Problèmes économique contemporain Il s`agit d`une introduction à l

Problèmes économique contemporain
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Il s’agit d’une introduction à l’action économique de l’état.
On va d’abord analyser son importance économique par la présentation de ses
fonctions et de quelques interrogations sur la nécessité d’une intervention publique.
A. Les administrations publiques de l’état
Il existe une ambiguïté dans la notion de l’état. Il faudrait plutôt préférer l’expression
des « administrations publiques » : état = gouvernement.
Croissance des APU au XXe siècle
En France, les dépenses des APU sont passées de 14% du PIB en 1900 à plus de
50% aujourd’hui.
Ceci est une tendance générale dans les pays développés.
Raisons :
Effets de la 1ère guerre mondiale : forte intervention de l’état pour financer la
guerre.
L’interventionnisme croissant dans le domaine économique à travers les
politiques de relance de type keynésienne et le phénomène de développement de la
sécurité sociale expliquent la très forte intervention de l’état.
La place des APU se mesure avec le taux de prélèvement obligatoire (TPO) qui est
égal à lensemble des prélèvements publics par rapport au PIB (taxes, impôt sur le
revenu, cotisations sociales)
Le TPO donne une idée des interactions financières entre la sphère publique et la
sphère privée.
En France, le TPO est de 44% en 2003. Le TPO était de 35% en 1973, de 40% en
1980 et stable en 1990.
USA 30%, Suède 54% et moyenne de l’UE 41% (la France se situe dans la moyenne
haute).
Remarques :
La comparaison internationale est difficile :
Ex le système de retraite est largement privé aux USA donc les dépenses sont hors
TPO, mais cette cotisation représente 10% du PIB si on les additionne, elle se
rapproche de la moyenne de l’UE.
Cependant, si l’on ne considère que les dépenses gouvernementales, les écarts
entre les pays développés sont assez faibles.
PARTIE 2
Place et rôle de l’état
Chapitre I : L’état : Structure, fonction et activité
Partie 2 : Place et rôle de l’état
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Quelle est la structure des TPO ?
Ils se rassemblent en 2 groupes :
Impôts : direct (comme les IRPP, IS (société) ou indirect comme la TVA ou la
TIPP). Les impôts sont votés par le Parlement et sont régis par le principe
d’universalité budgétaire (Principe de non affectation précise de ces imports).
Les cotisations sociales : elles sont payées à la fois par le salarié et
l’employeur et vont elle être affecté aux prestations sociales.
Suivant les pays la répartition entre les impôts et cotisations directes et indirectes
diffèrent.
France :
20% IRPP et IS
41% prestation sociale
5,5% patrimoine
28% taxe sur les biens et les services dont la TVA
USA :
49% IRPP et IS
24% prestation sociale
11% patrimoine
17% taxe sur les biens et les services dont la TVA
Moyenne de l’UE :
35% IRPP et IS
29% prestation sociale
4,5% patrimoine
31% taxe sur les biens et les services dont la TVA
Les caractéristiques de la France :
Une grande partie des prélèvements est affectée à la sécurité sociale cest le
système bismarckien (Allemagne, France, Belgique et Pays-Bas (Syndicalisme)) :
assurance par catégories socioprofessionnelles.
En théorie, l’état n‘intervient pas et ne va jouer un rôle que pour certaines prestations
comme les chômeurs en fin de mois.
Ce système est souvent opposé au système de Beveridge (Royaume-Uni, Suède,
Danemark). Ce système se veut universel et financé par la collectivité, c'est-à-dire
l’état.
Dans un système qui est financé par l’état (système Beveridge), les cotisations
seront faibles mais des impôts forts et c’est l’inverse dans l’autre système.
En France, les impôts directs sont plus faibles que les impôts indirects. L’imt sur le
revenu a été instauré en 1915 et ne représente que 7% des impôts obligatoires.
Détails des prélèvements obligatoires (683 M€ en 2003)
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État = 237 M€ en 2003 soit 15% du PIB
TVA : 110M€
IRPP = 47M€
APUL = 80M€ (5% du PIB).
ASS = 344M€
CS = 236M€
CSG = 66M€
Déficit des APU pour 2003 = 4,1% du PIB, pour 2004 3,7%....
Détail des dépenses
Prestations sociales et de SS = 380M€
Fonctionnement de l’état = 309M€
Dette : 63% du PIB : les intérêts dus à la dette est de 47M€ soit 15000€ par
personne
Comment finance-t-on ?
1er poste : éducation nationale, jeunesse, recherche,
2e poste : charge commune (pension dette)
3e poste : la défense 41M€
B. Les fonctions des APU et les objectifs de la politique
économique
Typologie classique de Musgrave (1959) :
- Affectation des ressources : administration et financement des biens
collectifs.
- Redistribution : compensation des inégalités initiales entre citoyens avec une
justice distributive : principe « à chacun selon ces besoins »
- Régulation : l’état est un régulateur de l’activité économique. Il peut relancer
l’activité économique en période de crise, mais il peut aussi chercher à freiner
la demande en période d’inflation.
Remarque :
Ce découpage est artificiel : les biens publics peuvent remplir des fonctions de
régulation et de redistribution, et aider à la régulation de l’activité : si l’on met en
place des transports en commun (bien public) les individus les plus pauvres pourront
se déplacer donc ceci peut être vu sous l’angle de la redistribution mais aussi cela
permet de relancer l’activité.
Si l’état est en période de crise, il peut augmenter les minima sociaux (redistribution
et de relance).
Quels sont les objectifs pratiques de l’état ?
Le carré magique de N.Kaldor possède 4 objectifs :
- Taux d’inflation faible
- Taux de chômage faible
Partie 2 : Place et rôle de l’état
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- Taux de croissance élevé
- Équilibre extérieur
Cependant, il présente des lacunes :
Suivant la courbe de Philips : relation décroissante entre le taux de chômage et le
taux d’inflation.
On peut rajouter le problème de la justice.
Quelles sont les différentes politiques publiques ?
Il en existe 2 volets :
La politique budgétaire et fiscale qui consiste à assurer les différentes
fonctions décrites par Musgrave.
Par sa fonction d’employeur (5.5 millions d’agents employés) ou en ajustant les taux
de taxe ou d’impôt, l’état peut jouer sur le niveau de la demande ou de l’offre.
Sur la demande il peut modifier le revenu disponible et par conséquent accroître la
consommation.
Sur l’offre, il pourrait modifier l’impôt sur les sociétés et dégager des moyens pour
plus d’investissement.
La politique monétaire
Il existe un large débat sur la politique monétaire. L’idée générale est que
l’augmentation de la masse monétaire dans le système entraînerait une baisse des
taux d’intérêts qui aurait pour conséquence un accroissement de l’investissement. En
parallèle, cette même baisse des taux d’intérêts ferait chuter la valeur de la monnaie
stimulant les exportations.
De nos jours, les banques centrales sont indépendantes du pouvoir politique et donc
la politique monétaire échappe à l’état.
C. Introduction aux théories économiques de la justice
L’état a pris une place très importante dans les pays développés.
Quelle est la place de l’état au sens large dans l’économie ?
On trouve différentes réponses à cette question :
Accepter que l’état prenne une place importante c’est accepter une certaine
conception de la société
Quel est l’intérêt ? Quelle est la justification éthique de l’intervention publique ?
La théorie libertariste : elle donne un poids très important à la liberté
individuelle et d’après ces théories, le rôle de l’état devrait être très limité et la
propriété privée a une place très importante dans la société.
F. Von Hayek et M. Friedman ont eu une très forte influence dans les années 80 aux
États-Unis et au Royaume-Uni.
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La primauté de la liberté individuelle n’implique pas de raison morale à mettre en
place des mécanismes de contrainte. Le cas ou la coercition est justifié est justement
pour la défense de la liberté individuelle.
Il y a une forte croyance en l’optimalité du marché : le marché est optimal dans
l’allocation des ressources. Mais cela implique aussi que le marché assure une
décentralisation efficace de l’information. La main invisible assure le bon
fonctionnement du marché.
Il y a une méfiance envers l’idée de justice sociale : concept creux selon eux. La
justice sociale empiète sur la liberté individuelle et est donc condamnable. Selon
Hayek, la croyance en la justice sociale mène à une perte de liberté individuelle et à
un glissement progressif vers un régime totalitaire.
La théorie sociale de Rawles :
L’idée générale consiste à justifier l’intervention envers les pauvres comme un choix
raisonnable où tout le monde peut adhérer.
Cette justice ne dépend pas de l’histoire ou de la culture : si les décision sont prises
uniquement par les personnes intéressées, aucun principe de justice ne sera
universellement accepté, les divergences d’intérêts ou d’idées sont trop importantes.
Il faut placer chaque individu derrière un voile d’ignorance. C’est une situation où
chacun est informé sur les caractéristiques générales du monde mais ne connaît rien
de lui-même.
Chaque individu connaît le monde qui l’entoure mais ignore sa position dans la
société et à quelle période il vit.
Chaque individu va chercher à défendre ses propres intérêts, mais il ne peut pas les
identifier c'est-à-dire les distinguer de ceux des autres.
Le seul choix rationnel d’un individu rationnel derrière le voile d’ignorance est de
choisir le principe du maximum, c'est-à-dire maximiser la position de l’individu qui est
dans la pire des situations.
Tout ce passe comme si les agents ne connaissaient pas leur position futur dans la
société et comme il ont une aversion prononcée contre le risque ils se placent dans
la pire des situations possible et donc il vont applique le principe du maximum.
Comme tout individu placé dans cette situation il est donc le seul fondement juste de
l’action de l’état.
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