Stage Financement de l’économie et mondialisation 2ème journée – Jeudi 5 mars 2009 Intervention J-P ALLEGRET Jeudi 5 mars 2009-03-05 5 points : L’anatomie de la crise financière Le problème de l’Etat et des BC (question de politiques. Monétaire) La transmission crise financière/crise éco. Gouvernance mondiale, rôle FMI, banques et Etats. Pol. Monétaire/taux d’intérêt (structure des taux d’intérêt). Remarques : Tps de questions : revenir en fonction de celles-ci (questions/réponses). Tt au long de la matinée, intervention possible, mais 99% de ce qui sera dit est dans les docs écrits envoyés. L’anatomie de la crise financière Causes Rf. au passé : la grande modération (Eden dans l’éco mondiale : croissance forte, pas d’inflation, faibles taux d’intérêt) fait apparaître tt ce qu’on va avoir dans la crise (Minsky, grande période de sérénité). 1ère caractéristique : croissance soutenue de l’éco mondiale (tirée par les PDEM et éco émergentes) sans inflation ou toutefois modérée. Pourquoi ? les politiques monétaires ont été plus crédibles : phase lutte contre inflation dans les 80/90’s, d’où anticipation de l’inflation + gains de productivité importants => hausse des capacités de p° sans inflation + pays émergents produisant B à très grande échelle mais à coûts de p° très bas (Influence sur la baisse des pris car compétitivité). 2ème caractéristique : montée du prix des actifs (financiers : Bourse ; immobilier). Dans de nb pays (ceux les plus touchés par la crise : RU, EU, Irlande), les ménages ont pu s’appuyer sur la valorisation de leur patrimoine (banques incitées à prêter, ménages se sentent plus riches => l’endettement des ménages augmente). 3ème caractéristique : baisse du prix du risque. Univers considéré comme moins risqué => prise de risques. Quels indicateurs ? Le VIX (mesure le risque perçu par les investisseurs pour les actions : plus il est bas, moins les investisseurs perçoivent de risques) diminue régulièrement donc risque faible, donc incite à investir ; EMBI (risques sur les marchés émergents) : prime que paient les pays émergents (spread), comparaison de ce que paient les Etats des PDEM et les Etats des pays émergents pour s’endetter. Plus il diminue, moins s’est risqué de prêter à un pays émergent. Pourquoi quand on perçoit moins de risques, est-on incité à investir ? Si aversion au risque, prêt à la personne la moins risquée sauf si une autre accepte de payer un taux d’intérêt plus élevé. Si pendant plusieurs années, expansion monétaire mondiale (donc d’importantes liquidités), cet argent doit être utilisé et une partie est prêtée massivement aux pays émergents. Si le Chili veut émettre un emprunt, si rationnel face à la multitude des prêteurs, émission des titres à taux plus faibles, donc le spread baisse. Donc investisseurs gagnent de moins en moins, donc si les investisseurs veulent gagner plus, donc ils vont aller voir ailleurs (secteurs diversifiés, donc les rendements sont différenciés). Il y aura donc des investissements sur le marché des subprimes. Contradiction : baisse du prix du risque mais énorme quantité de capitaux dispo, les taux diminuent. Mais est-ce vraiment la certitude des investisseurs de courir moins de risques ou est ce lié à la concurrence entre les investisseurs ? Ce sont les 2 ! Tous les indicateurs (notamment le VIX) montrent que les agents perçoivent moins de risques, mais ca ne veut pas dire qu’ils ne prennent pas plus de risques (ils ne veulent pas le reconnaître ou ne le savent pas !). Pourquoi ? Concurrence entre les investisseurs : ex. des subprimes, le marché a dérapé en 2003 quand banques USA se sont fait concurrence pour se faire de l’argent mais comme tt allait bien, risque pas perçu ! Puis retournement total des comportements : aversion pour le risque et enchainement … On a vécu plusieurs années avec des politiques monétaires expansionnistes : Fed après l’éclatement de la bulle internet. Les pays d’Asie qui ont acheté beaucoup de $ pour empêcher l’appréciation de leur monnaie (donc expansion monétaire car émission de monnaie pour acheter des $), idem en Russie : plusieurs centaines de milliards de $ chaque année. 25% des réserves mondiales pour la Chine. Création de liquidités mondiales => taux întérêt baissent + placements sur les marchés (car il faut les utiliser) ce qui fait baisser les primes de risques (excès d’épargne). Lien avec l’excédent commercial chinois ? Les ménages chinois épargnent peu, les entreprises beaucoup. La balance commerciale a une contrepartie interne : l’équilibre S-I. Si excédent commercial : I<S. Tt pays ayant un excédent extérieur a une S nette qu’il va utiliser (mais pas pour I en interne) pour exporter des capitaux vers les pays déficitaires (EU pompent 5 à 6% de l’épargne mondiale). Pourquoi excès de liquidités ? Pas encore de marché intérieur en Chine, toute activité éco tournée vers l’extérieur, d’où des excédents, puis relation S-I. C’est une possible interprétation de la crise : des déséquilibres américians depuis les 80’s ! Déséquilibres énormes à l’échelle mondiale, ce qui a créé des mouvements de capitaux entraînant la crise. Les Chinois prêts à acheter des milliards de $ chaque année (problème inflation + perte de compétitivité si dépréciation du $) car pas de marché intérieur. 2 explications : excès d’épargne directe et mouvements de capitaux pour limiter la dépréciation d’une monnaie face au $ (cf. taux de change et politiques de change) = lecture internationale de la crise. Découplage ? Pur mythe ! Les pays asiatiques exportent beaucoup de biens vers la Chine pour des produits assemblés et au final exportés vers les USA. Politiques des BC en achetant des $ pour stabiliser leur monnaie ? Les BC vont acheter des bons du Trésor USA (placements des réserves), et par ex. la Chine en détient 25%. Elle peut chercher à détruire de la monnaie interne. Comment ? Émission de titres que les investisseurs vont acheter et donc donner des yuans (destruction monétaire = stérilisation) mais pas efficace, jeu sans fin qui peut coûter cher (écart entre les taux d’intérêt). Donc cela n’empêche pas l’expansion de la liquidité mondiale. Les $ sont recyclés aux USA sous forme d’achat de bons du Trésor USA. Les Chinois ont aussi renfloué les banques, nettoyé les bilans des banques à la « façon communiste » grâce à cette manne d’argent. 2ème ingrédient : des pratiques financières de plus en plus risquées. Titrisation Idée : vous avez un crédit bancaire, pas négociable sur un marché donc si on veut négocier pour ajuster les risques, il faut qu’il le devienne : transformation en titre de créance négociable par les banques. L’originateur (banque) veut optimiser sa gestion du risque et donc titrise son crédit, le transforme grâce à un véhicule spécialisé (entité à vocation spécialisée, EVS, comme les filiales de banques) qui va les vendre à des investisseurs. C’est se débarrasser du risque pour optimiser sa gestion ! Mais comment les vend-t-il ? Il va créer des produits structurés : le crédit est déstructuré pour être reconstruit en créant des tranches : senior (moins risquée car retour en arrière [données historiques sur le niveau de risque] sauf si évènement important mais très peu probable (or il s’est produit !) / cds (contrats d’assurance : protection contre des risques de crédits, compagnies qui assuraient quand le risque apparaîtrait) ; mezzanines ; junior (tranche la plus risquée et qui rapporte le plus). Les fonds de pension devaient acheter ce type de titres d’où création des tranches senior, moyen de les faire entrer sur le marché de la titrisation. Nb d’intervenants important dans la titrisation. Les EVS pour acheter des crédits ont besoin d’argent, donc ils ont émis des actifs (des billets de trésorerie adossés sur les actifs, autrement dit les crédits que l’evs acquière). Les banques cherchent à expulser de leur bilan des crédits mais quand le système commence à se bloquer, elles vont accepter de faire crédit aux EVS. L’EVS achète du risque mais pour le ménage USA, c’est transparent, il doit toujours de l’argent à la banque et celle-ci doit surveiller le ménage puisqu’il lui doit de l’argent. Si la banque débarrassée du risque et transmis aux investisseurs, peut-elle être encore incitée à surveiller le ménage pour être sûr qu’il rembourse ? Pas forcément car crédit a disparu de son actif. Mais si elles détiennent des juniors, oui car sinon elles vont faire des pertes. Il n’y a pas de débarras total du risque. Il faut quand même en détenir une petite part de ce risque pour envoyer des signaux au marché, pour que les investisseurs croient les banques. Dans les districts américains, là où la concurrence la plus sauvage entre les banques, c’est ici où la détention de crédits risqués était la plus importante, donc où la titrisation était la plus forte (plus on a prêté aux ménages …). Les prêts hypothécaires aux ménages n’ont aucun lien avec la situation éco des ménages. Les banques pouvaient prévoir ce retournement ? Très peu d’économistes ont dit que les banques faisaient n’importe quoi avant la crise ! Tt le monde sait que le risque s’élève mais quand est il trop élevé ? Image du banquier : train roulant vite, on se gave et on sait que lendemain gueule de bois mais espère l’avoir moins que les autres, donc se dégager avant les autres. Concurrence et responsabilité des épargnants = rendement ! Si trader dit qu’il ne faut pas investir mais si pendant 3 mois les cours augmentent, changement de trader. Comme le trader ne le veut pas, il suit les autres. Incapacité à prévoir le moment du retournement du marché. Régulation pas efficace, il faut réglementer : interdire certaines activités à certains investisseurs. Les codes de bonne conduite ne sont pas très efficaces. Importance des instituts qui ont une vision plus macro ? (cf. FMI, BC, …) Lien macro/micro ? Mythe des indicateurs d’alerte précoces : quand on essaie de prévoir les crises à partir des modèles, c’est un désastre car crise qui n’apparaît pas tt à fait identique à la précédente. Passage phase du modèle à la phase utile pour le gouvernant. Ce qui provoque la crise ce sont de nouveaux déséquilibres… Autre problème : pouvoir agir sur le trader ! Ne raisonne pas en modèle macro ! D’où la nécessité de réglementer, resegmenter les marchés pour interdire l’accès à certains investisseurs selon le degré de risque. La montée généralisée de l’endettement = l’effet de levier. Pour acquérir des actifs, les agents éco s’endettent. But = obtenir un gain supérieur au montant de l’endettement qui permettra de rembourser celui-ci (Hedgefunds + LVO = opérations de rachats ou de reprises d’entreprises par le recours à la dette et garantie de la dette sur les actifs de la firme ciblée). Evite d’immobiliser des capitaux ! Système de ventes à découvert Propagation (déroulement de la crise) : Comment un tout petit segment (ex. des subprimes) produit un cataclysme financier avant de produire plus tard un cataclysme éco ? Crise du crédit et crise de liquidité (spirale négative). Point de départ : la crise immobilière qui a 2 effets : Montée d’une incertitude sur les produits structurés puisque basés sur les crédits sur les marchés de l’immobilier. Sur marché immobilier, les ménages ne vont pas pouvoir rembourser, donc baisse des contrats ABX (mesure le prix des produits structurés). Les investisseurs cherchent donc à les vendre car ils ont moins de valeur. Inquiétude sur la croissance USA : l’histoire montre que quand ralentissement / récession, si début d’une crise immobilière, statistiquement crise grave / importante. Signe avant-coureur de très fort ralentissement de l’activité. L’effet de richesse : si valeur du patrimoine augmente, les ménages se sentent plus riches, sont incités à consommer plus notamment par l’endettement. Facteur explicatif puissant de la conso aux USA. Si le marché immobilier se ralentit, la conso des ménages se ralentit, or principal moteur de la croissance aux USA. Conséquence : les marges sur le crédit s’élèvent = hausse des taux d’intérêt sur les crédits. Ce qui fait baisser la valeur des produits synthétiques. Puis, en moins d’un mois, la crise des subprimes touche tout le marché de la titrisation car perception du risque (suspicion généralisée des titrisations), les investisseurs cherchent donc à s’en débarrasser. La valeur des conduits va donc diminuer => les conduits vont voir les banques, celles-ci doivent donc leur accorder des crédits. Les hedgefunds subissent des pertes, donc appel de marges : vente de titres pour récupérer de la liquidité, d’où contamination sur les marchés des actions et des obligations (ventes de détresse). Les banques subissent aussi des pertes. Tension sur les crédits bancaires : Pourquoi les banques cherchent – elles à sortir les crédits de leurs actifs ? Les banques peuvent continuer à prêter sans devoir répondre aux exigences de fonds propres (argent mis en réserve). Mais quand crise, accord de crédits aux conduits (evs) + ré-intermédiation (ce qui n’a pas pu être titrisé) => conséquence double : o Les banques qui doivent augmenter leurs crédits, ont besoin de liquidités, donc vont sur le marché monétaire. Mais personne ne sait qui a beaucoup de pertes. Donc celles qui ont beaucoup de liquidités ne vont pas vouloir prêter ou alors à taux élevé ! Trouver de l’argent coûte donc cher. Les conditions d’accès à la liquidité bancaire deviennent plus chères ce qui affaiblit le bilan. o Niveau de risque a augmenté, donc les banques doivent mettre en réserve des capitaux supplémentaires. Or difficile, si ce n’est dégonfler leur actif (vendre des titres mais à perte + rationner le crédit pour répondre à la réglementation). Réglementation procyclique. De la crise financière à la crise économique Enchaînements Point de départ : éco mondiale rythmée par crises récurrentes (90’s : crise japonaise, asiatique, et à chaque fois coûteuse d’un pt de vue macro : crises éco et récessions). Ici, idem ! En 2009, l’éco mondiale va connaître une récession (recul du PIB : croissance négative), récession la plus importante depuis 1945 (comparaison à la crise de 29), pas d’équivalent. Pays émergents et en développement un peu moins atteints. Forte synchronisation pour les pays de la zone euro / USA et RU. L’Allemagne est un des pays les plus atteints dans la zone euro : contraction forte du commerce mondial or les exportations sont un moteur important de la croissance. En France, moyennement atteint (en raison d’un moindre rôle du commerce extérieur dans la croissance). La Chine et l’Inde sont eux aussi frappés par la crise, à cause du recul du commerce mondial. Idem pour le Japon, du jamais vu : déficit commercial, inédit ! Décomposition du PIB en termes de contribution (pas uniquement en termes de taux d’ouverture) : le commerce extérieur comme moteur essentiel de la croissance, subi au Japon, un choix en All. Pays développés 3 moteurs du PIB : conso et I / commerce Conso : effets de richesse importants ou non ? quelle évolution du crédit (coût : hausse des taux ?) ? rationnement quantitatif (les banques vont-elles prêter ?) ? D’où chômage (effet amortisseur par la présence possible d’assurances sociales). Investissement : crédit (coût, rationnement quantitatif, niveau initial d’endettement), perspectives de la D. Commerce : exportations vers les pays développés, vers les pays émergents et en développement. La question des flux internationaux de capitaux est importante, car ils impactent le taux de change. Quand il y a sortie de capitaux, la monnaie se déprécie, ce qui fait exploser la valeur de la dette des ménages / entreprises et aussi des banques. Ceci va faire augmenter les taux d’intérêt et donc affaiblir les banques. Cela peut générer une crise bancaire et par suite une crise éco car asphyxie les ménages et les entreprises. 3 points : Effets sur le financement de l’éco Conséquence double : Rationnement quantitatif du crédit qui repose sur 2 mécanismes : Conditions du crédit : dans phases de ralentissement éco, on observe un durcissement des conditions du crédit, voire même un recul dans la distribution du crédit (corrélation entre PIB et conditions du crédit : quand PIB fort, primes de risques moins élevées, et vice-versa). Dans la crise financière, les banques ont plus de difficulté à se refinancer (marché monétaire / financier). Si moins de titrisation, moins de distribution de crédit par peur de gonfler la valeur des actifs des banques. La réglementation prudentielle va accentuer la crise financière : les banques doivent réduire la taille de leur actif(si elles n’obtiennent pas plus de liquidités), donc moins de crédits accordés … Les normes comptables imposant aux investisseurs d’estimer la valeur de leurs actifs au prix de marché => imposition d’augmenter les fonds propres … (si pertes, niveau de risque augmente, donc nécessaire de mettre plus de fonds propres de côté). On voit qu’il y a + de banques depuis 2007 déclarant avoir durci leurs conditions de crédit mais on ne voit pas clairement l’effet sur les taux intérêt pour l’instant (hausse des taux intérêt en direction des ménages ou des entreprises). Effet quantitatif clair mais pourquoi ? Effet Demande ? Les entreprises et les ménages cherchent à se désendetter. Poids des banques dans l’éco : tous les indicateurs montrent un poids plus important dans zone € qu’aux USA, mais à relativiser en prenant en compte l’ampleur de la titrisation (plus importante aux USA). Mais il faut aussi regarder les niveaux d’endettement : la crise particulièrement importante aux USA et au RU, en France moins (ménages peu endettés) mais inverse en ce qui concerne les entreprises, et encore plus en France qu’en All. Car moins d’autofinancement. Et puis tt va dépendre de l’endettement à taux fixe / taux variable (Espagne par ex.) Effets de richesses Concerne avant tt les ménages. Recul du prix des actifs (boursiers et immobilier) => effets de richesse négatifs. L’importance du taux d’épargne : optimisation intertemporelle de la part des ménages (objectif de valeur de patrimoine à atteindre. Mais si crise, plus d’épargne pour atteindre cette valeur donc moins de conso°). La conso° des plus-values en capital : une partie réinvestie en Bourse et une autre consommée mais quand il y a des moins values, moins de conso° du coup ! Effet indirect lié à l’endettement : sentiment d’être moins riche, donc moins d’incitation à s’endetter et les prêteurs moins incités à prêter. La conso° a une contribution plus faible à la croissance éco. Cela touche particulièrement le secteur automobile et aussi le secteur du bâtiment avec nb de répercussions sur l’éco. Crise immobilière 1 an avant la crise des subprimes (juin 2006), mais les banques continuent de prêter (sorte d’aveuglement). Pour les entreprises : Effet qui peut jouer en termes de coût du crédit : risque qui augmente donc taux augmentent, répercussion de la hausse du risque. Ratio q de Tobin (V/pK), si q>1 : si on investit 1, j’obtiens 1,5 par ex., et inversement. Or, comme baisse du prix des actions, V diminue donc n’incite pas les actionnaires à investir. Pays émergents et en développement Prix des mat. 1ères : hausse puis chute brutale. Pour tous les pays producteurs de matières premières, effet de contraction de l’activité (ex. en Russie), mais amortisseur : ils ont profité de la hausse du prix des mat. 1ères pour accumuler des réserves de change. Mais les réserves peuvent très vite être épuisées si sortie importante des K. Canal financier : flux internationaux de K. les investisseurs internationaux prêtent moins voire retire leurs K auprès des pays émergents. De même, dépréciation des monnaies (car K entrent moins voire sortent), chute des places boursières (depuis Lemhan Brothers 15/10/08). Emprunter sur les marchés internationaux coûte aujourd’hui plus cher ! Effets possibles : Cf. les indicateurs de vulnérabilité (Arthus) : 4 groupes de pays : Cas préoccupants : perte de réserves de change très importantes suite à la sortie de K -> Inde, Turquie, Hongrie, Roumanie. Pays dont la réduction de la liquidité bancaire => sorties importantes de K, moins distribution du crédit et valeur de la monnaie se déprécie, cela a-t-il un impact sur l’activité éco (Russie, Turquie, Afrq S, Pologne) ? Entrées de K ont pu entrainer une hausse de la valeur des actifs boursiers et les sorties peuvent entrainer une chute du prix des actions mais effets de richesses peu importants et effets dépréciation monnaie limités (Corée du S, Thaïlande). Pas de problème : Mexique (mais effet par le biais des USA, canal commercial et non financier). PECO vulnérables, sous tensions, cauchemar des Autrichiens dont les banques sont extrêmement impliquées dans ces pays. Boom du crédit dans le cadre du rattrapage mais aujourd’hui ralentissement du crédit donc activité éco pénalisée. Se rajoute le canal commercial pour certains pays (Slovaquie, Tchéquie). Pays d’Asie plutôt bien protégés du côté du canal financier. Canal commercial : au regard des taux d’ouverture, Singapour fortement impacté, HK, Vietnam. Lien entre dynamisme des X et la p° industrielle. Tous les pays spécialisés dans l’industrie manufacturière sont le plus impactés. Interventions des Etats et des BC Relations Etats-banques Incertitude pour le moment, on ne sait rien ! Intervention des BC car montée de la perception de défaut des banques. Intervention des Etats : 2 phases : Cas par cas : on intervient sur des situations localisées mais pas systématiquement (jusqu’à la faillite de Lemhan Brothers). Plan Polson : il faut sauver tt le monde ! Augmentation des garanties. Grandes lignes des plans de sauvetage : Faut garantir l’accès des banques à la liquidité bancaire. 2 armes : baisse des taux î + Etat garantie toutes les dettes interbancaires (cf. Gordon Brown au RU) et qu’il n’y ait aucune faillite (signal pour décontracter le marché). Hausse de la garantie sur les dépôts des épargnants. Pour renforcer les fonds propres des banques, les Etats ont proposé des apports de K. Les banques euro n’ont pas à faire face à des défauts généralisés, elles subissent la crise de liquidité mais restent solvables. Aux USA, 3 problèmes : taux de défaut des banques en hausse, autorité monétaires n’ont pas compris tt de suite qu’il fallait stopper les défauts des ménages (problème du plan Polson qui ne voulait que nettoyer le bilan des banques des actifs toxiques !). Pb éco : soit Etat rachetait ces actifs à un px élevé, mais problème moral ; soit rachat à prix faible mais alors accentue les pertes des banques. Plan qui a servi à garantir les dettes des banques au final (comme en Europe). Aussi se pose la question de la Bad Banks ou nationalisation (temporaire, le tps de nettoyer les actifs des banques). Mais qu’est-ce que l’Etat nationalise et quand ? Quelles banques et progressivement ou d’un coup ? Politique monétaire Intervention massive des BC (+ de 2000 milliards de $) mais pourquoi ? problème d’aligner leurs taux intérêt directeurs, 3 instruments : Les réserves obligatoires (création d’un besoin artificiel de monnaie centrale) : baisse des taux de réserve obligatoires. Les opérations de refinancement (open market, prises en pension, donc accord de rachat). La BC lance des appels d’O à taux fixe mais incertitude sur la quantité de monnaie, mais de tps à autre incertitude sur le taux (plus rare cependant). Si on veut rendre la liquidité plus importante, baisse des taux î. Facilités permanentes : permet à une banque ayant un déficit de liquidité temporaire d’avoir recours à la BC mais à fort taux d’î. Idéal pour faire face à un besoin de liquidités urgent. Mais effet de stigmatisation. Donc les banques ne veulent pas l’utiliser, se privent d’une facilité nonnégligeable pourtant => création d’un instrument de manière anonyme pour inciter les banques. La contrepartie et les collatéraux (garanties demandées par les BC) : les actifs de première qualité (liste officielle). Pb de ces instruments, donc BC ont pris des mesures de réglage fin (hausse de la fréquence de leurs interventions), ont élargi la liste des sûretés éligibles (pour dégeler le marché interbancaires, y compris donc des actifs titrisés) et ont mené des politiques monétaires non-conventionnelles (les BC refinancent les entreprises en achetant les billets de trésorerie de celles-ci ! Mais inefficace si les entreprises sont dans une logique de désendettement !!!). La baisse des taux î interbancaires n’est pas liée à la politique monétaire mais surtout à l’intervention des Etats qui ont garanti les dettes des banques. Effet redoutable : trappe à liquidité (cf. Keynes) = confiance tellement dégradée, la BC injecte de la liquidité (planche à billets) en échange de titres (monétisation de la dette, potentiellement inflationniste) mais les agents la conservent car ils ont peur du lendemain. D’où des politiques monétaires non-conventionnelles mais reste à savoir si les agents recherchent ou non le désendettement pour conclure à une efficacité ou non. 3 armes : taux î, injecter des liquidités, politiques non conventionnelles (monétisation de dettes d’institutions non-bancaires). Risques inflation/déflation ? Le plus probable, la déflation et après la crise de l’inflation car création de liquidités. 2 risques après la crise : inflationniste et explosion des dettes publiques car hausse des taux î à LT. L’inflation pourra peut-être assouplir tt cela grâce aux taux î réels. Une partie de la crise liée aux innovations financières, donc comment brider à l’avenir ces innovations ? Non pas brider ces innovations mais plutôt ceux qui les utilisent soient les bons utilisateurs. Il existe des spéculateurs nuisibles qui viennent placer sur un marché qu’ils ne connaissent pas ! (spéculation sur les contrats échangés et non sur le « physique », càd le produit luimême, ex. du pétrole) Bilan des deux premières journées de stage. Sur l’ensemble des 2 journées de stages, donnez 1 point positif et 1 point négatif. Ce qui m’a plu Intervention m’a permis de comprendre plein de choses. Intervention très appréciée, il a eu du tps d’aller au fond des choses et accès aux docs avant/après. Intervenant qui a bq de qualités péda + fait de la recherche. Compréhension même si encore des interrogations. Intervention très bien, sans rentrer dans la technique. Apprécié sa manière d’intervenir, travail de recherche. Apprécié l’intervention : échange, questions-réponses, pertinence dans la façon d’aborder les questions. Intervention très intéressante, stimulante, permet de comprendre des choses + pédago En terme de contenu : pays émergents. Forme : utiliser vidéoprojecteur. Très pédago et pas trop technique. Questions qui lui ont été posées, il y a répondu de manière pédago. Efficacité, abordable sans être simpliste. Colle parfaitement aux attentes si ce n’est question de gvnce mondiale. Intervention, docs à l’avance pour déblayer le terrain, manière dont cela a été exposé, réaction des animateurs suite aux attentes exprimées la première journée. Intervention plus longue que prévu, juste ce qu’il fallait en tps ! Intervention et les attentes, pas trop technique. Pris en compte nos interventions. Interactivité pdt l’exposé, le discours pas soporifique, pas trop technique, nous a permis de cpdre certaines log qui peuvent paraître compliquées. Petit-dej, intervention, pas trop technique, pas horrible !!! Relais avec JPA, questions posées réorganisées, retransmises à l’intervenant, apports par mail. Accueil du lycée. Pédago de l’intervenant : dyna, interactif… Intervention très bien, intéressante, on ne s’ennuie pas, on comprend ! Idée du post-it, surprise de la qualité des questions posées à la fin. Approfondir un certain nb de connaissances, pas trop technique ! (qualité de l’intervention). Intervention. Intervention + aspect technique (c’est pas grave !!!) + post-it + relais par rapport à l’intervention. Apport théorique (qualitatif/quantatif) + tps suffisant ! Résultat suite au travail de la première journée. Rien ne vaut des conférences, permet de mieux intégrer par rapport à des bouquins (plus-value). Chacun a osé dire qu’il ne comprenait pas telle ou telle chose = qualité de la 1ère journée (déculpabilise), difficile de faire cela en une demi-journée. Ce qui m’a déplu Manque sur la gouvernance mondiale. 1er jour : lenteur pour faire apparaître les besoins, exos dont finalité pas comprise (retour sur les programmes notamment pour le classement). Impression d’être peu efficace sur la première journée. Temps de discussion difficile tout de suite après l’intervention + lenteur de la première journée même si indispensable. Poser plus de questions + interrogation par rapport au premier jour (recueil des besoins). 1er jour un peu long. Longueur du 1er jour, + œil de l’universitaire sur ce qu’on retransmet aux élèves. Pontcharra très loin !!! Avant par mail, un premier jet de docs à lire sur crise financière (minimum de lectures) = tri des questions posées. Faire des choses en avance, pas sur d’avoir pris le temps de le faire, mais jour 1 un peu long qd même. Première journée un peu longue. Tps passé sur les besoins, évacuer ce qui est important de faire dans nos classes (pas fait lors du 1er jour). 1er jour un peu long mais important de s’écouter et travailler ensemble. Détermination des besoins un peu redondants (entre matin et aprem). Jour 1 peut-être en ½ journée. Redondance au cour du 1er jour mais utile et pas facile de travailler en collectif ! Jour 1 un peu long mais utile pour l’intervention. Peut-être qu’un atelier aurait suffi d’où une demi-journée. Eviter de mettre des formations le jour des concours ! Pas d’envoi des docs, d’où pb pour se mettre dans le bain ! Un peu longuet le 1er jour + pb tps tour de table. Que mettre sur le post-it ? Questions posées que les élèves nous posent (un peu décontextualisé …), mieux d’en parler dans les petits groupes peutêtre, entre nous.