Le Chemin de Fer spécialise les régions : avec le wagon-frigo, la Normandie peut
exporter son beurre et son camembert.
Le Baron Haussmann dessine la ville-lumière : il construit les gares. Il perce tous les
grands boulevards, beaux mais surtout plus pratiques en cas de révolution. Les façades
d’immeubles sont terminées. La ville est dotée du plus grand réseau d’égouts du
monde.
Offenbach voit sa musique diffusée par la multiplication des kiosques.
Morny – fils de Valeska – n’apprécie pas le caractère subversif d’Offenbach : dans La
Belle Hélène, la critique d’Agamemnon, roi, est pour lui la critique de l’autorité.
III Sur tous les océans
La France possède la deuxième flotte du monde. Elle a des frégates. D’autre part, elle
met en place le système de messagerie maritime. Ferdinand de Lesseps achève le canal
de Suez. Verdi crée pour l’occasion un opéra : Aïda.
Napoléon III se lance dans l’agrandissement de l’Empire français : il s’agit de montrer
le pavillon partout. Il favorise l’achèvement de la conquête de l’Algérie en 1857. Il a
une vision de la relation franco-algérienne : après une conquête extrêmement rude, de
1860 à 1870, Napoléon III se veut un Roi des Arabes, en simple associé et protecteur
des Arabes. C’est une politique d’association.
Il poursuit la conquête du Sénégal et y développe la culture de l’huile d’arachide.
Il saisit l’île de la Nouvelle-Calédonie et confirme toutes les positions du Pacifique. Il
met le pied à Saigon pour protéger les chrétiens d’Annam. Le palais de Pékin est pillé
en 1860.
L’Empereur se lance aussi dans une politique de prestige pour redorer le blason
français. Pour protéger l’empire Ottoman, en 1853, Napoléon III prend la tête d’une
armée et se bat en Crimée. La victoire est coûteuse mais franco-britannique. L’armée
française se couvre de gloire, et notamment Mac-Mahon qui prend la redoute au
dessus de Sébastopol.
En 1856, au Congrès de Paris, Napoléon III convoque l’Europe et prend la revanche
sur Vienne. Mais la France ne demande rien et réaffirme seulement les protections sur
les territoires non-européens.
Napoléon III lance la politique des lycées français d’outre-mer.
Napoléon III est élevé à Rome jusqu’à ses 13 ans. Il déteste Rome et Pie IX, trop
attaché à son poste temporel et matériel, celui de prince des Etats pontificaux. Le
Royaume de Piémont Sardaigne se lance dans une guerre contre le puissant empire
autrichien en 1859. Napoléon III vole à leur secours, et les armées impériales
s’illustrent à Magenta et à Solferino (Henri Dunant y crée le soir la Croix Rouge).
Mais Napoléon III ne fait que battre les Autrichiens. Il apprend que les patriotes
assiègent le pape. Napoléon III a besoin de l’appui du parti de l’Ordre.
Le traité de Turin est signé en 1860. Ratifié par un vrai plébiscite, le Comté de Nice et
la Savoie - Chambéry passent sous contrôle français.
Mais il manque à tel point de soutien politique concret que Napoléon III va changer
radicalement l’orientation politique du régime.
B) Le régime libéral