Service de presse de Travail.Suisse – No 13 – 21 septembre 2009 – Marché du travail
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Plus de respect pour le travail
Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travail-
leuses, demande une politique plus respectueuse du travail et des travailleurs et
travailleuses. Une politique plus respectueuse du travail fiable, précis et appré-
ciable qui constitue le fondement de la prospérité de notre pays et de la bonne
réputation de ce dernier dans le monde. Une politique respectueuse du travail
vise le travail, le salaire et la sécurité sociale des travailleurs et travailleuses et
ne donne pas la priorité au profit des banques et des entreprises.
Au sein de la société du travail suisse, le travail occupe une place centrale assurant la co-
hésion sociale. Le travail a en outre, pour la plupart des gens, une grande valeur inté-
rieure.
Le travail en tant que valeur primordiale, indispensable à la réussite économique et à la
manière dont la Suisse perçoit sa place dans le monde, a été de plus en plus relégué à
l’arrière-plan ces dernières décennies. Les travailleurs et travailleuses ont souvent réalisé
qu’en politique ce n’est plus le travail créant de la valeur qui est au premier plan, mais
uniquement le gain des entreprises. Lorsqu’il était question de bonnes conditions de base,
il ne s’agissait pas de conditions de travail optimales pour les travailleurs et travailleuses,
mais exclusivement de bonnes conditions de base assurant aux entreprises les gains les
plus élevés, ce qui a conduit le rapport entre capital et travail dans une situation anor-
male.
La crise affecte durement les travailleurs et travailleuses
Les conséquences d’une telle situation sont apparues au grand jour en pleine crise finan-
cière. L’orientation exclusive vers une croissance purement quantitative a poussé en partie
l’économie de marché au bord de l’effondrement. La crise économique qui s’abat sur nous
aujourd’hui et qui va avoir des retombées sur le marché du travail encore pendant long-
temps, affecte durement et surtout les travailleurs et travailleuses.
Jusqu’à présent, peu de choses ont changé en politique. Certes, le ton des idéologues néo-
libéraux est désormais un peu plus retenu, mais en réalité les intérêts des banques et des
entreprises figurent toujours en tête de l’ordre du jour. Par contre, le bien-être et la sécuri-
té sociale des travailleurs et travailleuses ainsi que les mesures de soutien au travail et à
l’emploi continuent d’avoir la vie dure.
Au lieu de se préoccuper des travailleurs et travailleuses et de veiller au maintien et à la
création de places de travail, au lieu de veiller aussi à ce que tous aient un porte-monnaie
suffisamment garni et à ce que la sécurité sociale des travailleurs et travailleuses soit ga-