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L’Assistance ventilatoire
Docteur Ali MOFREDJ
Service de réanimation
CH Salon de Provence
Le 13/05/2009
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I Historique
- 1543, André Vésale décrit la ventilation artificielle en pression positive à thorax
ouvert sur un animal à l’aide d’un roseau introduit dans la trachée. Tombée dans
l’oubli, cette méthode ne sera réinventée que 350 ans pus tard lors de la naissance
de la chirurgie thoracique.
- Paracelse introduisait un soufflet dans la bouche pour ressusciter les asphyxiés.
- 1744, publication dans " Medical Essays " ventilation avec succès par bouche
à bouche chez un patient asphyxié par gaz carbonique.
- 1755, invention du double soufflet de Hunter qu’il améliorera en 1776 en
ajoutant une valve d’échappement.
- 1848, Bouchut et Snow utilisent l’intubation dans le croup et plus tard pour les
anesthésies animales.
- 1871, Trendelenburg invente la canule de trachéotomie avec ballonnet gonflable.
- 1878, Mac Ewen se sert de tube trachéal en cas d’œdème de la glotte.
- 1895, Tuffier invente un tube à ballonnet gonflable pour la ventilation en pression
positive.
- 1913, Chevalier Jackson décrit la technique actuelle d’intubation.
- 1913, Janeway invente les lames courbes.
- 1943, Macintosh crée le laryngoscope actuel
- 1952-54, après le poumon d’acier, les externes à vélo, arrive l’Engström 150,
précurseur des ventilateurs modernes en réanimation.
- 1970, l’électronique entre dans le fonctionnement des ventilateurs avec le Servo
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II Rappels physiologiques
Les échanges gazeux dépendent du renouvellement périodique de l'air alvéolaire lors
des mouvements respiratoires (inspiration puis expiration). Ces transferts sont
générés par l'existence d'une différence de pression entre les alvéoles (Palv) et
l'entrée des voies aériennes (Pao) :
à l'inspiration, Pao>Palv, soit par abaissement de Palv (respiration spontanée ou
ventilation mécanique en pression négative), soit par élévation de Pao (ventilation
mécanique en pression positive) ;
à l'expiration, Palv>Pao, par élévation de Palv par les forces élastiques de rappel
de la cage thoracique et du tissu pulmonaire (expiration passive), ou par activation
des muscles expiratoires (expiration active).
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Ces mouvements représentent le travail respiratoire. Par analogie à un objet à un
objet qu’on mobilise sur une distance « d » et où le travail généré est le produit de la
force (F) appliquée sur l’objet par cette distance (W = F x d), le travail respiratoire
Wr = Pression pulm (reflet de l’effort respiratoire) X Volume (gaz échangé)
Au repos, le travail respiratoire ne représente que 5% de la consommation totale
d’oxygène.
Différents facteurs interfèrent dans les mouvements respiratoires et peuvent
augmenter le travail respiratoire :
Voies aériennes : œdème laryngé, bronchospasme, secrétions bronchiques…
Elasticité pulmonaire (compliance) : fibrose, atélectasie, emphysème, infection…
Compliance de la cage thoracique : cyphoscoliose, traumatisme…
Résistance de la cavité abdominale : distension abdominale, ascite..
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