Document 1 : La chronologie de l`avant Cancun

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Document 1 : La chronologie de l’avant Cancun
CHRONOLOGIE DE L’AVANT COPENHAGUE
1979 : Première conférence mondiale sur le climat à
Genève
Cette conférence mondiale est organisée à l'initiative du
Programme des Nations unies pour l'environnement
(PNUE), de l'Organisation météorologique mondiale
(OMM) et du Conseil international des unions
scientifiques (CIUS). Le programme de recherche
climatologique mondial (PCM) est créé. Dans une déclaration, ses participants appellent tous
les gouvernements du monde à "prévoir et prévenir les conséquences possibles de l'action de
l'homme sur le climat qui pourraient nuire au bien-être
de l'humanité".
1987 : Adoption du Protocole de Montréal
Le protocole de Montréal, d'abord signé par 24 pays, est
adopté le 16 septembre 1987 et entre en vigueur le 1er
janvier 1989. Il exige des pays signataires de ramener
leur production et leur consommation de CFC
(chlorofluorocarbone, un gaz fluoré) aux niveaux de
1986 pour le 1er juillet 1989. Il prévoit ensuite une
réduction de 20 % pour 1993, et l'atteinte des niveaux
correspondant à 50 % de ceux de 1986 pour 1998.
1988 : Création du GIEC
Composé d'experts du monde entier, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution
du climat (GIEC), placé sous l'égide du PNUE et de l'Organisation météorologique mondiale
(OMM), est chargé de suivre les processus de
réchauffement climatique.
1992 : Sommet de la Terre à RIO
131 chefs d'Etat adoptent, en juin, l'Agenda 21, une liste
de 2 500 recommandations d'action pour le XXIe siècle
et la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC), qui fixe pour
objectif de stabiliser la concentration des gaz à effet de
serre dans l'atmosphère.
1995 : Second rapport du GIEC
Les experts confirment l'influence de l'activité humaine sur les changements climatiques. Ils
prévoient un réchauffement climatique moyen de 1 à 3,5° C d'ici à 2100 ainsi qu'une
augmentation du niveau de la mer de 15 à 95
centimètres.
1997 / Troisième conférence sur le changement
climatique à Kyoto
158 Etats adoptent le protocole de Kyoto. Il engage les
pays industrialisés à réduire les émissions de gaz à effet
de serre de 5,2 % en moyenne d'ici à 2012 par rapport au
niveau de 1990. Des mécanismes de flexibilité sont créés
pour permettre à un pays de remplir ses obligations non
pas en réduisant ses émissions mais en finançant des
réductions à l'étranger (principe d'échange de tonnes
équivalent carbone).
2001 : Les USA refusent d’adhérer à Kyoto
Le président George W. Bush annonce qu'il renonce à la
réglementation des émissions de gaz à effet de serre et
affirme son opposition au protocole de Kyoto.
2002 : Sommet sur le développement durable à
Johannesbourg
"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs." Avec ces mots
forts, le président français, Jacques Chirac, marque les esprits
lors du sommet mondial pour le développement durable.
2005 : Entrée en vigueur du protocole de Kyoto
Après avoir été ratifié par 141 pays, dont la Russie en
2004, le protocole de Kyoto entre en vigueur. 36 pays
industrialisés (sauf les Etats-Unis et l'Australie qui ne
l'ont pas signé) sont désormais dans l'obligation de
réduire de 5,2 % en moyenne leurs émissions de CO2 et
de cinq autres gaz réchauffant l'atmosphère.
2007 : Février mai, Quatrième rapport du GIEC
Les scientifiques du GIEC établissent la responsabilité humaine dans le réchauffement
climatique dans leur quatrième rapport.
Octobre 2007 : Le Nobel de la paix attribué à Al Gore
et au GIEC
L'ancien vice-président des Etats-Unis et les experts du
GIEC sont récompensés pour "leurs efforts de collecte et
de diffusion des connaissances sur les changements
climatiques provoqués par l'homme". Ce prix Nobel met
de nouveau en avant le problème du réchauffement
climatique, peu de temps avant la conférence de Bali, qui
doit mettre en place de nouvelles réductions des émissions de gaz à effet de serre au-delà de
2012, après l'expiration de la première phase du
protocole de Kyoto.
Décembre 2007 : L'Australie ratifie le protocole de
Kyoto
A l'issue de sa prestation de serment, le nouveau premier
ministre travailliste australien, Kevin Rudd, signe les
documents officiels amorçant la ratification par son pays
du protocole de Kyoto. Il en avait fait un des enjeux de
sa campagne contre les conservateurs, qui y étaient
opposés. Cet engagement intervient le jour même de
l'ouverture à Bali (Indonésie) de la conférence des Nations unies sur le changement
climatique. L'Australie devient partie prenante du protocole début 2008. Les Etats-Unis sont
le dernier grand pays développé à ne pas avoir ratifié
l'accord.
2008 : Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement
européens à Bruxelles
En décembre, les Vingt-Sept parviennent à un accord
destiné à mettre en musique le triple objectif agréé en
mars 2007 : réduire les émissions de gaz à effet de serre
de 20 %, consommer 20 % d'énergies renouvelables et
économiser 20 % d'énergie, le tout d'ici à 2020. Si les
dirigeants européens ont qualifié cet accord d'historique,
les ONG ne partagent pas cet avis, estimant que la déclaration finale est bien en dessous des
objectifs affichés initialement.
2009 Février ; Aide climatique pour huit pays
Le Fonds d'investissements pour le climat lance une
première aide destinée à huit pays. Créé en juillet 2008
par la Banque mondiale et d'autres bailleurs pour lutter
contre le réchauffement climatique, le Fonds alloue ses
premières aides au Bangladesh, à la Bolivie, au
Cambodge, au Mozambique, au Népal, au Niger, au
Tadjikistan et à la Zambie. Il est doté de 6,1 milliards de
dollars (4,8 milliards d'euros), dont 500 millions sont
consacrés à ces premières actions pilotes.
2009 : 7 au 18 décembre Sommet de Copenhague
Pour se solder par un succès, selon les ONG, l'accord devra prévoir des
objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre
de l'ordre de 40 % d'ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990. Les
pays industrialisés devront par ailleurs débloquer 100 milliards d'euros
par an d'ici à 2020 pour aider les pays en développement.
CHRONOLOGIE DE L’APRES COPENHAGUE
20-22 Avril 2010 : Conférence mondiale sur le changement climatique en Bolivie à
Cochabamba
Mai 2010 : réunion de trois jours en Chine à Beijing des gouvernements
et autres représentants de la société civiles, organisations et associations.
« La Chine, de concert avec d’autres pays en développement, demande
avec urgence aux pays industrialisés de continuer d’appliquer le protocole de Kyoto après
2012 et d’assumer les responsabilités contraignantes de réduction de carbone », a ainsi
déclaré Zheng, conseiller politique du gouvernement depuis des années. La Chine utiliserait
des « mesures plus dures » d’ici cinq à dix ans dans le cadre de ses efforts pour atteindre
l’objectif de réduction des émissions de carbone de 40 à 45 d’ici 2020, à
partir du niveau de 2005, a-t-il précisé.
Juin 2010 : Conférence de l’après Copenhague à Bonn en Allemagne ou
les pays riches s’engagent à aider financièrement les pays pauvres et en
voie de développement à lutter contre le changement climatique,
notamment en étudiant l’implication du secteur privé dans la lutte contre le
changement
climatique.
2-3 septembre 2010 : Conférence ministérielle à Genève d’évaluation de l’après
Copenhague lors du Conseil Européen informel, organisée à l’initiative du Mexique. Ce
rendez-vous ne fait pas partie du cycle officiel de négociation de l’ONU mais vise à remédier
au problème de financement de la lutte contre le changement climatique avant le rendez-vous
de Cancun.
4-9 octobre 2010 : Conférence des Nations Unies sur le réchauffement
climatique préparatoire au rendez-vous de Cancun, à
Tianjin, en Chine.
Lors de cette
manifestation, la Chine accueille les pays participants au sommet de Cancun
afin de réduire les divergences entre pays développés et non développés,
notamment sur la question de fixer des objectifs de réduction des gaz à effet
de serre chiffrés, ce que la chine et les états unis refusent.
10 novembre 2010 : Conférence sur le climat de Cancun à la Mairie de Paris des
Collectivités territoriales et leurs associations. Cet échange entre les maires et représentants
des collectivités territoriales françaises a vocation à leur permettre de faire un bilan sur leurs
actions respectives de réduction des gaz à effet de serre et de trouver ensemble des solutions
concrètes pour remédier au changement climatique localement.
21 novembre 2010 : Sommet Mondial des Maires sur le Climat à
Mexico le 21 novembre 2010 à l’invitation du Maire de Mexico, Marcelo
EBRARD. Cette rencontre à pour but de favoriser
la conclusion d’accord locaux entre les collectivités fixant des objectifs
de réduction des gaz à effet de serre au niveau local et prévoyant des
moyens pour y parvenir dans une volonté de coopération
intercommunale.
26-29 novembre 2010 : « Assemblée Européenne pour la justice climatique » à Bruxelles,
avec manifestation le 28, par le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde.
29 novembre au 10 décembre 2010 : CANCUN, COP 16 : Les parties au protocole de
Kyoto ont comme objectif de parvenir à un accord non contraignant pour mettre en œuvre les
actions dans quatre domaines: des actions contre le réchauffement climatique, le transfert de
technologies "propres" des pays riches vers les pays pauvres, une réduction des émissions de
CO2 du fait de la déforestation et la création d'un nouveau Fonds pour assurer le financement
des opérations à long terme. La communauté internationale ne vise pas à Cancun la
conclusion d’un accord juridiquement contraignant mais la mise en place des moyens pour y
parvenir d’ici la fin 2010.
4 décembre 2010 : Contre sommet de Cancun à Cancon dans le lot et Garonne en France,
à l’initiative de plusieurs associations altermondialistes. Cette manifestation suit la même
logique que celle qui s’était tenue en 2003 contre le sommet de l’OMC qui avait lui aussi lieu
à Cancun.
Fin 2011, COP en Afrique du Sud devant aboutir sur un accord
international juridiquement contraignant dont la chine et les USA
devraient être parties.
Document 2 : Extrait de la décision du Conseil Européen du 28 et 29 octobre 2010
COMMISSION EUROPÉENNE
Bruxelles, le 29 octobre 2010
TEXTE FR
CONSEIL EUROPEEN – BRUXELLES
28 & 29 octobre 2010
CONCLUSIONS DE LA PRÉSIDENCE
_________________
Les délégations trouveront ci-joint les conclusions du Conseil européen (28 et
29 octobre 2010).
_____________________
Afin de relever les défis mis en évidence par la récente crise financière, il est nécessaire de
procéder à une réorientation fondamentale de la gouvernance économique européenne. À
cette fin, le Conseil européen a fait sien le rapport du groupe de travail sur la gouvernance
économique. La mise en œuvre de ce rapport constituera une avancée importante dans la
consolidation du pilier économique de l'UEM en renforçant la discipline budgétaire, en
élargissant la surveillance économique et en approfondissant la coordination. Le rapport du
groupe de travail présente également des orientations en vue de la mise en place d'un cadre
solide de gestion des crises et d'institutions plus fortes. Le Conseil européen est parvenu à un
accord sur l'action à mener dans le prolongement des travaux du groupe. Comme suite aux
travaux menés lors de sa réunion du 16 septembre 2010, le Conseil européen a également
procédé à un échange de vues pour préparer le sommet du G20 à Séoul et la conférence de
Cancún sur le changement climatique, ainsi que les sommets entre l'UE et les États-Unis, la
Russie et l'Ukraine.
[…]
III.
CONFÉRENCE DE CANCÚN SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
7.
Il est plus que jamais urgent de progresser dans la lutte contre le changement
climatique. Il est donc important que la conférence de Cancún franchisse une étape
intermédiaire majeure, en se fondant sur le protocole de Kyoto et en ouvrant la voie à la
mise en place d'un cadre mondial complet et juridiquement contraignant, intégrant les
orientations politiques fournies par le document final de Copenhague. Il faut absolument que
l'Union européenne et ses États membres continuent de jouer un rôle constructif et parlent
d'une seule voix. Le Conseil européen fait siennes les conclusions sur la préparation de la
conférence de Cancún, que le Conseil a adoptées le 14 octobre 2010, et confirme que l'Union
européenne est disposée à envisager une deuxième période d'engagement au titre du
protocole de Kyoto pour autant que les conditions fixées dans ces conclusions soient
remplies. L'Union européenne présentera, à Cancún et ensuite chaque année, un rapport
exhaustif et transparent sur la mise en œuvre de son engagement relatif au financement à mise
en œuvre rapide et soulignera qu'il importe d'améliorer encore la transparence en matière de
financement de la lutte contre le changement climatique. Elle évaluera à nouveau la situation
après la conférence de Cancún et examinera notamment les options envisageables pour aller
au-delà de l'objectif de 20 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin d'être
en mesure de réagir à toute évolution dans le cadre des négociations internationales en cours
sur le climat; le Conseil est invité à faire rapport sur cette question d'ici le printemps 2011.
Tout en cherchant à obtenir un accord international, l'UE s'emploiera également à adopter une
approche plus diversifiée pour la collaboration avec les principaux partenaires dans des
domaines d'intérêt mutuel susceptibles de les aider à réduire leurs émissions. Dans ce
contexte, l'UE encourage les initiatives régionales visant à combattre le changement
climatique et à promouvoir la croissance verte, telles que la récente initiative
méditerranéenne sur le changement climatique.
____________________
Document 3 : Climat : une conférence informelle à Genève pour préparer le sommet de
Cancun
LEMONDE.FR | 19.08.10 • Mis à jour le 30.08.10
Une conférence ministérielle informelle sur le climat se tiendra les 2 et 3 septembre à Genève
pour faire le point sur les questions de financement avant le sommet de l'ONU de Cancun, a
indiqué jeudi 20 août le ministère de l'environnement helvétique. La conférence, organisée par
la Suisse et le Mexique, doit réunir 45 pays dont les Etats-Unis, l'Inde, la Chine, le Brésil et
l'Afrique du Sud ainsi que l'Union européenne. Pour l'instant, seuls quelques ministres ont
confirmé leur présence dont l'envoyé spécial pour les changements climatiques américain
ainsi que ceux du Royaume-Uni, d'Allemagne ou encore de Singapour.
Le rendez-vous "ne fait pas partie des négociations officielles de l'ONU sur le climat", a
précisé le responsable des affaires internationales de l'Office fédéral suisse de
l'environnement, "mais c'est une approche qui a été choisie par le Mexique pour préparer
Cancun", où se déroule la prochaine conférence des Nations unies sur le climat du 29
novembre au 10 décembre.
RATTRAPER L'ÉCHEC DE COPENHAGUE
Le Mexique multiplie les initiatives pour faire de Cancun un succès après le décevant
sommet de Copenhague en décembre 2009. Le rendez-vous n'avait abouti qu'à un accord
politique non contraignant, conclu entre une trentaine de pays sur les 192 présents, où
l'objectif de limiter à deux degrés la hausse moyenne de la température de la planète n'était
accompagné que de mesures très évasives sur les moyens d'y parvenir.
Après une première conférence informelle qui s'est tenue au printemps en Allemagne, qui
avait étudié l'implication du secteur privé dans la lutte contre les changements climatiques, il
s'agira à Genève de discuter du financement à long terme des mesures climatiques. Les
ministres attendus plancheront sur quatre sujets : le nouveau fonds pour l'environnement,
les moyens pour inclure le secteur privé, la coordination des fonds et les nouvelles sources
de financement. Ils entendront également les résultats de l'étude menée par le groupe
consultatif international sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique dans
les pays en développement.
Document 4 : Pour que Cancun ne soit pas Copenhague
LEMONDE.FR | 04.11.10
Un an après le fiasco de Copenhague, les négociateurs de tous les pays du monde en matière
de climat vont se retrouver à Cancun fin novembre. Le débat dépasse de loin la cause des
militants environnementalistes : il s'agit d'enjeux géostratégiques qui font s'affronter
des blocs-continents.
Le film qui se joue pourrait s'appeler Le bon, la brute et le truand. L'Europe joue le rôle du
bon : bon élève de la classe (marché européens des quotas de CO2, énergies renouvelables
nordiques, nucléaire français…), mais insuffisamment unie, naïve et maladroite, elle pèse peu
devant les autres adversaires.
La Chine endosse le costume de la brute : son développement économique à marche forcée
ne doit souffrir d'aucune contrainte (qu'elle soit de nature environnementale ou sociale
d'ailleurs). Elle est en guerre commerciale totale contre les Etats-Unis sur les technologies
vertes et est engagée dans un affrontement majeur sur l'accès aux terres rares, matériaux
indispensables au développement de ces mêmes équipements verts.
Les Etats-Unis tiennent le rôle du truand : plus gros pollueur de la planète, l'américain
moyen ne négocie pas son mode de vie, ni ne veut transférer ses technologies, et reste sous
influence des lobbies des industries fossiles et de leurs amis politiciens républicains.
Mais il y a un grand absent au casting principal : l'Afrique, continent sacrifié, pays le plus
vulnérable au réchauffement climatique et le moins responsable historiquement. C'est
l'Afrique qui souffrira la première, dans sa chair, des non-décisions de Cancun.
Comme tout conflit armé, cette guerre économique fait des blessés et des morts. En matière
de climat, la politique du chacun pour soi ne peut être gagnante pour personne : la
théorie des jeux ("Je n'avance que si tu avances, et réciproquement"), appliquée à la
problématique du bien commun, nous apprend en effet qu'il n'y a que deux scenarios : "Tous
ou personne". On s'en sort tous ensemble ou bien tout le monde coule sur le Titanic, les riches
comme les pauvres.
BIEN COMMUN, ÉQUITÉ ET SOLIDARITÉ
Que peut-on espérer de Cancun, alors que les réunions du G20 n'accouchent régulièrement
que de paroles incantatoires et se contentent de laisser pourrir les situations, que les 0,7 %
d'aide publique au développement ne sont toujours pas au rendez-vous, que le cycle de Doha
est en panne et que l'OMC joue à contre-courant de la lutte contre la pauvreté, que les
promesses de Copenhague en matière de fonds climatiques ne sont même pas respectées, et
que les Objectifs du millénaire ou ceux de la préservation de la biodiversité ne sont pas
tenus ?
Comme les grands problèmes d'aujourd'hui (la pauvreté, la faim dans le monde, les maladies)
ont plus de poids que ceux de demain, il nous faut prioriser les solutions qui jouent sur les
deux échelles de temps. Le changement climatique ne peut plus être traité, par des
bureaucrates, comme une question autonome, mais il doit être relié aux problématiques du
développement, de la lutte contre la pauvreté et de l'aide pour le développement des
pays pauvres (notamment via leur agriculture).
Les Etats ont su trouver des centaines de milliards de dollars pour sauver les banques privées.
Qu'on ne nous dise pas qu'ils ne peuvent rassembler la première centaine de milliards,
promise par Copenhague, nécessaire aux fonds de développement et d'aide à l'adaptation des
pays pauvres, qui seront les premiers frappés par l'aggravation des dérèglements climatiques.
Les peuples ne veulent pas de la guerre économique, la vie serait douce si l'on ne nous forçait
pas à lutter les uns contre les autres. Forçons nos dirigeants à gouverner enfin dans le sens du
bien commun, de l'équité et de la solidarité avec les défavorisés.
Philippe Laget, ancien directeur du développement durable d'une grande entreprise
internationale
Document 5 : Climat, un accord est possible
AFP, Le Figaro 10/11/2010 |
Les négociations mondiales sur le climat, qui reprennent fin novembre au Mexique,
pourraient aboutir à un résultat sur quatre grands dossiers y compris celui de la création
d'un fonds de centaines de milliards de dollars d'aide pour les pays en développement,
selon
la
responsable
Climat
à
l'Onu.
"Tout ce que je vois me dit qu'il faut aboutir à un accord", a déclaré mercredi Christiana
Figueres, secrétaire exécutive de la Convention cadre de l'Onu sur le Climat (UNFCC) lors
d'une téléconférence de presse depuis son siège à Bonn en Allemagne.
Les 194 parties signataires de cette Convention climat se retrouvent du 29 novembre au 10
décembre à Cancun au Mexique pour leur conférence annuelle. Cette première grande réunion
après l'échec du sommet de Copenhague il y a un an incapable de fixer une feuille de route
précise pour l'après 2012 (date d'expiration du protocole de Kyoto), intervient dans un
contexte d'absence de progrès dans les négociations et de crise économique.
Le prochain protocole portant sur les moyens de lutter contre le réchauffement climatique ne
pourrait au mieux être finalisé qu'à la fin 2011, selon des sources proches des discussions.
Pour Mme Figueres, Cancun pourrait cependant aboutir "à un accord acceptable
mutuellement en vue de lancer des actions" dans quatre domaines: des actions contre le
réchauffement climatique, le transfert de technologies "propres" des pays riches vers les
pays pauvres, une réduction des émissions de CO2 du fait de la déforestation et la
création d'un nouveau Fonds pour assurer le financement des opérations à long terme.
Le sommet de Copenhague avait parlé de 100 milliards de dollars par an jusqu'en 2020. Des
progrès à Cancun pourraient être le tremplin "vers des accords plus vastes et meilleurs chaque
année", selon Mme Figueres ajoutant que cela exigerait des compromis.
Document 6 : Climat: l'UE mise sur la "faim d'accord" pour sauver Cancun
AFP - 10 novembre 2010
BRUXELLES - La commissaire européenne au climat Connie Hedegaard mise sur la "faim
d'accord" pour faire avancer les négociations internationales sur le climat en décembre à
Cancun, après une longue période de surplace.
Q: Vous rentrez du Mexique où vous avez participé à la dernière réunion préparatoire pour
Cancun. Avez-vous trouvé une volonté de compromis ?
R: Il y a une faim d'accord. Nous avons les contours de ce qui pourrait être un « paquet
Cancun », avec la lutte contre la déforestation, les mesures pour l'adaptation, les transferts
de technologies et les financements pour le « fast start » (l'aide promise aux pays les plus
pauvres). Sur le papier, tout cela semble bien beau. Mais il va falloir que tout le monde
montre une volonté de compromis. Il va falloir éviter la tentation de revenir en arrière,
notamment sur l'objectif de limiter le réchauffement à 2 degrés, qui est un débat légitime. Ma
crainte est que si aucun résultat substantiel n'est obtenu, certains partenaires vont perdre
patience avec le processus international de l'ONU. Si aucun compromis n'est trouvé à Cancun,
il sera alors en danger.
Q: La gifle électorale infligée au président Barack Obama ne risque-t-elle pas d'éloigner les
Etats-Unis du processus de négociations et de le compromettre ?
R: Si j'ai bien compris mes interlocuteurs américains, rien n'empêche les Etats-Unis de se
joindre au paquet de mesures préparées pour Cancun. Ils peuvent les approuver, même s'ils
n'ont toujours pas adopté leur législation nationale (pour restreindre les émissions de gaz à
effet de serre). Ils ont pris des engagements à Copenhague. Mon sentiment est qu'ils vont
venir à Cancun et participer financièrement à l'aide promise aux pays les plus pauvres (pour
lutter contre les effets du réchauffement). Mais si les Etats-Unis n'approuvent pas leur
législation, cela posera de sérieux problèmes pour la suite. Il est trop tôt pour dire si cela aura
des conséquences pour la conférence prévue l'année prochaine en Afrique du Sud. Si Cancun
ne débouche sur rien ou sur très peu, cela donnera une certaine orientation, mais elle sera tout
autre si la volonté de compromis affichée pour Cancun se concrétise.
Q: La Chine ne montre pas non plus une grande volonté de s'engager dans ce processus
international ?
R: Il est difficile d'interpréter la position de la Chine. Il y a un paradoxe. Les Chinois
n'évoluent pas beaucoup à la table des négociations, mais ils agissent concrètement. Ils vont
adopter un plan d'action pour 5 ans avec des objectifs domestiques en matière de réduction
d'émissions, d'énergies renouvelables, d'efficacité énergétique. Ils vont sans doute vouloir
d'abord mettre en oeuvre leur programme et nous verrons ce qu'il adviendra par la suite. Mais
les Chinois, comme les Américains, sont très soucieux de la manière dont ils sont perçus par
le reste du monde. Nous devons les amener à inscrire ce qu'ils font dans un cadre
international. Il est toujours possible de conclure un accord pour lutter contre le
réchauffement climatique sans les Etats-Unis et sans la Chine, mais quel serait l'interêt si les
deux plus grands pollueurs de la planète n'ont aucune obligation?
Document 7 : Climat: un contre-sommet de Cancun organisé à... Cancon
AGEN - Plusieurs associations altermondialistes organiseront en décembre un rassemblement
sur le changement climatique à Cancon, petite localité du Lot-et-Garonne, un pied-de-nez au
sommet de l'ONU sur le climat qui se tiendra à Cancun (Mexique) du 29 novembre au 10
décembre.
A l'origine, "c'est une initiative (du mouvement international paysan) Via Campesina" qui
souhaite "faire « Mille Cancun » partout dans le monde", explique Christian Crouzet, porteparole de la Confédération paysanne du Lot-et-Garonne.
En France, "le choix de Cancon s'est imposé de lui-même parce que son orthographe est
proche de celui de Cancun", précise-t-il.
En 2003, ce village de 1.314 âmes situé à une cinquantaine de km au nord d'Agen, plutôt
connu pour sa production de noisettes, avait déjà été le lieu d'un contre-sommet de l'OMC
(qui avait déjà lieu à Cancun). Cinq mille personnes y avaient assisté, parmi lesquelles José
Bové.
Outre le syndicat agricole, Attac, Les Amis de la terre et Bizi seront les chevilles ouvrières de
ce rassemblement qui se tiendra le 4 décembre et dont le mot d'ordre sera: "Changer le
système pas le climat, de Cancun à Cancon pour une transition écologique".
Objectif: "faire entendre une voix locale et alternative au sommet de Cancun car nous doutons
de son efficacité", indique Juliette Rousseau, chargée des campagnes et mobilisations locales
à Attac France.
Forcément plus modeste que celui organisé dans la station balnéaire mexicaine, le sommet
lot-et-garonnais proposera des tables rondes "avec à chaque fois différentes personnalités".
Un duplex permettra aux militants présents à Cancon de dialoguer avec leurs homologues au
Mexique, ajoute-t-elle.
Les opposants à la LGV Sud-Ouest et à l'implantation de l'aéroport de Notre-Dame-desLandes (Loire-Atlantique) seront conviés tandis que Les Amis de la Terre évoqueront leur
campagne "contre la responsabilité environnementale du système bancaire qui finance des
projets polluants", selon Mme Rousseau.
Document 8 : Lula escéptico frente a conferencia del clima de Cancún
26 Oct 2010 Lula Da Silva. El Presidente de Brasil, Luiz Inacio Lula da Silva, confirmó hoy que participará
en la Conferencia de las Naciones Unidas sobre Cambio Climático (COP-16), pero dejó en claro
que no espera avances importantes en la cita, que se celebrará en diciembre en el balneario mexicano
de Cancún.
En un discurso ante los participantes del Foro Brasileño de Cambio Climático, Lula da Silva
pronosticó que, a diferencia de lo que ocurrió en la COP-15, celebrada el año pasado en
Copenhague, la próxima reunión no logrará atraer a presidentes de países clave para el éxito del
proyecto de reducción de emisiones de gases causantes del llamado efecto invernadero.
“No espero que los grandes líderes del mundo comparezcan. Como no hay un acuerdo, creo que
posiblemente nadie querrá exponerse. Nosotros sí estaremos allá con nuestras propuestas,
porque, aun cuando podamos no tener conquistas, en Cancún se hará la historia de la
construcción de la política climática que Brasil reta al mundo a hacer”, afirmó.
También el canciller brasileño Celso Amorim afirmó que “no hay expectativa para un gran
acuerdo” en la COP-16, pero matizó: “Esto no significa que Cancún será un fracaso total”.
Lula, quien entregará el poder el 1 de enero al sucesor elegido en los comicios del domingo próximo disputados por la oficialista Dilma Rousseff y por el opositor José Serra- recordó que, en Copenhague,
“Brasil fue el único país que había avanzado, que presentó una propuesta y estaba dispuesto a
cumplir sus metas”.
“El resto de los países, cada uno de ellos buscaba deshacer los compromisos que habían asumido
antes. Los estadounidenses no hicieron absolutamente nada”.
“Para no hacer nada, querían presentar a los chinos como si fueran los chivos expiatorios de la
emisión de gases de efecto invernadero. Nosotros no aceptamos que se culpara a los chinos
porque, aunque estén entre los principales contaminadores, su industrialización empezó hace
poco”, dijo.
Brasil ha sido una de las estrellas de la la COP-15, al presentar voluntariamente un programa de metas
destinado a reducir en entre un 36,8 y un 38,9 por ciento sus emisiones de gases causantes del cambio
climático hasta 2020.
La meta sería alcanzada mediante una reducción del 80 por ciento en la deforestación de Amazonia y
del 40 por ciento en la destrucción de las sabanas.
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