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La régulation des marchés financiers
mars
2009
Comment est-on passé d’une crise de marché nationale, à une crise
bancaire puis économique mondiale ? La crise actuelle pose la question de la
régulation des marchés financiers.
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économique et
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les PME
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Direction
des Affaires
Économiques
et fiscales
Les ménages modes-
tes veulent accéder à la
propriété
Les banques ont trop de dettes
dans leur bilan : il faut transférer
le risque crédit
Prêts « subprime »: accord de
financement non bancaires par
des SIV (Structured Investment
Vehicules)
Les banques d’in-
vestissement se
chargent d’écouler
ces dettes
Diffusion des produits
structurés sur le mar-
ché secondaire
Élimination des barrières entre
ces deux établissements
Titrisation : transforme ces actifs
risqués en un portefeuilles de titres,
les « produits structurés »
Valorisation : les agences de nota-
tion ont valorisé ces produits com-
plexes
CRISE DE MARCHE : les ménages
modestes ne peuvent plus rembour-
ser, les prix de l‘immobilier chutent
aux Etats-Unis
CRISE DE LIQUIDITE : pression
sur le capital des banques et
méfiance généralisée. Le mar-
ché interbancaire est grippé
CRISE DE L’ECONOMIE REELLE :
restriction du crédit aux entreprises et
aux ménages : les agents économi-
ques ne consomment plus et n’inves-
tissent plus
Faillites de grandes
banques d’investisse-
ment
Propagation des subprimes dans l’économie Propagation de la crise
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La régulation des marchés financiers
mars
2009
Champ d’application : pallier les imperfections du marché
Les organismes de régulation (l’AMF pour la France) ont pour mission
de protéger l'épargne investie dans les instruments financiers et tout autre
placement donnant lieu à « appel public à l'épargne ». Une entreprise fait pu-
bliquement appel à l’épargne lorsqu’elle procède à une offre publique ou à
une inscription à la cote d’une bourse de valeurs mobilières, et autre marché
réglementé, d’obligations ou de titres quelconques.
Les autorités de régulation doivent aussi veiller au bon fonctionnement
des marchés financiers en régulant la circulation de l’information donnée aux
acteurs des marchés financiers. En outre, ils concourent à l’élaboration de la
réglementation des marchés financiers. En résumé, la régulation financière
incite les agents des marchés à opérer une gestion saine et efficace.
La surveillance journalière des marchés est de la responsabilité des
bourses elles-mêmes, avec l’intervention éventuelle des trésors publics et
banques centrales en cas de crise systémique grave.
Les limites du système de régulation actuel
a. La multiplicité des autorités de régulation
La logique de la régulation est d’assurer la stabilité de segments du sys-
tème financier. Ainsi, il existe plusieurs autorités: chaque pays est pourvu d’au
moins une autorité de régulation. Cependant, les autorités de régulation natio-
nales ont un fonctionnement et des caractéristiques propres : les difficultés
rencontrées pour rapprocher les différents systèmes proviennent de freins
socioculturels, alors que les marchés sont interconnectés et globalisés.
b. L’innovation financière et la crise
Ces dernières années, se sont développés de nouveaux produits finan-
ciers, les produits dérivés, dont le but est de couvrir les entrepreneurs contre
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la volatilité des prix : par exemple, quand les prix du trole augmentent, l’en-
treprise peut acheter un produit dérivé conçu pour voir sa valeur s’accroître au
même rythme. L’utilisation de ses produits par des fonds spéculatifs permet
d’assurer la liquidité sur les marchés.
Ainsi, ce n’est pas l’innovation financière en elle-même qui est la cause
de la crise : ces produits ont été créés pour faire face à un risque crédit résul-
tant de la politique économique américaine.
c. Régulation des banques, politique économique et transfert des
risques
L’activité bancaire est régulée par les accords de Bâle II, dispositif pru-
dentiel dont l’objectif est de prévenir les risques bancaires et notamment le
risque de crédit.
Cependant, la politique économique américaine a incité les banques à
contourner ces accords. En effet, afin de soutenir la croissance et de
« monétiser » le déficit budgétaire, l’Etat américain a baissé les taux d’intérêt
(politique monétaire expansionniste) : la croissance repose sur l’endettement,
pour que les ménages consomment, ceux-ci doivent s’endetter.
Aussi, pour supprimer le risque crédit de leur bilan, les banques ont-
elles eu recours à la titrisation. Auparavant, les banques conservaient les
prêts jusqu’à échéance. La titrisation leur a permis de les faire disparaître et
de transférer les risques plus facilement. Les titres diffusés sont beaucoup
plus complexes: ils transforment des produits risqués en produits structurés à
valeurs à haut rendement avec stratégie d’effet de levier. Le risque qu’ils com-
portent est moins visible.
Les banques d’investissement n’ont pas vérifié la qualides actifs puis-
qu’elles les transformaient en intégrant d’autres titres plus sûrs. A chaque
transaction, cette logique a persisté et l’aléa moral s’est donc installé sur les
marchés: les émetteurs de prêts et de titres ne sont pas incités à assurer leur
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viabilité puisqu’il les transfèrent en créant des effets de levier de plus en plus
importants.
Enfin, les agences de notation n’ont pas les instruments et connaissan-
ces nécessaires pour évaluer correctement ces produits. Or la qualité de leur
évaluation est primordiale puisque, de par leur complexité, les produits struc-
turés ne sont pas directement échangeables sur le marché secondaire : le
principe de ce marché est l’échange à la « juste valeur », c'est-à-dire au prix
du marché. Aussi, la seule « valeur » de ces produits est-elle donnée par les
notes des agences de notation.
d. L’absence de régulation
Des opérateurs financiers non bancaires ont été créés pour propo-
ser des prêts aux ménages modestes et négocier avec les banques. Ces SIV
(Structured Investment Vehicules) ont un rôle similaire à celui des banques,
ils empruntent à court terme et financent à long terme, afin de créer des effets
de levier. Cependant, ils ne sont pas régulés et n’ont pas vérifié la solvabilité
de leurs clients.
En outre, les produits dérivés ne font pas l’objet d’une régulation, alors
que celle des marchés boursiers a été renforcée. La masse monétaire et le
crédit se sont donc accrus : les conditions de financement sur le marché
étaient favorables à l’endettement massif des investisseurs. La gulation des
taux par la Federal Reserve a détourné les liquidités des marchés financiers
vers les marchés de crédit.
Conclusion
Face à la sophistication des instruments financiers et aux orientations
des politiques monétaires et économiques, les autorités de régulation sont
désarmées et ne peuvent assurer le bon fonctionnement du système financier
dans sa globalité.
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