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que la clinique est située ou non en centre-ville, selon qu'elle dispose d'un parc privatif, de
jardins publics ou d'espaces verts utilisables à proximité.
-- Il conviendra également à cet égard d'identifier les risques, avantages et inconvénients liés à
la structure immobilière disposant ou non de chambres individuelles, de salles de bain ou de
cabinets de toilette fermant à clé, de salons et d'espaces permettant aux patients de se retrouver
ou de recevoir leur famille ou leurs proches.
-- Des éléments de preuve sont apportés par les arrêtés d'autorisation, les arrêtés de classement
ou les contrats d'objectifs signés par les établissements avec les agences régionales. Il est
souhaitable de produire une analyse par écrit des risques (a priori), avantages et inconvénients,
concernant des restrictions à la liberté d'aller et venir qui serait liée à l'implantation et à
l'architecture de la clinique.
Chaque structure cherche à concilier les éventuelles restrictions à la liberté d'aller et venir avec
des impératifs liés aux soins, au respect de la vie privée, à la dignité et au maintien d'une vie
sociale dynamique et mobilisante.
-- les lieux de soins et d'hébergement doivent impérativement être rendus accessibles sans
restriction à toutes les personnes ayant une incapacité fonctionnelle ou un déficit sensoriel
quelle qu'en soit la cause.
-- l'accessibilité aux handicapés doit être réalisée en ayant prévu des ascenseurs, des chambres
équipées d'un lit à hauteur variable, de rampes pour se maintenir, de rampes d'accès pour
handicapés.
Raisons organisationnelles
L'organisation doit être établie en prenant en compte les soins nécessaires et le projet
thérapeutique de la personne.
-- en cliniques privées, des restrictions sont justifiées pour assurer la réalisation des soins
nécessaires dans le respect du projet thérapeutique.
-- il convient d'organiser la traçabilité permettant de suivre le déroulement d'un séjour ou d'une
journée, les heures des repas, les visites, les soins. Des informations se trouvent dans les
documents remis avant ou au moment de l’admission du patient. Ces documents mentionnent
d'éventuelles restrictions avec les raisons qui les motivent. Les représentants des usagers auront
validé ces documents le cas échéant.
Des preuves peuvent être apportées à partir de formations internes ou externes suivies par les
professionnels. Des échanges sur le sujet peuvent avoir été formalisés entre professionnels sous
forme de réunions ou de transmissions structurées. Une bonne connaissance par les
professionnels de la loi du 4 mars 2002 sur les droits des patients est un élément positif.
L'établissement doit veiller à ce que les pratiques sécuritaires ne réduisent pas de fait la liberté
des patients.
-- les justifications à l'atteinte à la liberté d'aller et venir pour des raisons de protection de la
personne contre elle-même et contre autrui ne se conçoivent que dans des conditions précises et
justifiées, déclinées dans le règlement intérieur et précisées le cas échéant, après information,
dans le contrat de soins.