II. Les principes de la communication.
Communiquer ne consiste pas seulement à transmettre un message informatif, mais aussi
à mettre en commun des significations. C’est un processus dynamique de production et
d’échange de sens. Pour cela, différents éléments interagissent les uns avec les autres.
Par exemple, devant une affiche encourageant le tri sélectif des ordures, chacun réagira
différemment en fonction du message et de sa mise en forme (graphisme, slogan) mais
aussi en fonction de lui-même, selon qu’il trie ses ordures ou non, qu’il est prêt à la faire ou
pas….
Analyser une situation de communication, quel que soit son type, implique de s’intéresser
d’abord à ses composantes.
A. Les composantes de la communication.
► Schéma du processus de communication.
1. Qui ? : Les acteurs.
Ce sont les personnes impliquées directement ou indirectement dans la
communication. On distingue l’émetteur, la personne ou groupe de personnes qui
édite le message et le récepteur, la personne ou le groupe de personnes qui
accuse réception du message.
Consciemment ou non, les acteurs filtrent sélectionnent les informations émises ou
reçues, les interprètent. Ils ne sont pas neutres mais influencés par leur perception
du monde et des autres, leurs attitudes, leur statut social, leur personnalité, leurs
expériences et leur culture (voir Thème A).
Exemple : un banquier refuse de recevoir un jeune qui souhaite obtenir un prêt pour
l’achat d’une voiture à cause sa dégaine qui pour eux est signe de manque de
crédibilité, de sérieux, de revenus (interprétation emprunte de préjugés).
► Exercice 1 du TD 5
2. Quoi ? : Message, code et sens
Le message est l’information transmise, le contenu de la communication,
l’information de départ qui va être communiquée. Le code est l’ensemble des
signes choisi par l’émetteur. Ainsi, le message peut être écrit ou oral, formel ou
informel, verbal (langage) ou non verbal (gestes, expressions, intonations…).
Un message reçu n’est pas nécessairement un message compris par le récepteur
et le sens donné au message par ce dernier n’est pas toujours celui qui était prévu
par l’émetteur. Ainsi, on considère, par exemple, qu’un mail sur deux n’est pas
compris par son destinataire. Il n’y a jamais de récepteur passif même devant une
affiche publicitaire. Le destinataire du message participe lui aussi à sa construction,
par le sens qu’il lui donne dans un contexte donné. Cette interprétation peut
différer de l’information contenue dans le message.
Généralement, quand l’émetteur envoie un message au récepteur, il attend une
réaction de sa part. Cet effet-retour ou feedback permet de vérifier que le
récepteur a bien reçu et compris le message. La rétroaction imprime une
dynamique des relations entre les acteurs.