INTRODUCTION :
Lors de notre sortie géologie nous nous sommes intéressés aux données de terrain recueillies
dans la zone Piémontaise des Alpes. En quoi la géologie de cette région nous a permis de retracer
l’histoire des Alpes ?
I- Les traces de l'ouverture d'un océan
Notre premier arrêt, au village de la Paute, nous permet de constater la présence d'une
couverture sédimentaire (entre les massifs du Taillefer et du Rochail), stratifiée d'une manière
particulière. En effet, les strates n'ont pas une épaisseur constante : l'épaisseur décroît d'ouest en est.
Nous en déduisons donc la présence de blocs basculés, formés par des failles listriques apparues
dans un contexte d'extension de direction est-ouest.
Ceci témoigne donc de la présence d'une ancienne marge passive.
Figure 1 : Coupe Est-Ouest entre Grenoble et Bourg d’Oisans
La datation des sédiments permet d'estimer le début de cette extension. En effet, les
sédiments ante-rift (dont l’épaisseur des strates est constante), datent du Trias. Les sédiments syn-
rift (en « éventail ») datent du Jurassique moyen et les sédiments post-rift (situé au niveau du
Rochail), du Jurassique supérieur.
Par conséquent, le rifting a commencé au Trias et s'est déroulé au Jurassique moyen. Au
Jurassique supérieur, l'extension était terminée.
Par ailleurs, nous retrouvons au Chenaillet plusieurs témoins de la présence ancienne d'un océan.
En effet, nous pouvons noter la présence de roches sédimentaires telles
que le marbre et les radiolarites, datant du Jurassique supérieur. Les radiolarites
sont les premiers sédiments déposés sur une croûte océanique, elles sont issues
du squelette siliceux des Radiolaires.
Figure 2 : Echantillon de radiolarite
De plus, à une altitude plus élevée, nous remarquons la présence de gabbros et de basaltes,
deux roches de la croûte océanique.