crachat), « Andaam » (le membre), « Arvaah » (l’esprit), « Qovaa » (l’énergie) et « Af’aal » (les
actions). Il est nécessaire d’avoir des connaissances de chacun de ces « aspects ».
La philosophie des quatre éléments (l’eau, le vent, la terre et le feu) et des quatre
caractéristiques (le froid, le chaud, le sec et l’humide) est le principe de base de ces
connaissances et les maladies sont envisagées comme un déséquilibre entre ces éléments et
caractéristiques.
La médecine traditionnelle iranienne insiste beaucoup sur la qualité de vie en accordant la
priorité à la médecine préventive et en mettant en exergue les régimes et des modes de vie
appropriés.
Les « hakims » (maîtres guérisseurs), les « ostaads » (guérisseurs expérimentés), les
guérisseurs traditionnels, les « darmaangars » (thérapeutes), les pharmaciens spécialistes en
médecine traditionnelle et les « attaars » (détenteurs de connaissances en pharmacie
traditionnelle) constituent la communauté des principaux tenants et détenteurs de la médecine
traditionnelle iranienne. Ils considèrent cet ensemble de connaissances comme le moyen le
plus efficace de soigner les maladies.
Les femmes, en particulier les plus âgées d’entre elles, ont une bonne connaissance d’un
certain type de médecine traditionnelle iranienne qui se pratique entre femmes. Cette
connaissance les définit donc comme des détentrices d’une médecine traditionnelle iranienne
dite « domestique ».
Il existe une hiérarchie entre les différents praticiens de la médecine traditionnelle iranienne qui
prennent en charge des patients :
1. Les « hakims » (maîtres guérisseurs) : ils jouissent du plus haut rang au sein de cette
hiérarchie, ils ont une très bonne connaissance des sciences traditionnelles, théoriques
et pratiques.
2. Les « ostaads » (guérisseurs expérimentés) : les deuxièmes dans la hiérarchie, ils ont
également une bonne connaissance des sciences concernées.
3. Les guérisseurs traditionnels : ils forment le troisième groupe hiérarchique, ils ont une
grande expérience de la pratique de la médecine.
4. Les « darmaangars » (thérapeutes) : les plus bas dans la hiérarchie, ils ont chacun une
expérience d’un domaine particulier de la pratique de la médecine. Les femmes
darmaangars sont appelées « mollaa-baaji » ou « bibi » (les deux termes signifient
« l’ainé(e) expérimenté(e) »), les hommes darmaangars sont appelés « mollaa » ou
« pir », deux mots qui ont le même sens que pour leurs homologues féminines.
Les membres du dernier groupe sont le plus souvent de simples paysans qui ne tirent pas de
revenus de leurs connaissances. Ils ont leurs propres occupations professionnelles pour
lesquelles ils sont payés.
Le dernier groupe de la communauté des détenteurs et des praticiens de la médecine
traditionnelle iranienne sont les « attaars » (détenteurs de connaissance en pharmacie
traditionnelle) qui ont des compétences dans le ramassage, le traitement et la vente d’herbes
médicinales traditionnelles et dans les traitements vétérinaires.