La culture peut être définie comme « une programmation collective de l’esprit qui
distingue les groupes » (Hofstede, 1993, p.89). Pour comprendre une culture, les
éléments suivants doivent être observés : l’économie, la politique, le droit, la religion,
l’éducation, les loisirs, les technologies et les arts (Malinowski, B., 1936, p. 442). Est-ce
que les entreprises ayant des ambitions commerciales mondiales doivent prendre en
considération les différences culturelles lors de leurs activités commerciales? Par
exemple, la religion islamique ainsi que ses écrits dictent la morale et l’éthique dans le
processus des relations d’affaires au sein de cette communauté (Pryor, 1984, Saeed,
Ahmed et Mukhtar, 2001), ils expliquent que. Ainsi, les musulmans sont fidèles au Coran
qui influence leur morale, leur éthique personnelle et leur éthique collective, dont leurs
pratiques et leurs relations d’affaires. Les musulmans composent vingt-cinq pour cent de
la population terrestre (Saeed, et al., 2001). Il faut donc en premier lieu s’interroger sur
ce qu’est la moralité et l’éthique en termes de différences culturelles. En deuxième lieu, il
s’agira de démontrer comment il est possible de réduire les risques de conflits entre
diverses organisations issus de différentes cultures. Finalement, il faut se questionner si
des initiatives pour éviter les conflits ne sont pas en train de poindre à l’horizon.
Les individus peuvent soit obéir aux règles qui leur sont dictées, soit réagir en
fonction des attentes des autres ou bien ils peuvent déterminer par eux-mêmes, selon le
contexte, ce qui est bien ou mal (De George, 1990). La majorité des nations réagissent en
fonction des attentes des autres (De George, 1990). Dans le domaine commercial, les
attentes peuvent elles être identifiées dans un cadre de référence créé par une
organisation? Il doit y avoir une unité conceptuelle entre le contenu de l’éthique et la
structure de gouvernance afin d’unifier la culture organisationnelle (Dion, 2008).
Les individus s’entendent sur des lois, des règlements, des contrats ou des cadres
de références corporatives qui sont influencés par la culture propre des gestionnaires.
Mais ces cadres normatifs sont créés par le positionnement moral des individus pouvant
être ceux qui font adhérer le plus d’individus à leurs causes. La moralité est relative
selon différents standards, qu’ils soient individuels, collectifs ou culturels (Freeman et
Gilbert, 1988). Ainsi, parce qu’il y a des différences de moralité guidées par les différents
standards, des conflits potentiels peuvent donc émerger dans une relation entre des
individus de différentes croyances. Certaines pratiques peuvent être perçues moralement