
les juges et comme nous l’avons déjà signalé le Conseil électoral Permanent. Il se pose
la nécessité pour que ces élections se déroulent suffisamment vite pour permettre la
formation du nouveau CEP avant l’échéance des prochaines élections pour le
renouvellement du Tiers du Sénat (Septembre – décembre 2007).
L’actuel décret électoral, en son article 110, donne mandat au CEP d’organiser les
élections indirectes suivant les prescrits de la législation existante sur les Collectivités
territoriales. La Charte des Collectivités territoriales, adoptée et promulguée sous la
forme de 5 décrets par le récent Gouvernement de transition, définit les modalités et des
échéances pour la réalisation des différentes étapes des élections indirectes. Au cas ou
elle est appliquée on peut avoir de manière très optimiste le calendrier suivant :
1. Prestation de serment des Asecs et formation de leurs bureaux: mi février 2007
2. Désignation des membres des AM : fin février 2007
3. Prestation de serment des AM et formation de leur bureau: mi - mars 2007
4. Élection des membres des AD : fin mars 2007
5. Prestation de serment des AD et formation de leur bureau : début d’avril 2007
6. Formation du Conseil Interdépartemental : mi mai 2007
7. Désignation des listes des candidats au CEP : mi-juillet 2007
8. Formation du CEP par les trois branches du pouvoir central : fin juillet 2007
Un CEP qui entrerait en fonction au début d’août 2007 et qui bénéficierait d’une
passation de pouvoir amiable et d’un appareil électoral plus ou moins rodé pourrait être
en mesure d’organiser les sénatoriales vers octobre – décembre 2007. Si nous ratons
ce rendez-vous, en janvier 2008, le Parlement sera amputé d’un tiers de ses membres
(10 sénateurs). Les décisions qui réclament la majorité absolue des membres seront
alors très difficiles. Il faudra avoir 16 sénateurs sur les 20 restant.
Pour que ce scénario se réalise, il faut que le gouvernement de M. Alexis accepte que
ce soit les Décrets du gouvernement de transition qui constituent la boussole à suivre,
du moins pour le moment, afin que le processus des élections indirectes soit initié sans
délai. S’il faut préalablement adopter de nouvelles lois, le processus prendra plusieurs
mois avant de pouvoir être lancé. Pire, si le Parlement devait voter tels quels les projets
de lois préparés par le Ministère de l’Intérieur, les élections indirectes seraient
renvoyées sine die car ces textes ne prévoient ni les mécanismes ni les délais pour
l’organisation de ces scrutins. Quelles que soient les reproches que l’on peut faire aux
Décrets, ils constituent la seule voie de réalisation cohérente des élections indirectes.
Notons en passant que le gouvernement et le Parlement devraient profiter de l’adoption
du budget rectificatif pour abandonner la formule inadéquate du « Fond de
développement des Communes », créer un « Fond de développement des Collectivités
territoriales » et en plus allouer des fonds pour le fonctionnement de toutes les instances
des Collectivités.
Il faut aussi que le gouvernement, les institutions concernées de la communauté
internationale, les institutions spécialisées d’observation électorales et la société civile,
en général, se mobilisent autour d’une campagne d’information et de sensibilisation
intensive autour des élections indirectes mais également sur les attributions, les droits et
les devoirs des élus, leurs rapports entre eux, avec les autres entités de la société et
leurs mandants. Cette campagne devrait mettre beaucoup l’accent sur les délais de
réalisation des scrutins par les différentes instances et vulgariser les consignes pour que
non seulement les élus mais tous les citoyens sachent les modalités à suivre.
En conclusion