COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT
1. Le Gouvernement du Burundi a suivi avec grande attention le cas de
l’officier de sécurité du Bureau des Nations Unies au Burundi(BNUB)
attrapé en date du 25 mai 2014 pendant l’enregistrement du vol Kenya
Airways avec deux chargeurs contenant chacun quinze balles dans son
bagage à mains, incident regrettable qui a poussé les autorités burundaises à
expulser ce fonctionnaire.
2. Ce cas intervient après l’autre incident qui a été à la base de l’expulsion d’un
autre agent de sécurité du BNUB en date 17 avril 2014 à la suite d’un
rapport clandestin envoyé confidentiellement sans en informer le
Gouvernement au siège des Nations Unies par lequel il était fait état d’une
distribution d’armes au jeunes affiliés au parti au pouvoir et ce par le
Gouvernement du Burundi. Un incident qui a été à la base, et le reste encore,
de beaucoup de spéculations et de tentions au sein des partenaires politiques
burundais.
3. A l’époque, le Gouvernement avait pensé à une simple erreur d’un
fonctionnaire zélé, ou à une probable manipulation, mais le nouveau cas,
avec les tentatives maladroites de le justifier, risque de porter à penser à un
programme élaboré par le BNUB pour discréditer le Gouvernement du
Burundi.
4. En effet, le Gouvernement est étonné de la position du Bureau des Nations
Unies au Burundi de vouloir banaliser une faute aussi grave et lourde de
conséquences, en tentant de placer sous le couvert d’un simple oubli de la
part d’un Officier d’un tel rang censé connaître et maîtriser les règles de
sécurité, une tentative d’embarquer à bord d’un avion de transport civil du
matériel prohibé par la législation internationale en la matière. S’il s’agissait
d’un simple agent, on serait tenté d’y croire.
5. Concernant la communication du BNUB pour se justifier, et demander la
levée de la mesure d’expulsion de son fonctionnaire, le Gouvernement du
Burundi est tout à fait d’accord qu’en vertu de l’Accord entre le Burundi et le
BNUB que ses membres ont le droit à certains privilèges, entres autres
détenir et porter des armes à feu et des munitions pour la protection des
autorités dans le cadre de leurs fonctions.
6. Toutefois le Gouvernement voudrait rappeler au BNUB que nulle part dans
cet Accord, il n’est autorisé à son personnel et experts de violer les lois du
pays et encore moins la réglementation internationale en matière de sécurité.
Par ailleurs, le Gouvernement a été informé par les services habilités, que