Document 1 : La chronologie de l’avant Cancun
CHRONOLOGIE DE L’AVANT COPENHAGUE
1979 : Première conférence mondiale sur le climat à
Genève
Cette conférence mondiale est organisée à l'initiative du
Programme des Nations unies pour l'environnement
(PNUE), de l'Organisation météorologique mondiale
(OMM) et du Conseil international des unions
scientifiques (CIUS). Le programme de recherche
climatologique mondial (PCM) est créé. Dans une déclaration, ses participants appellent tous
les gouvernements du monde à "prévoir et prévenir les conséquences possibles de l'action de
l'homme sur le climat qui pourraient nuire au bien-être
de l'humanité".
1987 : Adoption du Protocole de Montréal
Le protocole de Montréal, d'abord signé par 24 pays, est
adopté le 16 septembre 1987 et entre en vigueur le 1er
janvier 1989. Il exige des pays signataires de ramener
leur production et leur consommation de CFC
(chlorofluorocarbone, un gaz fluoré) aux niveaux de
1986 pour le 1er juillet 1989. Il prévoit ensuite une
réduction de 20 % pour 1993, et l'atteinte des niveaux
correspondant à 50 % de ceux de 1986 pour 1998.
1988 : Création du GIEC
Composé d'experts du monde entier, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution
du climat (GIEC), placé sous l'égide du PNUE et de l'Organisation météorologique mondiale
(OMM), est chargé de suivre les processus de
réchauffement climatique.
1992 : Sommet de la Terre à RIO
131 chefs d'Etat adoptent, en juin, l'Agenda 21, une liste
de 2 500 recommandations d'action pour le XXIe siècle
et la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC), qui fixe pour
objectif de stabiliser la concentration des gaz à effet de
serre dans l'atmosphère.
1995 : Second rapport du GIEC
Les experts confirment l'influence de l'activité humaine sur les changements climatiques. Ils
prévoient un réchauffement climatique moyen de 1 à 3,5° C d'ici à 2100 ainsi qu'une
augmentation du niveau de la mer de 15 à 95
centimètres.
1997 / Troisième conférence sur le changement
climatique à Kyoto
158 Etats adoptent le protocole de Kyoto. Il engage les
pays industrialisés à réduire les émissions de gaz à effet
de serre de 5,2 % en moyenne d'ici à 2012 par rapport au
niveau de 1990. Des mécanismes de flexibilité sont créés
pour permettre à un pays de remplir ses obligations non
pas en réduisant ses émissions mais en finançant des
réductions à l'étranger (principe d'échange de tonnes
équivalent carbone).
2001 : Les USA refusent d’adhérer à Kyoto
Le président George W. Bush annonce qu'il renonce à la
réglementation des émissions de gaz à effet de serre et
affirme son opposition au protocole de Kyoto.
2002 : Sommet sur le développement durable à
Johannesbourg
"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs." Avec ces mots
forts, le président français, Jacques Chirac, marque les esprits
lors du sommet mondial pour le développement durable.
2005 : Entrée en vigueur du protocole de Kyoto
Après avoir été ratifié par 141 pays, dont la Russie en
2004, le protocole de Kyoto entre en vigueur. 36 pays
industrialisés (sauf les Etats-Unis et l'Australie qui ne
l'ont pas signé) sont désormais dans l'obligation de
réduire de 5,2 % en moyenne leurs émissions de CO2 et
de cinq autres gaz réchauffant l'atmosphère.
2007 : Février mai, Quatrième rapport du GIEC
Les scientifiques du GIEC établissent la responsabilité humaine dans le réchauffement
climatique dans leur quatrième rapport.
Octobre 2007 : Le Nobel de la paix attribué à Al Gore
et au GIEC
L'ancien vice-président des Etats-Unis et les experts du
GIEC sont récompensés pour "leurs efforts de collecte et
de diffusion des connaissances sur les changements
climatiques provoqués par l'homme". Ce prix Nobel met
de nouveau en avant le problème du réchauffement
climatique, peu de temps avant la conférence de Bali, qui
doit mettre en place de nouvelles réductions des émissions de gaz à effet de serre au-delà de
2012, après l'expiration de la première phase du
protocole de Kyoto.
Décembre 2007 : L'Australie ratifie le protocole de
Kyoto
A l'issue de sa prestation de serment, le nouveau premier
ministre travailliste australien, Kevin Rudd, signe les
documents officiels amorçant la ratification par son pays
du protocole de Kyoto. Il en avait fait un des enjeux de
sa campagne contre les conservateurs, qui y étaient
opposés. Cet engagement intervient le jour même de
l'ouverture à Bali (Indonésie) de la conférence des Nations unies sur le changement
climatique. L'Australie devient partie prenante du protocole début 2008. Les Etats-Unis sont
le dernier grand pays développé à ne pas avoir ratifié
l'accord.
2008 : Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement
européens à Bruxelles
En décembre, les Vingt-Sept parviennent à un accord
destiné à mettre en musique le triple objectif agréé en
mars 2007 : réduire les émissions de gaz à effet de serre
de 20 %, consommer 20 % d'énergies renouvelables et
économiser 20 % d'énergie, le tout d'ici à 2020. Si les
dirigeants européens ont qualifié cet accord d'historique,
les ONG ne partagent pas cet avis, estimant que la déclaration finale est bien en dessous des
objectifs affichés initialement.
2009 Février ; Aide climatique pour huit pays
Le Fonds d'investissements pour le climat lance une
première aide destinée à huit pays. Créé en juillet 2008
par la Banque mondiale et d'autres bailleurs pour lutter
contre le réchauffement climatique, le Fonds alloue ses
premières aides au Bangladesh, à la Bolivie, au
Cambodge, au Mozambique, au Népal, au Niger, au
Tadjikistan et à la Zambie. Il est doté de 6,1 milliards de
dollars (4,8 milliards d'euros), dont 500 millions sont
consacrés à ces premières actions pilotes.
2009 : 7 au 18 décembre Sommet de Copenhague
Pour se solder par un succès, selon les ONG, l'accord devra prévoir des
objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre
de l'ordre de 40 % d'ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990. Les
pays industrialisés devront par ailleurs bloquer 100 milliards d'euros
par an d'ici à 2020 pour aider les pays en développement.
CHRONOLOGIE DE L’APRES COPENHAGUE
20-22 Avril 2010 : Conférence mondiale sur le changement climatique en Bolivie à
Cochabamba
Mai 2010 : réunion de trois jours en Chine à Beijing des gouvernements
et autres représentants de la société civiles, organisations et associations.
« La Chine, de concert avec d’autres pays en développement, demande
avec urgence aux pays industrialisés de continuer d’appliquer le protocole de Kyoto après
2012 et d’assumer les responsabilités contraignantes de réduction de carbone », a ainsi
déclaré Zheng, conseiller politique du gouvernement depuis des années. La Chine utiliserait
des « mesures plus dures » d’ici cinq à dix ans dans le cadre de ses efforts pour atteindre
l’objectif de réduction des émissions de carbone de 40 à 45 d’ici 2020, à
partir du niveau de 2005, a-t-il précisé.
Juin 2010 : Conférence de l’après Copenhague à Bonn en Allemagne ou
les pays riches s’engagent à aider financièrement les pays pauvres et en
voie de développement à lutter contre le changement climatique,
notamment en étudiant l’implication du secteur privé dans la lutte contre le
changement climatique.
2-3 septembre 2010 : Conférence ministérielle à Genève d’évaluation de l’après
Copenhague lors du Conseil Européen informel, organisée à l’initiative du Mexique. Ce
rendez-vous ne fait pas partie du cycle officiel de négociation de l’ONU mais vise à remédier
au problème de financement de la lutte contre le changement climatique avant le rendez-vous
de Cancun.
4-9 octobre 2010 : Conférence des Nations Unies sur le réchauffement
climatique préparatoire au rendez-vous de Cancun, à
Tianjin, en Chine. Lors de cette
manifestation, la Chine accueille les pays participants au sommet de Cancun
afin de réduire les divergences entre pays développés et non développés,
notamment sur la question de fixer des objectifs de réduction des gaz à effet
de serre chiffrés, ce que la chine et les états unis refusent.
10 novembre 2010 : Conférence sur le climat de Cancun à la Mairie de Paris des
Collectivités territoriales et leurs associations. Cet échange entre les maires et représentants
des collectivités territoriales françaises a vocation à leur permettre de faire un bilan sur leurs
actions respectives de réduction des gaz à effet de serre et de trouver ensemble des solutions
concrètes pour remédier au changement climatique localement.
21 novembre 2010 : Sommet Mondial des Maires sur le Climat à
Mexico le 21 novembre 2010 à l’invitation du Maire de Mexico, Marcelo
EBRARD. Cette rencontre à pour but de favoriser
la conclusion d’accord locaux entre les collectivités fixant des objectifs
de réduction des gaz à effet de serre au niveau local et prévoyant des
moyens pour y parvenir dans une volonté de coopération
intercommunale.
26-29 novembre 2010 : « Assemblée Européenne pour la justice climatique » à Bruxelles,
avec manifestation le 28, par le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde.
29 novembre au 10 décembre 2010 : CANCUN, COP 16 : Les parties au protocole de
Kyoto ont comme objectif de parvenir à un accord non contraignant pour mettre en œuvre les
actions dans quatre domaines: des actions contre le réchauffement climatique, le transfert de
technologies "propres" des pays riches vers les pays pauvres, une réduction des émissions de
CO2 du fait de la déforestation et la création d'un nouveau Fonds pour assurer le financement
des opérations à long terme. La communauté internationale ne vise pas à Cancun la
conclusion d’un accord juridiquement contraignant mais la mise en place des moyens pour y
parvenir d’ici la fin 2010.
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