Les déficits sévères touchent des populations vulnérables qui ont une exposition solaire réduite. Un niveau
plus élevé de déficit sévère observé chez les personnes nées hors d'Europe peut s'expliquer par une
pigmentation plus importante de la peau, qui réduit l'absorption des rayons ultraviolets, ainsi que par des
habitudes culturelles telles que vestimentaires (corps couvert).
Les fumeurs ont des niveaux moins élevés, sans que le mécanisme en cause soit bien compris. Au contraire,
les "buveurs modérés" de vin ont de meilleurs niveaux. Vivre seul(e) et ne pas partir en vacances étaient
des facteurs liés au manque de vitamine D.
Le déficit modéré de vitamine D pourrait représenter un facteur de risque d'anomalies osseuses,
d'ostéoporose et de cancers (principalement ceux du sein, du côlon et de la prostate) de maladies cardio-
vasculaires et de maladies du système immunitaire, indiquent les chercheurs.
Plusieurs études récentes ont montré un rôle protecteur de la vitamine contre plusieurs maladies dont la
maladie d'Alzheimer et la sclérose en plaques. Des études moins nombreuses suggèrent aussi un rôle
protecteur contre la schizophrénie, la maladie de Parkinson, la dépression et plusieurs autres conditions
de santé. Voyez aussi : La carence en vitamine D: le problème de santé le plus répandu?
Une étude publiée en 2009 montrait que 6 adultes québécois sur 10 auraient une insuffisance en vitamine
D (ces proportions dépendent toutefois des normes qui varient sur le niveau adéquat de la vitamine).
La modification de certaines habitudes de vie devrait permettre de réduire la prévalence du déficit en
vitamine D, notent les auteurs
Quel est l'apport recommandé?
Alors que le Guide alimentaire canadien recommande 400 UI (10 µg ) de vitamine D3, plusieurs experts et
organismes comme la Société canadienne du Cancer recommandent plutôt 1000 UI (25 µg) par jour. Comme
cet apport est presque impossible à obtenir par l'alimentation, ils recommandent la prise de compléments
alimentaires de vitamine D.
Quels aliments?
Les aliments riches en vitamine D sont principalement les graisses d'origine animale telles que le beurre, le
lait, les laitages entiers et les œufs ainsi que les poissons (surtout les poissons gras) et le foie. La vitamine
est aussi ajoutée aux margarines et à certaines huiles. Plusieurs spécialistes considèrent que ces aliments
peuvent toutefois difficilement répondre au besoin quotidien en vitamine D.
- deux tasses de lait (500 ml) fournissent 200 UI (5 µg)
- une portion de poisson gras fournit entre 200 à 400 UI (5 µg à 10 µg)<
- un oeuf fournit 80 UI (2 µg)
- une portion de foie fournit 40 UI (1 µg).
Pour les personnes au teint clair, au sud de l'Europe et du Canada, s'étendre au soleil de midi en maillot de
bain pendant 20 minutes, sans crème solaire, permettrait de fabriquer entre 8.000 et 10.000 UI.
Des experts estiment qu'une exposition (sans écran solaire) des avant-bras, des mains et du visage
pendant 10 à 15 minutes entre 11 h et 14 h, deux ou trois fois par semaine, suffirait à fournir un apport
adéquat.
La vitamine D existe sous 5 formes différentes numérotées de 1 à 5. Les vitamines D2 et D3 sont les plus
connues.