Le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN considèrent comme très louables la signature du MOU et
l’attitude positive de la province de BC pour entreprendre rapidement des actions ainsi que l’amorce
d’une législation dans les États-Unis d’Amérique. Cela représente une réponse immédiate et efficace
qui traite pleinement les sujets d’inquiétude les plus urgents à propos des menaces dues à l’exploitation
minière pensant sur le bien.
c) Connectivité dans l’écosystème élargi
La mission a recommandé que des initiatives soient prises pour réduire l’obstacle à la connectivité de
la faune sauvage résultant de l’exploitation minière, des voies de transport et de communication et des
développements associés dans le Crowsnest Pass de la Colombie-Britannique et que des mesures
appropriées pour atténuer ces effets soient planifiées et mises en œuvre. La mission a recommandé
d’imposer un moratoire à long-terme sur tous les futurs projets d’exploitation minière dans la Colombie-
Britannique du Sud-est, dans un corridor procurant une connectivité vitale pour l’habitat et en direction
des montagnes Rocheuses de l’Alberta, un bien du patrimoine mondial. D’autres mesures doivent porter
sur la réduction du développement de futures infrastructures et la suppression des structures inutiles,
sur l’entretien de zones naturelles centrales et la réhabilitation de zones dégradées et sur l’élaboration
d’un plan proactif visant à améliorer la connectivité dans cette zone.
Dans leur rapport, les États parties reconnaissent la nécessité de préserver la connectivité de la faune
sauvage dans l’écosystème de la Couronne du continent. Les préoccupations signalées dans le rapport
incluent celles examinées par la mission ainsi que d’autres préoccupations, comme la Route 2 des
États-Unis et la ligne ferroviaire de la Burlington Northern Santa Fe Railroad au sud du bien, située dans
les États-Unis d’Amérique. Il est indiqué que les aménagements résidentiels augmentent dans les zones
centrales à l’intérieur de l’écosystème de la Couronne du continent et que les communautés des États-
Unis connaissent une croissance dans la principale vallée de la rivière Flathead. La perte d’habitat, la
perte de connectivité et la situation conflictuelle entre la faune sauvage et le développement de la
propriété et les constructions sont mentionnés comme une préoccupation majeure des directeurs de
site, notamment au sud et au sud-ouest du bien. Le projet de prospection de gisements de charbon et
de gaz de Mist Mountain est dans la phase d’évaluation et de conception et, bien qu’il soit indiqué
comme situé à l’extérieur du bassin de Flathead, il est considéré comme pouvant potentiellement
perturber la continuité. Des baux pour la production de pétrole et gaz ont été annoncés dans la réserve
à l’est du bien, mais sont indiqués comme n’étant pas proches du bien, toutefois il existe des baux
adjacents et plus anciens. En janvier 2010, cinq compagnies pétrolières sont convenues de renoncer à
29 000 hectares le long de la partie avant des montagnes Rocheuses, juste au sud du bien, qui viennent
s’ajouter aux zones précédemment abandonnées. 41 000 acres demeurent sous licence, tandis qu’un
total de 111 000 acres ont été abandonnés dans cette zone. Un certain nombre d’évaluations sont en
cours de réalisation sur les problèmes de connectivité.
Le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN notent que la connectivité de l’habitat constitue toujours un
défi, tant du point de vue des impacts potentiels de l’exploitation minière et autre développement,
comme indiqué par la mission, qu’en ce qui concerne un certain nombre d’autres motifs d’inquiétude
que les États parties jugent importants. Les problèmes de connectivité sont des sujets d’inquiétude pour
le Canada et les États-Unis d’Amérique, comme indiqué ci-dessus. Il est essentiel que les deux États
parties et les autorités locales et provinciales/étatiques soient de plus en plus vigilants à l’égard des
impacts éventuels des projets d’infrastructure, industriels et résidentiels. Assurer une recherche et un
suivi efficaces, la planification continue de l’occupation des sols et l’évaluation de l’impact
environnemental sont des exigences de long terme. Tous les projets susceptibles d’avoir un impact sur
la connectivité de la faune sauvage doivent garantir qu’ils n’ont pas d’impacts sur la valeur universelle
exceptionnelle du bien. Le respect de cette nécessité sera facilité par l’engagement pris dans le MOU
par les États parties de collaborer à l’évaluation environnementale de tout projet d’une importance
transfrontalière, pouvant potentiellement dégrader les ressources terrestres ou hydrauliques.
d) Impact du changement climatique
La mission a recommandé que des programmes spécifiques de gestion et de suivi et recherche
associés soient élaborés pour lutter contre les impacts du changement climatique sur le bien et que la
promotion de la coopération transfrontalière soit renforcée pour le suivi et la recherche.
Le rapport des États parties indique que la coopération sur l’atténuation du changement climatique et
sur l’adaptation à ce phénomène est un engagement spécifique prévu dans le MOU. En ce qui concerne
le Glacier National Park, le bien bénéficie du programme de recherche sur le changement climatique
dans les écosystèmes de la montagne, qui établit des liens avec de nombreuses initiatives
internationales. Le rapport note l’existence d’engagements particuliers vis-à-vis d’un certain nombre de
partenariats ayant un rapport avec les questions de changement climatique et d’engagements visant à
renforcer la capacité régionale. Le parc national des Lacs-Waterton intègre le changement climatique