L’AVARE comédie de Molière étude du genre littéraire le théâtre : évaluation 2 :
questionnaire de lecture = RÉDACTION.
Q1Molière 1622-1673 Vous disposez du livret Hatier et vous devez avoir, en
principe étudié dans votre livre Hatier 4e la page 134. Résumez les principales étapes
de la vie de Molière. N’oubliez pas les précisions que je vous ai données.
Molière est un auteur du XVIIe siècle. Son nom est le pseudonyme = faux nom de
Jean-Baptiste POQUELIN.
L’originalité de cet auteur de théâtre :
1- Molière a joué : c’est un comédien : il était acteur et interprétait des
rôles.
2- Molière montait des pièces et dirigeait des comédiens pour des représentations, des
spectacles: il était donc metteur en scène.
3- Molière a fondé et dirigé une troupe, celle de l’ILLUSTRE THÉÂTRE : il était donc
directeur de théâtre et d’une troupe de théâtre.
4- Et enfin Molière a écrit des pièces : c’est un auteur, un dramaturge.
Dans votre livre : « Il assure les rôles de directeur de troupe, d’acteur et
d’écrivain ». L’auteur de théâtre classique le plus joué encore actuellement. Ses
premières pièces sont des farces parce qu’il a été influencé par les farceurs du PONT-
NEUF [à Paris] et par la troupe des Comédiens italiens du mime Scaramouche.
Remarque : les troupes de ces comédiens pratiquent la commedia dell’arte
[= expression italienne qui signifie théâtre de métier, pratiqué par des acteurs
professionnels]. Revoir pages 135-136 et la photocopie des personnages de la Commedia
dell’arte. Des personnages types [par exemple PIERROT-COLOMBINE-MATAMORE-
POLICHINELLE-ARLEQUIN-etc.] qui improvisent des intrigues simples et qui utilisent
des procédés comiques excentriques et caricaturaux [grimaces-poursuites-bastonnades-
cabrioles etc.]
L’œuvre de Molière. Le médecin malgré lui est une pièce marquée par la farce. Peu à peu,
les comédies de Molière deviennent des comédies de caractère : qui dénoncent en
provoquant le rire les défauts=travers=vices =faiblesses des humains. Dom
Juan- l’Avare- le Tartuffe- Le Bourgeois Gentilhomme- Les Fourberies de Scapin- Les
Femmes savantes - le Malade imaginaire- l’École des femmes.
Atteint de tuberculose pulmonaire Molière meurt alors qui interprétait le rôle d’Argan dans
le Malade imaginaire ; = 10 points
Q2 Résumez et présentez la pièce : l’AVARE.
Pour réussir cette question, essayez d’imaginer que vous devez vous faire comprendre
d’une personne qui ne connaît rien de la pièce. = 10 points
Résumé Pièce classique de Molière en cinq actes.
L'intrigue se passe à Paris. Le riche et avare Harpagon [le bien nommé : Molière
invente son nom à partir d’un mot grec qui signifie rapacité] a deux enfants : Élise qui
est amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain qui est entré au service de son
père en qualité d'intendant pou la courtiser, et Cléante qui souhaite épouser Mariane,
une jeune femme vivant chez sa mère sans fortune. Harpagon vit avec une crainte
obsédante : la peur qu’on découvre et qu'on lui vole la cassette où il enferme ses dix
mille écus d'or, cassette qu’il a dissimulée dans le jardin .Suspicieux, il se méfie de
tout le monde : de ses enfants, du valet de son fils, le dégourdi La Flèche. Quand
Harpagon dévoile ses intentions : d’une part épouser Mariane, d’autre part donner en
mariage Élise (sans apport de dot) au seigneur Anselme, un vieillard, et marier
Cléante à une veuve, cette pièce pourrait aisément tourner à la tragédie. Harpagon
fixe le destin de ses enfants selon son unique préoccupation : l’ARGENT, SON
ARGENT.
Heureusement, nous sommes dans une comédie, pièce dans laquelle tout doit bien se
terminer. Valère et Mariane vont miraculeusement retrouver leur riche père Anselme.
Ce père qu’un terrible naufrage avait séparé de son épouse et de ses enfants accepte
avec joie de contribuer à leur bonheur : Valère épouse Elise, Cléante épouse Mariane.
Harpagon reste seul mais il a sa cassette et se réjouit d’être dispensé des frais des
noces !!! TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.
Nota Bene : Molière s’inspirera de l’œuvre de PLAUTE [250-184 avant J.C.]
l’AULULARIA : la Marmite ( parce que l’avare de Plaute cache son or dans une
marmite).
Quelques précisions pour mieux comprendre et se souvenir de cette pièce que nous
avons lue, étudiée et visionnée :
Acte II - Cléante, qui ne peut compter sur son père, a un besoin d'argent de quinze mille
écus. La Flèche, son valet, se charge de lui trouver un préteur, dont les conditions
relèvent de l'usure la plus outrancière. Révolté, il finit par découvrir que l'usurier n'est
autre que son père ; une violente dispute les oppose. L'entremetteuse Frosine entre en
scène, elle persuade (arguments) Harpagon que Mariane est une femme qui préfère les
hommes âgés et qu'elle serait disposée à se marier avec lui. L'avare est ennuyé par le
manque de fortune de la jeune femme, mais Frosine le convainc qu'une personne pauvre qui
ignore les dépenses, ne peut que lui convenir. Par contre quand Frosine veut se faire payer
ses services, Harpagon élude et s'en va.
Acte III Pour la signature du contrat de mariage, Harpagon a invité Mariane à dîner. Il
sermonne sa domesticité et en particulier Maître Jacques, pour que les dépenses soient
limitées. Le cuisinier proteste, l'intendant Valère soutient l'avare et prône l'économie ; une
vive algarade s'ensuit au cours de laquelle Maître Jacques reçoit des coups de bâton, et
dès lors ne songe plus qu'à se venger. Arrive Frosine qui introduit Mariane dans la maison,
nerveuse à l'idée de rencontrer son futur époux. Quand celui-ci paraît, elle est dégoûtée
par son physique, mais Cléante arrive, et elle reconnaît le jeune homme dont elle est
secrètement amoureuse. S'ensuit une conversation entre les amoureux, dans laquelle à
mots voilés ils s'avouent leurs sentiments réciproques. Cléante retire une bague de grande
valeur du doigt de son père, et l'offre en son nom propre à celle qu'il aime. Harpagon n'a
pas véritablement compris la situation.
Acte IV - Les deux jeunes amoureux sollicitent l’aide de Frosine pour qu'elle intervienne
auprès du barbon, et qu'il renonce à son mariage insensé. Harpagon surprend son fils en
train de baiser la main de Mariane, et conçoit immédiatement des soupçons dont il veut
s'assurer. Afin de sonder son fils et connaître ses espoirs, il prétend avoir changé ses
projets et renoncé au mariage. Le fils naïf avoue tout à son père, son amour pour la jeune
fille et son désir de l'épouser ; furieux Harpagon résiste mal à un accès de violence et le
maudit. Maître Jacques intervient pour les séparer et les raccommoder : en aparté, il leur
fait croire à chacun que l'autre a abandonné la partie. La réconciliation est de courte
durée, l'algarade reprend de plus belle et ne cesse que lorsqu’Harpagon apprend que sa
cassette a disparu. .
Acte V - Harpagon demande un commissaire de police afin d'enquêter sur le vol de la
cassette et, dans son délire d'avaricieux, il veut qu’on interroge tous les Parisiens. Par
vengeance, Maître Jacques accuse du vol Valère qui arrive à ce moment. On le somme de
s'expliquer et de reconnaître son forfait. Ce qui donne lieu à un QUIPROQUO : Valère,
pensant que ses sentiments pour Élise sont connus, et croyant que son père a tout
découvert. Harpagon comprend avec retard et la fureur le reprend.
UNE FIN HEUREUSE : Anselme, qui doit épouser Élise, entre en scène alors que Valère a
commencé le récit de son histoire. Le vieillard comprend que Valère et Mariane sont ses
enfants, il était persuadé qu'ils avaient péri dans un naufrage. Valère va épouser Élise et
Cléante va épouser Mariane. Harpagon accepte leurs mariages, Anselme paye tout. Il reste
seul avec sa cassette.
Q3 Relisez la scène 7 de l’acte IV : présentez-la. = 6 points
Cette scène est particulière : ce n’est pas une réplique ordinaire, c’est une tirade parce que
la longueur du texte à dire est longue et comme le personnage qui la prononce est seul en
scène, cette tirade s’appelle un monologue[Un monologue= au théâtre, sert pour
que le public connaisse l’état d’esprit, les pensées d’un personnage : nous
avions étudié le monologue de Rodrigue appelé « les stances du CID]Il est
devenu un morceau d’ANTHOLOGIE du théâtre [= texte ou œuvre
suffisamment remarquable pour être sélectionné parmi les meilleurs] :le
MONOLOGUE DU VOL DE LA CASSETTE.
Harpagon est littéralement fou de douleur : il a perdu sa raison de vivre, son argent.
Beaucoup d’hyperboles expriment l’intensité de sa douleur : « on m’a coupé la gorge »
« je suis mort », « je suis enterré ». Il frôle la folie : il se prend le bras et prononce
des menaces exorbitantes (donner la question à toute la maison je veux faire pendre
tout le monde je me pendrai moi-même.)
Tout le monologue est dans l’excès, la démesure, Harpagon délire : comique ou tragique
selon le point de vue que l’on adopte, l’un pouvant frôler aisément l’autre en ce qui concerne
les humains. Comique : perdre la tête pour la disparition de son argent a quelque chose de
ridicule, tragique : une telle douleur, une telle détresse est désolante, poignante.
Q4 Acte V scène 3 : quel malentendu s’installe entre Harpagon et Valère ?
Comment s’appelle ce type de malentendu ? = 6 points
Pour Harpagon, le bien le plus précieux est l’argent, sa cassette, et pour Valère, c’est Elise,
sa bien aimée. Le malentendu s’installe parce qu’il y a confusion. Il s’agit d’un QUIPROQUO.
Q5En quoi le sujet de l’Avare pourrait-il être tragique ? Pourquoi cette pièce
mérite-t-elle cependant d’être appelée COMÉDIE ? = 6 points
Le défaut d’Harpagon, son avarice, cet attachement maladif à la thésaurisation de l’argent
sème le malheur dans sa famille : il contrarie les projets de ses enfants, perdant tout
discernement et ne raisonnant qu’en fonction de sa seule valeur : l’ARGENT. Cléante et
Elise manquent d’amour : tout l’amour de leur père est absorbé par son avarice. Le dialogue
parents enfants est impossible : les seuls arguments d’Harpagon relèvent de sa passion de
l’argent : par exemple il reproche à son fils d’être à la mode parce que ce qu’il porte coûte,
il envisage de marier Elise sans se préoccuper de son avis parce qu’il est enchanté d’avoir
trouvé un mari qui épouse sa fille SANS DOT. Il maltraite ses serviteurs, et même ses
chevaux qu’il ne nourrit que lorsqu’il les emploie. C’est tragique comme le père Grandet
d’Honoré de BALZAC (dont vous aviez des extraits dans votre livret Hatier) qui étouffe
sa fille dans sa préoccupation permanent d’accumuler de l’argent.
Molière choisit le rire. Harpagon, triste personnage ne parviendra pas à compromettre les
possibilités de bonheur de ses enfants : il sera même lui aussi heureux à la fin de la pièce,
heureux selon ses critères d’avare : il n’a rien à débourser, le seigneur Anselme trop
heureux de retrouver miraculeusement ses enfants paie tout. Alors TOUT EST BIEN QUI
FINIT BIEN
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