La COMPTABILITE NATIONALE

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Indicateurs et mesure de l'économie: COMPTABILITE NATIONALE
1) Définition : cf : livre page
2) Finalités : cf livre p
3) Les 3 approches
Partir du schéma économique et indiquer les 3 approches
Approche par la PRODUCTION : on s'intéresse à l'origine des flux réels (biens et services)
qui sortent des entreprises : la production est classée par secteur économique (cf plus loin)
Approche par les DEPENSES : on s'intéresse à la destination des flux réels : consommation
des ménages , mais aussi des entreprises et de l'Etat.
Approche par les REVENUS: on s'intéresse aux revenus (flux monétaires ) perçus par les
agents économiques (facteurs de production)
Il y a égalité entre ces 3 approches : cf loi de Say: page
4) Le PRODUIT NATIONAL
DEF: c'est la valeur monétaire de l'ensemble des biens et services créés dans une économie
pendant une période donnée.
Cette valeur équivaut à la VALEUR AJOUTEE produite dans chaque entreprise nationale
Valeur ajoutée: définition + exemple page:
Il faut donc prendre en compte la valeur ajoutée, et non le total des ventes, sinon on aboutirait
à des doubles comptages: dans notre exemple, en supposant que pour produire un kg de pain,
il faut 1 kg de farine , et que pour 1 kg de farine il faut 1 kg de blé, on comptabiliserait 3 fois
le blé et 2 fois la farine, ce qui surestimerait la richesse du pays.
NB, dans cet exemple on voit que la dépense finale en pain, par un consommateur est égale à
la  des valeurs ajoutées des différents stades de production de la "filière pain"
4.1 ) différence entre produit INTERIEUR et produit NATIONAL
Le PNB : est la valeur de la production réalisée par les RESIDENTS, càd les
personnes (belges ou étrangères) domiciliées en Belgique ( pour le PNB de la
Belgique, cela comprend donc la production que les résidents en Belgique réalisent en
dehors du territoire national ).
Le PIB : est la valeur réalisée sur le TERRITOIRE : y compris celle réalisée par des
firmes étrangères
1
PNB = PIB + Revenus provenant du Reste du Monde - Revenus versés au Reste du Monde
Illustrons cette formule à l'aide de l'exemple des travailleurs frontaliers :
Ex: 1) un travailleur habitant Tournai , travaille dans une entreprise à Lille : son
activité n'entre pas dans le PIB belge, mais bien dans le PNB belge : c'est un revenu
versé par une firme française à un travailleur résident en Belgique. (NB : peu importe
sa nationalité , c'est sa RESIDENCE en Belgique qui compte)
2) un habitant de Luxembourg travaille dans une entreprise à Arlon : son activité
entre dans le PIB belge, mais pas dans le PNB belge : c'est un revenu payé par une
entreprise située sur le territoire belge à un travailleur domicilié à Luxembourg.
Cf graphique
TEXTE
On peut discuter si dans tel ou tel cas, le PIB est plus ou moins représentatif des richesses
créés que le PNB. S'il s'agit de cerner la richesse créée en France (par les Français ou les
étrangers) le PIB est plus significatif que le PNB. Mais, même si l'on souhaite retenir le PNB,
il faut avoir à l'esprit que les statisticiens n'ont pas vraiment le moyen d'évaluer de façon
précise la valeur des biens créés par les Français aux Etats Unis, au Japon ou en Amérique
du Sud , car un organisme français ne peut effectuer d'investigations statistiques dans les
pays étrangers. L'évaluation du PNB est donc toujours, pour partie, arbitraire, alors que
celle du PIB est plus précise , car liée à des déclarations fiscales nationales
J.BREMOND
Pourquoi le PI est-il plus fiable que le PN ?
4.2 ) différence entre produit Produit national BRUT (PNB) et produit national
NET(PNN)
Formule: cf livre p
A priori le PNN est plus représentatif de la création de richesse dans un pays: en effet les
amortissements servent à compenser l'usure des biens de production et ne constituent pas un
enrichissement. Cependant, les amortissements sont largement tributaires de décisions fiscales
et non d'une usure réelle. L'amortissement réduit le bénéfice déclaré et donc l'impôt sur le
bénéfice des sociétés; les sociétés ont donc à amortir le plus possible, sans que cela ne
corresponde à une usure réelle.
En cas de comparaison dans le temps ou dans l'espace, les différences observées sont donc
tributaires des différentes décisions fiscales: si un gouvernement décide une année de faire
passer le taux d'amortissement autorisé de 20 à 30%, on aura une brusque augmentation des
amortissements, sans que cela ne corresponde à une usure réelle.
2
4.3) différence entre produit PNB aux prix du marché(PNBpm) et le PNB au coût des
facteurs (PNBcf)
Les prix auxquels les produits s'échangent sur les marchés comprennent en général les impôts
indirects (le plus important est la TVA) prélevés lors des échanges: on parle alors de "PNB
aux prix du marché" .
Dans certains cas cependant on peut vouloir les exclure: ex pour comparer la production de 2
pays: si le pays A a un taux de TVA supérieur à celui du pays B , pour une même production,
le PN de A sera plus élevé que celui de B, sans que son activité économique ne soit
réellement plus importante.
On définit le PNB aux coûts des facteurs par la formule :
PNBcf = PNBpm - Impôts indirects
NB: la différence entre impôt directs et indirects sera vue dans le chapitre concernant le
revenu national
EXERCICE
1) Exemple d'une BRASSERIE.
Une brasserie a vendu sur l'année pour un montant de 4.500.000 EUR
Pour la même période, elle a utilisé pour 1.600.000 EUR de matières premières et pour
150.000 EUR d'emballages. Elle a payé pour 1.000.000 EUR de charges de personnel . Sa
facture d'électricité est de 50.000 EUR. Elle compte 100.000 EUR d'amortissement pour
l'usure de ses machines
Quel est le résultat de cette entreprise ?
Quelle est la valeur ajoutée BRUTE de l'entreprise ?
Quelle est la valeur ajoutée NETTE de l'entreprise ?
Si on suppose, en plus, que le taux de TVA est de 21%
Calculez:
- la valeur ajoutée brute au coût des facteurs
- la valeur ajoutée brute aux prix du marché
- la valeur ajoutée nette au coût des facteurs
- la valeur ajoutée nette au prix du marché
2) Exemple d'une filière de production de légumes en conserves
On suppose la filière suivante :
MARAICHER

CONSERVERIE

EPICEREIE
3
Soit les caractéristiques suivantes des 3 entreprises (chiffres en milliers d'euros)
PRODUCTION
CONS. INTERMEDIAIRE
SALAIRE
INTERETS
PROFITS
VA nette au coût des facteurs
AMORTISSEMENTS
VA brute au coût des facteurs
TVA
VA brute au prix du marché
MARAICHER
25
0
17
2
CONSERVERIE
73
25
31
2
EPICERIE
80
73
3
1
1
5
1
4
8
1
a) Complétez le tableau
b) En faisant le total des valeurs ajoutées de cette filière, qu'observez-vous ?
D'une manière générale, on observe que :
La somme des valeurs ajoutées brutes au prix du marché =
La somme des valeurs ajoutées nettes au coût des facteurs =
4.4) Différence entre PNB prix courants et PNB prix constants
cf formule page
Le but du calcul du PN à prix constants est donc d'éliminer l'influence des variations de prix
lorsque l'on compare des données à des dates différentes .
Le raisonnement est de même type que lorsque l'on calcule, sur le plan microéconomique , le
salaire nominal et le salaire réel
EXERCICE
En France, en 1997, le PIB était de 8.137 mld FRF. Sachant que durant l'année 1997 le taux
d'inflation était de 1,1%, quel est le PIB à prix constants de la France en 1997. (Pour
répondre, donner l'indice 100 à l'année 1996)..
4.5) Le taux de croissance économique
Il s'agit de la variation (en%) du PIB (ou du PNB ) entre 2 années
FORMULE:
chiffre2  chiffre1
x100
chiffre1
4
Analyse de la situation belge:
CALCUL DU PIBPM de la Belgique à prix constants
ANNEE
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
PIBpm prix
courants
6.554
6.869
7.229
7.405
7.769
8.068
8.305
8.675
9.082
9.423
9.924
Indice des Prix
PIBpm prix
constants
 PIB prix constants
(en %)
86,82
89,62
91,76
94,32
96,56
97,98
100
101,63
102,60
103,75
106,39
Le PIBpm est exprimé en mld BEF
La base de l'Indice des prix est l'année 1996
a) Calculez le PIBpm à prix constants pour chaque année (arrondissez à l'unité)
b) Calculez le taux de croissance économique en % du PIBpm à prix constants (calculs à 1
décimale)
c) Représentez le taux de croissance économique graphiquement , en mettant les années sur
l'axe des X et le taux de croissance économique sur l'axe des Y
d) Commentez votre graphique
NB: conseils pour l'analyse d'un graphique:
- essayez de repérer une tendance générale : baisse, hausse ou stagnation ?
- repérez les "dates charnières" qui sont des ruptures d'évolution (passage d'une baisse à une
hausse ou vice versa) et mettre ainsi en évidence des "sous-périodes"
e) Caractérisez l'évolution de l'économie belge en tenant compte du vocabulaire suivant
- l'économie est en EXPANSION lorsque la croissance est supérieure à celle de l'année
antérieure
- l'économie est en RECESSION lorsque la croissance diminue par rapport à celle de
l'année précédente, mais est positive
- l'économie est en DEPRESSION lorsque la croissance est négative
ANNEES d'EXPANSION:
ANNEES de RECESSION :
ANNEES de DEPRESSION:
5
f) Calculez la croissance économique MOYENNE pour ces 9 années.
g) Quelles sont les années où la croissance économique belge a été supérieure à cette
moyenne ?
h) Peut-on dire que l'économie belge s'est mieux comportée dans la 2e partie des années 90
que dans la première ? Justifiez votre réponse
i) Répondez par VRAI ou FAUX aux affirmations suivantes
- La croissance économique n'augmente jamais 3 années successives
- La croissance économique ne diminue jamais 3 années successives
- La croissance économique est toujours plus forte durant les années paires que durant les
années impaires
- La croissance économique de 1991 n'atteint pas la moitié de l'année où la croissance
économique est la plus forte
- La croissance économique de 1994 atteint les 3/4 de l'année 1998
Si la réponse est FAUX, Justifiez votre réponse.
5) Le REVENU NATIONAL
5.1) Déf: ensemble des revenus touchés par les agents économiques durant une période (en
général: une année)
Pour les ménages , il s'agit : - des revenus du TRAVAIL
- des revenus de PROPRIETE:
intérêts, dividendes, loyers, droits d'auteur,….
Pour les entreprises , il s'agit des bénéfices (mis en réserve)
NB 1) pour les INDEPENDANTS, il est difficile de séparer les revenus du travail et ceux de
propriété, on parle alors de "revenus mixtes"
2) A ce stade-ci, on ne considère pas que les impôts sont touchés par l'Etat; ils sont inclus
dans le revenu des ménages.
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