ZZ## - Hegel, Georg Wilhelm Friedrich (1770-1831)

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Cours d’hypokhâgnes sur La Phénoménologie de l’Esprit de Hegel.
Ce cours a été donné au lycée Camille Sée à Paris dans les années 60. Utiliser l’édition Aubier/ Philosophie de
l’esprit pour les références.
HEGEL
L’existence de Hegel
Hegel s’est servi de sa vie pour son œuvre. Au 17e et au 18 siècles la vie et l’œuvre étaient choses entièrement
séparées. Il en est ainsi pour Kant qui a d’ailleurs eu une vie extrêmement régulière. C’est à partir d’Hegel que la vie
et l’œuvre sont dans une espèce d’influence réciproque : la vie alimente l’œuvre et l’œuvre permet de vivre. Mais la
philosophie de Hegel est nourrie aussi par une réflexion constante et passionnée sur les problèmes de son temps. Il
fait un effort pour supporter son époque. L’histoire sous sa forme personnelle aussi bien que collective joue un très
grand rôle. Hegel a intégré à son système tout le champs de l’expérience humaine. Il avait l’ambition de toute
philosophie : synthétiser l’expérience humaine. En France Rousseau va faire de son existence le sujet de ses livres et
de ses livres un soutien pour exister. Ce va et vient entre l’œuvre et la vie nous le trouvons aussi chez
Chateaubriand. Mais aucun des deux autres n’est philosophe. Hegel est exclusivement un philosophe qui prétend
restituer sur le plan de la philosophie tous les aspects de l’existence de l’homme, y compris les expériences les plus
confuses et les plus négatives, celles qui semblaient relever de la plainte ou du poème tragique. La vie prend donc
une très grande importance.
Ces expériences si profondément concrètes s’expriment dans un langage abstrait. Hegel a élargi le domaine de
réflexion de la philosophie. « La lecture de gazettes étaient sa prière du matin. »
Hegel est né en 1770 à Stuttgart. Brillantes études. En 1770 deux influences se mêlent : lumières de l’Aufklärung de
Wolf et le ‘Sturm und Drang’ qui récusait la philosophie froide de Wolf. Hegel entre au séminaire protestant de
Tübingen pour devenir pasteur. Il y rencontre Schelling et Hölderlin, poète qui a écrit ses poèmes dans la folie.
Schelling était un génie précoce et tumultueux qui est devenu le chef de file des trois amis. Chacun apportait
quelque chose. Hölderlin, son goût pour la Grèce, pour l’harmonie entre nature et esprit, sa ‘Sehnsucht’ vers la
Grèce. Schelling, le refus d’une philosophie partant du cogito, le désir d’une synthèse de la nature et de l’esprit.
Hegel suivait les deux autres avec admiration.
Lettre de 1796 de Schelling à Hegel : ‘la poésie…redevient le pédagogue de l’humanité’. Contre le rationalisme sec
des philosophes du 18e. ‘Seule la poésie survivra aux autres sciences et aux autres arts’.
Thème de la valeur unique de la poésie. Tentative pour lier poésie et philosophie par l’intermédiaire de la création
d’une nouvelle mythologie ‘au service des idées, au service de la raison’. ‘Aussi longtemps que nous n’aurons pas
transformé les idées en œuvres d’art, c’est à dire en mythes, elles n’auront aucun intérêt pour le peuple’.
La philosophie doit être à tout le monde, et pas seulement à une petite élite. Pour redonner une âme au peuple, il faut
une philosophie ; elle est pour le peuple, elle doit être l’âme de la collectivité. Ce n’est pas une solution de salut
individuel. Pour qu’elle soit accessible au peuple, il faut que les idées deviennent des œuvres d’art. ‘Les éclairés et
les non-éclairés devront finalement se donner la main.’ Ce qui annonce Marx. ‘La mythologie doit devenir
philosophie…pour rendre les philosophes présents dans le monde sensible.’ Il y a une possibilité d’épanouissement
individuel au sein de la collectivité. ‘Aucune force ne sera plus refoulée’, elle se situe sur le plan de la pensée, pas
du tout sur un plan social ou économique.
Idée fondamentale d’une nouvelle religion : Auguste Comte. Voulait recréer une société organique, d’unité d’esprit
et voulait pour ce faire une nouvelle religion de l’humanité. Tous les réformateurs dits socialistes-utopistes
éprouvaient le besoin de s’organiser de façon quasi religieuse. Il faut une nouvelle doctrine aux peuples ébranlés par
les révolutions. Il n’est nullement question de transformer la raison.
C’est au sein de ce peuple que l’individu pourra donner sa mesure. Cette entreprise sera la nouvelle religion.
Hegel n’a pas conservé tous les thèmes de Schelling, mais il ne les a pas vraiment abandonnés.
e
En 1793 il devient précepteur et va d’abord à Berne où il écrit une vie de Jésus très sèche (1795). L’année suivante il
part pour Francfort. En 1800 il reste dans ‘la malheureuse Francfort’ où il suit avec passion les événements
politiques. Il étudie la constitution de l’état de Würtemberg et commence une sévère critique de l’Allemagne
bourgeoise. Il lit Machiavel avec sympathie en y voyant la ‘sainte nécessité’ des philosophes : Kant, Fichte.
Hölderlin ne donnait plus de ses nouvelles ; il était chez une jeune femme qui lui a inspiré des poèmes ; très
malheureux il n’écrivait plus.
Hegel traverse une crise d’hypocondrie et tout en lisant énormément il est très malheureux :’l’état de l’homme que
l’époque a repoussé dans un monde intérieur ne peut, quand il veut se maintenir dans celui-ci, être qu’une mort
éternelle. Sa douleur est unie à la conscience des limites qui lui font mépriser la vie telle qu’elle lui est permise.’
Epoque d’incompréhension qui vous force à chercher votre pâture en vous-même. (Novalis : goût de la mort). Idée
qu’on peut souffrir métaphysiquement de son époque (exprimée déjà dans Rousseau). Thème capital du marxisme c’est la conscience malheureuse. La vie ne peut être qu’une mort éternelle parce que la vie intérieure ne suffit pas à
alimenter une vie. Pour que l’esprit se développe il faut qu’il accepte de devenir autre que lui-même, de vivre
au sein du monde, de participer au travail, aux techniques, qui sont apparemment autres que lui. L’esprit doit
accepter le contraire de lui-même, se perdre pour se trouver.
Pour cela Hegel sera obligé de construire une philosophie de la réconciliation de la conscience et de ce qui semble
être l’opposé de la conscience. C’est sa philosophie qui fait sortir Hegel de sa crise. Préparation d’un livre de 1800 à
1807 qui montre la conscience en face du monde et toutes les expériences de séparation et de malheur, que l’on voit
se transformer en expériences positives jusqu’au moment de cette réconciliation définitive et totale, le savoir
absolu.
Comment peut-on vivre l’existence ? Comment peut-on vivre quand on est en même temps une existence ?
Cette crise donne à la Phénoménologie de l’Esprit un aspect parfois dramatique de ‘grave et douloureux travail du
négatif’ : ‘la conscience malheureuse’. Sentiment très aigu du fait que la conscience est d’abord séparation d’avec le
monde, et que c’est seulement par un grand trajet métaphysique que l’on peut parvenir à se réconcilier avec lui.
Chez Gide on trouve un état de tension, de sympathie avec le monde par lequel il cherche sa réconciliation.
Aujourd’hui, alcool, mouvement, la vitesse, musique très simple, amour. Cf L’amour et l’accident de Denis de
Rougemont, Nadja d’André Breton : ‘l’amour fou’. Le sentiment est un mode de réconciliation, le mode privilégié.
Pour qui sonne le glas. La religion, l’art. Contemplation des œuvres d’art. La philosophie est certainement une façon
de s’insérer dans le monde réel au lieu de le nier.
Chez Hegel ceci est particulièrement net. La philosophie n’est pas destinée à nous fournir une sagesse ni une
méthode pour découvrir le vrai. Elle doit nous permettre de vivre. Les autres modes de réconciliation sont des modes
en soi, mais non pour soi, c’est à dire que ceux qui les vivent n’en comprennent pas le sens profond. C’est pourquoi
‘la philosophie est la vérité des étapes précédentes’. Celui qui dégage le sens de toutes les expériences précédentes,
c’est le philosophe. Au moment où il comprend que tout a un sens on a le savoir absolu.
Sa crise a été surmontée par Hegel au bout de deux ans :
-Il a hérité d’un peu d’argent de son père (mort).
-Il est allé rejoindre Schelling qui enseignait la philosophie á Iéna.
-Il a passé une thèse et est devenu l’assistant de Schelling.
Schelling a fondé un journal qui a publié des articles de Hegel en 1802 et 1803 : un sur le scepticisme, sur Les
rapports de la foi et du savoir dans le livre de Schelling : Glauben und Wissen. Hegel attaquait surtout Fichte qui
partait d’une sorte de cogito, point de départ subjectiviste et Hegel déjà à ce moment là se sépare du pathos de
Schelling.
La campagne napoléonienne conduit les troupes aux environs de Iéna. Pour Hegel elle représentait encore l’héritage
de la révolution et un certain libéralisme. Tableau représentant Hegel finissant la Phénoménologie pendant que
tonnaient les canons de Iéna.
Le 13 octobre la Phénoménologie est finie. L’empereur fait son entrée dans les rues de Iéna. Théorie du grand
homme qui accouche de l’histoire, inspirée de Napoléon.
Il continue de travailler à Iéna pendant quelque temps. N’ayant plus d’argent, il est obligé de diriger un journal
politique à Bamberg. Il quitte Iéna en mars 1807. La Phénoménologie le brouille avec Schelling car il accusait
l’absolu de Schelling d’être ‘la nuit où toutes les vaches sont noires’.
On le nomme directeur du gymnasium de Nürmberg de 1808 à 1816. On publie la Propédeutique. Il se marie et a
deux enfants. De 1812 à 1816 il écrit La Science de la Logique. C’est Hippolyte qui a introduit Hegel en France à la
libération.
A partir de cette période Hegel enseigne à Berlin où il a succédé à Fichte. Jusqu’à sa mort il publie des ouvrages : La
philosophie du droit, Les leçons d’esthétique et Leçon sur la Philosophie de l’Histoire. La fin de la vie de Hegel est
occupée par un statut très brillant. Son influence est assez pesante et dés la fin de sa vie on voit sa doctrine se
scinder en deux groupes, les hégéliens de droite et les hégéliens de gauche :Feuerbach et Marx. Deux orientations
tout à fait différentes. La philosophie hégélienne est une philosophie de réconciliation de l’homme et du monde, de
la pensée et du réel. Monde signifie aussi bien nature que culture.
Monde de la culture : tout ce qui indique une élaboration par l’homme. C’est le travail humain, les institutions
politiques, l’art, la religion, les structures sociales, les structures juridiques, la philosophie elle-même. A notre
époque on parle plus de culture que de civilisation. Cette réconciliation peut entraîner deux attitudes, l’une incarnée
par les hégéliens de droite, l’autre par les hégéliens de gauche.
La première attitude consiste à donner mon assentiment à l’ordre établi : ‘Tout ce qui est réel est rationnel’, c’est à
dire tout ce qui est a un sens, logos immanent.
La deuxième attitude dit qu’il n’y a pas de raison pour que le monde choque l’homme puisque les deux sont
réconciliés. Puisque tout est pensable, pourquoi laisser l’état de choses tel qu’il est ? La religion ou la morale sans
critique ? Pourquoi ne pas transformer cette réalité qui ne peut pas s’opposer intellectuellement à nous ? ‘Tout ce qui
est rationnel est réel’. La pensée peut s’incarner dans le réel et l’histoire n’a qu’à se plier aux injonctions de la
pensée. Mais cette attitude active n’aurait pas été possible si tout le travail théorique de Hegel n’avait pas été fait
avant. Marx est le fils infidèle de Hegel. Il se sert de l’optimisme hégélien. Il y a un rapport dialectique qui est
satisfait ou bien qui peut le devenir entre l’homme et le monde.
Caractère conquérant de marxisme. Chez Hegel les conflits se résolvent par les idées, par une nouvelle synthèse
intellectuelle. Mais les idées sont toujours accompagnées par une attitude existentielle. C’est une solution
intellectuelle, une solution de professeur. La solution envisagée par Marx est la révolution. Il faut une transformation
des structures économiques. On ne peut pas procéder par réformisme. Dans le système des luttes des classes dans
laquelle nous sommes, les petites réformes sont arrachées à la classe dirigeante, et ne sont pas assez importantes. La
réconciliation exige une transformation complète qui est destinée à créer un homme nouveau réconcilié avec les
autres hommes.
LA PHENOMENOLOGIE DE L’ESPRIT
La Phénoménologie avait d’abord été envisagée par Hegel comme une introduction à un cours de philosophie, puis
elle a pris de l’ampleur et a fini par se suffire à elle-même.
La première partie n’est pas historique. Elle nous décrit les différentes attitudes possibles de la conscience en face du
monde. Mais les étapes ne sont pas tirées du développement chronologique de l’histoire. Elle occupe le premier livre
qui est le plus important pour Hegel.
-conscience
-conscience de soi
-raison
Dans la deuxième partie Hegel suit le développement chronologique de l’histoire et décrit les étapes de l’histoire de
l’esprit.
-l’esprit (moralité)
-la religion (chapitre sur l’art)
-le savoir absolu.
L’ouvrage lui-même est une phénoménologie: science des phénomènes tel qu’ils nous apparaissent. Science des
phénomènes. Le mot « phénomène » n’a pas le même sens que chez Kant ; ici c’est ce que vit ma conscience sans
esprit critique, au sein d’une certaine naïveté, au niveau de la sensation, de l’attitude religieuse…Husserl a créé le
mouvement phénoménologique en 1907. C’est une façon de philosopher, une méthode qui consiste à décrire les
phénomènes, c’est à dire l’expérience vécue dans sa naïveté. On essaye de dégager l’essence de la perception, de
l’imaginaire, de la conscience. L’essence d’une chose est ce qui fait qu’elle est ce qu’elle est. Dégager l’essence
d’une région comme disait Husserl.
Qu’est-ce qui différencie la tentative de Husserl de l’œuvre de Hegel ? La phénoménologie de Husserl est une suite
de descriptions qui forment une sorte de mosaïque. Pas de mise en perspective véritable des différentes régions. La
phénoménologie se solde par un demi-échec pour n’avoir pas réussi à englober ses découvertes dans un système.
Chez Hegel les étapes s’enchaînent, et chaque description appelle la synthèse suivante. Quand il était jeune il avait
pour but de décrire ‘la pure vie’ – mouvement qu’il n’y a pas chez Husserl est l’idée que out se tient, intuition de la
totalité. La dialectique suppose thèse et antithèse. Ce qui manque à Husserl c’est la négativité qui engendre un
progrès. La Phénoménologie se présente comme une suite d’acceptations, puis de reprises de soi jusqu’au savoir
absolu. Jusque là la conscience est malheureuse. C’est pour cela que sa phénoménologie est si vivante.
Pourquoi la Phénoménologie est une façon originale de philosopher ?
La philosophie de Kant est une philosophie de la critique, elle exclut la naïveté. Tandis qu’ici il ne s’agit pas de
critiquer mais de revivre l’expérience de la conscience naïve telle qu’elle même la vit. Le philosophe va chercher à
élucider cette expérience commune de la conscience qui est toujours vécue dans une certaine obscurité. Souvent ce
que nous sentons n’accède pas au langage, et le sens même de nos conduites nous échappe en partie. C’est le
philosophe qui décèle le sens véritable de l’attitude religieuse des juifs p.ex. pour qui Dieu compense un extrême
malheur. Ces expériences sont pour nous des solutions provisoires. Elles sont absolument nécessaires, ce sont des
réconciliations de plus en plus parfaites avec ce qui n’est pas nous.
Introduction, p.65 – critique de Kant : avant d’atteindre les choses telles qu’elles sont, critique de la raison par
laquelle on atteint l’absolu. Résumé des conclusions de Kant. Mais Hegel réserve déjà l’idée de la morale. Hegel va
vouloir montrer que nous pourrons nous emparer de l’absolu. Altération par les catégories, l’espace et le temps. Idée
du milieu passif, plutôt espace et temps. (p.66) Pour faire la critique des moyens de connaître je suis encore obligé
de m’en servir. Kant aurait dit que l’esprit est parfaitement apte à juger sa faculté de connaître qui est confirmée par
les résultats obtenus. Hegel, lui, se place sur un plan purement théorique. A supposer même que je puisse extraire de
l’acte de connaître l’apport de l’instrument, ceci ne me rapproche toujours pas du contenu de la connaissance.
L’absolu est déjà près de nous ; accord entre l’esprit et son monde. La connaissance de l’instrument n’ajoutera ni
n’enlèvera rien. L’absolu au contraire change avec l’esprit qui le pense, il a une histoire, il est vivant, il se
développe. La substance est sujet.
Kant
Sujet Objet chose en soi
phénomène
Hegel
Totalité sujet - objet
(Sujet Objet) ( ) = être
On part de la totalité donnée naïvement. L’être même est tout à la fois. La substance est vivante, elle est sujet, c’est à
dire que l’être est vie. Au moment du savoir absolu je retrouverai le premier accord entre l’être et le monde, ce que
j’ai vécu dans l’inconscience ou dans l’ignorance. En partant d’une critique kantienne on ne peut jamais réconcilier
la pensée et le réel.
Nous sentons déjà naïvement qu’il y a un accord entre nous et le monde. Pour arriver à le savoir il faut en faire
l’histoire. Le sujet découvre petit à petit ses propres dimensions. L’objet va changer en même temps que le sujet va
changer. Nous croyons que l’expérience de la perception est la plus concrète, mais c’est en fait la plus abstraite. A la
fin de nos expériences nous serons au concret même.
C’est pour cela que Hegel dit que l’absolu change aussi. Le lieu vide est la chose en soi, déduction faite de
l’instrument. Poser le problème de la connaissance d’une façon critique est une erreur. Il faut faire confiance à
l’esprit.
P.66-67 : Hegel ne veut pas admettre de connaissance relative, de connaissance critique.
P.67 : Critique de l’orgueil de la science et nécessité d’une phénoménologie. Vérité scientifique est relative. Vérité
de type phénoménale. Il va falloir définir absolu et connaissance. Ce n’est pas parce que on fait une critique de Kant
qu’on ne doit pas tenir compte de la solution kantienne. Hegel commence par penser à Schelling qui prétendait se
placer tout de suite dans le savoir absolu. Ici Hegel parle de la conscience commune. Il va falloir vivre les opérations
naïves de la conscience et en extraire la profondeur.
P.68 : tout a un sens, et les erreurs sont riches. Optimisme hégélien. Tout s’explique, tout a une portée et une
importance. Science signifie savoir. Si le savoir nie le savoir non-philosophique, il est faux. Tout se tient et le savoir
philosophique et le non-savoir sont liés par un lien dialectique. Au lieu de faire une critique de ce non-savoir, je vais
le vivre jusqu’au moment où les contradictions vont me pousser plus loin.
Lien originel entre la connaissance de l’objet et la conscience. Il faut un pont. Remarques de Platon dans le Ménon :
comment puis-je apprendre quelque chose que je ne connais pas du tout ? Comment puis-je m’emparer de l’être si
j’en suis séparé ? Il faut un lien originaire entre lui et moi, entre l’être et sa pensée, l’objet et son savoir. Chez Platon
c’est la réminiscence. Apprendre, c’est se souvenir, c’est réapprendre. L’absolu est déjà près de nous. Aussi
imparfaites que soient les ombres elles sont un reflet du soleil. La doctrine est annoncée dans le Ménon pour la
première fois.
Schelling part d’une sorte de savoir absolu : fusion du savoir et de la nature. S’installe dans un résultat. Pour Hegel
on ne peut partir que d’un accord naïf entre l’homme et le monde. Il ne faut pas d’opposition dogmatique. Contre le
savoir s’élève le non-savoir. On ne peut pas imposer à la conscience commune une réconciliation globale avec le
monde.
Objet n’est pas seulement objet sensible, mais Gegenstand : transcendance, art, religion, Dieu…
La science pourrait dire qu’il y a une partie d’elle-même dans la conscience commune. Pour Platon quand nous
voyons quelqu’un de beau, nous y voyons un pressentiment de la beauté éternelle. De même dans le Timée Platon
s’appuie sur le sentiment d’une harmonie bienheureuse du cosmos.
Bas de la p. 68 : être = affirmation de fait.
Connaissance phénoménale chercherait ses arguments hors d’elle-même en s’appuyant sur le non-savoir. Deux
arguments contre Platon par ex.
Dialectique du phénomène pour découvrir le savoir, mais re-descente du savoir au phénomène. Dialectique de
travers.
Chez Hegel dialectique constante phénomène - noumène. Si je pars de la connaissance phénoménale pour justifier la
philosophique je tombe dans des difficultés inextricables. Je vais partir de la conscience naïve telle qu’elle sait son
objet tout en ne le sachant pas, telle qu’elle vit son savoir.
Le premier savoir c’est la perception de l’objet. On part du savoir phénoménal (bas p.68). L’ambition de Husserl est
exactement la même. Le philosophe n’invente rien, il ne fait que reprendre ce qui a été vécu : ‘ l’oiseau de Minerve
ne prend son vol qu’à la tombée de la nuit’. C’est un commentateur de l'événement. Finalement il vit bien ce que les
autres vivent mal.
Une phénoménologie est également nécessaire à cause de la structure de la conscience, qui est concept de savoir ou
savoir non réel
Haut p.69 : ‘libre science’. Ce que je vais faire semble loin de la philosophie. Je suis asservi aux phénomènes. Mais
je m’achemine vers la philosophie. Idée romantique de la purification. Mais limites car chez Hegel les aventures
sont seulement intellectuelles. Kierkegaard dit que tout rentre dans le système de Hegel sauf l’existence. Les conflits
entre la conscience et le monde st toujours résolus par des solutions intellectuelles, changements d’attitude
intellectuelles  Marx. Chez Hegel on change d’idéologie. Kierkegaard et Marx se retrouvent pour critiquer la
solution intellectuelle.
La conscience est ambition de savoir absolu. Kant nous montrait l’esprit toujours anxieux de faire un système.
L’esprit humain a besoin intellectuellement de Dieu. Kant a fait le procès de cette attitude de totalisation.
La conscience ne sait pas ce qu’elle voudrait savoir, elle n’a qu’un savoir incomplet ou savoir abstrait extrait du tout.
Caractère douloureux du trajet de la conscience.
Doute hégélien.
Doute cartésien.
Doute sceptique.
La conscience s’aperçoit que son savoir n’est pas complet. Déception qu’elle ne peut pas éviter. ‘La conscience est
pour elle-même son propre concept.’ (p.71). La nature de l’esprit est profondément inquiète. Le héros gidien fait un
effort constant pour en rester là ; il faut qu’il trouve sans cesse de nouvelles sensations. Pour Hegel l’esprit se
dépasse sans cesse. Thème de la conscience malheureuse. Partout sauf au début et à la fin. Au début : naïvement
conciliée. Fin : réconciliée avec son concept.
Chez Sartre la conscience reste sur le mode du pour- soi. La conscience a conscience d’être, elle s’apparaît à ellemême. Je me sens exister, recul virtuel devant moi-même. Dédoublement de la conscience. Sartre a opposé cette
manière d’être de la conscience à la manière d’être des objets. Objets existent sur le mode de l’en-soi. Cette distance
qui existe dans toute conscience est une forme de malheur parce que je ne suis jamais complètement ce que je suis .
Résultat : les choses me fascinent parce qu’elles ont cette plénitude que je ne peux pas atteindre.
Absolu s’envole
Kant
voie critique
phénoménologie
absolu déjà là
Schelling s’installe dans l’absolu. Solution
mais seulement en discutable, ne se fonde pas. La philosophie
partie
ne se justifie pas
Savoir abs :
il est vie,
temporalité,
invention
phénomène : fantôme de l’abs, reflet
Capture de l’abs. Ne nous paraît pas nécessaire.
Dépend de la connaissance phénoménale
Chez Sartre la conscience est de mauvaise foi. Projet d’être : ‘elle se transcende vers des fins’ – S. de Beauvoir. Elle
voudrait acquérir substantialité, épaisseur. On n’est jamais complètement ce que l’on est. Deux manières pour
surmonter cela :
1. se faire de soi une chose en adoptant un personnage, p.ex. le garçon de café. Pente pour fuire le fait que
notre conscience ne coïncide jamais avec elle-même et notre propre liberté.
2. S’assumer soi-même. Actes. Mes actes me font. ‘Faire et en faisant se faire’. Je sors du domaine de la
conscience fluctuante.
Hegel résout le problème intellectuellement. La conscience deviendra son propre concept après une démarche
intellectuelle. Chez Sartre : esquisse de morale. Solution individuelle. Problème : nos actes nous donnent-ils cette
cohésion ? Hegel : l’individu n’est qu’une abstraction. Je crois posséder le savoir, mais il m’échappe d’où déception.
Gide, Colette, F.Sagan tiennent le monde sur le plan du récit. ‘Les choses véritables sont celles qu’on raconte’. Mais
cette déception est positive. Nous la sentons comme malheureuse.
Critique du doute cartésien. Descartes dit que tout est faux, mais il n’explique pas pourquoi on est arrivé à dire des
choses fausses, pourquoi on a pu dire ce que disaient les scolastiques. Pour Hegel il faut rentrer dans la non-vérité du
savoir phénoménal. Tout est plus ou moins vrai, et au lieu de balayer la connaissance sensible, il faut pouvoir la
présenter jusqu’au moment où le doute viendra d’elle-même. C’est le caractère résolu du doute cartésien qui gène
Hegel. C’est dit en trois lignes : le monde sensible nous gêne quelquefois, donc nous allons dire qu’il nous trompe
toujours. De quelques erreurs Descartes passe à la fausseté totale du monde sensible. Et ce qui est douteux sera
considéré comme faux.
Ce que Hegel reproche aussi à Descartes c’est qu’on retourne au point de départ
(6e méditation) sans avoir acquis quelque chose de nouveau.
En effet pour Hegel, l’objet et le sujet se modifient en même temps. Quand j’ai dépassé la certitude sensible, j’ai
changé et si je la retrouve, je ne serai pas retourné exactement à mon point de départ parce que j’aurai changé. Je
retrouve mon point de départ mais dilué, situé dans le savoir absolu.
Chez Descartes je retrouve mon point de départ au niveau même du sensible. C’est toujours le même monde. Il faut
cependant dire que ce n’est pas tout à fait le même. J’ai découvert Dieu, la véracité divine, la valeur des
mathématiques et enfin que le monde sensible existe, mais que la sensation ne m’apprend rien sur lui, si ce n’est
qu’il existe. Les mathématiques sont sur le fond du monde. Je dois recourir aux mathématiques. Hegel est donc un
peu injuste quand il dit que Descartes retourne à son point de départ. Mais sa critique est plus juste quand il critique
le caractère forcé du doute cartésien.
Doute de Hegel : La Phénoménologie va revivre l’expérience sans la forcer, la hâter ou la bousculer. Critique la
résolution cartésienne « immédiatement achevée et actualisée » (p.70). Hégélianisme prend tout le chemin dans ses
nuances.
Doute sceptique : Hegel insiste sur le caractère positif du négatif. Les périodes de crise de la vie sont ou des
catastrophes, ou on comprend qu’elles ont amené à un état nouveau. Idée reprise par le marxisme. Grand optimisme.
Doute sceptique : je doute de tout. Le scepticisme est un moment de l’histoire de la conscience.
‘manière de voir unilatérale’ :voir le négatif sans son positif. Il y a une vérité du scepticisme comme étape. Il en
parle p.167 et 171, et le voit comme plus profond que le doute cartésien.
Pour devenir sceptique je suis obligé de me fonder sur des expériences. Ce que Hegel critique c’est le fait de couper
le scepticisme des expériences sur lesquelles il se fonde, de voir ‘le pur néant’ là où il y a seulement un néant
déterminé (p.70). Le néant déterminé ne touche qu’à une région du savoir. Les sceptiques partaient des erreurs des
sens, mais amplifiaient. Sautaient à l’idée qu’il n’y avait aucun savoir. Partant de quelques expériences, je fais un
acte arbitraire en refusant de me rappeler ce dont je suis parti. Si je ne coupe pas le scepticisme des expériences qui
m’on...
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