Les poissons
I) Introduction
Ils représentent près de 25000 espèces.
Ce sont des vertébrés à nageoires présentant des écailles, avec une double paire de narines.
C’est un groupe artificiel du point de vue systématique, et on peut définir 3 grands groupes
selon le type d’os présent : les poissons osseux (Osteoichthyens comme la rascasse), les
poissons cartilagineux ou chondrichtyens (comme le requin blanc Carcharodon carcharias)
avec une différence au niveau de la structure des arrêtes et les agnathes (comme la lamproie
Petromyzon marinus) qui ont une entrée circulaire entourée de dents qui se fixe aux proies et
suce, mais pas une véritable bouche.
On part toujours d’une matrice cartilagineuse, et les poissons osseux ont une ossification par
des ostéoblastes.
II) Les nageoires
Le sar pavillon, Diplodus annularis, est l’exemple type du poisson. Il a une nageoire dorsale
(issue de la fusion de la 2ème et 3ème dorsale, la première ayant disparu), 1 caudale et 1 anale
(toutes impaires uniques) avec des rayons épineux durs et des rayons souples. Il a aussi des
nageoires paires : une paire pectorale et une paire ventrale pouvant être très en arrière ou très
en avant, sous la pectorale.
La propulsion se fait grâce à la caudale, les autres nageoires servent à stabiliser le poisson.
III) Adaptations
Lorsque l’habitat change, la forme du poisson change.
- morphologie
Ex : Parablennius gattorunige vivant sur le fond, benthique, dont le corps est couvert de
mucus pour résister aux roches, les nageoires pectorales permettant de s’accrocher au substrat,
le corps lui-même est très souple et permet d’épouser la forme du substrat.
- Structure anatomique
Ex : Murena helena (murène) qui a deux barbillons sous la bouche qui ne sont pas des rayons
de nageoires (sans structure osseuse) et qui servent à fouiller le substrat pour déloger les vers.
- structure physiologique
Ex : Electrophorus electricus est un poisson vivant dans les eaux boueuses sans visibilité du
bassin Amazonien, où les yeux sont généralement très développés mais lorsque cela ne suffit
pas on a un système électrique servant d’écholocation : l’animal émet un champ électrique et
détecte les déformations de ce champ (proies, obstacles, partenaires, prédateurs).
Ex : Diplodus annularis (sar pavillon) qui a une ligne latérale avec des écailles transformées,
percées, en communication avec l’animal qui permettent la perception de vibrations. C’est un
système passif car l’animal n’émet rien, contrairement au poisson électrique qui a un système
actif.
Tous les requins possèdent également des ampoules de Lorenzi au niveau du museau surtout,
permettant de détecter les champs électriques ou les vibrations.
- animal aplati
Ex : Echeneis naucrates (rémora) qui s’est adapté à la vie sur un substrat comme la tortue. La
première nageoire dorsale est transformée en organe de fixation, le poisson est fixé sur le dos.
Ex : Bothus podas est un poisson totalement aplati, vivant sur le fond, c’est une raie vivant à
plat écrasée sur le ventre. C’est un poisson cartilagineux.
Chez les poissons osseux, l’animal qui vit à plat est allongé sur le côté alors que les poissons
cartilagineux sont plutôt sur le ventre.
- adaptation à la forme du substrat (ex : syngnathe)
- mimétisme et camouflage
Le mimétisme nécessite 3 partenaires : le mime, le modèle et le pigeon (qui se fait avoir) :
imitation de la nage, de la couleur et du comportement d’un autre poisson.
Le camouflage peut se faire avec homotypie (même forme que le milieu) et/ou homochromie
(même couleur que le substrat).
Un exemple intéressant est celui de Latris lineata, qui vit en bancs et dont les lignes foncées
le rendent indiscernable de ses congénères dans le banc : le prédateur ne peut pas se
concentrer sur une proie unique et de la localiser. C’est un camouflage très efficace.
Fistularia commersonii revêt une sorte de pyjama, une coloration temporaire : de jour il est
gris, sans marque et la nuit pendant qu’il dort dans des herbiers il adopte une coloration avec
des bandes noires ressemblant à l’herbier.
IV) Vie planctonique
99% des poissons possèdent une phase planctonique au cours de leur développement
(incapables de lutter contre le courant) :
œufs larves juvéniles recrutement reproducteur ponte
ex : Symphodus ocellatus chez lesquels le mâle est le plus beau et le plus travailleur : il attire
les femelles sur le nid qu’il a construit, celle-ci y pond ses œufs et les larves se retrouvent
dans le plancton.
Apogon imberbis quant à lui garde les œufs dans la bouche pour les protéger des prédateurs.
Cette protection a lieu dans un repli ventral chez d’autres espèces (hippocampe, syngnathe).
Oncorhynchus clarki henshawi est un saumon du Pacifique, vivant en mer et revenant dans
une rivière pour pondre à proximité de sa source. Ces animaux ont une chémotaxie très
développée pour revenir dans la rivière où ils sont nés.
Les espèces amphi halines peuvent être :
- catadromes : qui descendent en mer pour se reproduire (anguilles)
- anadromes : qui remontent les rivières pour se reproduire (aloses, saumons, lamproies)
V) Alimentation
1) Phytophages
Il existe peu de poissons herbivores en méditerranée, la saupe (Sarpa salpa) était la seule
espèce phytophage mais des poissons lapins sont venus de Mer Rouge (Siganus luridus et
Siganus rivulatus). Il existe peu d’herbivores en mer tempérée.
2) Ichtyophages
Ce sont de grands prédateurs de haut niveau, ils sont peu nombreux, ce qui est logique
puisque dans la pyramide des espèces on en a de moins en moins si on remonte vers la pointe.
On peut citer comme exemple le barracuda.
3) Les mésophages
Ils se nourrissent de vertébrés ou de petits invertébrés.
VI) Classification
Nous allons voir une classification reposant sur la cladistique (science permettant de classer
les animaux les uns par rapport aux autres en fonction de caractères considérés comme
« évolués », comme les poils par exemple). Ce n’est pas toujours évident à cause
d’homologies (comme les membres de tétrapodes) ou d’analogies (ailes d’oiseaux et ailes
d’insectes).
Les poissons sont un groupe très éclaté, retrouvés aux deux extrémités de cette classification.
VII) Evolution
Certains poissons fossiles ont des « pattes » avec pièce basale unique (humérus), deux os, et
des doigts, ce caractère de pièce basale unique distingue les poissons « vrais » des vertébrés.
Les actinoptérygiens ont une double paire de narines sans choane. La narine postérieure va
passer en position plus interne et former le choane, formant les sarcoptérygiens. Chez ceux-ci
apparaît aussi un canal lacrimal.
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