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PNB = PIB + Revenus provenant du Reste du Monde - Revenus versés au Reste du Monde
Illustrons cette formule à l'aide de l'exemple des travailleurs frontaliers :
Ex: 1) un travailleur habitant Tournai , travaille dans une entreprise à Lille : son
activité n'entre pas dans le PIB belge, mais bien dans le PNB belge : c'est un revenu
versé par une firme française à un travailleur résident en Belgique. (NB : peu importe
sa nationalité , c'est sa RESIDENCE en Belgique qui compte)
2) un habitant de Luxembourg travaille dans une entreprise à Arlon : son activité
entre dans le PIB belge, mais pas dans le PNB belge : c'est un revenu payé par une
entreprise située sur le territoire belge à un travailleur domicilié à Luxembourg.
Cf graphique
TEXTE
On peut discuter si dans tel ou tel cas, le PIB est plus ou moins représentatif des richesses
créés que le PNB. S'il s'agit de cerner la richesse créée en France (par les Français ou les
étrangers) le PIB est plus significatif que le PNB. Mais, même si l'on souhaite retenir le PNB,
il faut avoir à l'esprit que les statisticiens n'ont pas vraiment le moyen d'évaluer de façon
précise la valeur des biens créés par les Français aux Etats Unis, au Japon ou en Amérique
du Sud , car un organisme français ne peut effectuer d'investigations statistiques dans les
pays étrangers. L'évaluation du PNB est donc toujours, pour partie, arbitraire, alors que
celle du PIB est plus précise , car liée à des déclarations fiscales nationales
J.BREMOND
Pourquoi le PI est-il plus fiable que le PN ?
4.2 ) différence entre produit Produit national BRUT (PNB) et produit national
NET(PNN)
Formule: cf livre p
A priori le PNN est plus représentatif de la création de richesse dans un pays: en effet les
amortissements servent à compenser l'usure des biens de production et ne constituent pas un
enrichissement. Cependant, les amortissements sont largement tributaires de décisions fiscales
et non d'une usure réelle. L'amortissement réduit le bénéfice déclaré et donc l'impôt sur le
bénéfice des sociétés; les sociétés ont donc à amortir le plus possible, sans que cela ne
corresponde à une usure réelle.
En cas de comparaison dans le temps ou dans l'espace, les différences observées sont donc
tributaires des différentes décisions fiscales: si un gouvernement décide une année de faire
passer le taux d'amortissement autorisé de 20 à 30%, on aura une brusque augmentation des
amortissements, sans que cela ne corresponde à une usure réelle.