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LES ROCHES VOLCANO - SÉDIMENTAIRES DU NIDECK
Les roches volcano-sédimentaires d’âge Permien sont liées à des dépôts pyroclastiques acides soudées à
chaud (> 700°c), on parle alors d’ignimbtrite (Ignimbrite : du latin ignis, feu et imber, imbris, pluie) ou à
froid formées lors d’éruptions de type « nuée ardente ».
On n'en connaît cependant pas le lieu d'alimentation ni l'étendue exacte, car elles s'ennoient au Nord sous les
Grès permo-triasiques.
Le trajet proposé aux élèves est un aller retour jusqu’à la cascade (arrêt 1, arrêt 2 et arrêt 3) et permet de
voir la succession de roches des schistes du Viséen à l’ignimbrite du Permien.
L’arrêt 4, au dessus de la cascade, permet de voir la roche de la coulée supérieure et de poursuivre le
chemin vers la maison forestière du Nideck, en passant dans les formations de Grès Permien qui recouvrent
les roches volcano - sédimentaires.
On peut aussi embrayer sur une visite historique des 2 ruines du château (superbe et imposant donjon carré
du 14ème siècle et tour du 13ème siècle, incendiés en 1636) et raconter la légende de la « fille du géant du
Nideck ». La fille du géant qui habitait ces châteaux en parcourant la vallée aperçut un couple de paysans qui
travaillaient la terre. Comme ils étaient petits, elle les prit pour des poupées et les ramassa délicatement pour
les montrer à son père. Son père, surpris par la méprise de sa fille qui prenait des gens pour des jouets de
géants lui demanda de les remettre immédiatement à leur place. La morale de la légende, c’est qu’on a
toujours besoin d’un plus petit que soi !
L’arrêt 5 permet de voir encore d’autres roches volcano - sédimentaires : brèches rhyolitiques
Prendre le chemin forestier du club vosgien balisé par un rectangle rouge.
Arrêt 1, parking bas : schiste du socle
Roche très faiblement métamorphisée d’âge Viséen (-330 Ma). Les sédiments fins de remplissage se sont
déposés au fond de la mer. Ils sont faiblement schistosés.
Cet arrêt permet de faire remarquer un premier type de roche, métamorphique avec schistosité oblique par
rapport à la stratification auquel on pourra comparer les ignimbrites, dépôts pyroclastiques qui reposent en
discordance sur ces niveaux déformés.
Arrêt 2, bord du chemin, à droite : bloc remarquable
Bloc de roche volcano - sédimentaire présentant des sortes de laminations, interprétées comme des dépôts
successifs.
On pourra aussi remarquer, sur la colline en face, le débit en colonne prismatique lié à l’apparition de
joints de rétraction lors du refroidissement; remarquer en particulier la colonne isolée et dégagée par
l’érosion appelée couramment « rocher du Troll »
Arrêt 3, sous la cascade : ignimbrite de la « coulée » principale de couleur rouge violacée
Lorsqu’on observe un échantillon ramassé dans la rivière ou sur le chemin, on remarque la présence de
phénocristaux de feldspath très altérés, une pâte fine de couleur violacée, des sortes de « lits » horizontaux.
Les données bibliographiques complètent cette observation :
- Analyse chimique : 70% SiO2 (roche très acide)
- Analyse minéralogique de référence, en% : quartz : 30, feldspath : 45, pyroxène : 5, oxyde fer : 4,
corindon : 5. L’observation sur le terrain des minéraux permet de voir les feldspaths qui nagent sur un fond
microlithique dont on ne peut rien identifier.
- Texture : porphyrique avec phénocristaux blancs de feldspath (anorthose et andésine) ; orné de lentilles
aplaties. Certains échantillons présentent des sortes de laminations interprétées comme des dépôts
successifs.
Roche décrite historiquement comme une rhyolite mais sa mise en place correspondrait à un dépôt
pyroclastique.
En revanche si les dépôts sont vastes, les fissures d’alimentation n’ont jamais été identifiées.
- Épaisseur de la formation : 100m (sur 35 km2)
Des études complémentaires montrent que la roche serait « soudée à chaud ». Les minéraux ferriques sont
orientés ; ils ont conservé cette orientation lors du refroidissement contemporain du dépôt, lorsque la T°
devient inférieure à 670°C.
Les roches ont été exploitées, par endroits au Paléolithique moyen (-60 000 à -40 000 BP) par l’homme de
Néanderthal installé dans la basse vallée de la Bruche, à Mutzig – Felsbourg : la pétrographie de la roche, ses