FICHE 21 : LE CLIMAT NATUREL SUR TERRE
Attac - CNCL - Groupe de travail Energie (version du 6-06-2015)
Le temps, la prévision météorologique et le climat
Le temps qu'il fait est défini par les conditions atmosphériques à un moment et à un endroit
donné: pression, température, humidité de l'air, vitesse et direction du vent, précipitations
(pluie, neige, grêle), ensoleillement (présence ou absence de nuages vents),.
La météorologie informe du temps qu'il fait et qu'il fera sur un temps court (de quelques
heures à quelques jours) et sur un espace réduit (quelques centaines de km).
Le climat est la moyenne du temps qu’il fait. Suivant la norme de l’Organisation
Météorologique Mondiale, le climat d’une région donnée est généralement défini en calculant
cette moyenne sur une période de 30 ans. Les différents climats sur Terre (équatorial,
désertique, polaire,…) sont caractéristiques de leur zone géographique et déterminés par les
transferts d'énergie depuis l'équateur vers les pôles qui s'effectuent via l'atmosphère et les
océans. Le climat naturel est celui qui s'établirait sans intervention humaine.
2) L'équilibre du climat: forçages et rétroactions
Le climat sur Terre serait en équilibre si l'énergie lumineuse que la Terre recevait du Soleil
et celle qu'elle re-émettait vers l'espace étaient égales. La température moyenne sur Terre
serait alors constante mais cette situation est rare.
Les climatologues appellent forçage toute source de perturbation de l'équilibre du climat. Ces
forçages peuvent être naturels (variations de l'activité et de l'irradiance solaire, chutes de
météorites, éruptions volcaniques…) ou anthropiques (émissions de gaz à effet de serre,
changements d’utilisation des sols, etc.). Un forçage du le climat entraine souvent la
modification d'un autre paramètre qui agit sur le climat. Cette modification, appelée
rétroaction, peut amplifier ou atténuer la perturbation initiale. Par exemple, une
augmentation de l'irradiance solaire induit un réchauffement, qui réduit la surface des glaces
aux pôles et donc amplifie le réchauffement initial: cette rétroaction est alors dite « positive ».
Une rétroaction sera « négative » si, au contraire, elle atténue la perturbation initiale.
3) Les flux d'énergie à travers l'atmosphère
L'énergie reçue par la Terre est d'environ 174 PW (1 PW=1015 W). Elle provient quasi-
exclusivement du Soleil (à 99,97%). Du fait de la distance moyenne actuelle soleil-Terre, la
puissance reçue sur une surface perpendiculaire au rayonnement est environ de 1360 W/m2.
La Terre étant sphérique, sa surface irradiée est égale au quart de sa surface totale: c'est donc
340 W/m2 en moyenne que reçoit la Terre. Une partie de cette énergie est réfléchie par les
nuages et une autre filtrée par l'atmosphère, si bien que c'est environ 160 W/m2 qui atteint la
surface de la Terre. Il ne s'agit bien que d'une moyenne dans le temps et dans l'espace puisque
la fraction réfléchie par cette surface (l'albédo) dépend de la nature et de la couleur de celle-
ci: l'albédo est de l’ordre de 6% seulement pour les océans mais peut atteindre 90% pour le
manteau neigeux. Sur les continents, l'albédo varie selon le type de sol et sa couverture: 40%
pour le sable mais de 8 à 20 % pour la forêt. L'albédo amplifie en général le déséquilibre
énergétique entre l'équateur et les pôles qui est dû d'abord à rotondité de la Terre.
L'énergie émise par la Terre vers l'espace l'est sous forme de rayonnement infrarouge à
grande longueur d’onde du fait de sa faible température moyenne (≈15°C). Ce rayonnement
entre en résonnance avec les molécules les plus grosses présentes dans l'atmosphère, celles
qui contiennent trois atomes ou plus (cas de la vapeur d'eau, du gaz carbonique, du méthane et
l'oxyde nitreux). C'est ainsi que ces gaz, dits à effet de serre, en absorbant une part de
l'énergie infrarouge émise par la Terre et la renvoyant dans toutes les directions, amènent la
température moyenne sur Terre à 15°C, alors qu'elle ne serait en leur absence que de -18°C.