transmembranaire unique. La sous-famille des I-CAM peut être divisée en ICAM1, ICAM2 et
ICAM3. VCAM apparaît sous deux formes ayant soit 5 soit 7 domaines (variant d’épissage).
Sur fig. 1.6, VCAM a 7 domaines Ig.
La sous-famille des NCAM a deux formes : une forme liée avec des lipides une autre
transmenbranaire. Il existe aussi la sous-famille des PECAM (platelet endothelium CAM).
Jusqu’à présent, aucune voie de signalisation activée par ces CAM n’a été mise en évidence.
Leur affinité ne semble pas non plus pouvoir être modulée de l’intérieur. Elles sont
d’avantage considérées comme des ligands et non comme des récepteurs à part entière. Les
molécules d’adhésion Ig sont capables de lier des intégrines, des NCAM et NCAM peut se
lier à NCAM. Le facteur déterminant dans la régulation des interactions cellule-cellule dans
cette classe de molécules consiste en la régulation de leur niveau d’expression.
Les intégrines
Ce sont les molécules d’adhérence les plus dynamiques et les plus versatiles. Elles sont faites
de deux sous-unités liées de façon non covalentes : de 150 à 200 kD et de 90 à 110 kD.
Fig1.7
Les sous-unités possèdent un site de liaison pour Mg2+ et Ca2+. La présence de Ca2+ est
essentielle pour la liaison des intégrines à leur contre-récepteurs. Les intégrines peuvent se
lier aux ICAM, VCAM et MAD CAM et également à des composants de la matrice
extracellulaire et au fibrinogène. Le domaine intracellulaire de la sous-unité peut-être
phosphorylé et ceci peut affecter l’activité de liaison. Cela peut être particulièrement
important pour la cellule en suspension (comme un leucocyte), pour inactiver les intégrines.
Pour les leucocytes, les chemokines (ou cytokines chimiocinetiques) jouent un rôle important
dans l’activation des intégrines. Sur le lieu de l’inflammation, les chemokines sont libérées
par les cellules attaquées, vont dans le sang, activent les intégrines des leucocytes, qui peuvent
alors remplir leur rôle cytotoxique sur la cellule attaquée. A l’inverse, pour la cellule des
tissus (poussant sur une matrice), les intégrines apparaissent dans un état d’activation
constitutif.
Fig1.7, les plaquettes adhèrent par certaines intégrines à la matrice grâce au fibrinogène. Les
intégrines ne sont activées qu’en cas de lésion.
Les cadhérines :
Ca2+ dependant adherence molecule
Les bases fondamentales de la morphogenèse animale sont régulées par la reconnaissance
intercellulaire de molécules d’adhérence spécifiques. Le processus d’adhérence le plus
précoce durant l’embryogenèse est la compaction de la morula. La molécule d’adhésion
uvomoruline (fig1.9) est capitale pour la transition de l’embryon à apparence raisin (uva) vers
apparence framboise (morula). Le Ca2+ est nécessaire pour l’activation de l’uvomoruline.
Les cadhérines constituent une grande famille de protéines (au moins 11 membres chez
l’homme) et elles sont classifiées selon des similitudes de séquences dans leur domaine
extracellulaire. CE sont les domaines cadhérines ou Ca2+ binding cadherine repeats (domaine
à liaison du Ca2+) fig. 1.10
Elles furent nommées initialement d’après le tissu à partir duquel elles furent découvertes : N-
Cadherine (neuronal), P (placenta), E (epitheliale) mais ceci n’a plus de sens puisqu’elles sont
largement distribuées. En général, les cadhérines participent à des interactions homotypiques
(adhésion cellule-cellule), se comportant à la fois comme un récepteur et comme un ligand.
Elles sont présentes dans les jonctions cellule-cellule (desmosomes) où elles sont associées à
des structures d’actine (cytosquelette) et des caténines dans le domaine intracellulaire. Dans
les tumeurs épithéliales métastasiantes, il y a une perte de localisation basolatérale de
cadhérines. Les cadhérines apparaissent alors comme des suppresseurs de tumeur.