Les suppléments du commerce Les fabricants proposent de plus en

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Les suppléments du commerce
Les fabricants proposent de plus en plus des capsules ou des comprimés renfermant chacun 1 000 UI
(25 µg) de cholécalciférol (vitamine D3). On trouve également des suppléments sous forme liquide, chaque
goutte procurant aussi en général 1 000 UI de cholécalciférol (25 µg). Il existe toutefois des suppléments
dont le dosage est moindre : bien vérifier la teneur avant d’acheter.
Les suppléments de multivitamines et de minéraux renferment souvent de la vitamine D, mais
généralement en quantité moins importante que les suppléments renfermant uniquement de la vitamine D.
Pour les dosages hebdomadaires ou mensuels de la vitamine D, on doit choisir un supplément liquide qui ne
renferme que cette vitamine.
L’huile de foie de morue est parfois vendue comme source de vitamine D. Cependant, sa teneur en
vitamine D peut varier considérablement d’un produit à l’autre. De plus, l’huile de foie de morue renferme
également d’importantes quantités de vitamine A. Prendre de l’huile de foie de morue pour combler ses
besoins en vitamine D pourrait conduire à un surdosage potentiellement toxique de vitamine A94.
La vitamine D est principalement produite au niveau de la peau en réponse à l'exposition aux rayons du
soleil. Certains aliments fournissent également un apport. Voici quels sont les apports recommandés et
ceux fournis par le soleil et les aliments.
Les Français manquent de vitamine D, surtout à la fin de l'hiver et au début du printemps et plus
fortement dans les régions où l'ensoleillement est faible (Bretagne, Normandie, Picardie, Nord-Pas-deCalais, Lorraine, Alsace), selon une étude de l'Institut national de veille sanitaire publiée dans le Bulletin
épidémiologique hebdomadaire.
La vitamine D est principalement synthétisée par le corps sous l'action des rayons ultraviolets du soleil sur
la peau. L'alimentation contribuerait pour environ un quart de l'apport.
Michel Vernay et ses collègues ont mené cette étude avec un échantillon national de 1 587 personnes
âgées de 18 à 74 ans et ne prenant pas de supplémentation en vitamine D. Leurs niveaux de 25hydroxyvitamine D (25(OH)D) sérique, la forme sanguine de la vitamine, ont été mesurés sur l'ensemble
de l'année.
La concentration moyenne était de 23,0 nanogrammes par ml (ng/ml). 80 % présentaient une insuffisance
(moins que 30 ng/ml), 42,5 % un déficit modéré à sévère (moins que 20 ng/ml) et 4,8 % un déficit sévère
(moins que 10 ng/ml).
Les déficits sévères touchent des populations vulnérables qui ont une exposition solaire réduite. Un niveau
plus élevé de déficit sévère observé chez les personnes nées hors d'Europe peut s'expliquer par une
pigmentation plus importante de la peau, qui réduit l'absorption des rayons ultraviolets, ainsi que par des
habitudes culturelles telles que vestimentaires (corps couvert).
Les fumeurs ont des niveaux moins élevés, sans que le mécanisme en cause soit bien compris. Au contraire,
les "buveurs modérés" de vin ont de meilleurs niveaux. Vivre seul(e) et ne pas partir en vacances étaient
des facteurs liés au manque de vitamine D.
Le déficit modéré de vitamine D pourrait représenter un facteur de risque d'anomalies osseuses,
d'ostéoporose et de cancers (principalement ceux du sein, du côlon et de la prostate) de maladies cardiovasculaires et de maladies du système immunitaire, indiquent les chercheurs.
Plusieurs études récentes ont montré un rôle protecteur de la vitamine contre plusieurs maladies dont la
maladie d'Alzheimer et la sclérose en plaques. Des études moins nombreuses suggèrent aussi un rôle
protecteur contre la schizophrénie, la maladie de Parkinson, la dépression et plusieurs autres conditions
de santé. Voyez aussi : La carence en vitamine D: le problème de santé le plus répandu?
Une étude publiée en 2009 montrait que 6 adultes québécois sur 10 auraient une insuffisance en vitamine
D (ces proportions dépendent toutefois des normes qui varient sur le niveau adéquat de la vitamine).
La modification de certaines habitudes de vie devrait permettre de réduire la prévalence du déficit en
vitamine D, notent les auteurs
Quel est l'apport recommandé?
Alors que le Guide alimentaire canadien recommande 400 UI (10 µg ) de vitamine D3, plusieurs experts et
organismes comme la Société canadienne du Cancer recommandent plutôt 1000 UI (25 µg) par jour. Comme
cet apport est presque impossible à obtenir par l'alimentation, ils recommandent la prise de compléments
alimentaires de vitamine D.
Quels aliments?
Les aliments riches en vitamine D sont principalement les graisses d'origine animale telles que le beurre, le
lait, les laitages entiers et les œufs ainsi que les poissons (surtout les poissons gras) et le foie. La vitamine
est aussi ajoutée aux margarines et à certaines huiles. Plusieurs spécialistes considèrent que ces aliments
peuvent toutefois difficilement répondre au besoin quotidien en vitamine D.
- deux tasses de lait (500 ml) fournissent 200 UI (5 µg)
- une portion de poisson gras fournit entre 200 à 400 UI (5 µg à 10 µg)<
- un oeuf fournit 80 UI (2 µg)
- une portion de foie fournit 40 UI (1 µg).
Pour les personnes au teint clair, au sud de l'Europe et du Canada, s'étendre au soleil de midi en maillot de
bain pendant 20 minutes, sans crème solaire, permettrait de fabriquer entre 8.000 et 10.000 UI.
Des experts estiment qu'une exposition (sans écran solaire) des avant-bras, des mains et du visage
pendant 10 à 15 minutes entre 11 h et 14 h, deux ou trois fois par semaine, suffirait à fournir un apport
adéquat.
La vitamine D existe sous 5 formes différentes numérotées de 1 à 5. Les vitamines D2 et D3 sont les plus
connues.
La vitamine D3 (colécalciférol) est d'origine animale. Elle est surtout synthétisée au niveau de la peau en
réponse à l'action des rayons ultraviolets du soleil. Elle se trouve aussi dans des aliments tels que les
poissons gras ou demi-gras, le lait, le beurre et le fromage.
La vitamine D2 (ergocalciférol) est d'origine végétale. Elle se trouve en petite quantité dans plusieurs
aliments tels que les champignons, les levures et les céréales.
Les suppléments (ou compléments) de vitamine D contiennent plus fréquemment la vitamine D3 que la
vitamine D2. Des études ont montré que la vitamine D3 élève plus efficacement les taux sanguins de 25–
hydroxyvitamine D (la forme qui circule dans le sang) que la vitamine D2.
L'apport en vitamine D provenant de l'alimentation n'étant pas élevé, Holick recommande que les adultes
prennent 2000 unités (UI) de compléments par jour et les enfants et les adolescents, 1000 UI. Il
recommande aussi que prendre du soleil, se démarquant ainsi de la position de l'American Academy of
Dermatology qui recommande plutôt de limiter l'apport à l'alimentation et aux compléments.
"Je ne préconise pas le bronzage", dit-il. Il recommande de porter une protection solaire sur la figure,
l'exposition des bras et des jambes, de 10 à 15 minutes quelques fois par semaine, pouvant habituellement
suffire pour un apport adéquat.
La vitamine D joue un rôle majeur pour l'activation du système immunitaire, selon une étude publiée dans
la revue Nature Immunology. Elle serait essentielle à l'activation des lymphocytes T (ou cellules T). Afin
de devenir actives ces cellules doivent subir une transformation, de cellules "naïves" à cellules tueuses ou
cellules auxiliaires (chargées notamment de garder en mémoire les envahisseurs spécifiques). S'il n'y a pas
de vitamine D à proximité, les cellules T n'effectuent pas cette transition, ont constaté les chercheurs.
Carsten Geisler et ses collègues de l'Université de Copenhague ont tiré ces conclusions sur la base
d'expérimentation de laboratoire avec des cellules naïves humaines.
Quand une cellule T est exposée à un pathogène étranger, elle étend un dispositif de signalisation (une
récepteur de la vitamine D) avec lequel elle cherche la vitamine, dit Geisler. Si le niveau de vitamine est
inadéquat, elle ne commence pas à s'activer.
Les chercheurs font l'hypothèse qu'étant donné que les cellules T sont capables d'une prolifération
explosive, l'étape de la recherche de la vitamine D pourrait jouer un rôle protecteur en diminuant le risque
d'immunopathologie.
Une étude, publiée en 2009 dans Archives of Internal Medicine, montrait que 77% des adultes et des
adolescents américains n'avaient pas le niveau sanguin de vitamine D considéré comme le minimum requis
pour être en santé (30 nanogrammes par millilitre).
Les implications de ces résultats peuvent être multiples, considèrent les chercheurs, incluant le
développement de vaccins (en aidant le système immunitaire à reconnaître de nouveaux pathogènes), la
transplantation d'organes (en empêchant le système immunitaire d'attaquer un nouvel organe). En, "ils
peuvent aider à combattre les infections et les épidémies".
Mozart mort à 35 ans parce qu'il ne prenait pas assez de soleil?
Si Mozart avait passé plus de temps à l'extérieur pour profiter du soleil, il aurait pu nous laisser
davantage de chef-d'œuvres, avance un chercheur américain.
William Grant, ancien chercheur à la NASA, fait l'hypothèse que la mauvaise santé d'Amadeus Mozart et
son décès à un jeune âge serait attribuable à une carence en vitamine D. Il vivait en Autriche où pendant
six mois, de l’automne et de l’hiver, les rayons UV du soleil sont faibles. Il avait aussi l'habitude d'écrire la
nuit et de dormir le jour.
Il souffrait d’une maladie rénale chronique, d’angine streptococcique et, pendant plusieurs années, de
nombreuses infections qui semblaient se produire pendant la période hivernale.
Une étude, publiée dans Medical Problems of Performing Artists, suggère également que la mort de deux
autres musiciens célèbres pourraient être liée à un manque de soleil et de vitamine D. La violoncelliste
britannique Jacqueline Mary du Pre est décédée en 1987 à 42 ans de la sclérose en plaques, une maladie
liée à une carence en vitamine D. Le compositeur autrichien Gustav Mahler est mort en 1911 d'une
endocardite bactérienne, également liée à un manque de vitamine D.
"Je pense que les musiciens d'aujourd'hui sont inconscients du fait qu'en restant à l'intérieur, ils n'ont
pas la quantité de vitamine D dont ils auraient besoin", met en garde le chercheur.
L'exposition au soleil est la principale source de vitamine D. Plusieurs problèmes de santé sont liés à la
carence en vitamine D. Selon Michael F. Holick, auteur du livre The Vitamin D Solution, chaque tissu et
cellule de l'organisme a des récepteurs de la vitamine D. Cette dernière régule la production d'insuline
dans le pancréas et joue un rôle dans le fonctionnement de gènes qui contrôlent la croissance. Elle joue un
rôle dans la régulation de la pression artérielle et la prévention du diabète de type 2, des maladies
cardiovasculaires et des AVC. Elle influence le système immunitaire, l'aidant à lutter contre les maladies
infectieuses comme la tuberculose et la grippe et réduisant le risque de maladies auto-immunes comme la
maladie de Crohn, la sclérose en plaques, l'arthrite rhumatoïde et le diabète de type 1.
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