Noms des roneotypeurs

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Carlier-Darles
Robic- Larreché
Médecine
1.04.09
16h-17h
Armelle Diquélou
SÉMIOLOGIE DIGESTIVE
Nous allons aborder l'anatomie et la physiologie digestive.
Les objectifs du cours sont:

savoir faire décrire avec précision les symptômes digestifs par le propriétaire. Pour cela, il
ne faut pas hésiter à mimer et à nommer les choses: par exemple, certains propriétaires
sont gênés par le mot « caca », il faut le banaliser pour eux...

identifier et décrire tous les signes cliniques relatifs à des troubles digestifs. On obtient ainsi
le tableau clinique et la partie du système digestif atteinte. Cela permet d'orienter les
examens complémentaires.
 Motifs de consultation
Les troubles digestifs sont des motifs fréquents de consultation, au même titre que la toux ou
l'abattement, car ils sont facilement identifiés par les propriétaires surtout chez les chiens. Ceux-ci
savent que les diarrhées sont anormales. De plus, leur nettoyage sur le carrelage n'étant pas
particulièrement agréable, cela motive la consultation.
Les motifs les plus fréquents sont:

des diarrhées

des vomissements ou régurgitations, le propriétaire ne faisant pas la différence entre les
deux.

Des modifications du comportement alimentaire. La polyphagie n'est pas considérée
comme inquiétante alors que l'anorexie l'est.
Les motifs plus rares sont:

l'halitose = haleine fétide (avec pour chacun un seuil de tolérance différent!)

la perte de poids surtout si elle s'installe de manière rapide. Elle peut aussi se faire très
lentement (le propriétaire ne s'en rend alors pas compte) d'où l'importance de garder
l'historique du poids de chaque animal.

la douleur abdominale: à suspecter si le chat se défend quand on lui caresse le ventre ou le
chien marche voussé ou adopte la position du prieur.
 Anamnèse, commémoratifs
Les questions posées sont les mêmes que d'habitude en insistant sur:

la vermifugation (date et produit utilisé) et vérifier si c'est toujours le même produit qui est
utilisé. Il faut savoir quand l'interrogatoire va avoir de gros trous: par exemple, dans un chenil,
si plusieurs chiens sont malades et que des traces de diarrhées sont retrouvées, on ne sait pas
si il s'agit bien de l'animal qui nous est présenté.

la durée des signes : être vigilant aux signes intermittents: en effet si des vomissements se
sont produits une fois de temps en temps pendant un an et demi, et se sont subitement
accrus à 2 voire 3 fois/semaine, le propriétaire risque de n'indiquer que les vomissements
fréquents et d'omettre les autres. Il en va de même pour les diarrhées. On notera donc la date
Médecine – Sémiologie digestive – page 110



d'apparition des signes et les éventuelles circonstances particulières qui les accompagnent
telle qu'une erreur alimentaire (chien qui fait les poubelles...) ou des changements
d'alimentation. Ce sont des points clés que le client ne mentionne pas spontanément. En
somme le motif de consultation n'est pas toujours pris à son origine.
la croissance de l'animal : s' il existe effectivement une variation individuelle, il y a néanmoins
une stature pondérale assez stable au sein d'une race. Les petites races finissent leur
croissance plus tôt que les grandes.
le poids et l'embonpoint: le suivi du poids est indispensable en faisant attention que toutes
les mesures soient effectuées sur la même balance pour être probantes.
les repas : l'alimentation doit être décrite précisément quitte à poser 2 ou 3 fois la question
« et rien d'autre?». On a parfois besoin de détails très précis. Le plus simple est quand l'animal
ne mange qu'une seule marque de croquettes. Pour la nourriture industrielle, il peut être utile
d'en savoir la provenance (de supermarché, d'animalerie ou vétérinaire). On s'intéresse
ensuite à la relation des signes avec le repas, notamment temporelle (par exemple, des signes
neurologiques dans les 2h suivant le repas sont en faveur d'une maladie hépatique).
 Modifications du comportement alimentaire
Les mots techniques suivant sont à connaître car ils permettent de regrouper beaucoup
d'informations.
Anorexie : abolition complète de l'appétit. Par extension, s'applique à toute diminution nette de
l'appétit (ce qui correspond à l'anorexie mentale chez l'homme).
Dysorexie : variation de l'appétit ie appétit inconstant le plus souvent diminué.
Polyphagie (= boulimie) : faim excessive qui pousse l'animal à manger en quantité excessive.
Pica : signe de troubles digestifs ou parfois d'autres anomalies. C'est une perversion de l'appétit
qui n'est pas induite par un trouble du comportement. Chez certains animaux, on observe une
déviation complète systématique de l'appétit. Un motif récurrent chez le client est : « je l'ai fait
vermifuger parce que quand je le sors il n'arrête pas de manger de l'herbe ». Or la consommation
d'herbe est en faveur d'une irritation chronique de l'estomac. L'animal peut aussi être enclin à
avaler des vêtements ou des selles...
Aversion alimentaire : importante à prendre en charge surtout chez le chat. Lorsqu'un animal
est confronté à une situation très désagréable, par exemple une hospitalisation, et qu'on le force à
manger, il peut développer une aversion pour cet aliment et refuser par la suite d'en manger (par
association « désagréable-aliment »).
 Sémiologie du pharinx et de la cavité buccale
Des troubles dans cette localisation provoque de la dysphagie, c'est à dire une difficulté à manger
et/ou à avaler (passage de la nourriture de l'oro-pharinx vers l'oesophage).
L'anorexie qui en découle n'est pas due à l'absence de faim puisque l'animal reste attiré par la
nourriture. Néanmoins la douleur et la crainte de la douleur est plus forte que la sensation de
faim. Il faut donc demander au propriétaire si le chien ou le chat va vers la gamelle.
On note parfois du ptyalisme qui est une salivation excessive observable en permanence ou à
certains moments. Enfin, un halitose peut aussi être marquée.
Médecine – Sémiologie digestive – page 210
Examen clinique
Pour obtenir une bonne image , il faut réaliser une anesthésie générale. Toutefois, on a un bon
aperçu juste en ouvrant la gueule.
Il faut porter son attention sur les dents, les gencives, la langue et
ses bords, le palais, l'épiglotte, le panatoglotte (piliers du
pharinx) et les amygdales dans la fosse amygdalienne (difficiles à
voir chez le chat, plus facile avec un chien coopératif).
Anatomie de la cavité buccale:
1. Palais mou
2. Amygdales
3. Epiglotte
4. Palatoglosse
5. 6. et 7. Papilles
8. Sillon médian lingual
On peut voir des choses que le propriétaire n'a pas remarqué (ex: ulcération d'une lèvre chez un
chat, cf diapo couleur pages 14 à 19).

Sur les gencives des ulcères ou des hémorragies peuvent être à l'origine de douleur qui
font que l'animal arrête de manger.

La langue: sur la diapo de gauche: bord avec des petites zones d'ulcération. Il faut penser à
bien regarder le dessous. On peut en effet trouver comme sur les photos page 16 de
gauche à droite, un os coincé (halitose, douleur), une fistule à la jonction palais dur-palais
mou (entraînant des problèmes de régurgitation) ou encore un ulcère éosinophilique au
centre du voile du palais (tache rouge) provoquant des troubles digestifs avec ptyalisme. Il
ne faut pas hésiter à faire une anesthésie générale.

Les gencives et les dents: on peut observer comme sur les photos pages 17 et 18, des
proliférations inflammatoires, des stomatites qui s'accompagnent d'anorexie. Parfois
l'examen clinique ne suffit pas comme lors de gingivites marquées avec abcès dans la
gencive. Il est important de bien regarder les dents puisqu'elles ont un rôle dans la
préhension et la mastication.

Examen neuromusculaire page 19: pour manger, il ne faut pas avoir mal et il faut avoir des
muscles qui répondent à la commande nerveuse. Une perte des masses musculaires des
masseters empêche la mastication normale. On regarde également la mobilité de la langue
et la capacité de déglutition.
 Sémiologie de l'oesophage
L'oesophage a un rôle actif dans le passage des aliments: les sphincters proximal et distal, et le
tonus oesophagien permanent permettent ce passage. En cas de dysfonctionnement de
l'oesophage, on observe une dysphagie/dysorexie due à la douleur ainsi qu'une régurgitation qui
est le signe le plus évident d'un problème oesophagien. Un trouble oesophagien ou de la
déglutition peut être à l'origine de fausses déglutitions, c'est à dire le passage d'aliments dans la
Médecine – Sémiologie digestive – page 310
trachée. Elle conduit à une broncho-pneumonie (bactéries déposées dans la trachée par le bol
alimentaire) et à une toux qui est le motif de consultation.
Une atteinte de l'oesophage a des retentissements sur l'organisme: en effet un animal qui n'arrive
pas à ingérer assez d'aliment entre dans un état de dénutrition important et d'amyotrophie
marquée.
Examen de l'oesophage
Il n'est pas facile à explorer puisqu'on a accès qu'à la partie extrathoracique. Cette portion est
palpable sur la gauche du cou de l'animal et doit être systématiquement palpée en cas de
consultation pouvant être du à un problème oesophagien.
L'examen complémentaire de choix est la radiographie.
 Sémiologie de l'estomac
Les troubles à ce niveau se traduisent par une modification du comportement alimentaire (animal
qui ingère une grande quantité d'eau), des vomissements (grand classique) et un animal en
position du prieur, ce qui se caractérise par des fesses en l'air couché sur l'avant. Cela lui permet
d'étirer au maximum son abdomen pour en diminuer la pression. Attention la position du prieur
n'est pas spécifique d'une douleur de l'estomac. En cas de douleur, l'animal présente une
dysorexie, un amaigrissement et à terme en mourir. Dans certaines affections, le bol alimentaire
ne passe pas le pylore ce qui entraîne un état de dénutrition.
Examen de l'estomac:
Il n'est pas facile à explorer (lui non plus...). On peut sentir à la palpation une poche d'air mais on
n'en tire pas souvent d'éléments intéressants. Une palpation soigneuse de l'abdomen antérieur
permet:

de savoir s' il est rempli ou pas = état de réplétion

de détecter un tympanisme qui est une dilatation-torsion de l'estomac. Le pylore et le
cardia étant retenus par des mésos, l'estomac s'enroule autour. Le contenu ne pouvant
plus être évacué, les bactéries prolifèrent et l'estomac gonfle.

détecter une douleur, qui en général peut être mise en évidence dans le cadran antérieur
de l'abdomen, mais elle ne peut pas toujours être imputée à l'estomac.
 Sémiologie de l'intestin grêle
Il est long et a un rôle très important dans la digestion.
Une affection peut entraîner:
➔ des vomissements : la zone qui déclenche le vomissement est située dans la zone
proximale du duodénum (non spécifique)
➔ de la diarrhée
➔ des flatulences, qui sont physiologiques chez le bouledogue français. Certains propriétaires
arrivent à détecter un changement d'état de leur animal, et à associer un type de
nourriture à la présence de gaz. Un exemple fréquent est celui du changement alimentaire
lors du départ en vacances. (Mme Michu est en Hongrie et pas moyen de trouver la bonne
marque de croquettes...)
➔ Une diminution de l'état général: syndrome de malassimilation/maldigestion, carences en
vitamines et autres carences pouvant conduire à un amaigrissement pour des troubles
sévères et/ou chroniques.
Médecine – Sémiologie digestive – page 410
 Sémiologie du colon
On observe des vomissements, de la diarrhée, de la constipation vis-à-vis de laquelle le
propriétaire est en général sensibilisé puisqu'elle entraîne une difficulté à émettre des selles
(dyschésie) ou du tenesme (douleur lors de défécations fréquentes). On note parfois des épreintes
qui sont des mouvements forcés pour émettre des selles.
Les atteintes du colon ont peu de répercutions sur l'état général.
Examen du tube digestif
Il se fait par palpation abdominale. On discerne bien le colon descendant. On déterminera la
consistance des anses digestives:

dilatées

aériques: « glou glou » anormaux = bulles de gaz, dilatées et peu de résistance

caoutchouteuses = sensation d'avoir quelque chose de lourd, très épais, comme du mastic,
c'est anormal

indurations présentes ?: masses fixes dans le tube digestif à différencier des selles qui
peuvent être mobilisées
On déterminera également la présence de selles, leur consistance et la taille du colon.
 Sémiologie de l'anus
Des problèmes se traduisent par:

une dyschésie ou du ténesme qui peuvent être associés à une constipation puisque
l'animal se retient (pour éviter la douleur)

incontinence : c'est une perte de contrôle de la défécation au cours de laquelle l'animal ne
se rend pas compte qu'il fait ses besoins. Cela est à différencier de l'animal qui les fait de
manière inappropriée car il ne peut pas se retenir.
Lors du recueil des commémoratifs: penser à demander si le chien fait le signe du traîneau, c'est-àdire qu'il est assis sur ses fesses, la queue à l'horizontale et qu'il se traîne avec ses antérieurs. C'est
un signe d'irritation de l'anus. Chez le chat on note un léchage intense.
Anatomie de l'anus:
1. Palais mou
2. Amygdales
3. Epiglotte
4. Palatoglosse
5. 6. et 7. Papilles
8. Sillon médian lingual
Petit rappel: l'anus est une zone complexe qui comporte 2 sphincters, un lisse et un strié. Chez le
chat comme chez le chien, deux petites glandes sont situées de part et d'autre: elles ont un
contenu odoriférant qui sert à marquer leurs selles.
Examen de l'anus
Pour avoir accès à cette zone, soit on gratte le dos du chat qui la présente alors spontanément,
soit on relève la queue du chien avec précaution pour inspecter le pourtour de l'anus et la zone
périnéale.
Médecine – Sémiologie digestive – page 510
Il faut rechercher des rougeurs, des mucosités, une inflammation, noter l'état de propreté et le
fonctionnement des sphincters.
CHAILLEUX-LARTIGUE
Robic - Larreché
01/04/2009
17h00-18h00
A.Diquelou
Médecine
Différentes pathologies :
➔ L’absence de contraction du sphincter lorsqu’on soulève la queue est pathologique, l’anus
peut alors être béant ou semi-béant menant souvent à une incontinence fécale.
➔ Il est possible qu’il y ait des sténoses ou des strictions rendant la miction douloureuse. Par
exemple si on trouve une cicatrice cela peut expliquer les difficultés de l’animal. Les selles
sont alors souvent de diamètre plus petit.
➔ On peut aussi trouver une masse autour de l’anus. Mais trouver une masse n’est pas
suffisant pour le diagnostic, il faut déterminer le type de masse. Ici une anesthésie générale
peut être réalisée si l’animal et trop petit pour un toucher rectal ou si c’est trop
douloureux.
Les masses peuvent être :

Ulcérées

Appartenir à la muqueuse

Appartenir au tube digestif et ressortir par l’anus : prolapsus du rectum

Appartenir aux glandes annales ou péri-annales : abcès des glandes annales
Photos :
. Masse ulcérée : abcès des glandes annales. Ici la douleur est
importante
. Hernie périnéale : Le muscle obturateur est non fonctionnel, le tube
digestif vient donc faire une boule à l’arrière. La peau est saine et il n’y a
pas de douleur au toucher. Ceci s’accompagne souvent d’une difficulté à
émettre des selles.
Ulcération et donc très grande douleur
Médecine – Sémiologie digestive – page 610
Le toucher rectal
Il doit être systématique chez les chiens mâles âgés car ils présentent souvent des problèmes de
prostate. Pour le réaliser il faut utiliser des gants avec de la paraffine pour être le moins
douloureux possible. Le majeur est le doigt le plus pratique mais pour les petits chiens (mode
marionnette) on peut utiliser le petit doigt. Lors de cette palpation il faut inspecter l’anus, le
rectum, la filière pelvienne, la prostate, mais il est aussi intéressant de palper avec le pouce les
parois pour percevoir les indurations qui ne sont pas visibles.
Examen des selles
La consistance est très importante, elle peut être : sèche, normale, bouseuse, liquide. Avec le
liquide il faut se poser la question de l’endroit par où il est sorti ? Gueule ou anus ?
Conseil : Pour toutes les questions au propriétaire portant sur ce sujet il faut rester dans le
descriptif et la technique pour le mettre à l’aise. La consistance peut être : mixte, muqueuse,
bouseuse, liquide.
L’aspect :

Hématochésie : sang frais dans le sang qui a souvent une connotation alarmiste pour le
propriétaire.
Exemple : diarrhée hémorragique aigue en provenance de l’intestin grêle.

Méléna : sang digéré dans les selles, couleur noire. En générale l’odeur est très
repoussante.

Mucus

Stéatorrhée : graisse dans les selles. Aspect gras, bouseux et jaune.
Coloration particulière des selles :

blanche (très rare) suite à une absence de sécrétion de sels biliaires

jaune (cas le plus fréquent)
On peut trouver aussi des éléments non digérés.
 Sémiologie hépatique
Motifs de consultations :
- Vomissements (sachant que ce symptôme est présent dans un grand nombre d’affection
digestive touchant les différents segments du tube digestif). Ces vomissements sont plus
fréquents chez le chat
- Dysorexie et anorexie (surtout chez le chat)
- Pica (rappel : c’est une modification particulière de l’appétit)
- Ictère : coloration jaune qui peut être due à un shunt porto systémique.
- Polyurie polydipsie : la diminution du seuil d’ACTH peut être due à une atteinte du foie
- Retard de croissance
- Troubles neurologiques en générale 2 heures après le repas
- Cristaux d’urates (physiologique chez le Dalmatien) : peuvent être dus à une atteinte du
foie.
- Ascite
Examen clinique
A la palpation la seule chose que l’on puisse sentir est une hépatomégalie, on peur être capable de
sentir une masse dans l’abdomen supérieur mais la localisation exacte est délicate.
Médecine – Sémiologie digestive – page 710
Approche clinique
1) Régurgitation
Retour passif des aliments dans la gueule, permis par des changements de position (baisse de la
tête) ou à de changements de pression dans le thorax. Ce n’est pas un réflexe.
RQ : Le vomissement, lui, est un reflexe.
Souvent le propriétaire a du mal à faire la différence entre un acte passif ou actif d’expulsion,
notamment si l’animal mâche sa régurgitation. Cela peut être perçu comme une action de la part
du propriétaire.
Les aliments ne sont pas digérés mais ils sont tout de même restés dans l’œsophage avec passage
de la salive donc il y a un changement d’aspect.
Ces régurgitations se produisent en général peu de temps après le repas (heures ou minutes qui
suivent) mais il y en a qui vont jusqu’à 12 heures après, notamment lors de striction
œsophagienne.
Si l’animal régurgite pendant la prise alimentaire cela indique une achalasie trichopharyngienne
(absence d’ouverture du sphincter proximal œsophagien). Cela est difficile à distinguer des
mâchonnements.
2) Vomissement
Retour actif des aliments, mais ils reviennent activement de l’estomac par ouverture du cardia.
Cela entraine un haut le cœur (mouvement de l’abdomen) qui précède ou qui est concomitant
avec le vomissement.
Il est souvent précédé de nausée : déglutition, ptyalisme, animal inquiet.
Les aliments régurgités sont le plus souvent digérés mais dans le cas de vomissement juste après
le repas les aliments ne sont pas digérés.
Il faut préciser le vomissement :

Aigu/chronique

Quantité : vomissement de tout son repas ou pas→ trouble pylorique s’il y a une grande
vidange 6h après le repas.

Fréquence : le pronostic de gravité augmente avec la fréquence

Alimentation possible ou non. Si l’animal ne peut pas boire c’est un cas d’urgence qui
nécessite une prise en charge rapide.

Moment par rapport au repas

Nourriture digérée ou non→ importance des commémoratifs.

Présence de sang (hématémèse) digéré (noir) ou non digéré (rouge)

Présence de mousse (salive), de bile, d’éléments non alimentaires.
Remarque : si l’animal a vomit à l’entrée de la clinique ne pas hésiter à aller voir, sentir, toucher,
goûter comme Dr House.
Constipation et diarrhée sont des données à savoir absolument avant de commencer les cliniques.
3) Diarrhée
Cela correspond à une augmentation de la liquidité et/ou de la quantité.
Médecine – Sémiologie digestive – page 810
Il est important de préciser l’étage atteint cela va modifier les caractéristiques de la diarrhée :

Quantité émise à chaque fois

fréquence des défécations

Difficulté (les diarrhées du colon, rectum, et de l’anus s’accompagnent de douleur)

Consistance / Aspect

Répercussion sur l’état général
Pour déterminer tous cela il faut s’appuyer sur les commémoratifs.
L’intestin grêle :
L’intestin grêle est le lieu de la digestion, il y a donc une répercussion sur l’état général car il y a
une mauvais absorption ou une digestion non efficace. La quantité des selles sera importante car
c’est un grand compartiment.
Il n’y a pas de douleur ni de dyschésie (défécation difficile indépendamment de sa cause), ni
ténesme.
Le gros intestin
Dans le colon il y a passage du chyme et réabsorption de l’eau. Le colon donne la consistance des
selles, c’est le réservoir.
Lors de son infection on aura donc une modification importante de l’aspect des selles (selles
moulées, molles mais non liquides : bouse mucoïde) et un besoin de déféquer tout le temps. Par
contre la quantité est diminuée.
TABLEAU À CONNAITRE ABSOLUMENT
4) Constipation
Émission de selles rares voire absentes, les selles restent longtemps dans le colon, ceci entraine
une augmentation de la réabsorption de l’eau, qui entraine un durcissement des selles : c’est un
cercle vicieux !
Attention les propriétaires confondent souvent ténesme et constipation.
Médecine – Sémiologie digestive – page 910
Symptômes associés : absence de selles, défécation laborieuse, dysorexie, vomissements.
Motifs de consultation : défécation laborieuse, vomissement, dysorexie.
Il y a 2 grandes causes à la constipation :

Modification de la consistance des selles par un changement de régime alimentaire :
régime fibreux pour faire maigrir le chien, carcasse de poulet dont les petits os ont du mal
à être digérés.

Modification de la possibilité d’émettre des selles : neurologique – neuromusculaire→ le
colon ne mobilise pas les selles
Mécanique : obstruction/occlusion
Algique : L’animal a des fistules annales, donc il se retient, donc ses selles se déshydratent
avec tout ce qu’il s’en suit de bien sympathique !
5) Démarche diagnostique

Identification de(s) l’étage(s) atteint(s). Plusieurs étages peuvent être atteints en même
temps. Cela permet d’orienter les démarches.
Notamment, le différentiel entre la régurgitation et le vomissement est une étape clé du
diagnostic.

Liste des problèmes complète : hypothèses diagnostiques
Exemple : Boxer jeune ayant des troubles digestifs après chaque changement d’aliments →
irritation peu grave.
Penser aussi aux causes extradigestives :
Exemple : le propriétaire vient pour des vomissements mais ces derniers sont associés à une
insuffisance rénale.

Les examens complémentaires n’arrivent qu’après.
 Examens complémentaires






Coproscopies : toujours au pluriel !! A faire même si il y a eu vermifugation.
Imagerie : Radiographie avec ou sans produits de contraste : plus rapide et moins couteux.
Ex : image de l’œsophage thoracique
Échographie
Endoscopie : anesthésie générale, cela est donc plus risqué, plus invasif et plus couteux ;
Biologie médicale : si présence de sang dans les selles, on peut réaliser un hémogramme
Biochimie : ionogramme, protéine totale. Ex : pour une souffrance hépatique
 Conclusion
Les troubles digestifs sont des motifs fréquents de consultation. Il y a une nécessité de rigueur
dans la démarche diagnostique.
Attention aux pièges : Il faut de la précision dans l’anamnèse, les commémoratifs et la palpation
et il faut toujours rester objectif.
Médecine – Sémiologie digestive – page 1010
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