Voyage du marchand arabe Sulayman
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INTRODUCTION
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p.011 Le manuscrit actuellement inscrit sous le n° 2281 du fonds
arabe de la Bibliothèque Nationale de Paris, provient de la
bibliothèque de Colbert où il entra en 1673 et fut catalogué sous le
n° 6004, ainsi qu'en fait foi une note de la main du bibliothécaire,
Étienne Baluze. On sait que cette riche bibliothèque passa au comte
de Seignelay, petit-fils de Colbert, et entra dans la Bibliothèque
Royale que continue la Bibliothèque Nationale, vers 1730.
Renaudot, qui avait accès chez le comte de Seignelay, y découvrit
le manuscrit en question et en publia une traduction sous le titre
suivant : Anciennes relations des Indes et de la Chine de deux
voyageurs mahométans qui y allèrent dans le IXe siècle ; traduites
d'arabe avec des Remarques sur les principaux endroits de ces
Relations. À Paris, che Jean-Baptiste Coignard, 1718, in-8°, pp. XL-
397+8 ff. n. ch. Le titre ne porte pas le nom du traducteur ; il est
indiqué seulement dans le privilège royal que l'auteur du livre est
« le sieur Eusèbe Renaudot [1648-1720], Prieur de
Frossay et de Chateaufort, l'un des Quarante de
l'Académie Française.
Renaudot n'avait parlé qu'incidemment du manuscrit sur lequel
avait été faite sa traduction. Deguignes le retrouva dans l'ancien
fonds arabe du département des manuscrits (n° 597) et lui
consacra deux articles : l'un dans le Journal des Savants de
novembre 1764 ; l'autre dans le tome I des Notices et p.012 Extraits
des manuscrits de la bibliothèque du Roi (1788, p. 156 et suiv.). Le
texte arabe en fut publié en 1811, par Langlès, et Reinaud en
donna une traduction nouvelle intitulée : Relation des voyages faits
par les Arabes et les Persans dans l'Inde et à la Chine dans le IXe
siècle de l'ère chrétienne, texte arabe imprimé en 1811 par les
soins de feu Langlès, publié avec des corrections et additions et
accompagné d'une traduction française et d'éclaircissements (Paris,