Seul le prononcé fait foi
CHRISTINE LAGARDE
MINISTRE DE L’ÉCONOMIE, DES FINANCES ET DE L’EMPLOI
http://www.minefe.gouv.fr
Paris, le 24 septembre 2007
N°170
Discours de Christine Lagarde, ministre de l’Economie, des Finances
et de l’Emploi sur la télévision mobile personnelle
Bercy – Lundi 24 septembre 2007
Chère Christine (Albanel),
Cher Hervé (Novelli),
Mesdames et messieurs,
Je suis particulièrement heureuse de me trouver aujourd’hui parmi vous pour lancer la
télévision mobile personnelle. Plus de cinquante ans après les premiers livres de poche, nous voici
donc engagés dans l'aventure de la "télé de poche", plus pratique, plus économique, et, j'ose le dire,
plus démocratique.
C'est une aventure culturelle : Christine Albanel, ministre de la culture et de la
communication, m'autorisera sans doute à souligner le changement important que la télé de poche
va introduire dans nos pratiques et dans nos mentalités.
C'est aussi une aventure économique : la télé de poche devrait renforcer la position de la
France dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication
(NTIC). En tant que ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, je suis également en
charge des communications électroniques, et je sais combien ce secteur est primordial pour notre
croissance : la téléphonie fixe ou mobile, l’Internet, les composants microélectroniques,
l’électronique grand public et les logiciels représentent pour notre pays une véritable mine d'or, ou
plutôt, devrais-je dire, une mine de silicium... J’en parlais la semaine dernière avec Viviane Reding,
le Commissaire Européen en charge des médias et des communications, qui m'a renforcé dans mes
convictions.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication représentent ainsi plus
d'1/4 de la croissance française, surtout à travers des gains de productivité et une forte création de
valeur ajoutée. Elles fournissent des emplois à près de 6% de la population active en France.
Malgré ces chiffres encourageants, il faut bien constater que la France accuse encore un
retard important par rapport à certains pays nordiques, aux Etats-Unis ou à la zone Asie. Les
entreprises françaises investissent trop peu dans les nouvelles technologies, assimilant souvent ce
type de dépenses à une charge et un non investissement productif.