Contradiction : baisse du prix du risque mais énorme quantité de capitaux dispo, les taux diminuent. Mais est-ce vraiment
la certitude des investisseurs de courir moins de risques ou est ce lié à la concurrence entre les investisseurs ?
Ce sont les 2 ! Tous les indicateurs (notamment le VIX) montrent que les agents perçoivent moins de risques, mais ca ne veut pas
dire qu’ils ne prennent pas plus de risques (ils ne veulent pas le reconnaître ou ne le savent pas !). Pourquoi ? Concurrence entre
les investisseurs : ex. des subprimes, le marché a dérapé en 2003 quand banques USA se sont fait concurrence pour se faire de
l’argent mais comme tt allait bien, risque pas perçu ! Puis retournement total des comportements : aversion pour le risque et
enchainement …
On a vécu plusieurs années avec des politiques monétaires expansionnistes :
Fed après l’éclatement de la bulle internet.
Les pays d’Asie qui ont acheté beaucoup de $ pour empêcher l’appréciation de leur monnaie
(donc expansion monétaire car émission de monnaie pour acheter des $), idem en Russie :
plusieurs centaines de milliards de $ chaque année. 25% des réserves mondiales pour la Chine.
Création de liquidités mondiales => taux întérêt baissent + placements sur les marchés (car il
faut les utiliser) ce qui fait baisser les primes de risques (excès d’épargne).
Lien avec l’excédent commercial chinois ? Les ménages chinois épargnent peu, les entreprises beaucoup.
La balance commerciale a une contrepartie interne : l’équilibre S-I. Si excédent commercial : I<S. Tt pays ayant un excédent
extérieur a une S nette qu’il va utiliser (mais pas pour I en interne) pour exporter des capitaux vers les pays déficitaires
(EU pompent 5 à 6% de l’épargne mondiale).
Pourquoi excès de liquidités ? Pas encore de marché intérieur en Chine, toute activité éco tournée vers l’extérieur, d’où des
excédents, puis relation S-I.
C’est une possible interprétation de la crise : des déséquilibres américians depuis les 80’s ! Déséquilibres énormes à l’échelle
mondiale, ce qui a créé des mouvements de capitaux entraînant la crise.
Les Chinois prêts à acheter des milliards de $ chaque année (problème inflation + perte de compétitivité si dépréciation du $)
car pas de marché intérieur.
2 explications : excès d’épargne directe et mouvements de capitaux pour limiter la dépréciation d’une monnaie face au $ (cf. taux
de change et politiques de change) = lecture internationale de la crise.
Découplage ? Pur mythe ! Les pays asiatiques exportent beaucoup de biens vers la Chine pour des produits assemblés et au final
exportés vers les USA.
Politiques des BC en achetant des $ pour stabiliser leur monnaie ? Les BC vont acheter des bons du Trésor USA (placements
des réserves), et par ex. la Chine en détient 25%. Elle peut chercher à détruire de la monnaie interne. Comment ? Émission de
titres que les investisseurs vont acheter et donc donner des yuans (destruction monétaire = stérilisation) mais pas efficace, jeu
sans fin qui peut coûter cher (écart entre les taux d’intérêt). Donc cela n’empêche pas l’expansion de la liquidité mondiale. Les $
sont recyclés aux USA sous forme d’achat de bons du Trésor USA.
Les Chinois ont aussi renfloué les banques, nettoyé les bilans des banques à la « façon communiste » grâce à cette manne
d’argent.
2ème ingrédient : des pratiques financières de plus en plus risquées.
Titrisation
Idée : vous avez un crédit bancaire, pas négociable sur un marché donc si on veut négocier pour ajuster
les risques, il faut qu’il le devienne : transformation en titre de créance négociable par les banques.
L’originateur (banque) veut optimiser sa gestion du risque et donc titrise son crédit, le transforme
grâce à un véhicule spécialisé (entité à vocation spécialisée, EVS, comme les filiales de banques) qui va
les vendre à des investisseurs. C’est se débarrasser du risque pour optimiser sa gestion ! Mais comment
les vend-t-il ? Il va créer des produits structurés : le crédit est déstructuré pour être reconstruit en
créant des tranches : senior (moins risquée car retour en arrière [données historiques sur le niveau de
risque] sauf si évènement important mais très peu probable (or il s’est produit !) / cds (contrats
d’assurance : protection contre des risques de crédits, compagnies qui assuraient quand le risque
apparaîtrait) ; mezzanines ; junior (tranche la plus risquée et qui rapporte le plus).
Les fonds de pension devaient acheter ce type de titres d’où création des tranches senior, moyen de
les faire entrer sur le marché de la titrisation.
Nb d’intervenants important dans la titrisation.