Anatomie du rachis Généralités : le rachis est formé d'un empilement de 34 à 36 vertèbres qui s'articulent entre elles. Il y a 7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres thoraciques, cinq vertèbres lombaires, cinq vertèbres sacrées, quatre à six vertèbres coccygiennes. Cet ensemble forme une tige érigée et verticale. Description d'une vertèbre type : la vertèbre lombaire. La vertèbre est la pièce osseuse la plus élémentaire de constitution du rachis (les vertèbres sont séparées entre elles par les disques intervertébraux). C'est un os court, impair et symétrique. Les vertèbres constituent l'axe rachidien, c'est-à-dire la partie mobile de l'axe du tronc. Le corps vertébral constitue la région portante. Arc antérieur : le corps C'est un segment cylindrique à grand axe vertical (assimilé à un cube). Il présente une face supérieure, inférieure et un pourtour périphérique. Les faces supérieure et inférieure sont nommées plateaux vertébraux. Chaque plateau vertébral est excavé, légèrement concave en son centre (os spongieux) et légèrement bombé en périphérie (c'est le bourrelet marginal, os compact). Le plateau vertébral est encroûté de cartilage hyalin, il présente de multiples fissures à disposition radiaire qui servent à l'ancrage du disque intervertébral. Le pourtour périphérique est concave en périphérie, il est parcouru d'orifices où pénètrent les veines et artères. La partie postérieure est coupée en pan vertical, elle présente l'insertion du ligament longitudinal postérieur. La partie postérieure représente la partie antérieure du foramen vertébral, il est criblé de trous vasculaires. Sur la face antérieure s'insère le ligament longitudinal antérieur près des bords supérieurs et inférieurs. Arc postérieur Il délimite en Arr le canal vertébral, c'est un anneau osseux. Il présente de multiples structures : Les pédicules Il y en a un à droite et un à gauche. Ce sont de petites lames osseuses aplaties transversalement qui s'implantent à la moitié supérieure de la jonction face latérale face postérieure (du corps). Ils soudent l'arc postérieur au corps. Ils possèdent : une face extérieure, une face intérieure (qui participe à la formation du récessus latéral du canal rachidien) ; un bord supérieur légèrement échancré ; un bord inférieur fortement échancré en bas il forme l'arche pédiculaire sous laquelle émerge le nerf rachidien. Le pédicule est une véritable diaphyse. Il est très puissant : c'est la zone mécaniquement la plus solide d'une vertèbre, on peut y introduire des vis. Les lames Elles sont situées en arrière des pédicules. Ce sont des structures osseuses aplaties d'avant en arrière. Elles sont soudées au pédicule qu'elles prolongent et au processus épineux : elles ferment le foramen vertébral en arrière. Ce sont des structures à peu près planes. Elles possèdent : un bord supérieur et un bord inférieur sur lesquelles s'insère le ligament jaune. Une face antérieure, une face postérieure (qui regarde en arrière vers les muscles post rachidien) Le processus épineux = apophyse épineuse Elle est médiane, aplatie transversalement. C'est la seule partie palpable. Elle possède : un bord supérieur et un bord inférieur sur lesquels s'insère le ligament interépineux ; un bord antérieur soudé sur la ligne médiane aux deux lames. Un bord postérieur souvent renflé et tuberculeux, en général palpable et sous-cutané ; un apex sur lequel s'insère le ligament supraépineux. Apophyses articulaires supérieures Il y en a une de chaque côté. Elles sont dirigées en haut en arrière. Apophyses articulaires inférieures Il en est une de chaque côté, elles regardent en bas et en avant. Elles sont inversement conformées avec les apophyses articulaires supérieures avec lesquelles elles s'articulent. Toutes deux sont des surfaces ovalaires planes encroûtées de cartilage hyalin. Apophyses transverses Ce sont des bras situés à la jonction des lames et des pédicules. Elles sont dirigées en dehors et en arrière (les vertèbres cervicales ne vont pas en arrière). S'y insère le ligament transversaire et les muscles du rachis (les apophyses transverses ont un rôle mécanique, de bras de levier commandé par ces muscles) Il existe deux foramens (sauf dans les vertèbres cervicales) : foramen intervertébral : trous de conjugaison. Il est limité par les pédicules, lames et faces postérieures des corps vertébraux entre deux vertèbres qui s'articulent. Il y a passage du nerf spinal et de rameaux méningés, de vaisseaux radiculaires et de tissu cellulograisseux. foramen vertébral : au-dessus de L2, il livre passage à la moelle et a des enveloppes méningées ; en dessous de L2, il livre passage à la queue de cheval (il n'y a plus de moelle à partir de L4), à du paquet vasculaire ainsi qu’à du tissu cellulo-graisseux. Étude des vertèbres cervicales Il y a 8 nerfs cervicaux mais 7 vertèbres cervicales. Le rachis cervical est extrêmement mobile. Les vertèbres sont modifiées, le rachis cervical est divisé en deux parties : la charnière cranio-rachidienne (C1C2) et le rachis cervical inférieur (vertèbres à peu près identiques C3 à C7) Le corps est à peu près parallélépipédique. Sa face supérieure est légèrement concave en son centre, elle est relevée latéralement par des saillies en forme de crochets : les uncus. Les uncus ce sont encroûtés de cartilage hyalin, ils s'articulent avec le biseau de la face inférieure du corps sus jacent. La face inférieure du corps présente des biseaux à ses deux extrémités latérales, elle est plus plate. Le bord antérieur de la face supérieure présente un biseau en avant, le bord antérieur de la face inférieure présente une sorte de bec. La face postérieure est verticale. Les faces latérales du corps donnent attache à la racine antérieure de l'apophyse transverse. L'axe postérieur L'apophyse épineuse est bituberculeuse (sauf C7), palpable sous la peau. Elle est courte, large et triangulaire à la coupe. Les apophyses articulaires sont des massifs arrondis qui s'empilent les unes sur les autres, cela forme une colonnade. Les apophyses articulaires supérieures ont une surface plane qui regarde en haut et en arrière. Les pédicules réunissent les lames au corps ; elles sont obliques en avant et en dedans. Les apophyses transverses : elles sont aplaties de haut en bas, oblique en bas en dehors et en avant. Elles présentent un orifice : le trou transversaire (où passe l'artère vertébrale et des veines vertébrales). En arrière de ce trou, la face supérieure de l'apophyse transverse est excavée en gouttière dirigée en dehors, elle laisse passer le nerf rachidien qui passe derrière l'artère vertébrale. L'extrémité de l'apophyse transverse à deux tubercules (antérieur et postérieur) qui peuvent être palpables car ils sont volumineux (notamment niveau de C6 : tubercule de Chassaignac) Le canal vertébral d'une vertèbre cervicale est à peu près triangulaire isocèle, à l'état normal il est relativement large par rapport à la moelle épinière qu’il contient. Le foramen intervertébral s'ouvre en avant et en dehors avec un angle d'environ 45° par rapport au plan frontal ; sur le reste du rachis, le profil radiographique montrent leur ouverture de forme quadrangulaire. En C7 l'épineuse peut être très volumineuse : c'est la vertèbre proéminente. Les vertèbres de la charnière cranio-rachidienne : Deux vertèbres s'emboîtent, l'une sert de pivot à l'autre : l'atlas et l'axis. Les faces supérieures et inférieures sont inclinées en avant. Les lames sont plus larges que hautes. Les apophyses transverses ont deux racines : une antérieure à la face latérale du corps ; l'une postérieure à la face latérale du pédicule. La première vertèbre cervicale : l'atlas. C'est une vertèbre cervicale modifiée. Elle est étendue avec une apophyse transverse étalée, mais ne possèdent ni tubercule ni corps ni épineuse. En avant, il y a une arche antérieure, en arrière : l’arche postérieure, et sur les côtés : les apophyses transverses (sans tubercules). De chaque côté de l'orifice, on a les masses latérales Les masses latérales : Ce sont des régions très solides de l'atlas, elle présente essentiellement des surfaces articulaires : Les surfaces articulaires supérieures : elles sont réniformes (en forme de haricot) ou ovoïdes ; elles sont encroûtées de cartilage hyalin ; concaves en tous sens ; regardent en haut et en dedans (grand axe oblique en avant et en dedans) ; s'inscrivent parfaitement dans un unique segment de sphère dont le centre est dans la boîte crânienne. Les surfaces articulaires inférieures : elles sont réniformes, regardent en bas et en dedans, s'articulent avec les facettes correspondantes de l'axis, sont convexes d'avant en arrière. La face latérale : donne attache à l’apophyse transverse. La partie intérieure de la masse latérale est renflée sous forme d'un tubercule qui donne attache au ligament transverse (il est tendu dans le trou vertébral et attaché d'une masse vertébrale à l'autre). Les apophyses transverses voient passer l'artère vertébrale qui pénètre dans la boîte crânienne au niveau du trou occipital. Les faces antérieures et postérieures des masses latérales donnent naissance respectivement à l'arc antérieur et postérieur. L'arc antérieur de l'atlas Présente en avant une petite crête qui donne attache au ligament longitudinal antérieur ; de chaque côté de ce ligament s'attachent des muscles longs du cou. L'arc antérieur est situé dans un plan horizontal, il est courbe et convexe en avant. Derrière sa crête, il y a une petite facette articulaire pour l'odontoïde de l'axis, ovalaire à grand axe transversal, regardant en arrière et encroûté de cartilage hyalin. Les bords supérieurs et inférieurs de cet arc donnent insertion aux membranes atlanto-occipitale (C0C1) antérieure et atlanto-axoidienne antérieure (C1C2). L'arc postérieur A une échancrure à son bord postérieur qui livre passage à l'artère vertébrale de (en arrière des masses latérales). Sur le tubercule médian s'attache également le ligament nucal. L'arc postérieur est situé dans le plan horizontal, plus long que l'antérieur et convexe en arrière. À la face supérieure de la jonction de cet arc avec les masses latérales, on trouve un petit sillon transversal correspondant au passage de l'artère vertébrale, qui se coude pour pénétrer dans le foramen magnum de l'occipital Le foramen vertébral C'est le plus gros foramen vertébral de toutes les vertèbres (le corps est remplacé par un orifice). Le ligament transverse le sépare en deux compartiments : un compartiment antérieur : le plus petit, il occupe un tiers du volume du foramen. C'est un compartiment mécanique : en dedans pivote l'apophyse odontoïde. La face postérieure de l'arche antérieure est une petite facette articulaire à cartilage hyalin (la face antérieure du ligament transverse l’est aussi) un compartiment postérieur : compartiment neuro-vasculaire, à ce niveau on a la partie basse du bulbe rachidien qui dans ce grand espace lame est abrité des chocs lors de mouvements violents. Attention dans les cas de polyarthrite rhumatoïde et la lésion du ligament transverse. Pas de disque intervertébral ni au-dessus, ni en dessous. Le processus transverse est unituberculeux, il donne parfois insertion au scalène moyen. L'axis C'est la seconde vertèbre cervicale. Elle se comporte comme un axe pour l’atlase qui va pivoter autour de l’odontoïde. L'axis est une vertèbre totalement modifiée qui présente un corps de forme quadrangulaire, sur sa face supérieure il y a une saillie osseuse en forme de dent : l'odontoïde. De chaque côté on trouve des surfaces articulaires supérieures avec des sortes de masses latérales (avec des surfaces articulaires décrites plus bas), ainsi que les apophyses transverses. Loin en arrière on trouve les apophyses articulaires. Vue de profil : la face inférieure du corps a un bec assez prononcé (c'est une des caractéristiques de l'axis). En arrière, l'arc postérieur avec l'apophyse articulaire inférieure et l’épineuses, l'apophyse transverse. On voit une surface articulaire antérieure et une surface articulaire postérieure vue de dessus : le canal vertébral à une forme d'un coeur de carte à jouer. L'apophyse épineuse est relativement volumineuse, bituberculaire. Le corps présente donc un corps quadrangulaire avec : une face antérieure sur laquelle s'attache le ligament commun vertébral antérieur sur une crête médiane. Cette face descend très bas et se prolonge par un bec plus marqué que les autres vertèbres. Une face inférieure à peu prés plane avec les biseaux latéraux. Elle est strictement identiques à une face inférieure d'une autre cervicale. Elle plonge assez fortement vers le bas et en avant au niveau du bec. Latéralement marqué par les biseaux, elle est rectangulaire une face postérieure légèrement bombante en arrière: elle regarde le canal vertébral. Une face supérieure surmontée par l'apophyse odontoïde qui y est soudée (en son absence de c'est une agénésie: anomalies de la charnière craniaux rachidienne grave ou pas). L'odontoïde se présente comme une sorte de doigt vertical médian parfaitement symétrique avec un apex, un corps large, un col plus étroit et une base étroite. La base est entourée de chaque côté par de petit sillon qui la sépare des articulaires supérieures droites et gauches cette base et se petits sillons sont des repères très important pour évaluer le recentrage de l'odontoïde lorsque l'atlas est en place. Les deux sillons sont symétriques par rapport à la base. Le corps de l'odontoïde est à peu près cylindrique, sur son versant antérieur on trouve une facette articulaire qui est convexe en tout sens vers l'avant. Cette facette s'articule avec la facette homologue de la face postérieure de l'arc antérieur de l'atlas (entourée d'une microcapsule articulaire et d'une synoviale). La face postérieure du corps de l'odontoïde est aussi le siège d'une facette articulaire (concave de haut en bas vers l'arrière et convexe droit à gauche : forme d'articulation en selle). Il est entouré de cartilage fibreux et s'articule avec le ligament transverse de l'axis. L'apex de l'odontoïde donne attache à une série des ligaments qui fixent l'apex au bord antérieur du foramen magnum. Les faces latérales du corps donnent attache au transverse et aux articulaires. De chaque côté de la face supérieure des apophyses articulaires supérieures encroûtés de cartilage hyalin (elles sont très en avant par rapport au reste de la vertèbre, elle regarde en haut et en dehors, elles sont ovoïdes (réniforme), elles sont convexes d'avant en arrière vers le haut (et sont articulés avec également des surfaces convexes). Les apophyses transverses sont monotuberculeuse, relativement étalé latéralement. Le canal vertébral de C2 est assez large, c'est le plus large des canaux vertébraux du Rachi cervicale. La moelle épinière est relativement à l’aise à cet endroit. L'arc postérieur : la chose la plus importante est l’épineuse. Cette dernière est assez étendue et palpable. C'est la première épineuse que l'on peut palper sous l'occipitale. Elle est monotuberculeuse. Les apophyses articulaires inférieures sont ovoïdes, à peu prés plane, elle regarde en bas et en avant. Elles sont constituées exactement comme celle des autres vertèbres cervicales standard. L'apophyse articulaire supérieure de C2 n’est pas dans le prolongement des surfaces articulaires de C2 à C7 (elles sont en avant). Il y a donc une zone osseuse intermédiaire allant de l'articulaire supérieur de C2 vers l'inférieure de C2: cette région s'appelle l'isthme de C2 (en cas de trop forte contrainte mécanique, il peut y avoir une rupture au niveau de cette zone que l'on appelle fracture du pédicule de C2) Cet isthme est une région de sollicitation mécanique maximale. La vertèbre thoracique Le rachis thoracique est formé de 12 vertèbres thoraciques. Vue de dessus le corps vertébrale se présente comme un segment de cylindre presque parfait avec deux pédicules relativement minces, un canal à peu près circulaire, des épineuses très développées et des transverses aussi. Le pourtour périphérique du corps est légèrement concave. Les plateaux vertébraux sont à peu près circulaires, concave en leur centre, leur périphérie est légèrement saillante il forme le bourrelet marginal. Le plateau est encroûté de cartilage fibreux avec des fissures au s'insère le disque intervertébral. À la partie postéro latéral de chaque plateau supérieur et inférieur se trouve de petites facettes que l'on appellera les facettes costales juste devant le futur trou de conjugaison (petite facette en biseau qui regarde en arrière et en dehors). Cette facette costale est une articulation avec une tête de côte : la vertèbre thoracique donne articulation aux côtes (12 vertèbres thoraciques : 12 côtes) Au niveau thoracique, le trou de conjugaison et juste en arrière de l'articulation costo vertébrale : les anomalies de cette articulation vont pouvoir écraser le nerf ou le comprimé c'est une région de souffrance possible. L'arc postérieur : les pédicules sont étroits, on peut y mettre des vis mais ces dernières sont de petit calibre. Ils sont sagittaux, strictement dirigés d'avant en arrière. Les articulaires supérieures ovoïdes, plane, regarde en haut et en arrière Les articulaires inférieures sont inversement conformées elle regarde en avant et en bas. On peut parler de colonnade des articulaires relativement harmonieuses le long du rachis thoracique. Les lames sont relativement minces mais très étendues verticalement (de haut en bas). Elle forme une sorte de carapace qui recouvre de manière presque continue par en arrière le canal rachidien (elle se recouvre l'une au-dessus de l'autre comme des tuiles) ce qui fait que le canal rachidien au niveau thoracique est relativement protégé par en arrière par ces lames. À l'intérieur du canal il y a la moelle épinière, niveau thoracique c'est la moelle thoracique. Le foramen et étroit, les traumatismes sont souvent graves : d'où la protection des lames. Les épineuses sont très particulières : l'épineuse de T1 et relativement peu développé, au fur et à mesure que l'on descend des vertèbres thoraciques, elles sont de plus en plus développées et descendent de plus en plus bas (un niveau descend jusqu'au niveau en dessous voire deux). Les épineuses sont obliques en bas et en arrière. Les apophyses transverses sont aussi particulières car elles sont assez développées, elles sont légèrement descendantes en bas et en arrière. A leur face antérieure, près de leur extrémité, on trouve une facette costale encroûtée de cartilage hyalin. La côte s'articule par deux systèmes : par la tête (sur les facettes costales du corps) ; par leur angle costal (sur les facettes costales des apophyses transverses). L'articulation costo vertébrale possède un premier point de pivot : la tête et un second point de pivot l'articulation costo-transversaire La vertèbre lombaire Les apophyses épineuses sont comme les apophyses de la vertèbre type. Le corps est réniforme, les plateaux vertébraux sont réniformes. les pédicules sont très volumineux, résistant, en général oblique en avant et en dedans. L’apophyse transverse de la vertèbre lombaire est nommée apophyses costiformes : on pense que les cotes, au niveau lombaire ont régressé et ce sont soudés à la vertèbre en devenant apophyses costiformes (l'apophyse transverse lombaire n'est pas une transverse mais une costiforme). Cet appendice et parfois presque invisible. Autre particularité : les apophyses articulaires lombaires (supérieure et inférieure) sont des segments de cylindre. Elles sont encroûtées de cartilage hyalin. Les articulaires supérieures ont des facettes en forme de gouttière concave en arrière, en dedans et en haut ; les facettes articulaires inférieures sont inversement conformées : elles se comportent comme des facettes convexes qui regardent en avant en bas et en dehors. Si on articule de vertèbres lombaires : les corps vertébraux sont articulés par le disque intervertébral en avant. De chaque côté les articulaires inférieurs s'emboîtent dans les articulaires supérieures de la vertèbre du dessous. Les facettes en forme de gouttières sont à peu près dans le prolongement d'un cercle dont le centre est à peu près à la base de l'épineuse. Le point de mobilité principale entre 2 vertèbres lombaires est à peu près à la base de l'épineuse. C'est un centre de rotation théorique qui est donnée par ces facettes en forme de segment de gouttières. Tout au long du Rachi, la disposition des surfaces articulaires a variée la parenthèse du rachis cervical supérieur au rachis lombaire), c'est très important pour la mécanique a venir L'épineuse de la vertèbre lombaire est très volumineuse, très développé. Elles sont palpables sous la peau. Chez les personnes âgées, les épineuses viennent quasiment au contact de les unes des autres, ce qui limite considérablement la mobilité de la colonne lombaire. L'espace inter-épineux et relativement restreint, en vieillissant, le disque intervertébral se ratatine, donc les deux vertèbres se rapprochent en avant et des épineuses finissent par se mettre en contact les unes contre les autres. Articulation intervertébrale classiques L'ensemble (vertèbre-DIV-vertèbre) forme une zone intermédiaire articulaire : des mouvements se passent au niveau du disque et des processus articulaires. Cette région de mobilité est appelée segment mobile rachidien. Le disque intervertébral il est souple et amortit les efforts notamment en pression, et en rotation. C'est un fibrocartilage (articulation symphysaire). L'anneau fibreux est à peu près avasculaires, il n'est normalement pas innervé sauf à sa partie périphérique. Il est donc très peu douloureux mais commence à devenir sensible lorsqu'il est pathologique : par les fissures et des processus de cicatrisation s'infiltrent des artères et des filets nerveux. La hauteur discale peut se mesurer sur des radios de profil, celle-ci augmente au fur et à mesure que l'on descend sur la colonne (le plus haut est entre L4 et L5). Les disques thoraciques sont petits : il y a peu de mouvement à ce niveau. Le rapport hauteur du disque/hauteur du corps vertébral reflète la mobilité du segment, il est très élevé au niveau cervical moyennement élevé au niveau lombaire et très bas au niveau thoracique. Les ligaments intervertébraux le ligament longitudinal antérieur il descend tout le long de la colonne vertébrale (de la base du crâne devant le trou occipital en haut jusqu'au sacrum en bas). Il est attaché à la face antérieure des corps vertébraux (sur toute la hauteur du corps) et attaché au disque intervertébral. Il a la forme un général d'une cravate il s'élargit au fur et à mesure que l'on descend, la partie la plus large correspond à la région thoraco lombaire, en bas il s'amenuise peu à peu jusqu'au sacrum. Ligament longitudinal postérieur il est en arrière des corps vertébraux. Il par aussi du bord antérieur du trou occipital, il s'attache aux marges vertébrales des plateaux vertébraux et au bord postérieur du disque (mais ne s'attachent pas à la face postérieure du corps vertébral). Il existe donc un espace entre la face postérieure du corps et le ligament (espace rétrocorporéal dans lequel se trouvent des veines de drainages du corps vertébral). Si on coupe le Rachi entre deux vertèbres en enlevant les arcs postérieurs, on voit que le ligament est formé par des fibres longues et par des fibres plus courtes il passe en marche sur deux étages (ou 3). Il a un aspect festonné. À chaque étage discal, le ligament se prolonge assez loin en dehors (latéral). Ainsi le bord postérieur du disque est renforcé par l'amarrage puissant de ce ligament : ce bord correspond au foramen intervertébral. C'est un ligament très puissant. C'est sans doute avec le disque intervertébral le principal élément de stabilité de la colonne vertébrale ( si on supprime le LLA, le disque, les articulaires et les autres ligaments postérieurs, s'il ne reste que le LLP: la colonne reste relativement stable). Le ligament jaune il s'attache à la crête de la face antérieure de la lame sus-jacente, en bas sur le bord supérieur de la lame sous-jacente. Il se prolonge assez loin et tapisse la face interne de la capsule articulaire jusqu'au pôle antérieur de l'interligne articulaire. On l'appelle la ligament jaune à cause de sa couleur. Les deux ligaments jaunes ferment le canal par en arrière (chaque étage il y a un ligament jaune droit est un ligament jaune gauche). Le ligament inter épineux il se situe en arrière du ligament jaune. Le ligament interépineux réunit deux épineuses entre elles. Le ligament sur épineux il est situé tout en arrière des épineuses. Les articulaires postérieures Au niveau cervical, les articulaires postérieures ont des facettes avec du cartilage hyalin (facette ovoïde) qui regarde en haut et en arrière (en bas et en avant pour les inférieurs). Au niveau thoracique, les facettes sont aussi ovoïdes plus petites. Elles regardent en haut en arrière et un peu en dehors pour les supérieurs (en bas en avant un peu en dedans pour les inférieurs). Au niveau lombaire, les facettes sont des segments de gouttières, et supérieure regarde en haut en arrière et franchement en dedans (les inférieures regardent en bas en avant et en dehors). Les articulaires sacrées sont plus massives, regarde en haut en arrière. Le cartilage des apophyses articulaires est un cartilage hyalin qui est entouré d'une membrane synoviale. Autour il y a une capsule articulaire (lâche, relativement mobile qui permet les mouvements des articulaires entre elles. Elle fait tout le tour de l'articulation) Le pôle antérieur l'articulation inter-articulaire forme la limite postérieure du trou de conjugaison. Le segment mobile rachidien possède 7 structures qui permettent l'articulation de deux vertèbres (d'avant en arrière) : le LLA, le disque, LLP, la capsule articulaire, le ligament jaune, le ligament inter-épineux, le ligament sur-épineux. Particularités : au niveau cervical, de chaque côté du disque intervertébral, il y a les articulations unco vertébrale. Ces articulations participent à la formation de la limite antérieure (du mur antérieur) du trou de conjugaison du foramen intervertébral cervical. L'arthrose de cette articulation peut être la cause de compression des nerfs cervicaux au niveau des trous de conjugaison (à l'origine de névralgie cervico brachial). Au niveau dorsal, thoracique, à la partie postérieure des corps vertèbraux existe des facettes costales : la tête de la cote s'articule avec ces facettes, avec un petit ligament interosseux qui attache l'arrête de cette tête au disque. La charnière craniaux rachidienne les articulations entre les vertèbres cervicales inférieures sont adaptées à des mouvements relativement schématiques de flexion extension, inclinaison latérale (peu marquée), rotation (faible). À la partie haute du Rachi, est une charnière très mobile (orientation du crâne) l'orientation de la tête dans l'espace. Une telle mobilité avec un Rachi non-modifié serait impossible. La charnière craniaux rachidienne est formée de deux vertèbres l'atlas et l'Axile et de la vertèbre occipitale (qui appartient à la fois la base du crâne et à la voûte du crâne : c'est la plus haute des vertèbres), les plats en forme écuelles profonde perforée par un gros orifice : le foramen magnum. Cet os s'articule avec un autre os : le sphénoïde : en avant du foramen magnum. L'articulation atloïdo-axoïdienne Elle comporte deux parties : une partie médiane (l'articulation odonto-atloïdienne) ; une partie latérale. L'articulation odonto atloïdienne (partie médiane) L’odontoïde est encastré comme un pivot dans la partie antérieure de l'anneau atloïdien. Il y est maintenu par le ligament transverse la parenthèse attachée sur les tubercules transversaire séparant l'orifice atloïdien en deux compartiments) à la face antérieure du corps de l'odontoïde il y a une facette articulaire encroûtée de cartilage hyalin, convexe en tout sens (transversalement et de haut en bas) vers l'avant. Cette facette s'articule avec une facette opposée située à la face postérieure de l’arc antérieur de l’atlas. Autour de ces facettes articulaires se trouvent une capsule et une synoviale. Des maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde détruisent des articulations de ce type. La face postérieure du corps de l'odontoïde présente elle aussi une facette articulaire en forme de selle ( concave vers l'arrière de haut en bas et convexe transversalement vers l'arrière). Cette facette articule avec une facette homologue située à la face antérieure du ligament transverse : c'est l'articulation syndesmo-odontoïdienne. Il est formé de fibrocartilage. L'articulation atlas axis latérale La face inférieure des masses latérales de l'atlas s'articule avec les facettes supérieures des articulaires supérieures de l'axis. Il y a une articulation de chaque côté de l'odontoïde. Ces facettes sont réniformes. Les facettes inférieures des masses latérales de l'atlas sont convexes d'avant en arrière vers le bas, elle regarde en bas et en dedans. Les surfaces articulaires de C2 sont convexes d'avant en arrière vers le haut, regarde en haut et en dehors. Le contact entre ces deux surfaces articulaires se fait par un point. Ces surfaces sont encroûtées de cartilage hyalin avec une capsule et la membrane synoviale. Lorsque l’atlas pivote autour de l'odontoïde, sa masse latérale se déplace vers l'arrière, l'autre se déplace vers l'avant. Ces deux surfaces descendent sur les versants de l'articulaire supérieur correspondante de l'axis. Lorsqu'on se redresse pour remettre la tête en position initiale, les facettes de l'atlas remontent (l'on tourne à droite ou à gauche : on visse, quand on revient : on dévisse) ce qui permet à ces facettes une grande amplitude de mouvements en rotation alors que s'ils étaient plane la capsule par sa tension limiteraient le mouvement. La complémentarité L'essentiel des rotations de la charnière cranio-rachidienne se passe dans l'articulation C1C2. Les deux parties de cette articulation fonctionnent ensemble. Les ligaments de cette articulation sont les membranes atloïdo-axoïdiennes antérieure et postérieure qui réunissent l'arc antérieur de l'atlas au corps de l'axis en avant et l'arc postérieur de l’atlas aux lames de l'axis en arrière. L'articulation occipito-atloïdienne Elles assurent les mouvements de la base du crâne sur l'atlas. Les surfaces articulaires sont : les condyles occipitaux, les masses latérales de l'atlas. Les condyles occipitaux : ils sont situés de chaque côté du foramen magnum. Ce sont des apophyses saillantes et réniforme. Le grand axe est oblique en avant et en dedans. Elles sont convexes en tout sens vers le bas. Elles regardent en bas et en dehors. Elle s'inscrive dans une unique sphère théorique dans le centre est haut situer dans la boîte crânienne. Le centre théorique des mouvements de la tête par rapport à la place sera confondu avec le centre théorique de la sphère. C'est surface assurant mouvement de glissement de la tête lors des mouvements d'inclinaison, il en est de même pour les mouvements antéro-postérieur. Les facettes supérieures des masses latérales de l'atlas elles sont réniforme, à grand axe oblique en avant et en dedans, concave vers le haut. Elle regarde en haut et en dedans. Elle s'inscrive elle aussi dans un segment de sphère concentrique à la sphère précédente (même centre) Contact : il y a une membrane synoviale, une capsule. Les ligaments de cette articulation sont : capsule articulaire ; membranes occipito-atloïdiennes antérieures et postérieures. Cette articulation permet : l'inclinaison de la tête en avant par rapport au Rachi : flexion l'inclinaison en arrière : extension l'inclinaison latérale (gauche et à droite) il n'y aucun mouvement de changement de hauteur dans cette articulation. Les ligaments occipito-C2 Tout en avant devant l'arc antérieur de l'atlas et rejoignant les corps le long de la colonne vertébrale : le LLA. L'odontoïde est rattaché par sa pointe au bord antérieur du foramen magnum par le ligament occipitaux odontoïdien. Il a une forme d'éventail qui s'épanouit sur tout le bord antérieur du foramen magnum. En arrière de l'odontoïde, le ligament transverse et attaché à l'occipital par le ligament occipito-transversaire. Il passe en arrière du ligaments occipitaux odontoïdien. En bas : le ligament transverse attaché à la face postérieure de l'axis par le ligament transverso-axoidien. L'ensemble forme le ligament cruciforme. En arrière de ce ligament cruciforme, attaché de haut à l'occipital, passant en arrière du ligament transverse et se terminant la face postérieure de l'axis : le ligaments occipito-axoidien. Le ligament longitudinal postérieur qui continue tout le long du Rachi en arrière : le ligament de la nuque qui rattache les différentes épineuses entre elles. L'articulation lombo-sacrée Ces articulations entre la colonne lombaire et le sacrum. Le sacrum est constitué de cinq vertèbres soudées, mais pas déformable par opposition au Rachi lombaire. L'articulation lombo-sacrée assurant la transmission des forces entre L5 et le sacrum. La vertèbre L5 est posé sur le plateau sacré, comme une savonnette sur un plan incliné d'environ 45°. Le disque lombosacré est un puissant ligament qui dégénère se laisse peu à peu malmené par les contraintes mécaniques (poids du haut du corps). En avant il y a l'articulation corporéo discal Lombo sacré ; en arrière il y a les apophyses articulaires de L5 qui regarde en bas et en avant et qui s'appuie sur les articulaires supérieures de S1. Une rupture entre l'articulaire supérieur et le corps d'une part et entre l'arc postérieur des épineuses l'articulaire inférieur : lyse de l'isthme peut entraîner un glissement du corps vertébral et de l'ensemble de la colonne : cette maladie est appelée spondylolisthésis. Cette rupture survient le plus souvent sur L5 dû à cette conformation du corps vertébral en pente. Ligament de l'articulation lombo-sacrée : Disque intervertébral ; ligament habituel ; ligament plus spécifique qui rattache L5 au sacrum en arrière avec des ligaments transversaux sacrés (entre les transverses de L5 est le sacrum ), avec des ligaments transverso iliaque (entre la transverse de L5 est l'os iliaque; transverse L4 et l'os iliaque) L'articulation costo vertébrale Les cotes s'articulent avec le Rachi thoracique. Classiquement une côte articule avec la vertèbre. L'articulation costo vertébrales présentes deux surfaces de part et d'autre du col de la côte. L'axe mécanique de fonctionnement de ce système passe obligatoirement par le centre des deux articulations. La cote à des mouvements d'oscillations (vers le haut ou le bas (autour de cet axe oblique. Le mouvement d'ascension décote s'accompagne d'un mouvement d'écartement du sternum, d'éloignement antérieur du sternum ; les mouvements d'abaissement des 400 compagnes d'un mouvement de rétro position du sternum (expiration). Les surfaces articulaires Sur la tête costale et sur les facettes situées sur le corps vertébral. Les facettes du corps vertébral et le bord du disque forme un dièdre creux. À l'inverse la tête costale se comporte comme un Diedre plein avec une facette supérieure est une facette inférieure séparée par une arrête : l'arrête du Diedre. L'arrête du Diedre est rattachée au disque par un petit ligament : le ligament interosseux. Moyens d'union le ligament interosseux : reliant l'arrête de la tête costale au bord du disque. La capsule articulaire les ligaments périphériques : ils sont assez résistants. En avant : le ligament costo vertébrale antérieur appelé ligament rayonné. Cette articulation entre la tête costale et le disque et les vertèbres peut être appelées l'articulation costo corporéo discale. Ce qui est important et de voir que la cote s'attache sur deux vertèbres mais il y a des exceptions : la première cote s'articule directement avec le corps de la première vertèbre thoracique la 11e et la 12e côte s'articule respectivement avec le corps de la 11e et de la 12e vertèbre thoracique cette articulation est une des composantes du mur antérieur du foramen intervertébral. Pour voir le foramen, il faut faire sauter la côte. L'arthrose de cette articulation peut entraîner la compression du nerf thoracique de l'étage considéré. L'articulation transverso costale elle possède des surfaces articulaires à peu près circulaires (en forme de segment de cylindre dont l'axe et parallèle à l'axe mécanique de la côte, il à peu près parallèle au col de la côte) la facette costale est convexe vers l'arrière. La facette transversaire est à l'inverse un segment de cylindre creux, concave vers l'avant. Les moyens d'union la capsule (très puissante) les ligaments : ligaments transverso costal supérieur ou ligament cervico transversaire supérieur (du col de la côte à la transverse sus jacente); ligament transverso costal interosseux (du col de la cote à la transverse homologue en arrière) ou ligament cervico transversaire interosseux qui est très puissant. Il existe d'autre ligament mais sont beaucoup moins résistants.