Augmentations salariales substantielles pour 2013
Les négociations salariales 2013 se placent pleinement sous le signe des années d’insécurité au
cours desquelles les travailleurs et travailleuses ont fourni un travail méritoire. Travail.Suisse et
les fédérations affiliées Syna, transfair et Hotel & Gastro Union revendiquent des hausses de sa-
laire substantielles pour les travailleurs et travailleuses pour les raisons suivantes :
Un renchérissement négatif conduit à une évolution positive du pouvoir d’achat
L’Office fédéral de la statistique s’attend à un renchérissement négatif de 0.4 pour cent pour
l’année en cours. Cela signifie concrètement que les travailleurs et travailleuses peuvent s’offrir
plus avec le même salaire. C’est donc positif, puisque cette évolution a des retombées, elles aussi
positives, sur la consommation.
Il ne faut toutefois pas oublier que l’indice national des prix à la consommation ne tient pas
compte des primes d’assurance-maladie et de leur évolution. Rien qu’en 2011, la hausse des
primes a réduit de 0.4 pour cent le revenu moyen disponible
, ce qui signifie donc une perte de
salaire réel. D’après l’Office fédéral de la santé publique, les primes ont augmenté en moyenne
de 2.2 pour cent et elles vont encore augmenter en 2013.
Exemple illustratif:
Le renchérissement attendu en 2012 est de – 0.4 pour cent. Si l’employeur accorde une hausse
de salaire de 1.5 pour cent pour 2013, le travailleur peut apprécier une augmentation du pouvoir
d’achat de 1.9 pour cent. L’effet négatif de l’indice des primes d’assurance-maladie, qui à son
tour diminue le pouvoir d’achat, n’y figure pas.
Les travailleurs et travailleuses peuvent s’offrir quelque chose en plus avec le même salaire,
grâce à des prix à la consommation en baisse. Pour cette raison, les revendications salariales
2013 adressées aux employeurs sont un peu plus basses.
Augmenter les salaires – honorer le travail accompli
Au milieu de l’année 2009, l’économie suisse a retrouvé plus rapidement que prévu le chemin de
la croissance. L’automne salarial 2009 n’a cependant débouché que sur un statu quo pour 2010
(indice salarial 2010 : hausse de 0.1 % réel, conventions collectives de travail 2010 : hausse de 0
% réel). D’après les conventions collectives de travail, une hausse de 0.9 pour cent réel a été ac-
cordée pour le début 2011 et, d’après l’indice salarial, une hausse de 0.7 pour cent réel. Malgré
tout, les travailleurs et travailleuses n’ont pas eu beaucoup plus d’argent dans leur porte-
monnaie en 2011, étant donné qu’augmentaient en même temps d’autres redevances et la taxe
sur la valeur ajoutée et que, comme cité plus haut, les augmentations des primes d’assurance-
maladie ont réduit de 0.4 pour cent le revenu disponible. Pour l’année courante, les résultats
salariaux ont été plutôt modestes en raison de la récession qui menaçait et, suivant les branches,
ils se situaient très différemment entre zéro et 2 pour cent au maximum.
Office fédéral de la statistique, indice des primes d’assurance-maladie 2011