Conséquemment, les théories de choix se confondaient en théories de reconnaissance
sociale, de socialisation, d’institutionnalisation. Des liens plus étroits se tissaient avec
d’autres théories comme celles associées à des processus cognitifs et/ou d’intelligence
artificielle.
La mécanique de création du conditionnement (rule) est le résultat d’un processus
combinant l’apprentissage suite à l’expérience d’expansion et de survie de
l’organisation elle-même ou à l’expérience d’autres organisations. L’auteur ajoute que
ces conditionnements peuvent changer dans le temps mais la séquence de ces
changements n’est pas assurée de mener inexorablement vers un équilibre optimal.
En ce sens, l’apprentissage sert à très court terme et l’histoire est inefficiente. L’érosion
de la confiance dans l’efficience de l’histoire est devenue problématique dans les
aspects de la théorie des organisations portant sur la statique comparative des
conditionnements et des institutions en particulier dans la théorie de la contingence ou
dans l'analyse des coûts de transactions. Houps… Des lumières, s.v.p…
Écologies de l’Action
La première reconnaissance significative du contexte écologique de l’action se retrouve
dans les recherches portant sur l’action rationnelle stratégique dans le cadre des
théories classiques de la compétition. Ces choix rationnels sont enchâssés dans un
environnement dans lequel chaque acteur anticipe la rationalité des autres et que ces
derniers se comporteront d’une façon similaire. L’analyse des jeux devenant un art
passablement développé, elle apporta de nouvelles perceptions sur l’importance des
réunions répétitives, des réputations, sur la confiance entre acteurs rationnels, les
difficultés de communication, de contrôle et de coopération face aux conflits d’intérêts.
Les préférences (choix conséquentiels) et les identités (choix conditionnés) sont tout
aussi des dimensions importantes dans la perspective écologique de l’action
organisationnelle.
Composante majeure dans le comportement humain tout aussi dans l’écologie des
organisations, l’imitation occupe une place importante dans les recherches
sociologiques et politiques des institutions tout autant que dans l’étude des pratiques
organisationnelles. Toutes les principales composantes du processus de la décision-
informations, alternatives, attentes, désires, identités, conditionnements de situations-
se propagent dans les populations des organisations et conditionnent les dynamiques
de changement. Les aspirations, la prise de décision, la propension à prendre des
risques sont tributaires non-seulement des performances passées d’un acteur mais
aussi de celle des autres acteurs en particulier pour ceux dont la réputation est
reconnue.
Action, ambiguïté et interprétation
L’idée que les bases de l’action sont des perceptions de la réalité est une doctrine
largement acceptée aujourd’hui malgré que plusieurs controverses subsistent au sujet
de la nature de ces mêmes perceptions et l’existence d’une réalité absolue. Les
recherches relèvent l’existence d’un contrôle subjectif des acteurs sur les facteurs
normatifs et perceptuels guidant leur action.