Aux Etats Unis, les élections auront lieu début novembre. Pour le moment les sondages
anticipent une victoire d’Hillary Clinton, ce qui serait conforme aux souhaits des milieux d’affaires
et des médias européens. Le rejet des élites est tellement fort, aux Etats Unis comme ailleurs,
que tout semble encore possible. Quel que soit le prochain locataire de la Maison Blanche, le
Pentagone incitera le prochain président à revoir le dispositif militaire américain soit en Asie face
à la Chine, soit en Europe face à Poutine.
Ce sera la fin de la Pax Americana. L’Amérique ne veut plus défendre « gratuitement » ses alliés.
La situation du dollar reste comme toujours très difficile à anticiper. L’histoire nous a appris à
de nombreuses reprises que le billet vert constituait dans les périodes troublées un actif refuge
particulièrement apprécié.
En Italie, le référendum constitutionnel aura lieu début décembre. Comme d’habitude les
électeurs ne répondront pas à la question qu’on leur pose. Il reprochent en effet aux autorités
européennes de laisser arriver 6000 migrants en une seule journée sans rien faire. Cela devrait
se traduire par la victoire du « Mouvement Cinq Etoiles » dont les dirigeants souhaitent sortir de
l’Euro. Le risque d’éclatement de l’Euro est donc beaucoup plus fort qu’il y a cinq ans au moment
où les créances douteuses des banques italiennes représentent encore 16,1% de leur bilan. Cette
éventualité devrait faire beaucoup réfléchir toutes les institutions qui possèdent des obligations
émises par l’Etat italien…
En Hollande, les prochaines élections auront lieu en mars 2017. Si Geert Wilders, le
dirigeant du Parti pour la Liberté gagne, ce qui est probable, il pourrait décider d’organiser un
référendum sur la sortie de l’Europe de son pays. Le député d’extrême-droite souhaite que son
pays ait sa « propre monnaie » et sa « propre politique d’immigration ». La encore on a du mal à
imaginer la survie de l’Euro tel que nous le connaissons…
En France, les élections auront lieu au mois d’avril 2017. Si le bilan du quinquennat de
François Hollande sera extraordinairement médiocre, on a le droit d’être inquiet sur les
programmes économiques des candidats de la droite. Dans un monde en pleine «ubérisation», le
statut du salarié permanent est menacé, les outils de production de biens et de services sont
déstabilisés, le droit de propriété n’est plus au centre des préoccupations du consommateur, la
puissance de l’Etat est remise en cause en permanence. En matière de travail, peu d’idées