Pour certaines hormones, il peut y avoir régulation à la hausse, c’est le cas de l’estradiol.
Une hormone va pouvoir augmenter le nombre de récepteurs pour une autre hormone. C’est le cas de
l’estradiol qui va avoir comme effet d’augmenter les récepteurs pour la progestérone. On parle d’effet
permissif de l’estradiol sur la progestérone. Il faut qu’une première hormone intervienne pour que la
seconde puisse avoir son effet.
III. 4. E. Récepteurs intracellulaires et récepteurs membranaires
Certaines hormones sont capables de traverser les membranes donc les récepteurs peuvent
se trouver à l’intérieur de la cellule. Il y en a d’autres qui sont trop grosse donc il y aura des récepteurs
membranaires à la surface de la cellule. Les récepteurs intracellulaires se trouvent dans le noyau.
Polycopié – Fig. 2 : Les modes d’action des hormones stéroïdes
Dans le noyau, l’hormone va rencontrer son récepteur et cela va constituer un complexe
hormone-récepteur qui a des propriétés particulières et va se fixer sur certains fragments de l’ADN.
Cela va modifier le taux de transcription de l’ADN : soit favoriser, soit empêcher la fabrication de
certains brins d’ARN messager (ARNm) qui servent de matrice pour fabriquer des protéines. Donc
cela va soit favoriser, soit empêcher la fabrication des protéines.
C’est un effet génomique car il intervient au niveau du génome. Ces effets génomiques sont
à plus ou moins long terme car la synthèse des protéines est processus assez lent.
Au niveau de la membrane, l’hormone se fixe au récepteur qui est une protéine membranaire
et cela va mettre en place un système de second messager au sein de la cellule car l’hormone ne
peut pas entrer au sein de la cellule.
Polycopié – Fig. 3 : Représentation schématique du fonctionnement d’un récepteur membranaire
utilisant l’Adénosine Monophosphate cyclique (AMPc) comme second messager.
A chaque cascade on amplifie les effets. Ce phénomène est plus rapide que le précédent
parce qu’il n’y a pas de synthèse de protéine. Les effets peuvent être la synthèse ou la dégradation de
molécules, l’ouverture de canaux ou le transport de certains éléments.
En fait, les stéroïdes (intracellulaires) interviennent aussi au niveau de la membrane donc
pour les stéroïdes, il y a deux types de récepteurs : membranaires et intracellulaires.
III. 4. F. Comment les hormones modifient-elles le comportement ?
L’hormone va modifier la probabilité d’apparition de certains comportements ou elle va
moduler l’intensité d’expression de ce comportement ( déclenchement). Dans certains cas, l’intensité
d’expression du comportement va dépendre de la dose d’hormone, on dit qu’il est dose-dépendant.
Dans d’autres cas, il y a des effets de pallier ou de seuil c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’action en deçà.
Pour modifier le comportement, les hormones doivent intervenir sur le cerveau. Elles vont
modifier la concentration de certains neuromédiateurs :
soit en activant les enzymes de synthèse : cela produira un accroissement
soit en activant les enzymes de dégradation : cela produira un fléchissement.
Les hormones, notamment sexuelles, peuvent intervenir au début de la vie pour modifier
l’arrangement de certaines structures nerveuses.