RCP Apr 2007 Sandostatine + LAR/1.
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sandostatine 0,1 mg / ml
Sandostatine 0,5 mg / ml
Sandostatine Long Acting Repeatable 10 mg
Sandostatine Long Acting Repeatable 20 mg
Sandostatine Long Acting Repeatable 30 mg
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un ml de Sandostatine, solution injectable contient 0,10 / 0,50 mg d’octréotide.
Un flacon de Sandostatine Long Acting Repeatable, microparticules pour suspension
injectable contient 11,2 / 22,4 / 33,6 mg d’acétate d’octréotide, correspondant à 10 / 20 / 30
mg d’octréotide.
Pour les excipients, cfr section 6.1.
3. FORMES PHARMACEUTIQUES
Solution injectable.
Poudre et solvant pour suspension injectable.
4. DONNÉES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
SANDOSTATINE
Chez les acromégales chez lesquels la chirurgie ou la radiothérapie n'ont pas donné un
résultat suffisant, la Sandostatine est indiquée pour traiter les symptômes cliniques et pour
réduire les taux plasmatiques de GH et d’IGF-1.
Elle est également indiquée chez les acromégales qui ne veulent pas subir une opération
ou dont l'état de santé ne permet pas une intervention, ainsi que pendant la période
s'étalant entre le début du traitement radiothérapeutique et sa complète efficacité.
La Sandostatine est indiquée pour soulager les symptômes associés aux tumeurs
endocrines gastroentéropancréatiques fonctionnelles:
- Carcinoïdes avec manifestations appartenant au syndrome carcinoïde
- VIPomes
- Glucagonomes
- Gastrinomes / syndrome de Zollinger-Ellison, généralement en association avec des
inhibiteurs de la pompe à protons et des antagonistes H2.
- Insulinomes, pour le contrôle pré-opératoire de l'hypoglycémie et pour le traitement
d'entretien.
- GRFomes.
La Sandostatine n'est pas antinéoplasique et ne constitue donc pas un traitement curatif
pour ces patients.
La Sandostatine est indiquée dans le traitement des fistules externes du pancréas et de
l'intestin grêle supérieur.
RCP Apr 2007 Sandostatine + LAR/2.
La Sandostatine est indiquée dans le contrôle des diarrhées réfractaires associées au
SIDA.
La Sandostatine est indiquée dans la prévention des complications consécutives à une
chirurgie pancréatique chez les patients atteints de tumeurs du pancréas et de tumeurs
péri-ampoulaires et chez les patients atteints de pancréatite chronique, qui subissent une
pancréatectomie ou une pancréatojéjunostomie.
La Sandostatine est indiquée comme traitement d’urgence pour arrêter les saignements
dus à des varices gastro-oesophagiennes chez les patients cirrhotiques, lorsque la
sclérothérapie n’est pas applicable.
SANDOSTATINE LONG ACTING REPEATABLE
Traitement des patients acromégales déjà correctement contrôlés par la Sandostatine sous-
cutae;
Traitement des patients présentant les symptômes associés aux tumeurs endocrines
gastroentéropancatiques fonctionnelles et dont les symptômes sont déjà correctement
contrôlés par un traitement par la Sandostatine sous-cutanée.
4.2 Posologie et mode d'administration
SANDOSTATINE:
Acromégalie :
Commencer par une injection sous-cutanée de 0,05 - 0,1 mg toutes les 8 à 12 heures.
L'ajustement posologique devrait se baser sur l'examen mensuel des taux plasmatiques de GH
et d’IGF-1 (objectif : GH < 2,5 ng/ml ; IGF-1 dans la fourchette normale), sur les symptômes
cliniques ainsi que sur la tolérance. La posologie journalière optimale sera de 0,2 à 0,3 mg
chez la plupart des patients. Une posologie maximale de 1,5 mg par jour ne devrait pas être
dépassée. Un contrôle de la GH devra être effectué tous les 6 mois chez les patients recevant
des doses stables de Sandostatine. Si, après 3 mois de traitement par la Sandostatine, on
n'observe aucune réduction significative des taux de GH et aucune amélioration des
symptômes cliniques, il faudrait envisager l'arrêt du traitement.
Tumeurs endocrines gastroentéropancréatiques :
Commencer par une injection sous-cutanée de 0,05 mg, 1 ou 2 fois par jour. Il est possible
d'augmenter progressivement la posologie jusqu'à 0,1-0,2 mg 3 fois par jour, en fonction de la
réponse clinique, de l'effet sur le taux des hormones produites par la tumeur (en cas de
carcinoïde: effet sur l'excrétion urinaire d'acide 5-hydroxyindole-acétique) et de la tolérance.
Des doses plus élevées peuvent se révéler nécessaires dans des cas tout à fait exceptionnels.
La dose d'entretien est variable.
Posologie moyenne usuelle: 0,1 mg 3 fois par jour, entre les repas et au coucher.
En cas de tumeurs carcinoïdes, si aucune réponse bénéfique n’est observée après une semaine
de traitement par la Sandostatine à la dose maximale tolérée, le traitement ne sera pas
poursuivi.
Fistules pancréatico et entéro-cutanées
La posologie est à adapter à chaque cas en fonction du débit fistulaire.
La posologie moyenne usuelle est de 0,1 mg 3 fois par jour, en injection sous cutanée.
Diarrhée réfractaire liée au SIDA
L'expérience préconise la posologie initiale optimale de 0,1 mg, 3 fois par jour, en injection
sous-cutanée.
Si la diarrhée n'est pas contrôlée après une semaine de traitement, la posologie pourrait, sur
une base individuelle, être portée jusqu'à 0,25 mg, 3 fois par jour, en injection sous-cutanée.
RCP Apr 2007 Sandostatine + LAR/3.
L'ajustement posologique devrait se baser sur la régulation du débit des selles et sur la
tolérance.
Si, après une semaine de traitement à la posologie de 0,25 mg, 3 fois par jour, on ne constate
pas d'amélioration, le traitement avec la Sandostatine doit être arrêté.
Complications consécutives à une chirurgie pancréatique
Commencer le jour de l'opération, au moins 1 heure avant la laparotomie : 0,1 mg, 3 fois par
jour, en injection sous-cutanée. Poursuivre pendant 7 jours consécutifs.
Saignements des varices gastro-oesophagiennes
La posologie recommandée est de 25 µg/heure, en perfusion i.v. continue. La Sandostatine
peut être utilisée en dilution dans une solution saline physiologique.
La Sandostatine a été bien tolérée à des doses i.v. en continu allant jusqu’à 50 µg/heure. La
durée maximale de traitement est de 48 h.
SANDOSTATINE LONG ACTING REPEATABLE:
Acromégalie :
Chez les patients déjà contrôlés adéquatement par administration s.c. de Sandostatine, il est
recommandé de débuter le traitement en administrant 20 mg de Sandostatine Long Acting
Repeatable toutes les 4 semaines pendant 3 mois. Le traitement par Sandostatine Long Acting
Repeatable peut débuter le jour suivant l’administration de la dernière dose de Sandostatine
s.c.. L'ajustement posologique ultérieur devrait se baser sur les taux sériques d'hormone de
croissance (GH) et de facteur de croissance insuline-like I (IGF I, somatomédine C), ainsi que
sur l'évolution clinique.
Chez les patients dont les symptômes cliniques et les paramètres biochimiques (cf. ci-dessus) ne
sont pas complètement conts après 3 mois (GH encore > 5 µg/l), la dose peut être pore à
30 mg toutes les 4 semaines.
Chez les patients dont les concentrations en GH restent de façon durable en dessous de 1 µg/l,
dont les taux d'IGF I sont normalisés et chez lesquels on observe une disparition de la plupart
des symptômes cliniques réversibles d'acromégalie après 3 mois de traitement par 20 mg, il est
possible de passer à la dose de 10 mg toutes les 4 semaines. Toutefois, pour ce groupe de
patients en particulier, à cette posologie basse de Sandostatine Long Acting Repeatable, il faut
assurer un contrôle strict des paramètres biochimiques (GH, IGF I) et de l'évolution clinique.
Chez les patients sous doses stables de Sandostatine Long Acting Repeatable, l’évaluation de
GH et d’IGF-1 doit être effecte tous les 6 mois.
Chez les patients pour lesquels la chirurgie ou la radiotrapie sont inefficaces ou non indiqués,
ainsi que dans la période de latence qui suit laponse à la radiothérapie, il est conseillé d'initier
le traitement par une courte période d'administration de Sandostatine s.c. au cours de laquelle le
dosage sera testé en vue d’évaluer la tolérance et laponse thérapeutique à l'octréotide.
Le passage vers le traitement par la Sandostatine Long Acting Repeatable se fera comme décrit
plus haut.
Tumeurs endocrines gastroentéropancréatiques :
Chez les patients dont les symptômes sont jà adéquatement contrôlés par administration s.c.
de Sandostatine, il est recommandé de buter le traitement par l’administration de 20 mg de
Sandostatine Long Acting Repeatable toutes les 4 semaines. Le traitement par Sandostatine s.c.
devrait être poursuivi, à la dose précédemment efficace, durant les 2 semaines suivant la
première injection de Sandostatine Long Acting Repeatable.
Chez les patients non traités auparavant par la Sandostatine s.c., il est recommandé de débuter
le traitement en administrant 0,1 mg de Sandostatine s.c. 3 fois par jour pendant une courte
riode (environ 2 semaines) afin d’évaluer la réponse au traitement et la tolérance systémique
de l’octotide avant de débuter le traitement par la Sandostatine Long Acting Repeatable
comme décrit ci-dessus.
RCP Apr 2007 Sandostatine + LAR/4.
Chez les patients dont les symptômes et les marqueurs biologiques sont bien contlés après 3
mois de traitement, la dose peut être duite à 10 mg de Sandostatine Long Acting Repeatable
toutes les 4 semaines.
Chez les patients dont les symptômes ne sont que partiellement conts après 3 mois de
traitement, la dose peut être augmentée à 30 mg de Sandostatine Long Acting Repeatable toutes
les 4 semaines.
Les jours où les symptômes associés aux tumeurs endocrines gastroentéropancréatiques peuvent
augmenter au cours du traitement par Sandostatine Long Acting Repeatable, on recommande
une administration supplémentaire de Sandostatine s.c. à la dose utilisée avant le traitement par
Sandostatine Long Acting Repeatable. Ceci peut se produire essentiellement au cours des deux
premiers mois de traitement jusqu’à ce que les concentrations thérapeutiques soient atteintes.
REMARQUES
Utilisation chez les patients psentant une insuffisance rénale
Une fonction rénale altérée n'affecte pas la surface sous la courbe de l'octréotide lorsqu'elle est
administe sous forme de Sandostatine s.c.. Dès lors, un ajustement posologique avec la
Sandostatine Long Acting Repeatable n'est pas nécessaire.
Utilisation chez les patients psentant une insuffisancepatique
Dans une étude avec la Sandostatine s.c. et i.v., il a été montré que la capacité d'élimination
peut être réduite chez des patients présentant une cirrhose du foie mais pas chez des patients
présentant une stéatose du foie. Grâce à la fenêtre thérapeutique large de l'octréotide, il n'est
pas nécessaire d'ajuster la dose avec la Sandostatine Long Acting Repeatable chez des
patients avec une cirrhose du foie.
Utilisation chez la personne âgée
Dans une étude avec la Sandostatine s.c., il a été montré qu'il n'est pas nécessaire d'ajuster la
dose chez des patients dont l'âge est à 65 ans. Dès lors, il n'est pas nécessaire d'ajuster la
dose avec la Sandostatine Long Acting Repeatable.
Utilisation chez l'enfant
Les dones d'utilisation de la Sandostatine et de la Sandostatine Long Acting Repeatable chez
l’enfant sont limitées.
MODE D'ADMINISTRATION
Sandostatine
La Sandostatine peut être administrée par voie sous-cutanée ou intraveineuse. La voie sous-
cutanée est cependant le mode d'administration habituel.
Sandostatine Long Acting Repeatable
LA SANDOSTATINE LONG ACTING REPEATABLE DOIT ETRE ADMINISTREE
EXCLUSIVEMENT PAR VOIE INTRAGLUTEALE PROFONDE. NE JAMAIS
ADMINISTRER PAR VOIE I.V..
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à l’octréotide ou à un des composants du médicament.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi
Etant donné la possibilité d'extension des tumeurs hypophysaires secrétant GH, ce qui
pourrait provoquer des complications graves (p.ex. diminution du champ visuel), il est
indispensable que tous les patients soient surveillés avec soin. Si l'expansion de la tumeur est
évidente, des traitements alternatifs peuvent être envisagés.
RCP Apr 2007 Sandostatine + LAR/5.
La formation de calculs biliaires due à un traitement par la Sandostatine s.c. est décrite chez 15 à
30 % des patients. Dans la population nérale (40-60 ans), la prévalence est de 5 à 20 %.
L’exposition à long terme de patients acromégales ou de patients psentant des tumeurs
gastroenropancréatiques à la Sandostatine Long Acting Repeatable indique que le traitement
par la Sandostatine Long Acting Repeatable n'augmente pas l'incidence de formation des calculs
par rapport au traitement s.c.. Il est conseillé de procéder à l'examen ultrasonique de la vésicule
biliaire avant et pendant le traitement par l’octréotide, tous les 6 à 12 mois.
Si des calculs sont présents avant le début du traitement, il faut évaluer le rapport
risque/bénéfice. Jusqu’à présent, il n'a pu être montré que l’octréotide ait une action néfaste
sur le cours ou sur la pronostic des calculs biliaires pré-existants.
Si des calculs biliaires apparaissent en cours de traitement, ils sont généralement
asymptomatiques. Dans ce cas, en fonction de l'évaluation du rapport risque/bénéfice, on peut
soit arrêter soit continuer le traitement. De toute manière, aucune action particulière n'est
requise si ce n'est de continuer les examens ultrasoniques plus fréquemment.
Si des calculs symptomatiques apparaissent, on peut soit arrêter soit continuer le traitement en
fonction de l'évaluation du rapport risque/bénéfice. De toute manière, ces calculs devraient
être traités comme tous calculs symptomatiques : soit par dissolution avec des acides biliaires
(p.ex. 7,5 mg/kg/jour d'acide chénodéoxycholique et 7,5 mg/kg/jour d'acide
ursodéoxycholique) en association avec un contrôle ultrasonique jusqu'à disparition complète
des calculs; soit par chirurgie.
Dans le traitement des tumeurs endocrines gastroentéropancréatiques, on a observé, dans de
rares cas , que les patients échappaient brutalement au contrôle des symptômes par la
Sandostatine, avec retour de symptômes sévères.
Chez les patients porteurs d'un insulinome, du fait qu’il inhibe plus fortement la sécrétion
d'hormone somatotrope et de glucagon que celle de l'insuline et que son action inhibitrice sur
l'insuline est plus courte, l’octréotide peut aggraver et prolonger l'hypoglycémie. Il convient
donc de surveiller attentivement ces patients lors de l'instauration du traitement et après
chaque changement de dose. Il est éventuellement possible de réduire les fortes fluctuations
de la glycémie en administrant la Sandostatine plus fréquemment et à plus faibles doses.
Chez des patients traités pour un diabète sucré de type I, la régulation du glucose peut être
influencée et les besoins en insuline peuvent être réduits par l’administration d’octotide.
Chez les non-diabétiques et chez les diatiques de type II dont les réserves d’insuline sont
partiellement intactes, l’administration de Sandostatine s.c. peut provoquer des augmentations
prandiales de la glycémie. C’est pourquoi, il est recommandé de surveiller la tolérance au
glucose et le traitement antidiabétique.
Etant donné que suite à des épisodes de saignement des varices oesophagiennes il y a un
risque accru de développer un diabète insulino-dépendant ou de modifier les besoins en
insuline chez les patients qui ont un diabète préexistant, il est obligatoire d’effectuer un
contrôle approprié de la glycémie.
Dans une étude de toxicité de 52 semaines chez le rat, on a remarqué l'apparition de sarcomes
à l'endroit de l'injection s.c., de manière prédominante chez les mâles et seulement à la dose la
plus élevée (env. 40 fois la dose maximale chez l'homme). Dans une étude de toxicité de 52
semaines chez le chien, aucune lésion hyperplasique ou néoplasique n'est apparue à l'endroit
de l'injection s.c.. Chez des patients traités jusqu'à 15 ans inclus par la Sandostatine, on n'a
rapporté aucune formation tumorale aux endroits d'injection. Toute l'information disponible à
présent indique que les découvertes faites chez les rats sont spécifiques à l'espèce et sont sans
conséquence pour l'utilisation du médicament chez l'homme.
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