LE XX° ET LE MONDE ACTUEL

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LE XX° ET LE MONDE ACTUEL
LES GUERRES AU XX° SIECLE
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LA PREMIERE GUERRE MONDIALE : LA « GRANDE GUERRE » (1914-1918)
 Les étapes : 28 juin 1914 : assassinat de l’archiduc François Ferdinand, héritier trône autrichien, par
un serbe => ultimatum à Belgrade avec appui Guillaume II, empereur d’Allemagne, qui en accepte les clause
mais refuse entrée des enquêteurs sur son sol => Vienne déclare la guerre le 28 juillet. Mobilisation Tsar
pour son allié serbe, France alliée des Russes… 31juillet : assassinat Jean Jaurès. 2 août : Allemagne lance
ultimatum à Belgique, puis à la France => déclaration GB à Allemagne. Offensives : Allemagne en France et
Russes en Pologne. 1915 : fronts se fixent : tranchées => duel d’artilleries (puissance destructrice sousestimée). Somme, 1916 : 60 000 morts anglais en une journée, Verdun (noria de Pétain) 500 000 morts
allemands et français => mutineries (front ouest, 35 000 mutins français), désertions et grèves à l’arrière
(1917). Centaine milliers soldats venus des colonies. 1917 : année décisive : Révolution d’Octobre Russe et
paix de Brest-litovsk => concentration sur front ouest => arrêtés bataille de la Marne grâce, échec blocus de
l’Angleterre. Avril : USA d’associent aux Alliés (2 millions soldats). Aviation et chars permettent reprendre
offensives (Renault en 1918). Allemagne : défaite turque et autrichienne => armistice 11 novembre 1918 à
Rethondes. Janvier 1919 : Conférence de la Paix : Wilson et ses principes autodétermination des peuples /
européens qui veulent punir vaincus. Total : 1 380 000 morts.
 Le traité de Versailles : 28 juin 1919, fait perdre 1/7° de son territoire à Allemagne, désarmement,
réparation financière, occupation Rhénanie pendant 15 ans. Guillaume II devait être jugé pour avoir violé
neutralité Belgique. Empires austro-hongrois et turque redécoupés => états + /- nationaux et démocratiques ;
Mustapha Kemal reprend guerre pour renégocier traité plus favorable à Turquie en 1923.
 Les prolongements idéologiques : Nazisme = réponse à humiliation donné par juifs et socialistes à
l’automne 1918, Révolution Marxiste-léniniste de 1917 = conséquence défaite russe dont monarchie
apparaît responsable. Déclaration de Balfour favorable à création d’un « foyer national pour le peuple
juif ».
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LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE 1939-1945
 Trois grandes phases
o Les offensives de l’Axe : 39-42 : après crise 1929, puissances espèrent trouver
solutions à leurs pbm dans expansion territoriale. Annexion Autriche par Allemagne (1938), Mandchourie
par Japon (1931), Ethiopie par Italie (1935). Invasion Pologne par Allemagne déclenche conflit (1939).
Guerre éclair (blitzkrieg) en Europe : Pologne capitule en 1 mois, Mai 1940 : invasion par les Ardennes
(malgré ligne Maginot), France capitule le 22 juin 1940. Appel à résistance du 18 juin de De Gaulle depuis
Londres. Seule RAF anglaise fait renoncer Hitler à ses désirs d’invasion. Opération Barbarossa : lancée en
juin 1941 contre Moscou échoue devant hiver russe. Allemagne soutient armée italienne en Afrique Nord +
balkans. Chine et îles Sud-Ouest conquises par japon. 7 décembre 1941 : attaque Pearl Harbour précipite
entrée en guerre des USA.
o Le tournant de la guerre : mai 42-février 43 : changement camp URSS en 1941,
ressources matérielles et humaines des USA. Essor des résistances et maquis (Tito en Yougoslavie et De
Gaulle en France). Hitler n’a pas su profiter opposition au communisme en massacrant juifs et « races
inférieures ». Batailles décisives : échec des japonais à Midway, puis recul à Guadalcanal ; défaite allemande
à El Alamein en Egypte puis débarquement allié en Afrique Nord en novembre ; capitulation allemande
devant Stalingrad en février 1943. Liberty-ship ravitaillent Europe malgré sous-marins allemands.
o La victoire alliée : 43-45 : coordination stratégies à Téhéran (décembre 43) puis
Yalta (février 45). 1er débarquement en Europe : Italie en septembre 43 puis Rome libérée en juin 44 ;
Normandie en juin 44, en août en Provence. Russes provoquent effondrement armée allemande et prise de
Berlin le 30 avril 1945. Capitulation allemande le 8 mai à Berlin. Japon sans ravitaillement reçoivent bombes
atomiques les 6 et 9 août 45 (lâchées pour que russes pénètrent pas trop en Asie), capitulation le 2 septembre.
 Une guerre totale
o une guerre scientifique et technologique : mobilisation des chercheurs => sonar
repèrent sous-marins et radars, puis les avions, ordinateurs décryptent messages codés, course à la bombe
atomique. Porte-avions des USA, fusées V1 et V2 allemandes écrasent angleterre.
o une guerre économique : énorme quantité d’armement => main d’œuvre, argent et
matières 1ère, capacité production rapide et massive : rôle décisif des USA (7 millions soldats soutenus par 52
millions travailleurs et travail à chaîne efficace), soutinrent financièrement GB et URSS. Grand Reich pilla
pays occupés, travail gratuit et forcé dans camps : 7 millions travailleurs étrangers.
o une guerre idéologique : propagande (radio), idéologies + complètes et variées
qu’en 1914. lutte des japonais contre race blanche ; Allemands contre races inférieures, Russes contre classes
supérieures.
 le bilan de la guerre
o un monde dévasté : +50 millions morts dans monde (dont 20 pour URSS), plus de
morts civils que militaires, bombardements aériens sur villes (135 000 victimes à Dresde), massacre
populations et camps extermination firent 15 millions morts (dont 6 de juifs et tziganes). Ruines matérielles :
villes, usines, ponts, effondrement productions (-70% au Japon), misère et inflation.
o des sociétés démoralisées : révélation atrocités sur prisonniers et dans camps
extermination par Japonais et Nazis => jugement des coupables à Nuremberg, définition d’un nv délit :
« crime contre humanité » => condamnation à mort de 12 chefs nazis. Bombes atomiques sur japon =>
angoisses pour futur.
o vers un nouveau monde : règlement de la guerre : conférence de Yalta prévoit
occupation Allemagne et entrée en guerre de l’URSS contre Japon. Conférence de Postdam (été 45) fixe
condition dénazification et démilitarisation Allemagne. Sort Europe est contrôlée par URSS pas fixé.
Bretton-Woods (juillet 44) met au point nv système monétaire gagé sur l’or et stabilisé par FMI => en fait
dollar qui s’impose (USA possèdent 75% stock d’or). Création en juin 45 de l’ONU dont 5 vainqueurs sont
au Conseil de Sécurité. Décembre 48 : Déclaration des Droits de l’Homme à Paris affirme droit à
l’éducation, travail, santé… Communisme profite chute fascisme : Mao Zedong au pouvoir en Chine, forme
un bloc de Hanoi à Berlin => guerre froide (blocus de Berlin) + conflits localisés (Vietnam, Corée). Chute
Mur en 1989, arrivée d’un nouveau terrorisme des intégristes islamistes, et pour contrôle du pétrole.
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LE NAZISME
> Racisme extrême présenté dans Mein Kampf dès 1925, reprise des idées qui fondent le nationalsocialisme : autobiographie, programme politique s’appuyant sur écrits de Alfred Rosenberg, Walter Darré,
Oswald Splenger et du français Gobineau repris par Houston S. Chamberlain : lutte des peuples s’expliquent
par lutte des races. Sa définition de peuple allemand, Volk = « communauté raciale fondée sur le sang et le
sol » (Blut und Boden) ainsi que sur sa langue et sa culture ». Germains = les plus dignes descendants des
Aryens, les + aptes à dominer monde et à disposer d’un espace vital (Lebenstraum). Priorité à préservation
pureté de la race. Races inférieures : noirs, juifs (dans son enfance, maire Lueger contre intelligentsia
(artistes, intellectuels, avocat, journalistes, médecins), capitalistes financiers, leaders sociaux-démocrates et
réfugiés de l’empire russe. Juifs seulement la plus nombreuse des races inférieures en Europe, mais aussi
désignés comme responsables défaite 1918 et crise 1929. National-socialiste = pour la Nation, contre
capitalisme et communisme, or Juifs étaient pour lui des apatrides, tribu internationale financière et sociale
révolutionnaire.
> Mais pas idée nouvelle : Espagne du XVI° : obsession pureté sang. Mais ampleur et violence moyens
utilisés par nazis = nv. Mesures eugéniques : création de centres de sélection des plus beaux couples aryens,
camp formation pour jeunes, sport, diététique (Hitler = végétarien), lutte anti-tabac (films de Leni
Riefenstahl : culte du corps), interdiction du métissage (Lois Nuremberg le 15 septembre 1935), perte
nationalité des juifs allemands, exclusion des juifs de toute activité (fonction publique) pour les pousser à
l’exil. 9 septembre 1938 : « Nuit de Cristal » : magasins juifs et synagogues ravagés. Cette année, ¼ des
juifs avaient émigré.
> Début guerre : 3 méthodes contre juifs de Pologne et d’URSS : ghettos (regrouper et enfermer ; 435 000
dans Varsovie), massacre de civils juifs et communistes sur passage des troupes (Kiev : 34 000 exécutions
en 2 jours), puis 1ères exécution en décembre 1941 dans camions à gaz à Chelmno en Pologne.
Durcissement guerre et besoin main d’œuvre => Solution Finale décidée à Wansee (janvier 1942) =
exterminer et/ou utiliser juifs (camps travail/d’extermination ou les deux comme Auschwitz Birkenau) =>
fermeture des ghettos, mise en place d’un réseau transport dans toute Europe. Nouveau gaz : cyclone B,
chambres à gaz pour 2000 personnes.
> Sur 8 millions juifs en Europe en 39 : 5,1 morts dont 3 dans les camps, 1,3 en URSS, 800 000 dans les
ghettos => 70% population juive (80% Pologne, 90% dans pays Baltes). Sur 75 000 français déportés, seuls
2 500 sont revenus. Tziganes éliminés à 47%. Euthanasie de 70 000 handicapés, milliers d’homosexuels,
prisonniers soviétiques (3,5 millions).
=> Création notion « crime contre humanité » après guerre. 27 janvier en France = anniversaire libération
Auschwitz, journée mémoire de l’Holocauste et prévention crimes contre humanité.
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LES GUERRES COLONIALES
 La guerre d’Indochine (46-54)
> Conquise 1858 => 3 protectorats : Laos, Cambodge et Tonkin-Annam, et une colonie : Cochinchine.
Français y sont fonctionnaire, militaires ou planteurs (caoutchouc). Pauvreté des paysans + usure =>
émeutes, Ho Chi Minh. Répression des émeutes 1931. Japonais encouragent sentiment anti-français dès
1940. 2 septembre 45 à Hanoi : proclamation du seul Vietnam, Ho Chi Minh préside un gouvernement
provisoire. De Gaulle charge général Leclerc de rétablir autorité => conclue entente avec Ho Chi Minh en
mars 46 ; mais colons font pression sur Haut Commissaire d’Argenlieu, radicaux sur Ho Chi Minh => on
respect de l’accord => bombardement Haiphong en novembre 46 => massacre de français à Hanoi le 19
décembre.
> Atouts armée Vietminh : aidée et armée par Chine puis Russie (350 000 hommes en 1953), artillerie
lourde, canons antiaériens (décisifs lors bataille Dien bien phû), encadrée par appareil communiste, maîtrise
de la guérilla, soutien de la population, général Giap stratège remarquable.
> Armée française en 1954 : 235 000 hommes en corps d’élite, parachutistes, légionnaires. Subventionnée
par USA, dirigée par Leclerc, De Lattre de Tassigny. Mais affaiblie par instabilité politique IV° République
(politiques contradictoires), guerre peu soutenue par médias, nb élevés de morts (75 000), blessés (50 000) et
prisonniers (14 600) aggrave pénurie d’effectifs et obligeait à recruter supplétifs « jaunes » moins efficaces.
> Une base aéroterrestre installée en 53 près Dien bien phû pour sortir Vietminh delta du Tonkin et empêcher
aide venue du Laos, mais capitulation le 6 mai 54 après 55 jours de siège. Négociations Genève =>
indépendance du Laos, Cambodge et Vietnam Nord => nbx réfugiés catholiques dans Vietnam sud 17°
parallèle, élections devaient décider d’une éventuelle unification. Humiliation France (rééducation de ses
prisonniers), mais puissance américaine quitte aussi Indochine en 1975.
 La guerre d’Algérie
> conquise 1830 : seule véritable colonie peuplement : 1 millions d’européens pour 8 millions 500 mille
algériens. Effort Napoléon III puis Front Populaire pour intégrer indigènes à France mais colons et notables
(dont 6 000 possédaient en moyenne 100 hectares) leur refuse droit de vote, seuls 20% indigènes scolarisés.
> 1930 : émergence mouvements nationalistes : Messali Hadj (communiste), Ben Badis (musulman), Fehrat
Abbas et Kabyles (laïques). Débarquement allié en 42 puis propagande anticolonisation des USA =>
massacre centaine d’européens en mai 45 (Sétif) => répression provoque 7 000 morts. Unification des
mouvements dans cadre du FLN => 30 attentats lors Toussaint Sanglante de 1954 => arrestation 2 000
suspects, Mitterrand : « L’Algérie, c’est la France ». Nv gouverneur Soustelle relance assimilation =>
attentats Constantine en août 1955 (123 morts) => nvelle répression (1 300 morts).
> Réformes : redistribution de terres des exploitations de +50 ha, mais aussi envoi armée 400 000 hommes
et 30 000 harkis => amplification violence. France : PC, attentats du FLN et intellectuels divisent opinion.
> Arrivée du général Salan (ancien d’Indochine) : adaptation à guérilla, torture => vainqueur de la bataille
d’Alger. Electrification des frontières, capture chefs militaires. Pieds Noirs et militaires organisent putsch
d’Alger le 13 mai 58 (*cf + bas *).
> Retour de De Gaulle pour éviter guerre civile => changement des institutions : naissance V° République.
Semble vouloir garder Algérie : « je vous ai compris » et « vive l’Algérie française » en juin 58, lance plan
Constantine (gaz du Sahara), aviation du général Challe : guerre semble gagnée, mais parle
d’autodétermination et d’Algérie algérienne en septembre 59. Janvier 61 : référendum approuve à 75%.
Opposants créent l’OAS, nv putsch éphémère le 21 avril 1961 par 4 généraux. Manifestation du FLN
organisée à Paris en octobre réprimée dans sang (200 morts). 18 mars 62 : accords d’Evian ramène cessezle-feu, référendum d’autodétermination le 3 juillet. Massacre de 50 000 harkis restés en Algérie, départ des
800 000 Pieds-Noirs et harkis vers France. => 30 000 morts européens, 250 000 algériens.
LA CINQUIEME REPUBLIQUE
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LA *CRISE DU 13 MAI 58* ET RETOUR AU POUVOIR DE CHARLES DE GAULLE
Avril 1958 : désignation Pierre Pflimlin comme président Conseil qui préconise négociations avec FLN
=> mobilisation des partisans Algérie française contre « bradage » de l’Algérie. 13 mai, jour investiture
gouvernement : émeutes à Alger => émeutiers + armée s’emparent lieux pouvoir et ouvre un comité salut
publique pour garder Algérie, son président général Massu donne le pouvoir au général Salan, commandant
en chef en l’Algérie. Indifférence opinion publique. 15 mai : Salan fait appel au général de Gaulle retiré à
Colombey-les-deux-églises. 1er juin : investi Président du Conseil (Président République René Coty fait
appel à lui) par parlementaires qui lui votent pleins pouvoirs pour 6 mois + rédaction d’une nouvelle
Constitution. 4 juin : voyage à Alger (« je vous ai compris »). 28 septembre : 80% votant approuvent par
référendum nouvelle Constitution de la V° République. 23 et 30 novembre : élections législatives accordent
198 sièges au parti gaulliste (Union pour la Nvlle République) : avec les 133 députés modérés => majorité.
21 décembre : facilement élu Président République par 80 000 grands électeurs.
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UNE NOUVELLE CONSTITUTION
De Gaulle rejette système parlementaire, prônant Etat fort.
Constitution : préambule = Déclaration des Droits l’Homme Citoyen de 1789 et 1946 : affirme séparation
pouvoirs (pour éviter mettre gouvernement sous seul dépendant Président = situation USA) = responsabilité
gouvernement devant Parlement => maintien régime parlementaire, mais renforcement exécutif détriment
Assemblée Nationale. Nouvelle instance : Conseil Constitutionnel, 9 personnes nommées pour 9 ans par
Président. Présidents chacune des assemblées contrôle et garantit bon fonctionnement institutions.
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LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE VOIT SON AUTORITE AFFERMIE
Exécutif = Président (pouvoirs étendus) + gouvernement, qui « détermine et conduit politique de la nation »,
Président ne peut obliger un 1er ministre qu’il a lui-même nommé. Président : élu pour 7 ans, rééligible, chef
des armées. Droit de grâce, préside conseil des ministres, assure par son arbitrage « bon fonctionnement des
services publics, garant continuité état. Nvelles prérogatives : peut dissoudre Assemblée Nat. (sauf année
qui suit une précédente dissolution), consulter peuple français par référendum, pleins pouvoirs
temporaires en cas menace sur institutions, indépendance nationale ou sécurité Etat.
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LES PREROGATIVES DES ASSEMBLEES SONT LIMITEES
Assemblée Nationale : députés élus pour 5ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Elaborent et
votent lois, approuve budget, peuvent provoquer démission gouvernement (motion censure à majorité).
Projets lois du gouvernement sont prioritaires, 1er Ministre peut demander un vote bloqué, en limitant droit
d’amendement, imposer certains textes (article 49 alinéa 3)
Sénat : élus pour 9 ans, renouvelés par tiers tous les 3 ans par un collège électoral d’élus locaux (conseillers
généraux, maires et conseillers municipaux). Participe élaboration lois mais Assemblée a le dernier mot.
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LA PREPONDERANCE DU PRESIDENT SUR LES INSTITUTIONS SE RENFORCE
22 août 1962 : attentat du petit Clamart par un membre de l’OAS. Profite de l’émotion pour faire passer
réforme de l’élection Président république au suffrage universel, approuvée par référendum le 28 octobre
=> affirmation sujets réservés au Président : défense nationale, diplomatie, pbm décolonisation… mise en
place d’un « super-cabinet » constitué d’experts ayant + pouvoirs que ministres (se contente mise en œuvre
décisions président) correspondants. Novembre 1962 : majorité présidentielle aux législatives. 1er ministres :
Michel Debré (Janvier 59 – Avril 62) ; Georges Pompidou (Avril 62 – juillet 68) ; Maurice Couve de
Murville (Juillet 68 – juin 69) expédient affaires courante et servent de « fusibles » pour opinion. Mars
1960 : de Gaulle refuse convocation Assemblée, et décide légiférer par ordonnances => accusations de
« coup d’état permanent ».
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« UNE CERTAINE IDEE DE LA FRANCE »
Mener à bien un grand dessein national : moyens militaires => arme atomique = « priorité absolue » +
développement d’une filière française d’uranium naturel. 1ère explosion bombe A dans désert Sahara en 1960
et 1ère bombe H dans Pacifique en 1968, Mirage IV, missiles terrestres et sous-marins (force dissuasion).
Conteste Pérennité monde bipolaire : se méfie soviétiques autant qu’USA => rompt engagement OTAN tout
en restant dans Alliance Atlantique en 1959, la quitte définitivement en 1966.
En faveur Tiers-monde : dont il voudrait être allié et porte-parole. Favorable décolonisation, faire de
l’Afrique Noire francophone une chasse gardée. 1958 : propose aux anciennes colonies de l’Afrique
Equatoriale Française et de l’Afrique Occidentale Française l’idée d’une « communauté ». Mais en
1960 : 14 pays exigent et obtiennent leur indépendance totale. Mais toujours coopération économique et
culturelle, collaboration militaire => France peut les surveiller de près et intervenir (Gabon : 64, Tchad 68)
Marché Commun : 1957 : Traité de Rome : en fait instrument d sa politique étrangère : Europe devrait être
favorable à économie française et combattre hégémonies des superpuissances. Mai 62 : rejette l’idée d’une
Europe supranationale pour une « Europe des patries ». Partisan entente franco-allemande, avec chancelier
Adenauer => traité de coopération le 30 janvier 63. Provoque série crises Union : 1965 : reproche
construction d’une Europe trop atlantiste ; s’oppose en 63 à l’entrée du RU dans Marche Commun (« cheval
de Troie » des USA)
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LES CONTESTATIONS DE MAI 68
Partout dans monde, campus touchés par débats contestataires de l’ultra-gauche : paix au Vietnam,
capitalisme, pillage planète, défense Tiers-monde, droits des jeunes. 22 mars : incidents éclatent Université
de Nanterre => solidarité étudiants parisiens contre répression policière (« nuits des barricades » le 10
mai) => extension débat à nbses université et extraordinaire débat public remettant en cause fondement
société française, propose libération totale des esprits.
Syndicats ouvriers : grève générale de solidarité, 13 mai : grandes manif : 10 millions grévistes,
organisations syndicales submergées par leurs bases qui décident occupation des locaux => gouvernement
réunis partenaires sociaux => accords de Grenelles (25 mai) : augmentation salaires + SMIG, élargissement
droits syndicaux. Accords souvent rejetés par base => tensions persistent.
29 mai : voyage De Gaulle à Baden-Baden pour consulter général Massu => annonce dissolution
Assemblée + appel à « majorité silencieuse » qui défile massivement dans Paris le 30 mai. Elections 23 et 30
juin : triomphe gaulliste de l’UDR : 294 sièges, 46% des voix => échec politique des contestataires.
Se sépare de Georges Pompidou et nomme Maurice Couve de Murville alors ministre affaires étrangères.
Compte répondre à crise en donnant aux salariés et actionnaires des pouvoirs analogues. Ministre Education
Nationale Edgar Faure fait adopter loi orientation donnant autonomies aux universités.
1969 : prend prétexte réforme Sénat pour proposer un référendum, en annonçant qu’il se retirerait s’il était
refusé : partie droite dont Valéry Giscard d’Estaing décide voter « non » => rejeté à 53,17%. De Gaulle
démissionne et meurt le 9 novembre 1970.
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LE QUINQUENNAT DE GEORGES POMPIDOU (69-74)
Gauche divisée, Pompidou facilement élu le 15 juin 1969 avec taux d’abstention record (31%), face à Alain
Poher. 1er Ministre : Chaban-Delmas, gaulliste : création SMIC, mensualisation de salaires, loi sur
formation professionnelle continue (16 juillet 71). Relations amicales avec USA et URSS, favorable
élargissement Europe.
Politique économique volontariste : « impératif industriel » = encourager concentration des entreprises
pour les rendre + compétitives. 1969-73 : gain productivité de 6%/an.
Politique sociale : inquiète une partie majorité => renvoi Chaban-Delmas en juillet 72 alors que partis gauche
signe un programme commun de gouvernement => Pompidou forme gouvernement conservateur dirigé
par Pierre Messmer, gaulliste qui met fin aux expériences libérales.
Pompidou atteint maladie grave => lorsqu’il meurt le 2 avril 74, laisse une majorité divisée.
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LE SEPTENNAT DE VALERY GISCARD D’ESTAING (74-81)
> Échec de la tentative de gouverner au centre : face Chaban-Delmas, trahi par gaullistes dissidents de
Jacques Chirac => l’emporte sur Mitterrand => France fortement bipolarisée à veille crise pétrole. Mais
parvient pas réunir sociaux-démocrates (en rupture avec marxistes) et libéraux. 1er ministre Jacques Chirac :
libéralisation de la télé, libération vente de contraceptifs, autorisation de l’IVG, divorce « par
consentement mutuel » possible, majorité abaissé à 18 ans.
> 25 août 76 : démission J. Chirac => tension partisans Giscard/gaullistes RPR. 1er ministre Raymond Barre :
politique + conservatrice incapable enrayer crise. Septembre 77 : rupture PS/PCF => victoire droite
législatives de 78. 2ème choc pétrolier 79 : gouvernement + en + contesté.
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MAI 81 ELECTION DE MITTERAND : L’ALTERNANCE SOCIALISTE
Mai 81 : Mitterrand 1er secrétaire du PS l’emporte sur Giscard. Dissolution Assemblée, législatives 81 =>
majorité absolue aux socialistes. 1er ministre Pierre Mauroy (4 ministres communistes). Réformes :
nationalisation 12 groupes industriels, 2 compagnies financières et 36 banques => restitution du contrôle de
l’économie par l’état, hausse du SMIC, abaissement âge retraite à 60 ans, réduction semaine de travail à
39 heures, Lois Auroux sur les droits des travailleurs en entreprise, généralisation des 5 semaines de
congés payés, création d’une Haute Autorité de l’audiovisuel pour libérer information et autoriser radios
locales privées. Gaston Defferre prépare et met en œuvre décentralisation promulguée le 2 mars 1982.
Abolition peine de mort.
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LES SOCIALISTES SE HEURETENT A LA CRISE ECONOMIQUE
Déséquilibres balance paiement + accroissement chômage (+ 2 millions en mai 83) => endettement croissant
=> gouvernement contraint à révisions => politique de rigueur pour défendre le franc. Manifestations de
défenses des écoles privées + échec élections européennes (84) => démission du gouvernement de Pierre
Mauroy, Laurent Fabius lui succède : scrutin proportionnel pour législatives de 86. 85 : bons résultats dans
lutte contre inflation, mais vote sanction en mars 86 : Front National passe devant PC => droite largement
majoritaire à l’Assemblée.
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86-88 : LA COHABITATION
1ère fois qu’un président n’a pas majorité à Assemblée. Lendemain : Jacques Chirac 1er ministre : propose
privatiser entreprises nationalisées => millions de souscripteurs achètent titres de ces sociétés cotées en
Bourse => Mitterrand s’oppose aux privatisations par ordonnances en 86. Mais loi tout de même votée.
Malgré réussites privatisations, libération des prix, suppression autorisation administrative de
licenciement => mécontentement étudiant qui craignent instauration sélection à l’entrée université +
augmentation droits d’inscription. Grève des cheminots (+ d’un mois en plein hiver), krach boursier 19
octobre 1987 dégrade image des privatisations => Mitterrand apparaît alors comme « garant des
institutions » et « gardien des acquis sociaux ». 8 mai 88 : Mitterrand largement réélu avec 54,01 % des voix
contre Chirac.
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DEPUIS 88 : CHANGEMENTS ET CRISES
Modification mandat présidentiel limité à 5 ans adoptée par référendum le 24 septembre 2000 (70%
d’abstention, 73% de « oui ») = mandat Assemblée Nationale.
Crises : arrivée FN en 2° position au 1er tour des élections de 2002, refus Constitution Européenne au
printemps 2005, pbm des banlieues à l’automne 2005, mécontentement salariés et étudiants printemps 2006
=> dysfonctionnements politiques dans exercice démocratie, crise sociale dans contexte économique morose.
Acteurs institutionnels décrédibiliser et idée changement République commence germer.
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