Cette théorie mathématique est née de considérations très pratiques. Ce
sont des problèmes de capacité des lignes de communication (télégraphe et
téléphone) et de coût des communications qui sont à la base de sa formulation.
Les ingénieurs Shannon et Weaver cherchaient les moyens les plus
rapides, les plus sûrs et les plus rentables pour l’industrie de télécommunication
de transporter les informations et de mesurer sa quantité.
Dans cette théorie le terme d’information à un sens très particulier
d’être une donnée, un ensemble de signaux non signifiants. Le message est ici
considéré comme objectif et indifférent au sens que lui attribue l’émetteur et le
récepteur.
Donc selon Shannon et Weaver le message se transmet par ce modèle
dit aussi ECR (émetteur – canal – récepteur), qui est un modèle cependant
construit par des ingénieurs avec une vision très mécaniste de la
communication. Par conséquent ni le sujet ni le contenu informationnel ou
émotionnel n’intéresse ces ingénieurs. Ils retiennent leur attention sur des
signaux et leurs transferts de l’émetteur au récepteur.
2. La transformation des modèles de communication
a. La ligne : le schéma de Lasswell (1948)
(schéma de Lasswell)
Entre les années 50 et les années 70 il y aura de nombreuses tentatives
des sociologues pour créer des modèles intégrant la communication de masse.
Ces schémas vont illustrer l’évolution de la représentation du processus de
communication de masse.
Dans le schéma de Lasswell l’idée générale est celle d’une domination
de celui qui émet le message. Le destinataire est secondaire dans la mesure où
il est perçu sous contrôle de l’émetteur. C’est ce qu’on va appeler la ligne / le
modèle de la piqûre hypodermique / le modèle des 5 W (who ? what ? …).
Ce modèle a peu de différences avec le précédent mais il a comme
intérêt de prendre en compte l’impact du message sur le récepteur ce qui