Bordetella- Microbiologie- 21.04.09 – page 2/6
Elle est transmise d’individus à individus, et surtout de parents à enfants, car les adultes ne
développent pas forcément la maladie grâce à une meilleure immunité vis-à-vis de la coqueluche
(maladie déjà rencontrée, vaccination quand ils étaient jeunes …).
Il y 4 phases dans la maladie :
1- Incubation : la bactérie se multiplie dans les narines puis descend finalement dans la trachée,
où s’exprime son pouvoir pathogène. Cette phase dure 2 à 3 semaines.
2- Phase catarrhale : il y a une inflammation de la trachée, des écoulements nasaux des
exsudats inflammatoires, pendant une semaine.
3- Paroxysme : La phase d’expression des symptômes (toux) est très longue : elle dure de 2 à 8
semaines. De plus, les symptômes intenses persistent encore un moment même lorsque la
charge bactérienne diminue fortement. Ceci est probablement du à l’action des toxines ou
aux séquelles de l’infection.
4- Convalescence : dure quelques semaines.
Ces 4 phases caractérisent la forme classique marquée par une toux sévère, il existe des formes où
la toux est moins marquée et des formes plus graves. Dans ces dernières, la bactérie arrive à
atteindre les poumons et provoque des bronchopneumonies qui peuvent être mortelle.
Vaccination :
Il existe 2 types de vaccins :
- Vaccin inactivé
Il est inactivé à la chaleur. On l’injecte en sous-cutané ou en intramusculaire et il y aura
développement d’anticorps. Ce vaccin a permis une diminution évidente du nombre de cas, au point
qu’en 1970, la partie de la population touchée soit quasiment indétectable.
Cependant, le vaccin inactivé présentait des effets secondaires très gênants, surtout à cause des LPS
qui provoquent une forte inflammation (LPS encore actifs sur une bactérie inactivée). Ce vaccin a
été utilisé jusqu’en 1996, quand a été mis au point un vaccin qui entraînait beaucoup moins d’effets
secondaires : le vaccin acellulaire.
- Vaccin acellulaire
Celui-ci ne contient que certaines protéines de la bactérie et donc pas la bactérie en elle-même. Ce
sont les principales protéines qui participent au pouvoir pathogène de la bactérie :
-toxine pertussique PTX, très importante
-fimbriae : permettent l’adhésion de la bactérie
-FHA= fragment d’hémagglutinine : rôle dans l’adhésion
-toxine PRN : rôle dans l’adhésion
Ce sont ces protéines qui seront donc ciblées par les anticorps chez les sujets vaccinés, il y aura
neutralisation des effets pathogènes et destruction de la bactérie.
La vaccination des enfants se fait à l’âge de 2 mois, puis rappel à 3 et 4 mois.
Prévalence de la maladie
Avant 1980, la majorité des malades étaient des enfants de moins d’un an. Après 1997, ce sont les
ados (10-19 ans) qui sont autant voire plus touchés que les enfants. La maladie a une forme moins
grave chez eux, mais ils constituent une source de contamination pour les nouveau-nés. Ceci peut
s’expliquer par le fait qu’il y a eu une diminution très nette du nombre de cas, il y a donc eu
« perte » d’infections naturelles. La population est par conséquent beaucoup moins exposée à la
maladie, et n’entretient plus alors l’immunité qu’elle avait développée après la vaccination : il y a
moins d’immunisation naturelle. Le titre d’anticorps diminue.
On a ici un très bel exemple du rôle des infections naturelles dans le maintien de l’immunité post-
vaccinale.