de constater que la croissance de l’emploi concerne aussi depuis 2013 les hôtels, restaurants et
cafés, le commerce de détail et l’industrie, donc des branches qui n’avaient plus créé d’emplois
depuis longtemps. Par conséquent la croissance de l’emploi a momentanément une assise plus
large qu’au cours des dernières années. Le marché du travail réagit avec hésitation au dévelop-
pement économique favorable. Tandis qu’on prévoit encore pour cette année un taux de chômage
de 3.1 pour cent, il devrait tomber en 2015 en dessous de 3 pour cent pour atteindre 2.8 pour cent.
L’indicateur des prévisions d’évolution de l’emploi
a augmenté aussi bien pour le secteur secon-
daire que pour le secteur tertiaire, ce qui va encore favoriser la création d’emplois.
Un développement économique favorable suppose des augmentations de salaire appro-
priées
Les négociations salariales 2015 sont placées sous le signe des années passées au cours des-
quelles les travailleurs et travailleuses ont fourni de gros efforts, malgré un climat d’incertitude et la
lourde charge de travail qui leur incombait. En parallèle, les résultats des négociations salariales
des dernières années se sont situés en dessous de la moyenne. Au vu des modestes augmenta-
tions de salaire accordées ces dernières années et des prévisions économiques qui continuent de
s’améliorer, Travail.Suisse et les fédérations affiliées Syna, transfair et Hotel&Gastro Union aspi-
rent, dans le cadre des négociations salariales 2015, à des augmentations de salaire à hauteur de
2 pour cent. Comme d’habitude, les revendications des fédérations de Travail.Suisse sont différen-
ciées et tiennent compte de la situation propre à chaque branche resp. à chaque entreprise.
Travail.Suisse et les fédérations Syna, transfair et Hotel&Gastro Union demandent des hausses de
salaire justes et substantielles pour les raisons suivantes :
Modeste évolution des salaires nominaux l’an passé
La hausse des salaires a été très modeste ces quatre dernières années. Pour l’an passé, l’étude
UBS sur les salaires menée en automne 2013 souligne une augmentation des salaires nominaux
de 0.9 pour cent. Compte tenu d’un renchérissement partiellement négatif durant ce laps de temps,
une hausse acceptable des salaires réels a néanmoins été accordée aux travailleurs et travail-
leuses. Mais le temps de l’inflation nulle, voire de son évolution vers le bas, touche à sa fin. Pour
cette année, et en particulier pour l’année prochaine, les prévisions parlent d’une évolution positive
du renchérissement et d’une inflation de 0.6 pour cent pour 2015. Dans un avenir proche, la con-
sommation privée va rester un pilier important pour la conjoncture suisse, même si, d’après le SE-
CO, le rythme ne pourra véritablement se maintenir en raison de la croissance, modeste en défini-
tive, des salaires nominaux et de la fin de l’inflation négative. Il importe donc que les négociations
salariales 2015 renforcent le pouvoir d’achat des travailleurs et travailleuses et favorisent la con-
sommation privée. Travail.Suisse attend dans le cadre des négociations salariales 2015 une
hausse réellement plus substantielle des salaires nominaux que celle accordée l’an passé.
OFS Indicateurs du marché du travail 2014