RECHERCHE ET CULTURE CPGE 2016-2015
Les étudiants et les étudiantes du lycée Saint-Sernin sont invités à participer régulièrement, dans le prolongement de leur
formation en CPGE ou dans le cadre de leur programme de spécialité, à des séminaires, des conférences, des ateliers, des
voyages d’études au cours desquels ils ont l’opportunité de rencontrer chercheurs et acteurs de la vie culturelle.
Juin 2016
2 juin — Etudes cinématographiques :
Présentation des travaux de 1ère année à
la Cinémathèque. Coord : M.-H. Méaux
Mai 2016
24 mai — Lettres : Conférences de
Marie-Claude Phélippeau sur Thomas
More et de Olivier Guerrier (Jean Jaurès)
sur les voyages au XVIè s. Coord. C.
Catifait
23 mai — Lettres : Conférence de G.
Sire (MC, Sorbonne) sur le Celsa et les
métiers de la communication. Coord. C.
Catifait
19 mai — Histoire et théorie des arts :
dans le cadre de l'exposition Tàpies:
Parla, parla aux Musée des Abattoirs,
lecture de textes sur et de Tàpies par des
étudiant(e)s. Coord. : N. Cournarie
3 mai (9h-17h) — Langues et culture de
l'Antiquité : Journée d'études sur Le
corps dans l'Antiquité grecque et
romaine.
Le corps en action ("Le corps de l'athlète
grec" par Valérie Visa ; "Le corps du
soldat romain, cet athlète méconnu",
René Cubaines ; "Corps de l'acteur,
corps du personnage dans le monde
romain" par Marie-Hélène Garelli) ; Agir
sur le corps ("Toucher le corps à
distance : les statuettes en terre cuite de
cas pathologiques et d'envoûtement" par
Estelle Galbois) ; Représenter le corps
("Atemporel ou réaliste : le langage du
corps à Rome" par Pascal
Capus). Coord. J.-L. Lévrier
Avril 2016
6 avril (21 h) — Etudes
cinématographiques : Conférence sur la
restauration des films et projection du
Faust restauré de Murnau. Coord. M.-H.
Méaux
Mars 2016
24 mars (15h-17h) — Lettres :
Rencontre avec 9 écrivains et de jeunes
lauréats du 31ème prix du Jeune
écrivain. Coord. C. Catifait et N.
Cournarie
19 mars (19h) — Etudes
cinématographiques : Présentation par
les étudiants (2ème année) du film "El
Club" dans le cadre du Festival
CinéLatino. Coord. M.-H. Méaux
16 mars — Etudes cinématographiques
: Participation des étudiants (1ère année)
à un atelier sur le film "El
Club". Coord. M.-H. Méaux
15 mars (16h-18h) — Approche des
Sciences humaines : Conférence sur les
Enfants d'Athéna de Nicole Loraux par
Isabelle Lejault. Coord. M. Rossetti, J.-J.
Delfour, J.-P. Coujou
8 mars (16h-18h) — Philosophie :
Conférence sur Les principes de la
philosophie du droit de Hegel, par Eric
Bories, à l'attention des quatre classes de
Sup (A/L et B/L) dans le cadre du
programme de tronc commun de l'ENS.
Coord. E. Bories.
« Les Principes de la philosophie du
droit constituent le dernier grand écrit
systématique de Hegel (1820) — qu’il
continue encore de nommer son « Droit
naturel » ou qui reçoit comme deuxième
titre : Droit naturel et science de l’Etat.
C’est donc une œuvre de la maturité. La
philosophie morale et politique est la
seule qu’il ait jamais cessé d’enseigner,
c’est en dire l’importance. C’est un
ouvrage non pas de politique, de
circonstance (sur la Prusse de son temps)
mais de philosophie politique, par quoi il
faut comprendre de manière hegelienne,
un effort pour appréhender
conceptuellement le réel. Dans la
Préface, il le présente ainsi :
« Ainsi donc, ce traité, en tant qu’il
contient la science de l’Etat, ne doit être
rien d’autre que la tentative de
conceptualiser et d’exposer l’Etat
comme quelque chose de rationnel au-
dedans de soi. En tant qu’écrit
philosophique, il faut qu’il soit au plus
haut point éloigné de devoir construire
un Etat tel qu’il doit être ;
l’enseignement qui peut résider en lui ne
peut tendre à enseigner à l’Etat comment
il doit être, mais plutôt comment cet Etat,
l’univers éthique, doit être connu ».
Sa position théorique n’est ni celle de
l’historien ou du sociologue, ni celle du
conseiller du prince, ni celle du
philosophe utopiste. Hegel ne décrit ni
l’Etat prussien tel qu’il est, ni l’Etat tel
qu’il doit ou devrait être. Son objet est
“scientifique“ : produire les concepts par
lesquels le monde éthique dans ses trois
sphères (droit, moralité, Sittlichkeit) doit
être connu dans sa rationalité propre.
Cette philosophie du droit est
surprenante parce qu’elle traite (aussi)
d’objets assez peu juridiques. Autant
Kant avait soigneusement distingué dans
la métaphysique des mœurs ce qui relève
de la morale et ce qui relève du droit,
autant Hegel accorde un sens très large
au concept de droit. Le droit chez Hegel
ce n’est pas le droit dans son concept
ordinaire ou même le droit de la
philosophie du droit. Le droit c’est « la
liberté en tant qu’idée » (§ 29). Et dans
ces conditions, il y a autant de droits
qu’il y a de degrés de développement de
l’idée de liberté (§ 30). Cette extension
maximale du droit opère un
renversement : autant le droit est associé
à l’idée de limitation, autant le droit dans
la philosophie hegelienne du droit est
associé au déploiement même de la
liberté. Le droit c’est la manière qu’a la
liberté de se faire être, d’exister, de se
manifester, de prendre conscience d’elle-