjan) en 1915.
(D'après la Lettre de la Représentation du Haut-Karabagh en France).
http://www.haut-karabagh.com/?p=newsview&newsid=65
Lire aussi :
Azerbaïdjan: nouvelle campagne de propagande anti-arménienne
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=27684
http://ihovsepian.free.fr/memoire/partie_1_7.php
http://www.grands-reporters.com/Armenie-La-longue-marche.html
http://www.ccaf.info/annexe/dossiers/contenu.htm#Le%20pogrome%20d
e%20Soumgaït
http://www.armenians.com/Genocide/Sumgait/index.html
http://www.armeniaforeignministry.com/pr_04/040227sumgait.html
http://www.armeniapedia.org/index.php?title=Sumgait_Pogrom
http://sumgait.info/baku/baku-eng/baku-1990-eng.htm
http://sumgait.info/sumgait/sumgait-eng/sumgayit-victims-eng.htm
AFFICHE ROUGE
Il y a 65 ans, Manouchian, Arménien, mort pour la
France
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
soumet ce résumé d'un article du journal L'Humanité.
Le 21 février 1944, 23 combattants étrangers de la Main-d’oeuvre
immigrée (MOI), luttant contre l’occupation nazie en France, ont été
fusillés au Mont-Valérien, près de Paris et sont tombés « Morts pour la
France ».
Cette année, suite à la décision de la Mairie de Paris, une plaque
commémorative a été posée au domicile parisien de Missak Manouchian,
militant communiste de la MOI et commissaire militaire des FTP-MOI de la
région parisienne.
Missak Manouchian, le chef du réseau, est né le 1er septembre 1906 dans
une famille de paysans arméniens à Adyaman, petit village en Turquie. Il
avait huit ans lorsque son père est mort lors du génocide arménien de
1915 perpétré par le Gouvernement « Jeune-Turc » de l’Empire ottoman.
Manouchian est arrivé en France à l'âge de 19 ans. Il a appris la
menuiserie tout en acceptant toutes les tâches qu'on lui proposait. Il a
fondé 2 revues littéraires, Tchank (Effort) puis Mechagouyt (Culture).
Missak Manouchian a fréquenté les "universités ouvrières" créées par les
syndicats ouvriers (CGT). En 1934, il a adhéré au Parti communiste et a
intégré le groupe arménien de la MOI (Main d'Œuvre immigrée).
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