Séminaire Développement durable et économie de l’environnement Au-delà des chiffres : identifier et valoriser le potentiel de transformation des INDC Thomas Spencer (Iddri) - Hélène Benveniste (IPSL - CNRS) * - Olivier Boucher (IPSL - CNRS) ** Mardi 27 octobre 2015, de 12h30 à 14h00 à Reid Hall - 4, rue de Chevreuse - 75006 Paris (M° Vavin) Inscription en ligne sur le site de l’Iddri Si les contributions soumises par les pays en vue d’aboutir à un accord mondial sur le climat ne mettent pas encore le monde sur la voie d’une limitation du réchauffement à 2 degrés Celsius, elles traduisent néanmoins une accélération et une consolidation sans précédent de l’action contre le changement climatique dans les grandes économies mondiales. En outre, elles peuvent servir de point d’entrée pour une transformation vers une économie sobre en carbone, si elles sont complétées par des mécanismes de renforcement et d’élargissement des engagements politiques dans un futur proche. C’est ce qui ressort d’un rapport récemment publié par un consortium de 16 instituts de recherche. Scientifiques et économistes y présentent une analyse détaillée des processus nécessaires pour mettre en œuvre les contributions nationales (Intended Nationally Determined Contributions – INDCs), dans les grandes économies et au niveau mondial, et de leur capacité à faire en sorte que l’objectif de 2 degrés reste à portée de main. Cette analyse des INDC est financée par la Commission européenne et réunit des équipes de chercheurs de premier plan du Brésil, de la Chine, du Japon, de l’Inde, des États-Unis et de l’Union européenne. Elle étudie les conséquences concrètes des INDC sur les transformations vers une économie sobre en carbone d’ici 2030 et au-delà, au niveau des systèmes énergétiques, des bâtiments, des transports et de l’industrie. Elle complète ainsi les analyses à venir de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur les effets des INDC sur les émissions mondiales et sur l’objectif global de contenir la hausse de la température à 2° C. À quelques semaines du début de la COP21, Thomas Spencer présentera la méthodologie novatrice adoptée dans ce rapport pour mettre en évidence le potentiel des INDC, une approche qui a permis notamment de dresser un diagnostic précis et détaillé de ce que les INDC impliquent au niveau sectoriel. Il exposera également les principaux messages du rapport. Experts français notamment spécialistes de l’analyse des INDC, Hélène Benveniste et Olivier Boucher réagiront à cette présentation et exposeront leur évaluation des INDC et de leurs impacts sur les trajectoires d’émissions. * Hélène Benveniste est chargée de projet et ingénieure de recherche à l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL). Elle travaille sur une mission d’expertise pour le ministère français de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Cette mission est axée sur les contributions nationales (INDC) soumises par les pays avant la COP21 à Paris en décembre 2015. ** Olivier Boucher est directeur de recherche au CNRS et chercheur au Laboratoire de météorologie dynamique de l’Institut Pierre Simon Laplace. De 2005 à 2011, il a été chef de l’équipe « Climat, chimie et écosystèmes» du Met Office Merci de bien vouloir noter que les conférences de l’Iddri sont filmées puis mises en ligne sur les sites Internet de l’Iddri et de TerreTv. Hadley Centre (Royaume-Uni). Il s’intéresse aux effets météorologiques et climatiques des aérosols, à la modélisation du système terrestre, ainsi qu’aux polluants de courte durée de vie et au forçage radiatif climatique. Il a coordonné la rédaction du chapitre « Nuages et aérosols » du cinquième rapport d’évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), publié en 2013. Depuis juin 2015, il coordonne avec Hervé Le Treut une équipe interdisciplinaire de scientifiques analysant les INDC et leurs effets agrégés par rapport à l’objectif de 2 °C. Merci de bien vouloir noter que les conférences de l’Iddri sont filmées puis mises en ligne sur les sites Internet de l’Iddri et de TerreTv.