L’État partie états-unien attire aussi l’attention sur l’analyse de la Commission mixte internationale (CMI)
qui avait examiné en 1988 un projet d’exploitation minière dans le bassin de la rivière Flathead. La CMI
était ‘particulièrement informée du risque potentiel d’événements inhabituels tels que l’absence de
décharge et de bassins de sédimentation’ et estimait qu’ils représentaient ‘un risque inacceptable’ pour
le bassin fluvial.
L’État partie états-unien informe qu’une étude de référence du bassin de la rivière Flathead et une étude
comparative entre les rivières Flathead et Elk seront achevées en 2012, et considère que cette étude
devra être conclue ‘avant que toute activité d’exploitation arrive au stade de l’approbation ou de
l’autorisation. La valeur universelle exceptionnelle et l’intégrité écologique du Parc international de la
paix Waterton-Glacier telle qu’elle est reconnue par le Comité du patrimoine mondial doit être assurée
avant d’autoriser un développement quelconque ».
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN observent également que les mêmes remarques exprimant
ces préoccupations ont été reçues par les organisations non gouvernementales aux États-Unis
d’Amérique et au Canada, ainsi que des requêtes en vue d’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine
mondial en péril. Le 26 juin 2008, une coalition d’ONG a présenté une pétition au Comité du patrimoine
mondial pour inclure le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Les pétitionnaires ont exprimé
leur inquiétude face au projet d’exploitation de mines de charbon à ciel ouvert et d’extraction de méthane
de houille. La pétition décrit les impacts potentiels d’une mine à ciel ouvert : qualité de l’air réduite,
pollution sonore accrue affectant le comportement des espèces sauvages migratrices, qualité de l’eau
réduite en raison de la possibilité de filtration et de déversement de résidus miniers et de bassins de
sédimentation. La qualité de l’eau réduite a été avancée comme un risque particulier pour les poissons
menacés de disparition et en danger.
Le 26 janvier 2009, la Commission du bassin de la rivière Flathead a présenté une pétition au Centre
du patrimoine mondial pour ajouter le Parc international de la paix Waterton-Glacier sur la Liste du
patrimoine mondial en péril. Cette pétition a ensuite reçu le soutien de la Section du Montana de
l’American Fisheries Society. La pétition signale l’importance des impacts négatifs potentiels pour le
bien et l’écosystème voisin en raison du développement de l’énergie industrielle et des projets miniers
en amont de la rivière Flathead. La pétition note également que des programmes de prospection d’or,
de cuivre et de phosphate ont été menés en 2008 et que d’autres travaux sont prévus en 2009.
b) Changement climatique
Les préoccupations relatives à l’impact du changement climatique sur le bien sont identifiées dans la
Section II du dernier cycle de rapport périodique sur le bien. D’après le rapport, ‘les glaciers du parc ont
reculé de façon spectaculaire au cours du XXe siècle et les lignes d’arbres du parc se déplacent vers
le haut ; la zone de toundra alpine rétrécit et les prairies subalpines se remplissent d’espèces
arboricoles’. Les États parties ont mis en place un programme de surveillance continue du climat qui
affirme dans le rapport périodique ‘aider à clarifier les impacts du changement climatique sur le parc et
d’aider ainsi à inciter les États parties à prendre des mesures pour freiner ou supprimer ce problème
global’.
En 2006, le projet de loi international sur l’environnement de la Lewis and Clark Law School, Oregon, a
amené un groupe d’ONG à présenter une pétition au Comité du patrimoine mondial en vue de l’inclusion
du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison du changement climatique. Le 29 janvier
2009, l’ONG Earthjustice et l’Australian Climate Justice Program ont présenté au Comité du patrimoine
mondial une pétition intitulée « Rôle du noir de carbone dans la mise en péril des sites du patrimoine
mondial menacés par la fonte des glaces et l’élévation du niveau de la mer ». La pétition ‘lance un appel
au Comité du patrimoine mondial pour agir afin de protéger la valeur universelle exceptionnelle des
sites du patrimoine mondial les plus vulnérables au réchauffement de la planète’. Les biens protégeant
des glaciers sont particulièrement mis en évidence, comme le Parc international de la paix Waterton-
Glacier. Le Centre du patrimoine mondial a transmis une copie de la pétition de 2009 sur le noir de
carbone, signée par Earth Justice et l’Australian Climate Justice Program, aux États parties dont les
biens sont mentionnés pour commentaire.
La ‘Pétition adressée au Comité du patrimoine mondial demandant l’inclusion du Parc international de
la paix Waterton-Glacier sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison du changement climatique
et l’adoption de mesures et de programmes de protection’ de 2006 relève les phénomènes suivants :
« La moyenne des températures estivales s’est élevée de 1,66˚C entre 1910 et 1980, et les niveaux
des précipitations ont baissé jusqu’à 20 % dans les environs de Waterton-Glacier. La disparition de plus
de 80 % des glaciers du parc résulte du changement climatique. Depuis 1850, la surface couverte par
les glaciers dans le parc a diminué de 73 % et continue à diminuer ». (Résumé, 2006)