GRANDS PROBLEMES ECONOMIQUES Quels sont les thèmes principaux de l’économie ? Essentiellement 3 thèmes : Production. Etude. Echange. Etre à l’origine de beaucoup d’autres thèmes : Chômage : car quand il y a du chômage la production baisse, marque de la société où les sociétés d’embauches ne sont pas assez nombreuses, et donc pas assez de production, qui débouche aussi sur l’idée de croissance économique. Est-ce qu’il y aura plus de biens, de produits ? Si la production ne croit pas il sera impossible d’embaucher car pas de richesses pour augmenter le niveau de vie. A l’opposé il y a la crise (notion de crise) car quand la production est en récession : fermeture de sociétés nombreuses, crise de la consommation car le pouvoir d’achat est peu élevé. Sur production: sous- consommation : pas de profits ; exemple : modèle nordiste : auto trop chère donc peu d’achats. La hausse des revenus permet d’acheter des produits, surtout pour la classe ouvrière. L’inflation : hausse durable du niveau général des prix à la consommation : hausse ponctuelle différente de l’inflation et pas un seul prix qui monte mais tous (mais uniquement prix à la consommation). L’inflation est un phénomène économique qui est une anarchie et entraîne un mauvais fonctionnement de l’économie: la hausse des prix entraîne revendication salariale qui vont entraîner des hausses de salaires mais aussi par la sorte hausse des prix. 2 : Economie politique ou science économique ? L’économie n’est pas une science. A : Qu’est ce qu’une science ? Il y a un aspect scientifique: calculs mathématiques, études…. ; mais a quand même un aspect « divinatoire ». Une science ne débute que par une délimitation précise d’un sujet de recherche. Hors l’économie est très complexe et emprunte dans beaucoup de domaines; il y a une nébuleuse de disciplines, on parle d’économie pour expliquer beaucoup de critères. Un savoir acquière un statut scientifique lorsqu’il est accepté par la communauté des savants. Cependant il est arrivé dans l’histoire que les sciences exactes ce soient trompées (exemple: la terre est plate et Galilée en démontra le contraire). La mondialisation: Difficulté de cantonner l’économie à l’espace national ; aujourd’hui le commerce mondial est très important ; certains produits ne peuvent être produits que dans certains pays (matière 1er, fruits exotiques), beaucoup de biens sont difficiles à être remplacés ; le commerce est mondial. Méthodologie de l’économie : Partir du réel, l’observer, (les prix, le nombre de chômeurs, de travailleurs, la production : qui correspond à la croissance. Définition du chômeur: personne recherchant un emploi, disponible tout de suite, pour un contrat à durée indéterminée. (Les chiffres : connaître les données) ; observation des chiffres de la production pour les entreprises. Faire des hypothèses explicatives à partir des observations, il y a un faisceau d’explication ; exemple : il y a un nombre de chômeur multiplié, hypothèse : pourquoi y a-t-il des chômeurs ?; hypothèse : trop de chômeurs car pas assez de travail (baisse de la durée hebdomadaire du temps de travail : passage aux 35 heures). Autre hypothèse : travailler plus pour créer des richesses et embaucher. Si il y a du chômage, autre hypothèse : c’est la faute de la mondialisation. Nouvelle hypothèse : le chômage est lié à cause de structures internes, code du travail, charges sociales : on en tire des solutions comme la loi sur la baisse du temps de travail (loi sur les 35 heures), baisse des charges sociales, contrat unique d’embauche. Ensuite l’on fait la vérification dans les faits, voire si les modifications engagées ont eu des répercutions sur le taux de chômage, le nombre de travailleurs ou la production (en baisse ou en hausse). La baisse des charges sociales n’est pas forcément créateur d’emploi. Il peut y avoir aujourd’hui encore des découvertes scientifiques qui peuvent avoir des conséquences très fortes. Dans les sciences exactes le sujet est extérieur à l’objet qu’il étudie, on peut l’observer de manière objective. Dans les sciences sociales le sujet est parti prenante de son objet, l’objectivité est plus difficile à obtenir ; observation : on a tendance a observer l’économie en fonctions des connaissances acquises, de la culture. L’économie est une totalité, ce qui ne fait pas l’objet d’une science exacte, c’est une science sociale, cela explique deux aspects importants des études économiques : 1 : le caractère idéologique de toute proposition, toute idéologie ; (qu’elle est l’idéologie suc jacente ?). 2 : la place fondamentale que tient l’histoire dans l’analyse économique. Etude de l’histoire des faits économiques (exemple : étude de la révolution industrielle au Royaumes Unis en 1750). Faits de type matériel en comparant les niveaux de production entre les différentes entreprises ou pays ; le nombre d’habitants, d’infrastructures par rapport aux besoins. Histoire des théories : des différentes pensées économiques qui ont amené en économie des idéologies : Adam SMITH (1776), Colbert manufacture d’Etat , découverte des Amériques par Colomb commandé par l’Espagne pour découvrir des richesses. QUELLES SONT LES THESES QUI FONDENT LE LIBERALISME ? Le libéralisme postule : l’existence de lois naturelles auto régulatrices du marché. Le marché est un ordre spontané, il n’est pas créé par des lois, il y a seulement des lois naturelles ; c’est indénombrable, il y a une croyance (croyance au marché). Le libéralisme se fonde sur des lois individuelles, cela signifie qu’il y a un primat de l’individu sur la société. L’Etat n’a raison d’être que si il est là pour protéger les lois individuelles. Si on détruit le droit de propriété privé on détruit le système d’économie de marché. L’article 544 du code civil définit en droit français la propriété privée. La liberté individuelle : principe fondamental du libéralisme, dans le paradigme libéral : on doit pouvoir entreprendre, s’enrichir librement. Article 6 du code civil : on ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs. Théorie optimiste : l’idée qu’il y aurait une harmonie des intérêts, tous les hommes sont égaux, complémentarité entre les intérêts, les intérêts ne s’opposent les uns des autres, ils concourent dans un intérêt général. La recherche de l’intérêt individuel conduit à l’intérêt général ;, il n’y a pas de conflits d’intérêt. En théorie il y a moins de danger dans le libéralisme que dans le socialisme qui encourage la distinction des classes. Le paradigme radical : (le socialisme), postule l’existence de contradictions dans les rapports sociaux qui seraient déterminées par des rapports historiques : L’esclave et le maître : rapports sociaux tendus. Rapports féodaux : le seigneur et le cerf. Rapports capitalistes : le PDG et l’employé. Pas d’harmonie lorsqu’il y a un conflit permanent. Le paradigme socialiste repose sur des contradictions et si rien n’est fait cela débouche sur des conflits d’intérêts entre les classes, et donc : interventionnisme de l’Etat les conflits. Le rôle de l’Etat est d’éviter les conflits sociaux, et pour cela il peut limiter les droits individuels. Ce paradigme a pour fondement le « Holisme » méthodologique (le groupe prime sur l’individu) qui est aussi une logique syndical. Dans cette théorie Holiste ont considère que les faits économiques doivent être vus de façon globale de la réalité économique et c’est à partir de là que l’on interprètera les comportements individuels. On comprend à travers cette complexité de l’économie touts les différents systèmes. Le chômage : problème collectif ou individuel ? B : Economie normative ou positive ? Il y a une distinction : L’économie positive serait une économie plus scientifique qui consisterait à décrire le réel (calcul différents taux : chômage, inflation….), plus grande scientificité car moins sujet à la polémique. L’économie normative : plus une culture qui ne se consiste pas à décrire ce qui est mais ce qui doit être, modifie le réel dans un sens ou dans l’autre. David Hume a montré qu’il est très difficile voire impossible de décrire ce qui doit être de ce qui est. Tout ce qui est en dehors de la description c’est de l’idéologie. 3 : Les besoins humains : L’économie politique vise en définitive à la satisfaction des besoins humains, et si l’on ne satisfait pas le besoin il n’y pas de profit qui est cosubstanciel du besoin. Les besoins : ce sont des nécessités nées de la nature ou de la vie sociale (respirer, manger…. : besoins naturels) ; besoins sociaux : moins cruciaux, plus de l’ordre du désir (habillement, loisirs). A côté des besoins il y a le désir : prise de conscience d’une tendance vers un objet connu ou imaginé. L’économie : c’est la satisfaction des besoins. Qu’est ce que besoin ? Les besoins sont des nécessités nées de la nature ou de la vie sociale. Les désirs : le désir n’est pas une nécessité, c’est une prise de conscience vers un objet connu ou imaginé. Caractère des besoins : La multiplicité : les besoins peuvent être satisfaits d’une infinité de façons. La saturabilité : l’intensité d’un besoin va diminuer au fur et à mesure qu’il reçoit satisfaction, au-delà d’une certaine intensité d’un besoin celui-ci va se retrouver saturé. Les entreprises changent leurs produits afin de nous influencer, d’avoir l’impression d’un nouveau produit. A quel rythme doit- on renouveler un produit ? Leurs interdépendances : certains biens ne prennent leur sens qu’associés entre eux (pétrole, voiture, machines), l’économie est une chaîne. Les besoins peuvent être classifiés selon leur nature. Mallow : hiérarchie des besoins classifiés en 5 catégories hiérarchiquement données : Besoin physiologique : manger, respirer, se reproduire. Besoin de sécurité : physique par rapport à la nature, l’environnement, froid : habitat, social : être en sécurité dans la société (police, protection) Les besoins sociaux : besoin de se sentir accepter par autrui, avoir les mêmes besoins que les autres (habits, mode d’habitation). Les besoins de personnalité : divisés en deux : Besoin de réalisation : se dire que ce que l’on veut va se réaliser : l’ambition. Besoin d’estime : nous voulons appartenir et nous distinguer d’un groupe. Il n’est pas évident que les besoins physiologiques soient supérieurs aux besoins de réalisations, car nous avons la liberté de choix des besoins. 4 : La rareté, les biens économiques. Les désirs sont illimités, on n’est jamais rassasié, mais les moyens pour satisfaire les désirs ne sont jamais limités. Qu’est ce que les moyens ? Ce sont les revenus. Ajuster des moyens limités à des désirs illimités sans qu’il y ait une révolte générale : Satisfaire les moyens selon les besoins : les besoins, les biens, sont en quantité limitée. Rareté des biens fondamentale, deux sens à la rareté : Economie pessimiste, Malthusienne : ressources rares, il n’y en a pas assez pour tout le monde. Economie optimiste. La richesse est une donnée : ressources naturelles renouvelables ou non renouvelables (pêche, pétrole). Rareté absolue ou alternative technologique des ressources. Redistribuer les ressources données d’une manière profitable afin d’en profiter au mieux. Conception statique de la richesse : les ressources ne peuvent pas s’accroitre ; par contre les manières d’utiliser les ressources sont elles infinies : notion de création de richesses et non pas de partage. La rareté absolue conduit à une conception figée de la richesse. La rareté est sur une évolution de la richesse, la richesse évolutive conduit à une extension des richesses sans appauvrir les autres. La propriété privé permet et est à l’origine du don et de la capacité des hommes à être généreux. Il faut une certaine inégalité mais pas une trop grande inégalité. « Nul ne doit être assez pauvre pour pouvoir se vendre, et nul ne doit être assez riche pour acheter l’autre. » B : Les biens économiques. Il est difficile de dire quels seront les biens rares de demain. Un bien économique c’est un bien disponible que les hommes jugent apte à satisfaire directement ou indirectement un de leur désir. Cette définition implique la réunion de 4 conditions : L’existence d’un désir humain. L’existence d’une chose apte à satisfaire ces désirs. La connaissance pour les hommes de cette aptitude (découverte de l’aptitude d’un bien à satisfaire le désir). La possibilité qu’ont les hommes à utiliser cette chose. Etudier les biens économiques c’est chercher quels services ils rendent à l’homme. Il est possible de classifier les biens : Distinction entre les biens consomptibles et non consomptibles (biens qui se détruisent dès la première utilisation). Biens fongibles et biens non fongibles (non fongible : bien égal à lui-même en tout point ; fongible : bien comparable) ; non fongibles : caractères de culturalité qui vont faire qu’ils sont non comparables. Article 516 du code civil : distinction entre les biens meubles et immeubles. Modalités de vente différentes selon que le bien soit meuble ou immeuble. Distinction entre les choses et personnes. En économie existe aussi des distinctions entre biens de consommation finale et biens de production. 1er rang : biens de consommation finale : ceux qui sont apte à satisfaire immédiatement et rapidement les besoins de l’homme (pain). 2° rang : biens de production : biens qui vont servir à fabriquer les biens de consommation finale (blé). 3° rang : biens d’équipement : biens durables, équipements pour la fabrication (pétrin). Distinction entre biens rares et biens libres. Biens libres : qui existent dans de telles quantités qu’ils nécessitent aucun effort et difficultés pour l’obtenir, ils n’ont pas de prix (l’air). Dans l’histoire il y a des biens qui sont passé de libres à rares (la terre). Biens rares : biens échangeables ; exemple : la pêche au commencement libre est maintenant un bien rare. Dans un libre les individus ne rentrent pas en concurrence pour obtenir le bien ; un bien libre n’est pas susceptible d’appropriation. La frontière entre biens rares et biens libres n’est jamais figée, des biens rares peuvent redevenir libres (exemple : bougie = rare maintenant libre ; eau = libre maintenant rare). C : Les choix en présence de rareté. Rareté fondamentale des biens et moyens limités des hommes même lorsque l’on n’est riche. On doit faire des choix car l’on ne peut avoir tout ce que l’on veut, les moyens sont limités (moyens : revenus). Les revenus sont limités même s’ils sont importants. Que consommer ? Il faut choisir, s’imposer des choix. Techniques de production, comment produire ? Techniques de production modernes qui vont être différentes et vont engendrer des techniques et des fonds différents. Comment consommer ? Soit directement (se déplacer) ou bien se faire livrer. Pour qui produire ? (Destinataire des biens). Quels vont être mes clients ? Pour qui consommer ? Pour moi ou les autres ? Moment de la production : quand produire ? Quel est le bon moment ? Une technologie trop en avance ne se vend pas (exemple : concorde). Ces choix de production et consommation nécessitent une méthode particulière qui va se répandre au-delà de l’économie, c’est la méthode de coût avantage, on va comparer les coûts et avantages de l’action. Qu’est ce qui me rapporte le plus ? Les coûts sont certains, les profits aléatoires. Toute décision aura une dimension positive mais a aussi une dimension négative. Nous agissons lorsque le coût supposé d’une action moins élevée que la recette espérée de cette même action ; peut s’appliquer aux choix marchands et aux activités non marchandes (activités humaines). Cette étude des choix humains conduit à nous interroger sur la conception de décision. La décision c’est un pouvoir de l’individu. Toute décision (Sfez Lucien) se caractérise par trois traits, caractéristiques principales. La linéarité : un début, un commencement, une fin. La rationalité : décision rationnelle. La liberté : décision d’être libre. La linéarité : son étude suppose une analyse du temps de l’acte volontaire ; un commencement, un déroulement, une fin à toute décision ; structure entre la conception d’un projet et sa réalisation, à l’exécution va s’établir une chaîne continue d’activités qui sera destinée à freiner la satisfaction de ce désir ou le rendre acceptable par sa raison. Conception……… ./ Délibération……/ Décision…../ Exécution. Déviation de la linéarité : maladie de la volonté : Véélité : absence de décision. Bestialité : conception à l’exécution. Sans délibérer, bestialité positive : l’instinct ; parfois l’instinct rend plus efficace la décision. Linéarité arborescente qui va donner plusieurs délibérations, décisions, où la structure de départ du projet n’était pas sûre. L’idée de linéarité est une analyse du temps de l’acte volontaire Le commencement est subjectif à la liberté. Déroulement : succession d’actes. Exécution : prospective, peut être pas comme on avait conçu le projet au départ. La rationalité : ordre de succession dans les évènements rationnels, ordonnancement des tâches : certaines causes produisent certains effets. Dans la rationalité recherche de la cause première. Pour les juristes « probatio diabolica » : prouver l’antériorité d’un droit. La rationalité consiste à réduire des données et les rassembler dans un ordre qui soit logique. La liberté : une décision pour être une décision vraie doit être une décision libre : commencement à tout projet, la liberté suppose un individu responsable de ses actes. A contrario les « lampistes » n’ont pas le pouvoir de liberté de décision, bien souvent en entreprise il y a des ordres donnés par un supérieur à son subordonné. La liberté est infinie, l’homme peut tout et cela veut dire que l’on peut par sa volonté et raison triompher des déterminismes. Des critiques à cette thèse : 1. Liberté formelle et réelle ; capitalisme : liberté formelle ; liberté réelle : capacité financière d’exercer sa liberté. 2. Critique : sur la psychanalyse : bien souvent on fait des choses inconsciemment, et l’on n’est maître de son destin, il y a des éléments que l’on ne maîtrise et l’on ne fait ce que l’on désire réellement, donc on n’est pas libre réellement (Freud). 3. Critique (Simon) : nous ne pouvons pas être libres et rationnels car l’on ne connaît pas tous les choix possibles. 5 : Le circuit économique : distinction entre micro et macro économie. Circulation de biens, monnaies, entre des agents, acteurs et c’est ce schéma qui est appelé circuit. a : Les agents économiques (INC). Regroupés en 4 catégories : Les ménages : groupes de personnes qui décident de leurs dépenses dont le critère déterminant est la possession d’un budget propre ; leur fonction économique principale c’est la consommation ; monographie, étude d’un ménage type. Les entreprises : leurs fonctions principales sont de produire des biens et services destinés à être vendus sur le marché ; l’entreprise fonctionne de manière autonome ; l’entreprise est une organisation humaine avec à sa tête un entrepreneur ; l’entreprise peut être commerciale, agricole, de services ou bien publique. Institutions financières ou de crédits (banques, assurances) : gère la monnaie qui est un bien particulier que tout le monde désire. ; leurs fonctions sont de financer, d’accorder des prêts ; demande une confiance de la part de l’emprunteur (vis-à-vis du prêteur), de garanties en fonction du montant du prêt ; collecter la monnaie, obligation d’être titulaire d’un compte en banque ; ce sont aussi les banques. Ce sont aussi les compagnies d’assurance où bien souvent les banques assurent ce service. Les administrations : produisent des biens et services qui ne sont pas destinés à être vendus sur le marché, mais payés indirectement par l’impôt. Principale administration : l’Etat et tous les pouvoirs décentralisés, et qui jouent un rôle particulier dans l’économie ; l’administration rend des services publiques dans l’intérêt général. B : Le circuit économique. Flux de matière entre les différents agents, flux de services, de capital, de biens, de travail. Les ménages travaillent dans les entreprises qui payent les ménages qui rachètent les produits. 2 agents : les ménages et les entreprises, quelles circulation de biens entre eux ? C : L’activité économique et nationale. A partir de l’activité des agents la comptabilité nationale va donner une image synthétique d’ensemble de l’activité économique d’un pays ; on parle d’agrégat : grandeur synthétique qui mesure les résultats de l’activité économique en terme de production et de consommation, (PIB, PNB, RNB). PIB : c’est la principale mesure de la production nationale, on va additionner les productions pour connaître leur valeur, calculer en volume (constant), valeur (coutant, le prix) ; il est construit sur un critère de territorialité, et son calcul à additionner les produits de toutes les unités économiques résidentes françaises ou étrangères. Le PIB va servir à évaluer la richesse d’un pays ; d’une année ou d’une période sur l’autre, on va regarder la progression, la croissance par rapport au calcul du PIB. Croissance : croissance de la production. La comptabilité nationale française distingue deux types de production : Les productions marchandes : tout le secteur privé, la production qui s’échange sur le marché. Les productions non marchandes : services rendus par les administrations. Les productions marchandes sont mesurés par leur valeur ajoutée : la différence entre la valeur des biens et services produis et la valeur des biens et services achetés aux autres entreprises et qui a permis la production. Comment évaluer la valeur marchande ? Le PIB total : addition du PIB marchand et du PIB non marchand. Le poids de la production non marchande progresse énormément, en France 20% de la production émane des administrations. L’administration vaut ce qu’elle coûte. Ce PIB va ne pas tenir compte de quelques activités comme par exemple les activités domestiques. L’économie souterraine : pénalisante pour l’Etat car non prix en considération. Activités souterraines pas totalement illégitimes : certains travaux dit « au black ». Activités souterraines illégales : le trafic de drogues, la prostitution, le trafic d’armes, le racket… Autre idéologie : certains vont dire qu’il y a un défaut dans le PIB car on ne comptabilise que le positif, et sur quoique l’on vend (armes, tabac, alcool). Le PNB : retient un critère de nationalité et va comptabiliser la contribution des facteurs nationaux. Le revenu national : qui comptabilise les revenus reçus par les agents économiques d’un pays, il va être largement utilisé par les Keynésiens. Pour mesurer ces agrégats la mesure de la production marchande pose le problème de la prise en compte des prix, de l’inflation (hausse durable du niveau général des prix à la consommation). Comment calculer ? Si je mesure en valeur surestimation de la production en cas d’inflation. Mesure en valeur : mesure en prix courant, intègre l’évolution des prix dans l’évolution de la variable majorant celle-ci en cas d’augmentation des prix, de l’inflation. Production forte : monnaie forte. La monnaie a une valeur s’il y a une production. La mesure en volume : en prix constant, on va enlever l’inflation, et l’effet est donc annulé ; cela suppose que l’on ait calculé le taux d’inflation. d : La distinction entre micro-économie et macroéconomie Cette distinction va être liée au point de départ que choisit le théoricien. La micro-économie va partir du comportement économique et individuel et tente à partir de ce comportement individuel d’expliquer l’économie globale par l’addition des comportements individuels. La macroéconomie va d’emblée se situer au niveau global, et essaie de comprendre la globalité, et à partir de là essayer de déterminer le comportement individuel. Ainsi les idées de circuit économique qui voient le circuit dans son ensemble est une vision macroéconomique qui vise l’ensemble des activités. Quelle est l’étude la plus importante ? Faut- il considérer le tout avant les parties ? Dans l’antiquité c’était la vision du total qui l’emportait ; maintenant primat de l’individu sur la société. Il semble qu’il y a une différence de logique par rapport à la rationalité entre macroéconomie et microéconomie qui est une logique collective. Rationalité de groupe différente par rapport à la rationalité individuelle. La logique syndicaliste individuelle serait par exemple : « tu arrêtes le grève et je te donne de l’argent ». La logique collective c’est de dire : « non, je suis là à la demande de tous ». Il y a un problème de passage entre la micro analyse et la macro analyse ; comment passer de la micro à la macro économie ? Théorie du bridge : lien entre microéconomie et macroéconomie, il y a des fondements micro économique à la macroéconomie. Théorie du « no-bridge ». Deux théories qui s’affrontent et il faudra en choisir une. « Boulding » : métaphore de l’arbre et la forêt = faut il étudier l’arbre pour comprendre la forêt ou faut il étudier la forêt pour comprendre l’arbre ? Conclusion : la forêt est plus importante que l’arbre seul, car tout seul l’arbre ne peut pas survivre. Paul Samuelson : dans une foule au théâtre si un spectateur se lève il voit mieux, mais si c’est tout le monde qui se lève on ne voit pas mieux. Il faut organiser les places afin que tout le monde voie le mieux possible. Quel devrait être l’état optimal de la société ? Mondeville Bernard : lorsqu’il y a des défauts, des vices, des imperfections à l’étage individuel cela peut très bien entraîner un bénéfice à l’étage collectif. Il y aurait des vices privés qui contribuent au bienfait collectif. En sens inverse des vertus individuelles peuvent très vite déboucher sur des imperfections collectives. L’analyse microéconomique explique les comportements individuels et son niveau d’observation privilégié c’est l’individu. La macroéconomie : va s’intéresser aux quantités globales (PIB), c’est vrai aussi pour la monnaie, et Keynes va lui mettre l’accent sur cette notion de macroéconomie. I : Condensé d’histoire de la pensée économique. Histoire des faits. 3 Grandes parties : 1. = 1er mouvement : naissance de l’économie politique avec les mercantilistes (1450-1750), conseillers du prince qui vont dire aux gouvernants comment gérer leur trésor. 2. Naissance du libéralisme avec deux courants principaux : les physiocrates et l’économie classique avec tous les grands auteurs : Adam Smith : recherche sur la nature et la richesse des nations, professeur de philosophie morale ; la société s’enrichie si les individus ont un comportement totalement bon. David Ricardo : la valeur du travail. Thomas Robert Malthus : « la nature est un banquet où tout le monde n’a pas sa place ». 3. Les écoles socialistes : socialisme associatif, technocratique. Section I : La naissance de l’économie politique. (1450-1750) : Période de la renaissance, dynamique économique nouvelle, marchande, financière, l’échange monétaire est de plus en plus important, sur le plan politique l’Etat nation, et les grandes découvertes qui sont un bouleversement flagrant au niveau mondial : découverte de la route des Indes par Vasco de Gama, l’imprimerie de Gutenberg (véhicule des idées). L’économie s’oriente vers la représentation des moyens à mettre en œuvre pour accroître la richesse des Etats en métaux précieux. Machiavel: dans un gouvernement bien organisé l’Etat doit être riche et les citoyens pauvres. Mercantilistes: Pour qu’un Etat soit riche il faut que les citoyens soient riches. La richesse des marchands est un élément de richesse de l’Etat. Conception du monde moderne avec l’exaltation de l’homme, des libertés intellectuelles qui vont se caractériser par des richesses scientifiques. : Copernic, Kepler, Galilée : vont démontrer que l’univers est soumis à des lois que l’homme peut connaître, ce ne sont pas des lois divines. 1er découverte: le fait que la terre est ronde et n’est pas le centre de l’univers. Le dogmatisme de l’Eglise catholique: l’inquisition, et donne naissance à des réformes de l’Eglise avec Luther et Calvin. Le mercantilisme n’est pas inspiré par la défense de la religion. L’économie ne s’embarrasse pas de questions matérielles, ce que l’on veut c’est d’avoir « plus d’or ». Paragraphe 1 : La doctrine mercantiliste. 1 : Définition : Théorie de l’enrichissement des nations par l’accumulation de métaux précieux. Chrysohédonisme : bonheur par l’or. Bullionisme : amour du ligot. La première idée du mercantilisme est d’accumuler de l’or. La deuxième idée c’est que l’Etat doit jouer un rôle actif dans l’activité économique : interventionnisme. L’Etat doit diriger la nation dans son effort d’accumulation des métaux précieux, il y a similitude des intérêts de l’Etat avec l’intérêt des citoyens, Si un sujet s’enrichie l’Etat s’enrichie par l’impôt. Troisième idée : c’est que l’Etat doit avoir une politique expansionniste : autant il y a d’harmonie à l’intérieur de l’Etat entre citoyens et gouvernement, et autant il y a conflit, lutte, avec les nations. Ricardo : va dire qu’il vaut mieux parler de rareté relative et le commerce international sera bénéfique pour tout le monde. 2 : interventionnisme et nationalisme économique. Le mercantilisme est favorable à l’activité des marchands, mais ce n’est pas pour autant favorable au libéralisme économique. Le Roi doit prendre des mesures pour favoriser l’entrée de l’or et empêcher sa sortie. Quelles mesures faut-il prendre ? Restreindre les importations et inciter les exportations de produits manufacturés car ils ont une forte valeur ajoutée. Il faut favoriser les commerçants, les artisans dans le commerce extérieur, il faut également développer les industries à forte valeur ajoutée ; les mercantilistes sont populationnistes, c'est-à-dire favorable à l’augmentation de la population d’un pays. Ces mesures sont profondément nationalistes ; nationalisme agressif et pour les mercantilistes l’économie est à somme nulle et ne conçoivent pas que le commerce international puisse être mutuellement profitable à tous les participants. 3 : Les formes de mercantilisme. Des applications différentes du mercantilisme (3). Le mercantilisme Espagnol et Portugais : dans lequel il va y avoir pour l’essentiel l’extraction des minerais, de l’or des pays d’Amérique Latine. Le pays va se désintéresser de l’agriculture et de l’industrie car ayant trop d’or il ne produise plus et achète à l’extérieur : début du déclin de l’Espagne, c’est une illusion d’optique de croire que l’or est une véritable richesse, la richesse c’est le travail. Le mercantilisme français ou industrialiste : Il faut produire des biens et services que l’on pourra revendre aux espagnols. Création sous Louis XIV des premières entreprises d’Etat sous l’influence de Colbert, manufactures d’Etat avec des règlements qui favorisent les manufactures, fort protectionnisme douanier pour éviter de faire entrer d’autres produits que ceux français, « il ne faut pas leur donner l’or ». Mercantilisme agricole : Labourage et pâturage sont les 2 mamelles dont la France est alimenté et sont les vraies mines et trésors du Pérou. Mercantilisme anglais : commercial, qui ne dispose pas de mines d’or, mais grâce à sa domination maritime et son système de navigation favorable : protection de Galions chargés d’or par les navires anglais. Il y aura une règlementation maritime anglaise obligeant les navires à passer dans les ports anglais. Paragraphe II : Les thèses monétaires du mercantilisme. 1 : La nature de la monnaie. Dans cette période on va se rendre compte que la quantité de monnaie ne suffit pas à garantir le pouvoir d’achat de la monnaie. Notion d’inflation : hausse durable du niveau général à la consommation, on va arriver à avoir une bonne quantité de monnaie par rapport à la production. Deux thèses vont s’affronter : Malaisstroie : « l’inflation est bonne, il faut de l’inflation, dans une certaine limite. Bodin : « Non, l’inflation est négative car ça enrichit les riches et appauvrit les pauvres, les prix montent plus vite que les salaires. La nature de la monnaie : bonne relation entre la quantité de monnaie, sa vitesse de circulation, son volume, d’échange et le prix des marchandises. Donne naissance à la théorie quantitative de la monnaie, entre la quantité de monnaie et son pouvoir d’achat. 2 : Principe du rééquilibrage automatique de la balance des paiements. Principe du mercantilisme : que l’Etat soit excédant ; supposons qu’il y ait un excédent trop important de la balance des paiements, si trop d’or hausse des prix donc demande d’augmentation des salaires par les salariés. Cas inverse : si on a un déficit de la balance commercial il n’y a plus d’or, les salaires vont baisser donc compétitivité plus forte à l’échelle nationale. Section II : L’émergence du libéralisme, la physiocratie, et l’économie classique. 1750-1850 : Dés la fin de cette période les thèses mercantilistes vont être contesté et vont émerger les thèses du libéralisme, d’un point de vue philosophique : thèse du droit naturel, on considère que l’économie est régie par des mécanismes naturels et que pour son bon fonctionnement il ne doit pas être mis d’obstacle à ce mécanisme. Siècle du triomphe de la raison et de la liberté, on va douter de l’excellence d’un ordre économique créé par les lois et règlements. Les hommes du XVIII°S vont rêver de libérations, et vont devenir optimiste, dégager la notion de progrès. Ainsi Rousseau bien que critique du libéralisme récent ne retient pas l’idée religieuse selon laquelle au commencement l’homme a pêché, à l’origine l’homme est bon par nature mais c’est la société qui le corrompe. Voltaire, Diderot : l’homme est capable de connaitre son bien par sa seule raison, l’autorité de l’Etat devient l’autorité de l’individu. Révolution industrielle : dans les milieux techniques, révolution en matière d’hygiène, d’alimentation = espérance de vie qui augmente, comme les conditions de vie. Nombreuse inventions mécaniques : tissage, moteur à vapeur. En Angleterre on parle de capitalisme industriel. C’est dans cet esprit que va naître la pensée libérale caractérisée par trois principes : Dans le domaine économique il existe un ordre naturel qui tend à s’établir spontanément pourvu que les individus soient libres d’agir en s’inspirant de leurs propres intérêts. Cet ordre naturel est le meilleur ordre qui soit, c’est lui qui est le plus capable d’assurer la prospérité de la nation, il est très supérieur aux arrangements superficiels à l’aide des interventions étatiques. Il n’y a pas antagonisme mais harmonie entre les intérêts individuels. La poursuite des intérêts individuels égoïstes conduit à la poursuite de l’intérêt général. Cette pensée libérale trouve sa source dans un mouvement précurseur qui est la physiocratie. Paragraphe I : La physiocratie. Signifie étymologiquement : physis : la nature ; cratie : pouvoir. Première véritable école de pensée économique, programme de recherche bien précis, l’analyse de la circulation des richesses dans une nation ; et la livre qui explique cela : « le tableau économique » de François Quesnay (1694-1774) publié en 1758, vision anthropomorphique de l’économie, compare l’économie au corps humain, et l’on parle de la secte des économistes, il va disséquer des cadavres dans les caves pour comprendre le corps humain et en regardant et en étudiant son fonctionnement va faire la comparaison avec l’économie. Il va définir 3 classes : Les agriculteurs. Les propriétaires fonciers. La classe transformatrice, les stériles. Quesnay aura de nombreux disciples comme Le Marquis de Mirabeau, Le Mercier de la rivière, Dupont de Nemours. 1 : Quesnay et le tableau économique. Il considère que la valeur de toute classe vient de la nature, cela amène à donner à l’agriculture une place prépondérante dans le système en disant qu’elle est la seule à dégager des richesses. 3 classes sociales : La casse productive. La classe des propriétaires fonciers qui vivent des redevances. La classe stérile. A partir de ces 3 classes il va imaginer une circulation de biens et de monnaie, notion subjacente, d’équilibre entre les somme versées et les contributions en nature, et en même temps dans ce circuit : notion de capital qui va émerger, notion d’amorçage de l’échange. 2 : Forces et faiblesses de cette première théorie économique. Le schéma de Quesnay contient beaucoup d’éléments qui seront important pour la suite de l’évolution économique, on y trouve d’abord une analyse en termes de pôle économique qui préfigure les agents économiques. Egalement le tableau économique nous présente des flux de matière, de monnaie, qui circulent entre ces pôles, ces flux sont des flux monétaires qui ont pour contre partie des marchandises te des services ; en outre cela débouche sur l’idée d’équilibre ; équilibre d’agents, pour chaque classes il y a des recettes et des dépensent qui s’équilibrent ; il est aussi à l’origine de la notion macroéconomique qui est celle du circuit. Le mérite de Quesnay est d’avoir vu qu’il fallait partir du capital pour comprendre l’activité économique. Il est possible de mettre en lumière toutes les faiblesses de cette école qui a le défaut de penser que l’industrie est stérile car l’on était à l’époque en pleine révolution industrielle. Les physiocrates dans cette notion d’équilibre n’envisagent pas la possibilité de l’épargne ou de l’investissement. Dans le système de Quesnay il n’y a ni épargne ni investissement. Les physiocrates ont une vision nationale de l’économie et ne conçoivent pas que la vision internationale puisse venir s’introduire dans le pays. 3 : La conception de l’ordre social naturel. L’ordre social c’est celui de la liberté, va au contraire être mis en avant la liberté, le bonheur vient de liberté. Cela débouche sur deux grandes règles : Vincent de Gournay : 1 = laisser faire ; 2 = laisser passer. 1 : c’est la liberté de production; 2 : liberté de commerce (réciprocité avec le pays d’échange). Chez les physiocrates la science économique est conçu comme une totalité, l’économie c’est non seulement l’efficacité mais c’est ce qui fournira la meilleur constitution politique ; c’est également la garantie de la moralité parmi les hommes. Ils sont également pour la liberté de penser, la liberté d’éducation et de la presse ; (pour avoir de bons livres il faut en écrire de mauvais). Certains excès sont à noter : en ce qui concerne la justice car elle doit être libre. « Un mal dont personne ne se plaint ne vaut pas la peine que le gouvernement s’en occupe. » Ce laissé faire, laisser passer des physiocrates est à l’origine de la loi des chapeliers de 1791 avec la disparition des corporations. Paragraphe 2 : L’économie classique. On regroupe sous cette étiquette 6 auteurs dont deux français. L’école écossaise avec Adam Smith (1723-1790) : « la théorie des sentiments moraux » (1759), les recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776). L’école anglaise : Thomas Robert Malthus (1766-1834) : publie en 1820 un essai sur « le principe de population », origine des réflexions démographiques. David Ricardo (1772-1823) : auteur de « principes économiques politiques et de l’impôt (1817). John Stuart Mille (1806-1873) : « principe d’économie politique » (1848). L’école française : Jean baptiste Say (1767-1832).= « cour d’économie politique » (1828), va être le premier à obtenir une chaire à l’université : « catéchisme d’économie politique ». Frédéric Bastia : (1801-1850) : « les harmonies économiques » : il y a une harmonie des intérêts dans l’économie, tous les différents intérêts sont complémentaires. La période de formation et développement de l’économie classique est concomitante avec la révolution industrielle en G-B (1750-1850), et avec la révolution française au niveau politique avec l’émergence de liberté, de droits de l’homme. Productivité plus grande, meilleur hygiène, les hommes sont mieux nourris, et donc produisent mieux. On a une diminution de la mortalité et une augmentation de la natalité. A : L’école écossaise (Adam Smith) : A écrit deux ouvrages principaux, il va énoncer dans : « la richesse des nations » comment faire pour qu’une nation s’enrichisse. Il faut d’abord un développement dans l’agriculture ; une fois que l’agriculture est saturée en capital, et une fois que l’industrie est saturée on passe à une échelle supérieure dans le commerce international. Dans cette ouvrage un des éléments majeur de la croissance de la richesse c’est le comportement opportun des hommes et c’est là qu’il y a une jonction avec la théorie des sentiments moraux. Ce qui restera de Smith c’est l’accumulation du capital. 1 : La théorie des sentiments moraux. Fondement qui a été un peu oublié et appauvri par les successeurs de Smith, libéralisme= accumulation du capital ; Adam Smith avait une vision morale, éthique du capitalisme. Quel est le moteur de l’action humaine ? Pourquoi l’homme agit il ? 2 Théories : Théorie de l’utilité : l’utilitarisme : Jérémie Benthan. On considère dans l’utilitarisme que l’homme agit toujours pour se procurer un plaisir ou pour éviter une douleur. Pour savoir ce qui est bon il faut savoir comptabiliser les avantages et les inconvénients. L’arithmétique des plaisirs et des peines selon Benthan ; cette idée est dangereuse car elle conduit à une fuite vers le matérialisme car le plaisir c’est la possession de monnaie, et les peines l’absence de monnaie. L’action humaine n’est pas seulement provoquée par l’utilité, pour Smith l’homme est le lieu de consommation d’un certain nombre de forces qui sont les instincts qui poussent l’homme à rechercher sa conservation et son expansion propre, ce sont les instincts égoïstes de défense, de conquêtes, ou de jouissance. Il y a un autre faisceau d’instinct qui attire l’homme vers son semblable : c’est l’altruisme. Principe de sympathie, l’homme est naturellement sympathique avec ses semblables. Smith va essayer de trouver une solution avec le sens de l’utilité morale et utilitariste. Smith va essayer de rendre compte de ces instincts égoïstes et altruistes dans la société (idée de la division du travail). La société est essentiellement un échange de services entre les individus en recherchant notre terrain individuel, succédant à la thèse de la généralité, de l’ensemble. Il y a une tendance dans la société à admirer les riches et les puissants. Dans la société libérale il y a un moteur interne qui pousse l’individu à travailler pour s’enrichir individuellement. Mais l’ordre libéral est quand même un ordre inégalitaire ; il entraîne une tendance à opposer justice sociale et liberté quelque soit la manière de s’approprier la richesse. C’est la liberté qui est à l’origine de l’inégalité, la liberté économique est associée à l’enrichissement. La liberté c’est la condition du progrès mais aussi la source d’inégalité sociales, et on ne peut pas avoir une société sans inégalités sociales, l’inégalité est un bien, les inégalités sociales ne sont pas toujours à combattre il est normal qu’il y ait des riches et des pauvres. Et donc Smith pose de façon subjacente la question de l’envie. L’explication libérale de la condamnation de l’envie. Le libéralisme c’est le respect des droits individuels. Smith débouche sur une théorie de l’harmonie sociale naturelle, il n’y a pas de contradiction entre les intérêts. 2 : La richesse des nations (Smith) Dans cet ouvrage reprend la pensée physiocrate qu’il va dépasser, il s’efforce de décrire la vie économique comme un processus mis en mouvement par la dépense du capital. Adam Smith va éliminer l’erreur physiocratique selon laquelle seule la nature était productrice, et cet ouvrage complexe, cet œuvre va finalement retenir un thème principal retenu dans le titre : comment une nation peut-elle s’enrichir ? Comment fait-on pour s’enrichir ? Il s’intéresse à l’enrichissement des nations car les nations s’enrichissent (révolution industrielle) lié à l’industrialisation. Dans l’ouvrage un très grand nombre de thèmes sont réunis dont trois importants : Thème de la division du travail. Thème de la valeur. Thème de la main invisible. a : Thème de la division du travail. Le livre I s’ouvre sur une discussion des avantages de la division du travail : il y a deux manières de concilier la division du travail : 1. La division technique du travail : division conçue comme une spécialisation des tâches à l’intérieur de l’industrie. 2. La division sociale du travail qui elle est fondamentale dans la société, elle s’explique selon Smith par une propension naturelle de l’homme à l’échange, c’est le « penchant naturel à trafiquer ». Division du travail à l’intérieur de la société qui va justifier les fonctionnements et cette division du travail permet à chacun de trouver sa place dans la société c'est-à-dire la place où il est le plus efficace pour permettre le développement harmonieux de l’ensemble de la société. Comment obtient- on cette place ? Qu’est ce qui est à l’origine de l’attribution des postes ? = c’est la concurrence ; la concurrence est un moyen de sélectionner les plus capables dans chaque genre de spécialisation. b : La théorie de la valeur. Selon l’essentiel de la théorie de Smith : distinction en deux sens de ce mot= Valeur d’usage. Valeur d’échange. Valeur d’usage : utilité, valeur subjective qui repose sur la perception de l’individu qui utilise un bien. Valeur d’échange : dans ce sens il y a l’idée que l’on a un valeur positive objective dans le sens où elle correspond à un état du marché que l’individu seul peut modifier. Cette distinction va amener Adam Smith sur la distinction paradoxale de ces deux valeurs : « L’eau a une faible valeur d’échange, et une valeur d’usage très forte ». « Le diamant a une valeur très forte d’échange, mais a une valeur d’usage inutile ». Cette distinction tend à montrer que c’est la rareté relative dans l’état du marché qui détermine la valeur des biens indépendamment de l’utilité absolue du bien. Notion d’utilité marginale comme étant l’origine de la valeur, utilité de la dernière unité consommée. Pour expliquer la valeur d’échange Smith : la quantité de travail nécessaire à sa production dans cette marchandise. Si on travaille, on créé le produit. Le travail est la mesure de la valeur dans les sociétés primitives. Dans les sociétés industrialisées il faut ajouter le capital au travail. La rente foncière est à l’origine de la valeur. Smith va ensuite dire qu’il y a deux catégories de prix : Les prix naturels qui correspondent au coût du produit. Le prix de marché : le prix auquel est vendue la marchandise, vendue au profit et non au coût. On peut vendre moins chère que le coût pour écouler de la marchandise. Demande forte : prix qui augmentent. Demande faible : prix qui baisse. c : Théorie de la main invisible. « Les individus qui sont mus par leurs intérêts personnels se comportent sur un marché concurrentiel dans un sens conforme à la prospérité générale ; si vous recherchez votre intérêt privé vous êtes guidés par une main invisible qui vous conduit à la prospérité générale ». L’idée de la recherche d’un gain particulier (profit) n’est pas une mauvaise chose mais une bonne pour l’ensemble de la société. Chaque individu est amener à occuper l’emploi pour le quel il est le plus compétent et donc le plus utile pour l’ensemble. « L’individu qui recherche son intérêt personnel est amené par une main invisible à atteindre une fin qui n’entrait pas dans ses intentions ». « Souvent en agissant pour son propre intérêt on agit plus efficacement pour l’ensemble de la société que si l’on voulait agir pour l’ensemble de la société ». « Je n’ai rien vu de bon de la part de ceux qui prétendent faire le bien pour des intérêts publics ». « L’homme d’Etat qui essayerait de diriger les personnes privées en ce qui concerne la façon d’utiliser ses capitaux, non seulement s’embarrasserait du soin le plus inutile, mais il assumerait une autorité qui ne serait sage de confier ni à une personne unique, un conseil, ou un parlement, qui ne serait jamais aussi dangereux dans les mains d’un homme qui se croirait au mieux de les exercer ». L’Etat a évolué comme l’homme. Autre idée de l’Etat : « L’Etat c’est une bande de brigands qui a réussi ». Pour Smith le rôle de l’Etat est restreint, car l’économie est régulée par le marché et « la main invisible ». L’Etat doit laisser faire. La liberté du commerce : c’est un vœux, mais pas une réalité car il existe des frontières, des droits de douane. Pour Smith un système économique ne peut pas être inventé, changé ; il faut comprendre et décrire l’économie. Tout homme livré à lui-même recherchera à maximiser sa propre richesse et de tous les hommes, si ils ne sont pas freinés de l’intervention de l’Etat maximiseraient la richesse totale. Dans cette pensée il y a une harmonie des intérêts. Pour enrichir les moins favorisés, il ne faut pas appauvrir les riches mais enrichir les pauvres. Le maintient de la sécurité : la sécurité doit être l’apanage de l’Etat, avec la police pour la sécurité intérieure, et l’armée pour la sécurité extérieure. L’administration de la justice : l’Etat doit être impartial. L’Etat a le devoir d’ériger et d’entretenir certains édifices publics et certaines institutions publiques qui ne sont jamais dans l’intérêt particulier mais qui sont pourtant utiles à l’utilité générale (éducation nationale, services publics, santé….). L’objectif de Smith n’est en aucun cas la disparition de l’Etat. B : Les classiques anglais. David Ricardo (1772-1823) : auteur en 1817 : « principes d’économie politique et de l’impôt ». Thomas Robert Malthus (1766-1834) : auteur : « des principes de population » ; et aussi professeur de la « science lugubre », annonçant les crises, les famines, les récessions… John Stuart Mile (1806-1873) : auteur de « principes d’économie politique » en 1873 ; il va synthétiser la pensée des classiques. 1 : Ricardo :2 aspects. a : La théorie de la valeur travail. Théorie de la valeur fondée sur le seul facteur travail, et pour lui la valeur dépend avant tout de la quantité de travail incorporée dans le produit. Cette pensée aura une très grande influence dans la pensée de Marx ; mais critiquable car la notion de quantité de travail est une notion floue. La valeur du travail n’a pas une portée uniforme. Donne naissance à la notion de : prix du travail = salaire, on va justifier les différences de salaires par les différentes importances du travail. « Le travail est chu quand les bras sont rares, et le travail est bon marché lorsque les bras abondent ». Beaucoup de chômeurs : baisse des salaires. Moins de chômeurs : hausse des salaires. b : Théorie et coût comparatif. Elle va permettre le libre échange. Ricardo va démontrer l’efficacité du libre échange par rapport au protectionnisme. Ricardo n’est pas renfermé, il veut comprendre pourquoi il y a des échanges internationaux. « Chacun cherchant son intérêt, on aboutit à l’intérêt général ». Il va appliquer cette théorie à l’Etat. Si chaque Etat se spécialise dans sa manière de mieux faire, cela permet à l’ensemble des Etats de se développer. Ricardo élabore la théorie des coûts et avantages comparatifs, il va tenter de montrer que l’efficacité relative des activités détermine la spécialisation et le libre échange des Etats. La liberté de l’échange permet d’enrichir tous les pays en donnant accès aux richesses des pays étrangers. Le libre échange peut être perturbateur. Ricardo : si un pays à l’avantage pour tous les produits il y a un intérêt au commerce international, le libre échange permettra d’enrichir le monde. Ricardo : il y a intérêt à se spécialiser dans le produit pour lequel un pays a un avantage comparatif le plus grand. Il prend exemple de l’Angleterre et du Portugal qui produisent du drap et du vin ; supposons que les coûts de produit pour une unité de ces produits exprimés sont les suivants : qu’il faille 120h pour une unité de vin et 80h pour le Portugal pour une unité de vin. ANGLETERRE Portugal DRAP 100H 90H VIN 120H 80H L’Angleterre a des coups de production plus élevés pour certains de ses produits. L’ouverture des frontières et la spécialisation seront profitables aux deux pays et pour cela chacun doit se spécialiser dans la production pour laquelle il a un avantage comparatif le plus grand. Le drap va être mieux produit en Angleterre et le Portugal va se spécialiser dans le vin = on va produire plus. Il faut examiner la production avant la spécialisation et après. L’Angleterre produit une unité de drap pour 100 h. Le Portugal produit une unité de vin / 80 h. Le Portugal produit une unité de drap / 90 h. L’Angleterre produit une unité de vin / 120 h. Angleterre et Portugal produisent 2 unités de drap et 2 unités de vin pour 390 h de travail. Avec la spécialisation l’Angleterre produira plus que du drap pendant 220 h et 100 h / 1 unité donc produit 220 /100 = 2.2 unité. Pour 220 h. Le Portugal ne produit plus que du vin pour 170 h, et comme 1 unité / 80 h donc 170 /80 = 2.125 unité pour 170 h. Il résulte un gain important de la spécialisation internationale puisque la production passe de 2 à 2.2. Supposons qu’au lieu de vouloir produire plus on veuille produire autant qu’avant. L’Angleterre ne doit travailler que 200 h / 2 unités de drap. Le Portugal 160 h au lieu 170 pour 2 unités. Si la théorie de Ricardo montre que l’on peut gagner plus en travaillant autant montre aussi que l’on peut travailler moins et gagner autant et en aucun cas de gagner plus en travaillant moins. Cette théorie va recevoir de nombreuses critiques. Malgré tout cette théorie a été un argument fort en faveur du libre échange. Va justifier les solutions à tous les protectionnismes qui cherchent à limiter les échanges internationaux aussi bien entre pays riches et pauvres. Il faut le même niveau de développement qu’entre les pays pauvres. Pensées critiques de Ricardo : Plusieurs qualités de vin et de draps car trop de différences de qualité, la spécialisation est un leurre. Les anglais travaillent 200 h au lieu de 220 ; les portugais 160 h au lieu de 170 h= différence sur les heures de travail, répartition inégalitaire sur les heures de travail. On va démontrer que cette idée de spécialisation de production ne s’est pas réellement produite, réalisée. La pensée de Ricardo fonctionne dans la théorie mais pas dans la réalité. 2 : Thomas Robert Malthus. 1798 : Pamphlet très important = essai sur le principe de population, qui est un des premier ouvrage de démographie et pessimiste sur l’évolution de la société, tempère l’optimisme du libéralisme. Que faut-il pour assurer le développement de l’économie ? L’accumulation du capital qui serait la seule cause d’enrichissement (Smith), mais cela ne suffit, ce qui compte c’est la répartition du capital, il faut une augmentation de la demande des produits, pose la question de la redistribution du capital vers les salaires car il faut pouvoir acheter la production. Si les salaires sont en baisse : pas d’achat de produits. Ceux qui veulent acheter cette production n’ont pas les moyens de l’acheter et ceux qui peuvent ne veulent pas l’acheter. Dans son ouvrage il y a de large passage consacrés au cause de la détresse ouvrière et cela pas parce qu’il n’y a pas de capital mais parce qu’il y a trop de capital. Théorie de la population et du développement :