3. Le mérycisme
Survient au début ou au cours du 2ème semestre : le nourrisson régurgite volontairement ou
non ses aliments. La régurgitation aboutit à une rumination et pendant le temps de celle-ci le
nourrisson abandonne toute activité ce qui équivaut à une stéréotypie. Il est absorbé par son
activité, le regard vide comme étranger au monde extérieur. L’enfant s’y livre dans la solitude
ou quand il croit être seul.
6 mois : début du stade du miroir : percevoir qu’on est seul, ça arrive avec la myélinisation du
nerf optique : voit qu’il est seul. Cette régurgitation viendrait combler cette solitude, lui tenir
compagnie. Déviation de la satisfaction autoérotique qui pour certains évoque la psychose
autistique. D’autres y voient un préalable à la perversion : l’autoérotisme se développerait de
manière exagérée en compensation du manque narcissique de la relation parentale. Risque
d’étouffement par cette pratique. La suppression autoritaire de l’activité
autoérotique (ex : empêcher l’enfant de sucer son pouce) peut servir de déclenchement au
mérycisme. Il acquiert la valeur d’un signe de rupture partielle entre le bébé et son entourage :
c’est la régression pour annuler cette rupture entre l’autre et soi. Valeur pathologique et si ça
dure c’est très dangereux.
4. Anorexie, vomissements
Chez les bébés de 5/6 mois précoces et éveillés, chez les filles plus que chez les garçons.
_ Une forme d’anorexie habituelle : peu grave. La relation mère-fille est différente de celle
mère-garçon où la mère s’y confond moins. Par contre plus d’autisme chez les garçons. La
croissance pondérale faiblit sans s’annuler.
_ Une forme d’anorexie dite complexe : l’enfant se comporte comme si la nourriture ne
l’intéressait pas : la fonction physiologique et l’appétit de l’enfant sont affectés : très
angoissant. Dans certains cas on sent une préfiguration perverse : l’enfant préfère la
jouissance que lui procure le jeu d’opposition à celle prise dans l’acte de s’alimenter : une
jouissance à faire échec à l’autre qui sans doute est trop envahissant. Rebroussement
autoérotique sur la fonction physiologique neutralisée. Il y a des cas plus grave où l’on doit
hospitaliser l’enfant. Beaucoup d’enfants vomissent mais c’est surtout lié aux équipements
physiologiques immatures. Des réactions d’angoisse des parents viennent s’y ajouter et de
l’entente mésentente dépend la place du bébé dans la vie fantasmatique de la famille qui s’en
occupe.
? L’anorexie et les vomissements expriment la qualité de l’accompagnement mutuel parents-
enfant. Les fantasmes des parents sont parfois accessibles. Derrière ce trouble possibilité pour
l’enfant de garder ou rejeter le bon ou le mauvais objet. Ça renvoie toujours à la relation à
l’autre.
5. Le mégacolon fonctionnel de l’enfant
Encoprésie: s’offre à l’observation sous forme de constipation dés l’âge de 3 à 6 mois et est
très vite à distinguer (à l’aide de médecins) de la maladie congénitale d’Hirachsprung qui
consiste en un défaut d’innervation.
Au cours des premiers mois, la défécation est purement réflexe mais dés 3 mois, une maîtrise
partielle du sphincter s’organise. Les selles de l’enfant deviennent plus dures: alimentation
mixte, selles moulées et plus rares.
Dans le mégacolon fonctionnel, pour des raisons relationnelles et autoérotiques, le nourrisson
s’oppose à l’ouverture du sphincter quand les besoins se font sentir. Il résulte de cette action
antiphysiologique, que la selle préalablement descendue du colon gauche, remonte et est
inévitablement déféquée à rebours et le besoin réflexe disparaît. Jouissance de l’opposition: