Épilogue La guerre entre l`Angleterre et la France en Nouvelle

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Épilogue
La guerre entre l'Angleterre et la France en Nouvelle-France est l'épisode américain de la
Guerre de Sept Ans que les livres d'histoire font dater du 29 août 1756, attaque de la Saxe par
Frédéric II, à 1763, signature du traité de Paris. En Amérique par contre, le premier épisode de
la guerre, épisode connu sous le nom de l'affaire Jumonville eut lieu le 28 mai 1754, deux ans
avant la date officielle des livres d'histoire; en Amérique, le dernier épisode eut lieu le 8
septembre 1760 par la capitulation de Montréal. Si l'on veut être historiquement exact, les
forces françaises et britanniques s'affrontèrent pour le dernière fois le 15 septembre 1762 à la
bataille, ou plutôt lors du combat de Signal Hill, à Terre-Neuve, échauffourée qui opposa les 500
hommes du commandant MacDonell aux 295 militaires du comte d'Haussonville.
Les forces engagées lors de la partie américaine de la Guerre de Sept Ans étaient de 42 000
hommes de troupes britanniques et de miliciens de Nouvelle-Angleterre d'un côté, et, de l'autre
côté 10 000 de troupes régulières et de troupes franches de la Marine, plus environ 8000
miliciens et un peu plus de 2000 Indiens de diverses nations, de sorte, qu'en moyenne, les
Français et leurs alliés indiens se battaient à un contre deux.
En Europe, la guerre, hélas, se continua pendant encore trois ans, après la chute du Canada.
Il y eut notamment en 1760 : le raid sur Berlin, en octobre, l'armée russe occupant la ville
pendant quelque jours, et se repliant à l'annonce de l'arrivée de l'armée prussienne; il y eut
ensuite la bataille de Kloster Kampen, les 15 et 16 octobre, opposant la France aux royaumes de
Grande-Bretagne et de Prusse ainsi qu l'électorat de Hanovre et au Duché de Brunswick-
Lunebourg. C'est au cours de cette bataille que fut tué le chevalier d'Assas, suite à son célèbre
« À moi, Auvergne, c'est l'ennemi ! ». Il y eut enfin la bataille de Torgau le 3 novembre, entre
la Prusse et l'Autriche, et des pertes, entre morts et blessés, de plus de 30 000 hommes.
L'année 1761 commença par la bataille de Langensalza, le 10 février, entre la France d'un
côté et la Prusse et l'électorat de Hanovre de l'autre; avec 2000 pertes du côté français (tués,
blessés ou capturés). En mars, le général prussien Ferdinand ne put s'emparer de Cassel,
capitale du Hesse-Cassel, tenue par les Français, suite à sa défaite à la bataille de Grünberg le
21 mars, les Français s'emparant de 18 étendards ennemis. Entre mars et juin, après deux
débarquements, les Anglais finirent par s'emparer de Belle-Île-en-Mer, une île française au large
des côtes de Bretagne. Les 15 et 16 juillet les 70 000 hommes de l'armée française affrontèrent
les 140 000 hommes des armées des royaumes de Prusse, de Grande-Bretagne et de l'Électorat
de Hanovre lors de la bataille de Villinghausen; les Français furent forcés de se retirer après des
pertes de plus de 5000 hommes. Le 13 octobre, la bataille d'Ölper entre les forces françaises,
alliées à l'Électorat de Saxe d'un côté et de l'autre la Principauté de Brunswick-Wolfenbüttel, fut
moins meurtrière, se soldant par la victoire de la Principauté avec des pertes totales de 600
hommes environ. L'année se termina par la prise du port prussien de Kolberg par la Russie, port
sur la côte de la mer Baltique, après 5 mois de siège.
L'année 1762 également marquée par nombre de batailles. Le 24 juin, la bataille de
Wilhelmsthal opposait aux Français une coalition comprenant Anglais, Prussiens, troupes de
l'Électorat de Hanovre, du Brunswick et de la Hesse-Cassel; les Français pourtant supérieurs en
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nombre durent battre en retraite. Le 21 juillet, la bataille de Burkersdorf entre l'Autriche et la
Prusse se solda par la victoire de cette dernière. Le 23 juillet, les armées du duc de Brunswick-
Lunebourg défirents les armées française et saxonne. L'Espagne étant entrée en guerre du côté
de la France, elle s'empara d'Almeida, ville de la région centre du Portugal, après un siège d'une
dizaine de jours. Et août, c'est une armée anglo-portugaise qui s'empara de la ville espagnole de
Valencia de Alcántara, et en octobre reprit la ville portugaise de Vila Velha de Ródão qui avait
été envahie par les Espagnols. La dernière bataille de la guerre sur le sol européen se déroula le
29 octobre à Freiberg entre l'Autriche et la Prusse, et la victoire de cette dernière, avec
cependant des pertes de plus de 7000 hommes contre environ 15 000 du côté autrichien. Quant
au dernier combat, il termina le siège de Cassel en novembre, les troupes alliées de Hanovre, de
Hesse et de Grande-Bretagne reprenant la ville aux Français.
Cette terrible guerre, on peut vraiment en parler comme de la première guerre mondiale, car
on se combattit non seulement en Europe et en Amérique du Nord mais aux Antilles et en Asie,
ne se termina que par la fatigue, par l'épuisement des belligérants et fut conclue par le traité de
Paris le 10 février 1763, entre la France, l'Espagne et la Grande-Bretagne, et le traité de
Hubertsbourg le 15 février 1763 entre la Prusse et l'Autriche.
Cette guerre avait fait, du côté des belligérants, des pertes de 180 000 morts pour la Prusse,
et 20 000 morts ou blessés chez les britanniques (c'est bien pour cela que l'on pouvait dire que
les Anglais étaient prêts à se battre jusqu'au dernier Prussien). De l'autre côté on comptait à
peu près 130 000 morts pour l'Autriche et l'Électorat de Saxe, près de 170 000 morts ou blessés
pour la France, pas loin de 140 000 morts ou blessés pour la Russie, chiffres effrayants pour la
population de l'époque, chiffres auxquels il faut ajouter, suivant les estimations, un demi-million
à 800 000 civils tués, pour un triste total de sans doute un million et demi de morts et de
blessés, i.e. de l'ordre de 1 % de la population européenne de l'époque.
Les négociations pour le traité de Paris durèrent près de 3 ans. Un des points d'achoppement
était que nombre d'Anglais, particulièrement des hommes d'affaires, préféraient rendre le Canada
à la France et conserver la Guadeloupe que les Anglais occupaient depuis 1759. Meilleure
productrice de sucre des Indes Occidentales, à l'exception de la Jamaïque, le commerce de la
Guadeloupe rapportait un demi-million de livres, alors que le commerce de la fourrure, le
principal commerce du Canada, n'en rapportait, au mieux, que 140 000. De leur côté les
Américains préféraient annexer le Canada. Nombre d'Anglais particulièrement clairvoyants
s'opposaient d'ailleurs à cette annexion pure et simple prévoyant que la Nouvelle-Angleterre,
rendue plus forte par l'annexion du Canada, ayant d'autre part appris l'art de la guerre,
disposant de plus d'un sol fertile et d'une profusion de ressources, riche d'une variété de climats
et d'un excellent système de voies de communications, etc., ne saurait rester longtemps sujette
de la couronne anglaise.
En ce qui concerne l'Amérique du Nord, la Grande-Bretagne obtint aux termes du traité de
Paris l'île Royale (île du Cap-Breton) et le Canada, y compris le bassin des Grands Lacs et la
rive gauche du Mississippi, la France ne conservant en Amérique du Nord que les îles de Saint-
Pierre-et-Miquelon lesquelles servaient, depuis longtemps, de base aux pêcheurs normands,
bretons et basques. La France conservait en outre ses droits de pêche à Terre-Neuve et dans le
Golfe du Saint-Laurent. La France, bien sûr, conservait la Louisiane.
L'Angleterre, par la Guerre de Sept Ans, avait donc gagné le Canada, mais elle y perdit la
Nouvelle-Angleterre. Une série de la chaîne américaine PBS,
The War that Made America
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illustre que sans la guerre de Sept Ans, la Révolution américaine (1775 - 1783) n'aurait pas eu
lieu, ou aurait sans doute eu lieu, mais bien plus tard. Et il est intéressant de se rappeler que
sans l'aide de la France, tant en hommes, qu'en armement, qu'en soutient de la marine française,
il n'est pas sûr que les colons de Nouvelle-Angleterre auraient réussi avant longtemps de vaincre
les Anglais.
La moitié si ne n'est plus des personnes citées dans ce récit sont, bien entendu, des
personnages historiques.
Montcalm et Wolfe qui périrent des suites des blessures reçus lors de la bataille des Plaines
d'Abraham sont bien connus, tout du moins je l'espère... Liénard de Beaujeu lui fut tué dès le
début de l'affrontement lors de la bataille de la Monongahela le 9 juillet 1755.
George Washington, le premier président des États-Unis, est trop connu pour qu'il n'y ait
rien à ajouter à son sujet. Il est presque ironique de noter qu'après avoir combattu contre la
France au début de l'épisode américain de la Guerre de Sept Ans, il devint un grand ami du
marquis de Lafayette, qu'il rencontra dès 1777, en pleine Guerre d'indépendance des États-
Unis.
Il peut être intéressant de savoir ce qu'il advint de certains personnages historiques, moins
célèbres que Montcalm, Wolfe ou Washington, personnages que l'on a vu apparaître au cours de
ces pages.
Robert Stobo, l'un des deux otages remis aux Français et ramené au fort Duquesne après la
capitulation de Washington à fort Nécessité, et qui fit parvenir les plans du fort accompagnés
d'une lettre à Braddock, lettre que l'on retrouva dans les papiers de Braddock après la bataille
de la Monongahela, avait été conduit à Québec il jouissait d'une certaine liberté. Mis en
prison suite à la découverte de sa conduite comme espion, il s'évada en 1756, fut repris, traduit
en cour martiale, condamné à mort, mais la sentence fut suspendue par la cour de Versailles. Il
s'échappa de prison une autre fois, fut repris, mais son évasion ussit au troisième essai. Sa vie
se termina par un suicide, le 19 juin 1770.
Le marquis Pierre de Rigaud de Vaudreuil, le dernier gouverneur général de la Nouvelle-
France, le seul gouverneur qui soit au Canada, signa la capitulation du 8 septembre 1760 à
Montréal. Il s'embarqua à Québec le 18 octobre de la même année, sur un vaisseau anglais et
débarqua à Brest le 28 novembre. Alors qu'il n'avait qu'essayé d'épargner des vies en acceptant
les termes de la capitulation du général Amherst, puisqu'il était évident que la guerre était
définitivement et complètement perdue, il s'attendait par contre à d'éventuelles remontrances, si
ne n'est des accusations. On lui reprocha notamment de ne pas avoir soutenu un dernier assaut
contre les troupes britanniques, ainsi que le Chevalier de Lévis le lui avait demandé, ce qui
aurait éventuellement obligé Amherst à accorder des termes de capitulation plus honorables,
dont les honneurs de la guerre, et cela, afin de sauver l'honneur du roi de France. Quand on sait
quel mauvais roi fut Louis XV, ce libertin vieillissant, qui s'intéressait plus à ses maîtresses
qu'au bien et à l'honneur de la France, on ne peut qu'approuver Vaudreuil d'avoir voulu sauver
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des vies humaines. Vaudreuil fut accusé et jugé en compagnie d'autres administrateurs de la
Nouvelle-France; il fut embastillé le 30 mars 1762, remis en liberté provisoire trois semaines
plus tard et finalement, non seulement acquitté en décembre 1763, mais décoré de la Grand-
Croix de l'Ordre de Saint-Louis et récompensé par un supplément de 6000 livres de rentes. Il
s'éteignit en 1778.
Jean-Daniel Dumas, qui prit le commandement des forces régulières françaises, de la milice,
et des Amérindiens lors de la bataille de la Monongahela fut fait chevalier de l'ordre de Saint-
Louis, par Louis XV, pour le récompenser de son éclatante victoire. Il fut nommé colonel en
1759; il commandait l'aile droite de l'armée française lors de la bataille des Plaines d'Abraham, le
13 septembre 1759. Il rentra en France en 1760 après la capitulation de Montréal, fut nommé
brigadier-général en 1768 et promu maréchal de camp en 1780.
François Gaston de Lévis, le commandant en second de l'armée française au Canada, qui prit
le commandement des armées suite au décès de Montcalm, qui remporta la brillante victoire de
Sainte-Foy, la seconde bataille des Plaines d'Abraham, le 20 avril 1760 et qui demanda à ses
troupes de brûler leur drapeaux lors de la capitulation de Montréal le 8 septembre 1760, fut
nommé lieutenant général à son retour en France. Fait gouverneur général de l'Artois par Louis
XV puis gouverneur d'Arras par Louis XVI il fut élevé à la dignité de maréchal de France en
1783; il s'éteignit en 1787.
Louis-Antoine de Bougainville, l'aide de camp de Montcalm au Canada, qui participa donc à
tous les événements majeurs du conflit, fort Chouaguen en 1756, fort William Henry en 1757,
Fort Carillon en 1758, arrivé trop tard lors de la première bataille des Plaines d'Abraham,
messager de Vaudreuil auprès du général Amherst lors des négociations précédant la reddition de
Montréal, le 8 septembre 1760, était né en 1729; il fut nommé capitaine de frégate en 1761, fit le
tour du monde sur la frégate la Boudeuse; il partit de Nantes le 15 novembre 1766, était à Rio de
Janeiro en juin 1767, passa le détroit de Magellan, séjourna quelques jours à Tahiti en avril 1768,
railla les Moluques et rentra à Saint-Malo le 16 mars 1769. En 1771 il publia sa « Description
d'un voyage autour du monde ». Lors de la guerre d'indépendance des États-Unis (1775-1783) il
commande plusieurs vaisseaux et combattit notamment dans la bataille de la baie de Chesapeake
en 1782, bataille cruciale de la guerre d'indépendance américaine, bataille qui empêcha la flotte
anglaise de secourir les forces britanniques assiégés dans Yorktown, amenant ainsi la chute de la
ville puis l'indépendance des États-Unis. Resté fidèle à Louis XVI, arrêté pendant la Terreur,
libéré grâce à la chute de Robespierre, Bonaparte le nomma sénateur en 1799 et comte d'Empire
en 1808. Il s'éteignit le 31 août 1811. Le bougainvillier, un arbuste grimpant de couleurs vives et
variées, rose, rouge, blanc, orange, mauve, jaune, a été nommé ainsi en hommage à Bougainville
par Philibert Commerson qui découvrit cette plante au Brésil, lors de l'expédition autour du
monde à bord de la Boudeuse.
François Charles de Bourlamaque, en 1716, fut promut colonel en 1756 et troisième
commandant des troupes au Canada; il commanda les opérations de siège au fort Chouaguen en
1756, participa à la prise du fort William-Henry en 1757, commandait l'aile gauche française et
fut blessé lors de la victoire de Carillon en 1758; il retarda considérablement l'avance de la
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colonne du général Amherst qui tentait de rejoindre l'armée de Wolfe en 1759, empêchant cette
jonction. Il fut blessé lors de la seconde bataille des plaines d'Abraham le 28 avril 1760. Rentré
en France et nommé maréchal de camp en 1762, il s'éteignit en 1764, à la Guadeloupe dont il
avait été nommé gouverneur.
Jean-Nicolas Desandrouins naquit à Verdun en 1729, il entra dans la carrière militaire à 17
ans, prit part, tout comme Montcalm, à la bataille d'Assietta, le 19 juillet 1747, lors de la guerre
de Succession d'Autriche; il entra dans le corps des ingénieurs royaux en 1751 et en 1756,
demanda à servir au Canada. Il participa aux sièges des forts Chouaguen et William-Henry.
C'est lui qui dessina et contrôla l'érection des abattis en avant du fort Carillon, abattis qui
contribuèrent tant à la victoire de fort Carillon le 8 juillet 1758. Choisi comme aide de camp par
le chevalier de Lévis, il combattit donc à la seconde bataille des Plaines d'Abraham et participa
aux travaux de siège de la ville de Québec, pendant une douzaine de jours, travaux qui furent
interrompus par l'arrivée de la flotte anglaise. Il aurait alors dit : « Un seul vaisseau de France
et Québec est à nous ! » Rentré en France, il occupa divers postes et fut nommé colonel en
1779. Parti de France en 1780, il participa à la guerre d'indépendance des États-Unis,
notamment lors du siège de YorkTown et fut récompensé en étant reçu dans l'Ordre américain de
Cincinnatus, ordre formé des hommes qui s'étaient le plus distingués pendant la Guerre
d'Indépendance. Il fut créé maréchal de camp en 1788 et s'éteignit en 1792.
Pierre Pouchot de Maupas, né à Grenoble le 8 avril 1712, entra dans l'armée comme
ingénieur à l'âge de 21 ans. Il servit au régiment de Béarn en Flandre, en Corse, en Italie, en
Allemagne et en Autriche il participa à la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748).
Envoyé au Canada en 1754, il fut envoyé au fort Niagara pour en améliorer les défenses, fort
qu'il défendit en 1759 contre un assiégeant six fois supérieur en nombre à sa garnison. Forcé de
se rendre après 20 jours de siège, emmené à New-York comme prisonnier, échangé avant la fin
de l'année, il fut envoyé en mars 1760 pour commander le fort Lévis sur le Saint-Laurent. Avec
seulement 300 hommes, il bloqua pendant en semaine le passage du fleuve à l'armée de 12 000
hommes du commandant en chef britannique en Amérique du Nord, Jeffery Amherst, lui
détruisant deux bateau de guerre et en endommageant un bon nombre. Pouchot avait aussi
participé sous les ordres de Montcalm, au siège de Chouaguen. Il mourut en Corse en 1769.
Le baron de Dieskau, blessé et capturé le 10 septembre 1755 à la bataille du lac Saint-
Sacrement (connu depuis sous le nom de lac George) fut emmené à New-York pour être soigné,
puis gardé à Londres et rendu à la France à la signature du traité de Paris; il s'éteignit en 1767.
Tous les autres personnages de ce récit ont bien entendu été inventés, qu'il s'agisse de M.
de Courville, de François Dolers, de Jacques, de la famille Magloire, etc. Leurs prénoms ont été
choisis parmi ceux de mes parents, amis et connaissances, parce que c'est ceux qui me venaient
le plus rapidement à l'esprit. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas. J'ai essayé de faire coller le
plus possible ces personnages et leur situation à la réalité historique, mais je ne pouvais décrire
un combat ou une bataille que du point de vue d'un personnage, et non d'un point de vue
d'ensemble, comme un historien; ce récit n'est donc ni un livre d'histoire, ni non plus un conte,
car dans ce dernier cas, le récit se serait terminé de manière classique avec : « Ils vécurent
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