1. Les relations entre le génotype (chromosomes allant par paire): et le phénotype chez les diploïdes Chez les organismes haploïdes, nous avons vu que le phénotype observé traduit directement le génotype. Par contre, le problème est différent chez les diploïdes. Pour les homozygotes, le phénotype correspond à l’allèle doublement présent. Cependant chez les hétérozygotes, 2 allèles différents sont présents et peuvent intervenir dans la L'expression du phénotype Trois situations sont alors possibles : 1.1. Le phénotype provient de l’expression d’un seul des 2 allèles et ce phénotype est le même que celui d’un individu homozygote possédant cet allèle en double exemplaire. On parle alors de dominance. Par contre, le phénotype alternatif qui demande que les 2 allèles du gène soient identiques pour être exprimé, est qualifié de récessif. Exemple : Les groupes sanguins Le groupe sanguin A est un caractère dominant : ce phénotype est le même pour un homozygote possédant 2 fois l’allèle A et pour un hétérozygote possédant un allèle A et un allèle O. Il en est de même pour le groupe B. Par contre, le phénotype O n’apparaît que chez les individus possédant l’allèle O en double exemplaire : l’allèle O est récessif. 1.2. Le phénotype résulte de l'expression de chaque allèle du gène; c'est la codominance. Il apparaît alors un phénotype hybride et "non pas dilué". Le phénotype est différent de celui exprimé chez l'homozygote qui lui aussi possède deux allèles actifs. Exemples: la couleur et les motifs chez le trèfle blanc: ([couleur Blanche] X [motifs]) = [trèfle blanc à motif]; Groupe sanguin: ([A] X [B]) = [AB] 1.3. Le phénotype est dû à l’expression d’un seul des 2 allèles mais la quantité de produit formé (synthèse d’enzyme par exemple) se traduit par un phénotype intermédiaire ou "phénotype dilué", les caractères étant moins prononcés chez l’hétérozygote que chez un individu homozygote possédant 2 allèles actif. Ce phénomène est dénommé dominance incomplète. C’est le cas de certaines fleurs comme les « Belles de nuit » dont la couleur rose correspond à une synthèse de pigment 2 fois moins importante chez l’hétérozygote que chez l’homozygote de phénotype rouge.