TITRE 2 : LA REPRESENTATION Chapitre III : Les acteurs de la

TITRE 2 : LA REPRESENTATION
Chapitre III : Les acteurs de la représentation.
Même dans la Grèce Antique, on a quand même une délégation un représentation malgré la faible population. On a une
sorte d’inéluctabilité du système de délégation.
La représentation peut se faire à travers l’élection.
I) Les partis politiques
Les partis politiques sont l’un des principaux objets d’études de la science politique et la littérature à ce sujet y est
abondante.
A) Définitions
Des dizaines de définitions ont été posées et chaque auteur de science politique expose sa définition. L’idée de parti
politique est ancienne car Aristote évoquait déjà dans son livre « les associations des Athéniens » des associations
politiques et admet que depuis qu’il y a un pouvoir à conqrir, un groupe humain organisé a suscité l’apparition de
partis politiques. Mais bien souvent ces partis été construits autour d’un homme pour l’aider à prendre le pouvoir.
La 1ère définition moderne apparaît à la fin du XVIII, en 1870 et a été émise par un auteur anglais : Edmund Burke
« Un parti est un ensemble d’hommes unis pour promouvoir par leurs efforts communs l’intérêt national, sur la base de
quelque principe particulier sur lequel ils sont d’accord. »
Un ensemble d’hommes qui s’unissent pour l’intérêt de la défense nationale.
Byron et Viner et Joseph Lapolambara ont proposé 4 critères pour définir un parti politique :
-une organisation durable et on mesure la durée à survivre après le retrait du fondateur :
Le parti gaulliste après le retrait du général de Gaulle.
-une organisation sélectionnée
-la volonté délibérée des dirigeants d’exercer le pouvoir. Ce critère constitue la nuance entre un parti politique et un
syndicat.
-recherche du soutien populaire qui passe par deux niveau : recherche d’électeurs pour le vote aux élections et recherche
de militants…
Par rapport à la théorie de Burke ces auteurs sont précis au sujet de l’organisation, de la structure des partis
politique…mais ils oublient l’idéologie, le principe particulier qui fait vivre le parti, qui rassemble les individus en son
sein. Cet élément de réunion peut être l’idéologie commune, les intérêts sociaux et divergents…les partis selon Aristote
et Marx sont organisés par classes sociales. Dans cette logique on a aussi une condition économique exprimée par
Michel Aufermé qui définit les partis comme des entreprises de représentations participant à la compétition politique et
prétendant avec leur concurrent monopoliser le droit de parler au nom des profanes.
On retiendra une dernière définition qui est celle de Charles Debache : « un parti est une association groupant un certain
nombre de personne ayant des opinions communes sur la manière de gérer le bien commun ».
B. Fonctions des partis politiques
1. A quoi sert un parti politique ?
Il y a ici plusieurs fonctions que l’on peut regrouper :
1ère fonction : Exprimer des intérêts.
Un parti va être un intermédiaire entre le pouvoir et la population. Cela s’appelle un parti connection. Le parti va
représenter la Nation ou une partie de la Nation. Par exemple à certaines époques la parti politique incarné la population
ouvrière. Dans cette logique il y a l’expression de plusieurs intérêts et le parti va se livrer à une action sur les
gouvernants. Et pour aller jusqu’au bout de son action, la parti contestataire va faire entendre ses idées pour obliger la
majorité à changer, à modifier sa politique. L’aboutissement maximum dans cette idée d’expression des intérêts c’est
l’intégration sociale car le parti va fournir un cadre dans lequel peuvent se réaliser les aspirations des militants. Le parti
politique peut être un moyen d’intégration sociale.
Comment un parti peut être un moyen d’ascension sociale ?
Le parti va mettre en place une formation des ses adhérents pour leur permettre de progresser intellectuellement. Par
exemple le PC s’est fixée un quota d’ouvrier au sein du parti. Parmi l’entourage de François Mitterrand on retrouvait
des militants faisant une ascension sociale fulgurante. George Lavau à publié une étude au sujet du parti communiste et
montre que le PC n’a aucune chance d’arriver au pouvoir malgré ses résultats. Les citoyens mécontents du système ont
trouvé avec le parti communiste un moyen d’exprimer leur hostilité face au système. Lavau rappelle une coutume
archaïque : celle de tribun de la plèbe.
La plèbe était la classe la plus faible de Rome. Pour exprimer la rébellion de cette classe, on avait crée un représentant
de la plèbe qui canalisait les aspirations hostiles des pauvres et allait porter les réclamations. Ainsi en parallèle avec la
plèbe, le parti communiste permettait aux citoyens d’exprimer de façon démocratique leur mécontentement. Ainsi, le
PC canalisait et portait ce mécontentement…Les partis politiques ont une fonction de légitimation du système politique.
Pour que le parti politique puisse intégrer des classes sociales, il faut qu’il puisse se faire entendre, qu’il puisse
s’exprimer. Un théoricien anglo-saxon a répertorié tout les partis politique du monde et a établit une échelle selon le
degré de favorisation.
Il s’est aperçut que 3/5 des partis n’étaient pas neutres pour le gouvernement. La liberté dont bénéficie ou pas les partis
est représentatif du niveau de démocratie
2ème fonction : La contribution à la démocratie.
Aucune démocratie ne peut fonctionner sans partis politiques.
3ème fonction : sélection d’un personnel politique
Un parti politique sert d’abord à former un personnel politique. On voit en cela une œuvre de rationalisation parce que
le parti politique va présenter aux élections le candidat qu’il estime le plus à même de remporter l’élection, à obtenir le
score le plus honorable. Le parti va effectuer un tri entre les candidats lors de l’investiture des candidats.
4ème fonction : la participation à la compétition électorale.
Le fait qu’un parti politique se présente dans une élection va entraîner les citoyens à venir voter. L’article 4 de la
constitution dispose que les partis concourent à la mobilisation électorale.
5ème fonction : l’exercice du pouvoir
Le parti politique se différencie des syndicats par la volonté de s’approprier, exercer le pouvoir et mettre en œuvre des
politiques publiques.
2) L’approche économique
Anthony Dornes (économiste) et Joseph Schumpeter voient les partis politiques comme des entreprises qui offrent sur le
marché des politiques qui leur paraissent les plus attrayantes pour obtenir le plus de consommateurs possibles, les
consommateurs étant ici les électeurs.
On va avoir un marché politique : les parti « vendent » leur politique en échange de votes des consommateurs. Un parti
va bâtir son identité avec un sigle, des structures, la publicité et notamment le marketing…bref on relate une certaine
relation entre la politique et l’économie.
Cette idée de marché repose sur la rationalité de l’électeur consommateur. Cela supposerai en matière politique que
l’électeur connaisse réellement les produits, le programme et le positionnement du parti, or lorsque l’on regarde la
réalité on voit bien que l’électeur n’est pas rationnel puisqu’il vote parfois sans même connaître le programme du parti
pour lequel il vote en raison de la complexité de la vie politique ou de l’absence d’information.
Les élections démontrent régulièrement l’utilité des partis politiques. Chaque époque est caractérisée par un type précis
de parti politique. Au temps du suffrage censitaire c’est le parti de notables. Avec le suffrage universel apparaît le parti
de masse. Enfin avec l’ère de l’abondance c’est l’époque des partis « attrape-tout ». Actuellement d’après certains
auteurs nous serions à l’époque du « parti cartel » c'est-à-dire un parti encadré par une réglementation publique en
matière de financement ce qui fait que le parti dépend de l’Etat pour vivre matériellement. Ce parti correspond à l’ère
des médias de masse et donc la capacité gestionnaire remplace l’idéologie.
C. Le parti en tant qu’organisation
1. Structure d’un parti politique
- Comment est organisé un parti politique ?
A la base nous trouvons des groupes locaux. Quand on parle de comité cela représente plutôt les partis libéraux et
conservateurs, quand on parle de section, historiquement c’est plutôt le nom qui a été choisi par le parti socialiste.
Quand on parle de cellule on parle du parti communiste. On trouve ensuite des échelons intermédiaires entre la base et
le centre, généralement cela correspond au découpage politico administratif. Certains partis ont des comités cantonaux.
Il y a également une organisation à l’échelle de la circonscription, de la fédération départementale et parfois à l’échelle
de la région. Enfin au niveau central, à l’Etat.
Au niveau central, les partis politiques la structures des partis politiques reprend le régime de séparation des pouvoirs.
On retrouve souvent un pouvoir délibératif, exécutif (comité directeur, bureau, bureau politique).
On trouve aussi un pouvoir juridictionnel (commission d’arbitrage, commission disciplinaire, comité des recours…).
L’organisation des partis s’apparente souvent au régime politique, néanmoins au sein des partis politiques on observe
une bureaucratisation. On évoquera aussi la loi d’Erin de l’oligarchie. Michaels évoque les tendances au sein du parti
politique au sein d’un petit groupe permanent sans cesse réélu au pouvoir. Selon lui dès qu’il y a un groupement, il faut
une organisation et toute organisation aboutit à former une oligarchie (le pouvoir aux mains d’un groupe).
L’organisation va amener la spécialisation des tâches au sein de l’appareil politique.
2) L'élement humain : les membres du parti.
En 1966, le taux d’adhésion était de 48% pour le parti travailliste britannique.
En cette même année, le taux d’adhésion était de 36% pour le parti socialiste autrichien.
A la même époque en France, le taux d’adhésion pour le PCF était de 7%.
1,5 % était le taux d’adhésion pour le parti gaulliste (Union Démocrate pour la République).
La France a un taux de militantisme nettement plus faible que la moyenne de ses voisons européens.
Actuellement, sur 100 électeurs, pas plus de 5 sont adhérents d’un parti politique (plutôt 3).
C’est vrai aussi pour les syndicats, en France, très faible taux de syndicalisation 8%.
Faible taux de militantisme en France, tradition individualiste. C’est aussi parce qu’en France on est arrivé rapidement à
la neutralité de l’Etat, c'est-à-dire que pour obtenir des avantages il n’était pas nécessaire forcement de s’engager en
politique.
Actuellement, l’UMP revendique 300 000 adhérents. Le PS, revendique 220 000. Le PCF, 134 000 adhérents, le FN
entre 40 000 et 50 000 francs. L’UDF, 40 000 adhérents. Lute ouvrière, 3 000 adhérents environ.
On doit se poser la question de savoir pourquoi on s’engage en politique.
Mancur Olson a publié en 1978, Logique de l’action collective. Olson pose la question suivante, pourquoi s’engager ?
Olson prend l’exemple d’une entreprise dans laquelle il y aura un conflit social, il y a ceux qui vont se mettre en grève
et ceux qui ne le feront pas. Olson se demande finalement quel camp choisir.
- Faire grève, c’est un désagrément aux yeux de la hiérarchie.
- Si la grève réussie, celui qui n’a pas fait grève bénéficiera quand même des avantages.
Que l’on s’engage ou pas, le résultat sera le même.
C’est la théorie du « ticket gratuit » ou du « cavalier seul ».
Dans cette hypothèse, s’engager ne sert à rien.
Olson se penche sur les motifs de l’engagement et conclu que l’engagement est motivé par la recherche de bien,
d’avantage.
Olson va distinguer les biens collectifs et les biens individuels.
Les biens collectifs, c’est tout une catégorie qui va en bénéficier (ex : tous les salariés recevront une hausse des
salaires), on peut en bénéficier sans s’engager.
En revanche, les biens individuels, ce sont les biens que l’on ne peut pas obtenir sans s’engager.
Finalement, l’engagement est motivé par la recherche de bien individuel.
D’autres auteurs partagent cette même idée, l’engagement est motivé par la recherche d’intérêt personnel par exemple la
recherche d’avantages matériels (obtenir un pouvoir, attribution d’un logement etc.). Ce peut être également des
avantages d’ordre psycho affectif, d’ordre symbolique, non matériel c'est-à-dire par exemple une meilleure estime de
soi (servir une grande cause, altruisme etc.)
Dans la réalité la recherche d’avantage personnel et psycho affectif se mélange.
> Le militantisme est souvent influencé par l’engagement des parents.
Certaines catégories sont plus portées au militantisme que d’autres. Ainsi, les étudiants, les enseignants, les
fonctionnaires, les jeunes et plus les garçons que les filles.
Ce qui explique que les femmes restent aussi moins présentes dans la politique.
Le travail militant n’est pas forcement enthousiasmant.
II. Formation et fonctionnement des partis politiques.
A. La défense des partis modernes.
1) Une naissance difficile et tardive.
a. Le parti : une notion à considérer avec méfiance.
Si on remonte à l’étymologie du mot parti, on a deux possibilités Soit cela renvoi au mot latin « pars » qui signifie une
partie. Soit le verbe français « partir » au sens de faire des parts.
Ces deux sens renvoient à l’idée d’un morcellement, d’une division.
Diviser, c’est affaiblir.
Un parti au sens du XVII, XVIII, c’est une partie et une partie c’est une division, donc un affaiblissement.
A l’origine, le concept de parti est mal vue, car source de querelle, d’affaiblissement.
Le parti a vite été considéré comme une faction, un groupe au sens péjoratif. Petit groupe motivé par ses propres intérêts
et qui va nuire à l’ensemble.
Pendant très longtemps, le parti politique a été vu comme un intermédiaire entre le citoyen et les gouvernants.
Cette vision s’était imposée en France par les idées de Jean Jacques Rousseau, qui ne veut pas d’intervention, il veut
une démocratie directe.
Pour Rousseau, cette idée d’intermédiaire n’existe pas puisque par définition c’est le peuple qui doit avoir le pouvoir.
Absence de vision des partis politiques pendant très longtemps, c’est d’ailleurs ce qui a aussi fait le succès du
bonapartisme (pas de parti politique, union du peuple autour du chef).
Mais cette vision ne reflète pas la liberté, base de la démocratie, diversité des opinions etc., droit de se rassembler avec
ceux qui pensent pareil afin de triompher.
Trois auteurs américains au XVIII ont tentés d’apporter des explications à ce dilemme, division ou union. Le
Fédéraliste, James Madison, John Jay et Alexander Hamilton.
En 1787 quand ils publient le livre, c’est une période ou la Constitution américaine a été pensée.
Il parle de ce problème, comment concilier liberté avec la division qui est source d’affaiblissement et l’union qui prive
de la liberté.
Finalement il y a 3 possibilités :
- Interdire les factions (inconvénient : despotisme)
- Confier le pouvoir à une faction majoritaire, le risque c’est que la tyrannie arrive là aussi.
- Solution libérale, multiplier les factions pour qu’aucune n’ait la force suffisante pour opprimer les autres. Ici, la
division contribue au bien public.
« Les partis politiques sont un mal inhérent aux gouvernements libres », Alexis de Tocqueville.
b. Une apparition tardive.
Sous la forme moderne, les partis politiques sont apparus il y a un peu moins de 200 ans. Fin XVIII en Angleterre, fin
XIX en France. C’est lié avec le développement de l’Etat libéral.
Le libéralisme admet l’individualisme. Il admet la division, la différence en fonction de la diversité.
Le parti devient même utile car il va permettre de tisser du lien social.
Deux facteurs principaux d’apparitions des partis politiques :
- le développement de l’Etat libéral, dans lequel l’Etat est titulaire du pouvoir.
- le développement du suffrage universel et du système représentatif.
Avant la fin du XVIII, le pouvoir politique ne fait l’objet d’une compétition que pour un très faibles nombres de
personnes, les partis ne sont pas nécessaires.
Quand on fait face à des masses, on a besoin d’un relais, d’une machine, d’une structure : c’est le parti politique. Le
parti est lié à la notion d’élection car il est justifié par la masse de gens à convaincre, c’est la recherche d’un soutien
populaire.
2) Processus de naissance des partis.
Jean Blondel, auteur de science politique, à l’origine de tous partis politiques se trouve un conflit social. Selon lui, des
conflits strictement politiques n’engendrent que des factions éphémères. Le pouvoir suppose l’inégalité. A partir de
cette idée, d’autres auteurs ont soulevés ce processus de naissance des partis.
Seymour Lipset et Stein Rokkan, ont évoqués la naissance des partis politiques en fonction de clivage, conflit social.
Clivages:
Révolution Nationale → Eglise/Etat → partis confessionnels (MRP 1944)
→ partis non confessionnels (racidal)
→centre/périphérie →partis centralisateurs(Gaullistes, jacobins:Robespierre,Napoléon)
partis décentralisateurs (girondins, partis Corses, UDF)
Révolution industrielle →urbain/rural →partis agrariens (défense campagne, CPNT, Verts)
→partis urbains (CH:partis des automobilistes)
→possédant/travailleur →partis conservateurs et libéraux (libéralisme économique)
→partis « socialistes » (contestataires)
Révolution internationale →partis de gauche communiste (PCF)
(Russie 1917) →partis de gauche non communiste (PS)
Rev nationale : 1789
Rev industrielle : XIX
Rev internationale : XX.
Agraire ( verts, défense de la ruralité etc.)
Urbain ( devpt des routes, des parkings, automobilistes, contre le devpt du ferroviaire, contre l’agriculture, contre les
limitations de vitesse etc.)
Cela ne nous dit pas comment concrètement apparaît un parti. L’analyse de Maurice Duverger, dans son livre Les partis
politiques, 1951, a différencié les partis créent à partir du Parlement et les partis créent en dehors du Parlement.
- Les partis créent à partir du Parlement : au début on a des groupes parlementaires et puis petit à petit, ces groupes vont
rechercher une implantation en dehors du Parlement. Ils vont recherchés un soutien en dehors du Parlement pour assurer
leurs réélections par exemple.
A partir du Parlement, ils vont créées une structure locale, c’est l’embryon d’un parti politique.
En Grande Bretagne en 1832, on va augmenter le nombre des électeurs « Reform Act », les députés après 1832 doivent
convaincre beaucoup plus de monde, une structure va alors apparaître.
- Les partis créent en dehors du Parlement : il s’agit ici d’organisation qui à la base ne sont pas représentés au Parlement
mais qui décident ou ont besoin d’y entrer.
On a des exemples d’association qui finissent par rentrer en politique.
Les syndicats britanniques à la fin du XIX, « Trade Unions », rassemblement des syndicats britanniques qui se produit
en 1899 à Wembley. Les syndicats britanniques tirent la conclusion que le mieux plutôt que de démarcher ou de faire
pression sur des élus, le mieux serait d’avoir son propre parti, ses propres élus.
Ils vont alors fonder le parti travailliste « Labour ».
1906, des élus sont au Parlement.
D’autres auteurs ont considérés qu’il fallait compléter l’analyse de Duverger avec une troisième catégorie, les partis qui
sont nées d’une fusion de plusieurs partis ou d’une division de partis politiques.
3) Etude de cas
a) La Grande-Bretagne
On pourrait remonter à la réforme protestante pour trouver les embryons des partis politiques (XVIe). C’est
essentiellement au XVIIe que la question s’est posée. Le prince Britannique, Jacques d’York, héritier du trône, se
convertit au catholicisme. Le Parlement va se diviser en 2 branches :
-les Whigs qui sont partisans de l’exclusion de Jacques d’York et défenseurs des droits du Parlement, opposants à un
trop grand pouvoir de la monarchie et défenseur de la dynastie de HAnovre
-les Tories qui sont défenseurs des pouvoirs royaux, de la dynastie des Stuart
Ils sont opposés politiquement et religieusement. On retrouve la première révolution de Rokkan et Lipset. Les Stuart
vont s’exiler. Le roi de Hanovre va monter sur le trône.
Actuellement, les Whigs ont donné les libéraux et les Tories sont devenus les conservateurs. Ces 2 partis ont prédominé
jusqu’au début du XXe siècle. Un troisième parti, le Labour (travaillistes), est apparu. Ils ont cohabité jusqu’à la
déclinaison des libéraux. Ce systèmes est dualiste.
b) Les Etats-Unis d’Amérique
A l’origine des partis américains, on peut remonter à avant l’indépendance. On a une institution « le caucus » dont le
1ère exemple s’est tenu en 1763 à Boston. Il s’agit d’une réunion officieuse pour proposer, au suffrage des électeurs de
l’Etat, les candidats aux fonctions de maires, gouverneurs…Avec l’indépendance, on a plus d’élections. On a une
généralisation de ces caucus. Des avis différents s’opposent, des candidats différents : c’est l’embryon des partis
politiques.
Cela se généralise en 1796 où deux candidats s’affrontent violemment : la présidence oppose d’un côté Thomas
Jefferson, qui appartient au parti républicain démocrate qui deviendra le parti démocrate (1828), et, Johns Adams, qui
est du parti fédéraliste qui deviendra le parti National Republicans, Républicains (1860 avec Lincoln).
On a l’habitude, au début du XIXe, de généraliser les caucus, notamment, à partir de 1828 : c’est la 1ère élection à se
dérouler pratiquement au suffrage universel. Andrews Jackson avait été battu en 1824 par le fils de John Adams. A.
Jackson a importé les votes de l’Etat de New York grâce au système de dépouilles. Il a promis des places en échange du
soutien des électeurs. Le gouverneur de l’Etat de New York avait mis en place ce système en faveur de Jackson.
Aux Etats-Unis, les partis politiques sont séparés en leur sein par la gauche et la droite. Chaque parti en son sein
comporte une aile gauche et une aile droite. Les Etats-Unis possèdent un système fédéral. Le parti démocrate peut avoir
des idées politiques différentes dans plusieurs Etats. Ce parti qui était, au niveau national, favorable à l’intégration des
Noirs ; dans le Sud, il y était hostile.
L’élection présidentielle est celle qui structure la vie politique. C’est une élection à 2 degrés au suffrage universel
indirect. On distingue une étape officieuse relevant de la coutume et une officielle.
L’étape officieuse se déroule en 2 phases :
On a les primaires où les partis sélectionnent leur candidat. Le but est de sélectionner le meilleur. On
fait voter les citoyens sur celui qui veut être candidat du parti. Il y a tout d’abord les primaires
ouvertes où tout électeur peut venir voter pour le candidat qu’il veut. Ou, il y a les primaires fermées
ou partisanes où seul peut voter les électeurs enregistrés dans le parti. Dans chaque Etat, on vote à
chacun son tour. Ce système a commencé en 1905 dans le Wisconsin. Tous les Etats n’organisent pas
des primaires. Chaque candidat s’efforce de remporter les primaires dans le plus d’Etat possible. On
ne vote pas directement pour le candidat mais pour des délégués.
Chaque parti va, ensuite, organiser des Conventions. En Californie, on a 43 grands électeurs. Pour les
démocrates, on a Mme Clinton et Mr Obama. Lors des primaires, les électeurs vont voter pour la liste
de 43 grands électeurs de Mme Clinton ou 43 grands électeurs de Mr Obama. On vote pour les
délégués à la Convention. Pendant l’été, lors de celle-ci, on fait les comptes. Ce système est de vote
bloqué : celui, avec le plus de voix, remporte tous les sièges. La Convention, c’est la réunion de tous
les grands électeurs américains qui désignent « officiellement » le candidat du parti et celui à la vice-
présidence. C’est le « ticket ». A l’issue de la convention, on entame l’étape officiel.
L’étape officielle se déroule aussi en 2 phases :
En allant voter, les américains votent dans le cadre de l’Etat fédéré pour des grands électeurs. Selon la
taille de l’Etat, le nombre de grands électeurs change. Au total, il y a 538 grands électeurs. La soirée
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