Merci de confirmer votre présence dès que possible et, au plus tard le 3 décembre 2010, à Julie Cohen
julie.cohen@iddri.org ou par télécopie : 01 45 49 76 85 avec le bulletin ci-joint.
Séminaire Développement durable et économie de l’environnement
Comme Ghislain Dubois et Jean-Paul Céron le soulignent, il est essentiel de trouver de nouveaux points d’appui aux
efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce qui se passe aux États-Unis et en Chine exclut pour de
nombreuses années une tarification cohérente du carbone. Il existe heureusement d’autres leviers d’action, dont
l’examen est au cœur de l’exposé des deux intervenants.
Ghislain Dubois (UVSQ- Association AIR)* et Jean-Paul Céron
(Université de Limoges- Association AIR)**
Consommation et politiques d’atténuation du
changement climatique
Attraits et limites
Mardi 7 décembre 2010, de 17h00 à 19h00
à Sciences Po – salle Goguel – 5ème étage
56 rue des saints-pères – 75006 Paris
(M° Saint-Germain-des-Prés)
Résumé
L’échec de la conférence de Copenhague a montré les limites, que l’on espère temporaires, de
l’action nationale et internationale pour une réduction conséquente des émissions de gaz à effet
de serre. Dans cette période de désarroi et d’attente, on est contraint de se tourner vers d’autres
acteurs comme possibles leviers d’actions : les entreprises et les collectivités locales, au travers de
leurs plans climats ; mais aussi les individus, dont le comportement économique comme les gestes
du quotidien recèlent des possibilités d’action insoupçonnées.
Au-delà de cet aspect conjoncturel, plusieurs raisons militent pour un retour de l’individu et de sa
consommation dans la conception des futures politiques d’atténuation :
- le fait que les politiques d’atténuation du changement climatique auront des effets
redistributifs importants. Il est donc important d’identifier les gagnants et les perdants et
d’éviter les points de blocage (il n’est pas question d’empêcher les gens de se chauffer) :
c’est une partie de la « justice climatique » ;
- le fait que les ménages détiennent effectivement des leviers d’action importants. Tout ne
se règlera pas par la réglementation ou le prix, et l’échec des politiques de maîtrise de la
demande d’énergie montre la nécessité de s’intéresser de plus près aux déterminants
socioculturels des choix de consommation ;
- le fait qu’une politique climatique qui serait fondée sur des inventaires d’émissions partant
de la consommation et non de la production, comme c’est le cas aujourd’hui, donnerait des
résultats très différents, avec une diminution des émissions des pays très exportateurs
mais peu consommateurs (la Chine), et une augmentation des émissions des pays à
dominante de services (le Royaume-Uni). Un regard historique montre à quel point les
bons résultats de l’UE ont été atteints en partie par les délocalisations industrielles.
Cette conférence vise à faire le point sur un certain nombre de travaux étrangers récents militant
pour des politiques climatiques plus équilibrées, entre production et consommation, et à